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Auteur Sujet: Addictions et survie  (Lu 11279 fois)

30 janvier 2019 à 18:47:20
Lu 11279 fois

Baptistator


Bonjour à tous,

Je sais pas si le sujet à déjà été évoqué mais la fonction de recherche ne m'a rien donné.

L'idée de ce sujet m'est venue d'une journée qui a mal demaré : en partant travailler le matin, j'ai oublié mes clopes. Une fois arrivé au boulot la machine à café est décédée entre mes mains. Bref une journée de m*rde...

Je ne suis pas un gros fumeur et même si je bois beaucoup de café je pensais parfaitement pouvoir m'en passer. Mais la journée avançant le manque se fait de plus en plus présent, jusqu'à occuper mon esprit en permanence, je deviens agressif, j'ai beaucoup de mal a me concentrer et je commence à commettre beaucoup d'erreur d'etourderie, potentiellement dangereuses (oublier les lunettes de sécurité pour meubler de la ferraille...).

Du coup j'ai commencé à me poser beaucoup de questions par rapport à mes addictions, particulièrement si je dois un jour me retrouver en situation de survie.

Et m'est revenue en mémoire une conférence à laquelle j'avais assisté au lycée ou un survivant des camps de concentration partageais son vécu et discutais de nos problèmes d'ados au travers du prisme de son histoire.

Je me souviens qu'il nous racontais les prisonniers qui échangeaient leur ration de pain quotidienne contre un mégot jeté dans la boue ou le jeu pervers des gardes qui jetaient une cigarette par terre et regardaient les détenus se battre entre eux pour la ramasser.

Et la j'ai vraiment commencé à m'inquiéter. Sans aller jusque dans les extrêmes je sais que le manque va rapidement changer mon comportement, j'ai arrêté plusieurs fois de fumer et je connais les symptômes.

- irritabilité : qui va pousser à se mettre en danger.
- etourderie qui va me faire commettre des fautes
- insomnies qui va pas aider à la concentration
- dépression qui est la pire chose en matière de survie.

Bref les addictions ne font pas bon ménage avec une situation de survie.

C'est pour cela que je partage mes réflexions ici, afin d'échanger. Je ne pense pas être le seul fumeur ici et j'aimerais savoir si il y a des personnes qui se sont retrouvées en situation de sevrage brutal en lien avec de la survie afin de partager nos expériences et réflexions.

Selon vous le manque sera il amplifié ? Ou au contraire sera il occulté par l'adrenaline et le stress ? Et sur la durée  ?

Y a il des moyens de lutter contre les symptômes ?

Est ce que certains stockent du tabac en plus des boîtes de conserve ?

Et si je faisbpousser du tabac dans mon jardin est ce que je vais pouvoir m'en servir pour recruter une armée de mercenaires qui toussent pour me protéger ? (Blague à part, le tabac peut faire une monnaie d'échange)

Pour finir mes réflexions je dirais simplement qu'aujourd'hui je suis bien motivé à arrêter de fumer...

Voilà, à vous

30 janvier 2019 à 19:26:50
Réponse #1

nox


Je pense que tu as répondu à tes questions avec l'exemple que tu nous as donné.

Quand tu as une addiction par exemple cigarette, tu créé un état de stress/de manque (entre deux  cigarettes) que tu combles et puis ça recommence.
Regarde autour  de toi les gens qui fume, en grande majorité quand ils sont stressés ils fument pour se calmer.
Et je pense pas que en cas de stress intense ce phénomène disparaisse comme par magie.

Faut-il stocker des clopes (et de la gnole) ? oui.

Mais il faut aussi essayer tant que faire se peut de se débarrasser des ses addictions  et "c'est plus facile de le faire par temps calme que dans la tempête" ...

30 janvier 2019 à 20:48:23
Réponse #2

Rantanplan


Citer
Selon vous le manque sera il amplifié ? Ou au contraire sera il occulté par l'adrenaline et le stress ? Et sur la durée  ?

Je ne sais pas trop.

Je dirai:

1 la mauvaise condition physique induite par le tabagisme va peser dans ta capacité à survivre
2 l'habitude de soulager son stress à l'aide d'une substance ou d'un rituel peut se retourner conter toi si tu perds cette substance ou ce rituel (symbole de la béquille).
3 la sensation de manque ne va pas t'aider à garder un mental fort

Citer
Y a il des moyens de lutter contre les symptômes ?

Contre le nervosisme: sport et méditation.

Bon sevrage ! ;#

« Modifié: 30 janvier 2019 à 20:57:17 par Rantanplan »
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

30 janvier 2019 à 21:41:52
Réponse #3

gowildadventure


Ce sujet est très intéressant!

Le tabac et l'alcool (ou autre substance) c'est forcément un handicap en situation de survie.

Mais on pourrait aussi développer des nouvelles addictions comme les réseaux sociaux où les smartphones. D'après ce que j'ai pu constater chez certains jeunes, c'est clairement aussi addictif que la clope... et beaucoup plus difficile de trouver un substitut...

A plus Jolan
La vie est un choix

31 janvier 2019 à 10:25:01
Réponse #4

Baptistator


C'est vrai que dernièrement on vois se développer des nouvelles addictions liées au virtuel.

Même si je pense qu'elles sont plus psychologiques que physiques cela n'empêche pas en l'occurrence qu'elles risquent d'occasionner des symptômes réels en cas de sevrage brutal.

Ces addictions poussent les gens à se mettre en danger (dans quel but ?). Durant l'ouragan irma  dans les Antilles j'ai vu de mes propres yeux des gens diffuser des vidéos de la mer pénétrant dans leur maison, en direct, plutôt que de se mettre à l'abri...

En même temps dans ce cas les réseaux internets ont été les derniers à tomber (pourquoi?) Et ça a permis à pas mal de gens de diffuser des nouvelles pour leurs proches ou à organiser leur survie en échangeant des ressources ou des point d'évacuation ou à éviter.

Alors que personnellement je n'aurais pas eu le réflexe de checker Facebook certains de mes proches s'en sont servi pour organiser leur évacuation.

Internet à été créé à l'origine pour résister même en cas de catastrophe ou de guerre. En cas d'effondrement assistera on a des twitos pour montrer son smoothie vegan gland/champignon ?

Ou pire en cas d'effondrement les accros des réseaux sociaux élèveront ils des pigeons pour diffuser dans le monde entier leur recettes de ragoût d'insectes ?

Honnêtement je ne pense pas. En cas de disparition je pense que les addictions psychologiques disparaîtront plus rapidement que celles physiques mais je peux me tromper

31 janvier 2019 à 11:17:55
Réponse #5

Tompouss


En fait, et je me plante peut être, mais les likes et autres trucs sur les réseaux sociaux entraînent la libération de dopamine, et c'est cette même hormone qui fait qu'on se sent bien quand on fume, qu'on boit...

Citer
Ce que les chercheurs commencent à pouvoir affirmer, c'est que les réseaux sociaux ont un effet sur le cerveau proche de certaines substances addictives, comme la cigarette. Ofir Turel, professeur en systèmes d'information à l'université de Californie, a prouvé que « l'usage excessif de Facebook est associé à des changements dans le circuit de la récompense ".

Une source parmi d'autres, il faudrait chercher en détail les études sur le sujet : https://www.lesechos.fr/19/12/2017/lesechos.fr/0301001502005_l-addiction-aux-reseaux-sociaux--nouveau-fleau-de-sante-publique.htm


Donc le "sevrage" des réseaux sociaux pourrait aussi avoir des conséquences physiques.
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

01 février 2019 à 15:19:30
Réponse #6

Shankara


Tout comme Nox, je pense aussi que toutes nos addictions nous coûte cher en situation de survie. Et je pense que le coût nous est largement sous-estimé.

Le tabac fonctionne effectivement comme ça. Elle provoque en nous un état de stress, qui grandi entre chaque cigarettes. Lorsqu'on en grille une, on diminue ce stress qui a été induit par la nicotine elle-même. Notre corps associe rapidement la cigarette avec un effet calmant et on se met à fumer dès que nous sommes stressé pour d'autres raisons. C'est un cercle vicieux, que j'ai bien connu, gros fumeur pendant plus de 10 ans. Par analogie, c'est comme si on se mettait un cailloux dans la chaussure et que lorsque la douleur nous est trop insupportable, on l'enlevait juste une minute car cela fait du bien, ça de-stresse.

De plus en état de manque, nous ré-évaluons l'ordre de nos priorités et nous faisons des choix, souvent discutable, que nous n'aurions pas fait autrement.

D'ailleurs, il faut aussi penser au sucre. On mé-estime notre dépendance et son influence sur nous.


23 décembre 2019 à 01:40:58
Réponse #7

Jeanne12


Un avis sur les addictions sexuelles en situation de survie? Comment arriver à gérer ses pulsions dans les situations de survie. Moi je me suis toujours posé cette question.. Parce que pour ma part, j'ai parfois de grandes difficultés à dominer mes pulsions, ce qui peut être cruciale dans les situations extrêmes...

23 décembre 2019 à 23:07:51
Réponse #8

Olly


Bonsoir
Personnellement quand je suis en rando, ou en sortie, je fume BEAUCOUP moins.. Cela me fait penser que finalement je fume par ennuis, ou habitude.

Première clope le matin, quand je monte dans la voiture, à tel heure, quand je fais une soidure..etc.

Par contre une fois j'ai pris du tabac à la place du pain... Quand je suis sous stress, en général j'ai toujours ma clope au bec, parfois, jusqu'à avoir l'impression d'avoir manger un cendrier  ^-^

Ceci est un débat très intéressant, je me réjouis de le suivre. Je pense au chocolat du soir.. au café du matin.. au coca de midi..etc...

Il serait intéressant de faire une liste de ces addictions. Je pense qu'on serais surpris.. Je pense même que c'est une personne autre que sois-même qui serait apte à faire cette liste.

Une fois j'ai dis à ma femme que j'aimais l'idée de m'isoler 15j seul pour me défaire de toutes ces crasses.  :-[

Édit : je crois malgré tout, que dans une situation d'effondrement ou de survie, les premières 48h seraient les plus pénibles. Après, on s'y fait.

Édit 2 pour Jeanne 12, si te satisfaire seule te suffit, c'est un demi problème que tu peux régler aisément, amha.
« Modifié: 23 décembre 2019 à 23:33:59 par Olly »
"Le plus à l'abris des dangers est celui qui se tiens sur ses gardes même lorsqu'il semble être en sécurité"

- Publilius Syrus -
Philosophe Romain (+/- un siècle avant J-C)

25 décembre 2019 à 01:27:11
Réponse #9

Jeanne12


@Olly. Oui possible de se satisfaire seul mais c'est tout de même un peu frustrant.

Enfin, je pense que le mieux c'est de faire un test en montagne pendant 2 semaines pour voir un peu si l'on peut tenir et comment on peut gérer aux mieux ses addictions. Ca demande un courage de malade de se débarrasser de toutes ses addictions. Et l'on n'a pas parler dans ce topic du sucre qui est pour moi pire que tous les autres pour la santé..

25 décembre 2019 à 05:42:24
Réponse #10

Merlin06


Point de vue sur l'addiction au MMORPG EVE par un de ses joueurs médecin spécialiste du comportement, en anglais ici: https://imperium.news/eves-addictive-risks-and-rewards/
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

25 décembre 2019 à 10:23:37
Réponse #11

Patapon


Yo,

Ancien fumeur, je dirait que le principal problème de l'addiction c'est le manque et donc la prise de risque qu'il engendre pour l'assouvir, ou le dérèglement du comportement qu'il engendre.

Typiquement c'est le truc où on va s'énerver un couteau à la main parce qu'on arrive pas à faire ce qu'on veut et parce qu'on a pas eu la dose de nicotine...

Maintenant, l'addiction a un avantage en cas d'effondrement de la normalité (du moins ce qui est considéré comme tel) plus ou moins long: c'est qu'avoir 3 ou 4 cartouches sans être fumeur, permet le troc....

Tcho
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

25 décembre 2019 à 10:40:46
Réponse #12

Krapo


l'addiction a un avantage+++ permet le troc....

Ou de se faire dépouiller :lol:
Laissons glouglouter les égouts !

25 décembre 2019 à 10:48:08
Réponse #13

Patapon


Ou de se faire dépouiller :lol:

Le troc n'est pas forcément sur des biens, mais aussi du savoir faire (échanger un paquet de cloque contre la réparation de chaussures par exemple...)
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

25 décembre 2019 à 10:52:32
Réponse #14

Krapo


 :blink: Mais encore ? Un quidam en manque ne se posera pas de question : tu as des clopes, il en veut et le moyen le plus simple est de d'attaquer. Il se fout d'un quelconque échange de savoir faire sauf dans le monde des bisounours  :lol:
Laissons glouglouter les égouts !

25 décembre 2019 à 11:01:07
Réponse #15

Patapon


:blink: Mais encore ? Un quidam en manque ne se posera pas de question : tu as des clopes, il en veut et le moyen le plus simple est de d'attaquer. Il se fout d'un quelconque échange de savoir faire sauf dans le monde des bisounours  :lol:

Va falloir encore reprendre toutes les bases.. ::)

Lis le forum: il y a tout plein de sujet sur l'effondrement de la normalité et quelles stratégies seraient intéressantes (ben oui: le troc s'inscrit dans une stratégie global).
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

25 décembre 2019 à 11:07:39
Réponse #16

Olly


Combien sont capables de devenir des mad Max dès que l'effondrement se déclanchera ? Allez, sur dix personnes, combien ?

Sur cent personnes, combien ont le savoir, l'équipement et les burnes pour devenir un mad Max ? Deux?.. trois?.. je suis loin d'être un Bisounours,  mais rien qu'en regardant mon village, j'imagine mal UN quidam attaquer les fumeurs à tours de bras. Par contre, des bandes organisées vont se former ça, c'est sur, et pas que pour des clopes.

Mais on s'éloigne du sujet.  Je m'en vais lire le lien de Merlin  :up:
"Le plus à l'abris des dangers est celui qui se tiens sur ses gardes même lorsqu'il semble être en sécurité"

- Publilius Syrus -
Philosophe Romain (+/- un siècle avant J-C)

25 décembre 2019 à 11:17:53
Réponse #17

Krapo


Combien sont capables de devenir des mad Max dès que l'effondrement se déclanchera ? Allez, sur dix personnes, combien ?

En cas d'effondrement total ?

Beaucoup plus que tu ne le penses surtout qu'il n'y a pas besoin de grand chose pour t'attaquer ne serait-ce qu'à l'arme blanche et tout le monde aura au minimum un simple couteau de cuisine.

Tu as de la richesse - et quel qu’elle soit - donc tu feras des envieux et l'occasion fait le larron surtout pour des prédateurs en manque. Croire le contraire même en l'affirmant haut et fort ( style on va se rencontrer autour d'un bon feu de camp et nous allons échanger courtoisement   :lol: ) est un non sens surtout au regard des expériences de pillage rencontrés ici et là en particulier lors des catastrophes naturelles ;-)

Ma base principale : toujours se préparer au pire car il va forcément arriver un jour ou l'autre  :o
Laissons glouglouter les égouts !

25 décembre 2019 à 11:26:56
Réponse #18

Olly


En cas d'effondrement total ?

 ( style on va se rencontrer autour d'un bon feu de camp et nous allons échanger courtoisement   :lol: )

Passer d'un extrême à l'autre n'est pas productif selon moi. Rien n'est tout blanc ou tout noir cher ami (si je peux me permettre).

Et comme je te l'ai dis, je suis loin d'être un Bisounours. Moi aussi j'ai des couteaux, et pas que de cuisines. J'ai un chien, j'ai une carabine à plomb, et la je me renseigne pour de la poudre noire. Et je ne parle pas de mon savoir, ni de mes burnes.

Mais je reste persuadé de ce que je dis, on ne sera ni autour d'un feu de camps ni entouré de mad Max, on est pas dans un pays qui a été ravagé par des blocus pendant des années ou encore dans une fraîche colonisation. ici.. les gens sont des gentils moutons ne l'oublie pas.

Je sors personnellement de ce HS.  ;)


"Toujours se préparer au pire"
Ça je suis bien d'accord !
"Le plus à l'abris des dangers est celui qui se tiens sur ses gardes même lorsqu'il semble être en sécurité"

- Publilius Syrus -
Philosophe Romain (+/- un siècle avant J-C)

25 décembre 2019 à 11:55:55
Réponse #19

Patapon


Point de vue sur l'addiction au MMORPG EVE par un de ses joueurs médecin spécialiste du comportement, en anglais ici: https://imperium.news/eves-addictive-risks-and-rewards/

Ce qui est mis en avant, c'est surtout un multi-factioriel...mais ce que je retiendrais surtout c'est:

Citer
What if there is no substance involved? What if the person plays games for 10 hours each day and doesn’t work, doesn’t socialize, doesn’t exercise and eventually dies from playing a game for five days straight?7,8 Is that addiction? If so, what is he addicted to exactly?  Gambling in the game, the social nature or community of the game, the self-esteem or validation the game gives him. In fact, these questions are hard enough that psychiatry is fairly agnostic about them. But in clinical practice they come up often, and sometimes are extreme. These reactions, the marked distress when the object is taken away, anger, dysphoria bear a striking resemblance to someone biologically addicted to a drug who loses access to that drug.

Parce qu'en effet, une addiction n'est pas forcément due à la prise de substances. On connait déjà depuis un moment l'addiction des sportifs, non pas au sport en lui même, mais aux différentes substances (parce qu'il n'y a pas que des hormones) que l'organisme sécrète par le sport.

Là, ça semble être un peu pareil ^^

Tcho
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

17 janvier 2020 à 21:05:13
Réponse #20

Olly


Hello,

Je suis content d'avoir retrouvé le sujet car je viens de tomber sur une vidéo de la chaîne "régénère" et sur cette courte vidéo je dois dire que j'ai reçu une belle claque.

En gros il explique qu'une addiction est une réponses simple commandé par notre côté "pulsion". La je ne vous apprends pas grand chose  ;#

Cela devient intéressant quand il explique que l'addiction, nommé "la bête" n'a pas l'entièreté du contrôle de notre corps. Le verre ne vient pas à toi, ni la cigarette ou le médicament, c'est TOI qui le prends.

La où  nous avons du pouvoir c'est sur le filtre de la conscience. D'ailleurs, on ne fume pas clope sur clope, ou manger à se faire gerber, pour le sujet de la boulimie par exemple.

Mais en gros il faut avoir le déclic que la pulsion; la petite voix qui nous pousse à fumer, à boire ou autre, c'est consciemment qu'on le fait. Et que l'on accepte cette pulsion pour avoir une récompense rapide.

Je n'ai vu que la première partie de la vidéo, et il n'y a pas encore le sujet de manque etc. Mais c'est une belle claque quand même. Cela paraît assez fleur bleue mais je trouve qu'il dit des choses assez pertinentes tout de même, et sûrement mieux quoi moi  :lol:

Voilà, si ça interesse.. (durée : 25 min)

https://youtu.be/th4nKyJxmt8

Édit : j'ai d'abord tapé "addiction" dans le moteur de recherche et je ne suis pas tombé sur ce fil mais sur un post de 2010 je crois.. J'ai donc recherché celui-ci pour garder un un équilibre temporel sur le forum.
"Le plus à l'abris des dangers est celui qui se tiens sur ses gardes même lorsqu'il semble être en sécurité"

- Publilius Syrus -
Philosophe Romain (+/- un siècle avant J-C)

16 février 2020 à 18:10:01
Réponse #21

Jean


Bonjour,
j’ai arrêté de fumer il y a deux mois. C’est pas la première fois cela étant.
J’ai pris conscience du problème de l’addiction lorsqu’en voyant le film « Seul au monde », un des premiers trucs qui me soit venu à l’esprit c’est précisément la clope.
Je crois qu’en situation de survie, il est préférable d’avoir le moins de merdes à gérer. C’est un peu l’idée de la préparation du reste. Essayer de faire en sorte de ne pas avoir froid, pas soif, pouvoir respirer, etc... respectivement gérer le problème lorsqu’il va se poser.
Fumer engendre l’addiction et pour ceux qui connaissent, le manque n’est pas le truc qui aide le plus à rester concentré. Partant, mieux vaut éviter le manque. Pour se faire, deux solutions : avoir assez de tabac .... ou être non fumeur.
Et si tu veux ne pas avoir à gérer un truc en plus de l’eau, bouffe, soins, abri etc... ben mieux vaut arrêter de fumer.
Personnellement, je ne crois pas que l’adrénaline m’enlèverait le manque ou me ferait oublier la clope. En revanche, je suis sûr que l’envie de fumer me ferait prendre des risques inconsidérés. C’est chez moi une faiblesse.
Enfin, c’était....

22 février 2020 à 11:33:43
Réponse #22

Frax


La clope est une addiction assez évidente. Je ne veux pas la minimiser car je sais que ce n'est pas facile d'en sortir. Cependant, quelque part, tout fumeur (sauf peut-être le plus crétin des crétins...) sait que s'il n'a plus de cigarettes... C'est la *%#*$. Un coin de sa tête s'y prépare, craint ce moment fatidique (ne serait-ce que celui du dimanche soir en rase campagne cumulé à une fin de paquet mal anticipée). Bref, c'est un sujet.

Pour les fumeurs qui voudraient le rester, il existe des solutions alternatives. Ne me trouvant plus cohérente, j'ai arrêté de fumer donc je ne suis plus trop à jour mais je sais qu'Alain Saury a écrit un bouquin sur le sujet, intitulé Les plantes fumables.
Bon, ça vaut ce que ça vaut.


Il est une autre addiction, beaucoup moins célèbre même si elle commence à percer : celle au sucre.
Celle-là touche beaucoup plus de monde que cette cigarette qui n'est plus à la mode du tout.
Pourtant, une addiction au sucre peut se retrouver handicapante aussi en contexte dégradé.
 




22 février 2020 à 17:25:55
Réponse #23

Olly


Hello,

Ben je rentre d'une randonnée de 4h et... J'ai oublié mes clopes...

Comme dit plus haut quand je marche, ou que je suis à l'affût des champignons, mon esprit est occupé et donc je fume moin.

Bon je vais pas mentir, ça m'a un peu pris la tête sur le moment même, mais après je me suis dit "c'est bon t'es au millieu des bois donc laisse tomber".. et ça a été.

Bon je fais pas le malin, je parle juste de 4h sans clopes, en général si je m'ennuie je suis à 1 clope à l'heure et au boulot 1 clope toute les 2-3h... Bref, 4h c'est pas la mort, mais quand même...

J'avoue que j'ai cherché quelques lianes comme on faisait quand on était ado..  :lol:

J'avoue aussi qu'en rentrant, j'en ai fumé deux d'un coups...  :-[

Tout ça pour dire que le psychologique joue beaucoup, j'en suis persuadé, ou alors, je suis pas si accros que je ne le pense....?
"Le plus à l'abris des dangers est celui qui se tiens sur ses gardes même lorsqu'il semble être en sécurité"

- Publilius Syrus -
Philosophe Romain (+/- un siècle avant J-C)

22 février 2020 à 20:40:34
Réponse #24

Rantanplan


J'ai commencé la clope à 16 ans, jusqu'à 24 ans. 1 Paquet / Jour. (37 ans aujourd'hui)

- la méditation occupe l'esprit. En fait, quand tu cherches des champignons, tu te "focus" sur ce que tu cherches sans penser à autre chose. C'est presque comme de la méditation.
- le sport aide à épuiser le nervosisme du sevrage.
- au débourrage, les patchs m'ont beaucoup aidé (voir avec le pharmacien pour la dose décroissante)
- en crise de manque aigu, les chewing gums ont été une aide inestimable (voir avec le pharmacien pour la dose décroissante).
- j'ai eu des appels et des sensations de manque pendant des années et des années, c'est normal... Intensité rapidement décroissante au départ mais avec une longue réminiscence. 
- les mécanismes de l'addiction font appel à la dopamine. En sevrage, tu seras tenté de trouver des compensations dopaminergiques, comme la bouffe sucrée / grasse, les jeux, les achats compulsifs, le sexe...

Si ça peut t'aider.
Rire nous rend invincibles. Pas comme ceux qui gagnent toujours mais comme ceux qui n'abandonnent pas. - Frida Kahlo

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
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