Depuis mon message en première page, j'ai recommencé puis arrêté à nouveau. La dernière clope je l'ai fumée le 9 mars 2020.
Franchement, c'est pas moi qui vais juger si oui ou non ou peut-être fumer c'est ça ou autre chose. Je pense qu'on a tous nos raisons de le faire et/ou d'arrêter.
Ce que je peux te conseiller si l'envie t'en vient d'arrêter "pour de vrai" c'est la chose suivante: déjà lis le livre d'Allen Carr sur la méthode facile pour arrêter la cigarette. Ce livre a été à l'origine de mon arrêt sans difficulté durant 8 ans. Ca marche. Du moment que tu n'es pas assez con comme je l'ai été pour recommencer, pensant soudainement être plus fort qu'un truc qui m'avait pourtant mis à genoux.
Je dis mis à genoux car moi également, j'ai pensé pouvoir gérer. Pas avant le déjeuner, pas les jours impairs ou je ne sais quoi. Je me suis menti, je me suis illusionné, c'est un excellent laboratoire d'analyse de à quel point on peut se raconter des trucs idiots et y croire. J'avais décrété "trois par jour", une après chaque repas. Ca a duré deux jours, jusqu'au moment où j'ai commencé à aller manger à 11h du matin pour avoir cette deuxième clope. Au jour 4, j'ai fumé avant le repas de midi en pensant que après tout, c'était pas si grave. Sauf qu'après le repas, j'ai trouvé cette décision idiote alors j'en ai repris une et du coup, le soir, j'ai aussi fumé une avant et une après et du coup j'en étais à 5 ce jour-là. Et forcément, le lendemain, j'ai dit zut à tout et j'ai fumé un paquet.
Limiter pour moi, ça ne marche pas. C'est ou oui, ou non. Et là, c'est définitivement non. Malheureusemebntm, ça l'était déjà l'avant-dernière fois et celle d'avant etc. etc. Et le malheur veut qu'à chaque fois qu'on échoue, on ancre dans l'esprit que c'est comme ça.
Donc en plus de lire le bouquin d'Allen Carr, je te conseille d'arrêter, point. Sans diminuer, ou établir des règles à la noix. Parce que à chaque fois que tu diminues, tu augmentes le plaisir des rares que tu fumes et tu colles dans ton esprit que fumer, c'est bon et agréable. Au contraire, si tu fumes deux paquets en 24 heures et que t'y obliges même quand tu ne veux plus, alors à ce moment tu réalises ce que cette saloperie t'apporte: à savoir qu'elle soulage le manque de la précédente et crée le manque qui amènera la prochaine. C'est un truc non nécessaire, dont on a pu se passer durant des années sans que cela cause un ennui quelconque. Alors c'est clair, la bière du soir aussi, est non nécessaire. On va pas couper tout ce qui est non nécessaire, sinon ça va vite devenir chiant. C'est pour cela que chacun doit décider pour soi ce qu'il en pense. MOi, j'ai trouvé que la clope m'empêchait d'être libre, car je ne peux décider de fumer ou pas. Fumer occasionnellement, chez moi, ça marche pas. Et comme je n'ai pas à coeur d'être un esclave, alors je veux arrêter. Ce qui est le cas maintenant.
Comme l'aurait dit Jean-Pierre Coffe en parlant de bouffe industrielle "C'est d'la merdeuuuuh".
Bonne chance à toi. Sachant que ce n'est pas d'arrêter qui est difficile mais de ne pas recommencer, concentre-toi sur cela. N'en reprends jamais une.