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Auteur Sujet: Les boulets de la survie...  (Lu 9407 fois)

18 octobre 2018 à 07:51:13
Lu 9407 fois

Baptistator


Je crée ce petit thread un peu plus léger que d'habitude pour partager nos aventures les plus cocasses, drôles ou improbables, sur nos fails ou au contraires nos réussites imprévues.

Je commence avec mon système D du jour :
Ce matin ma copine est encore partie avec mon briquet... Je m'en suis rendu compte une fois arrivé au boulot, et hors de question de ne pas fumer avec mon café du matin...
Après un tour du magasin (je travaille dans une quincquailletie) impossible de trouver quoi que ce soit qui puisse produire une flamme rapidement.

Je viens donc de bidouiller un truc à base de pile 9v et de laine d'acier qui marche nickel.
Je me sent comme le fils caché  de mc givers...

A vous pour vos anecdotes

18 octobre 2018 à 08:35:11
Réponse #1

Cheyenne


Tu as répondu quoi aux pompiers pour expliquer l'incendie du magasin? :D

18 octobre 2018 à 08:44:27
Réponse #2

mrfroggy


Un matin j arrive au taf  et je trouve tout le monde dans le noir pour cause de coupure générale...
Moi, tranquillement je sors la Surefire de ma poche ,  l équipe m a vu comme le messie  ;# , puisque ils s éclairaient tous au briquet ou au smartphone ;)

 
Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

18 octobre 2018 à 08:45:33
Réponse #3

Tompouss


J'en ai fait une belle l'hiver 2014. Je charge la voiture du matos pour 3 jours de bivouac/pêche en bateau le long de la rivière entre Noël et le Nouvel an. Je prends la route et sur la petite heure qui me sépare du spot il commence à neiger. Arrivé sur place je descend de la voiture et "meeerde c'est froid et mouillé", je regarde mes pieds... "oh le con"  ;#

J'avais chargé la bagnole en pantoufles et oublié de les troquer contre des pompes avant de partir  :lol:
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

18 octobre 2018 à 08:48:52
Réponse #4

Baptistator


Tu as répondu quoi aux pompiers pour expliquer l'incendie du magasin? :D

De toute les manières que j'ai pu imaginer pour faire du feu, c'était quand même la moins risquée

18 octobre 2018 à 10:40:20
Réponse #5

Kilbith


Evidemment plein de trucs pourrait illustrer ce fil...mais puisque je dois choisir.

Il y a fort longtemps à la fin d'un exercice avec une matière hautement explosive, j'ai été désigné pour gérer le surplus non utilisé. A cette époque j'avais une certaine "habituation" de ce type de produit.

De fil en aiguille je me retrouve à exécuter une manœuvre dangereuse, la fatigue et la confiance en soi avaient frappés, heureusement au dernier moment je m'arrête.


Leçon du jour : tu es dangereux quand tu ne connais rien mais aussi quand tu connais un peu et pense bien connaitre.


« Modifié: 29 avril 2020 à 15:34:30 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

18 octobre 2018 à 10:40:43
Réponse #6

Boris


Allez je vais oser.. c est pas vraiment de la survie mais c est plus 3 secondes avec la connerie...
Il y a quelques années. Après quelques nuits blanches a faire des fêtes a Amiens (?) C est la seule fois où je suis allé dans cette ville et je n' y ai vu que des appartements enfumés...
Bref. On repart direction Paris dans une voiture pleine a craquer. Au moment de faire le plein, c est l hiver et le bouchon du réservoir est gelé...
"Les gars, personne n' a de briquet ???"
Et ouais...  :down:
On est tous revenu vivant je me suis aperçu de ma connerie a temps...

18 octobre 2018 à 10:44:00
Réponse #7

Baptistator


Euh rien à voir dans le sujet mais ça veut dire quoi PAVC ?

18 octobre 2018 à 10:48:58
Réponse #8

bloodyfrog


PAVC Post A vie Courte
Une intervention hors sujet, une joke, un commentaire écrit pour tes lecteurs mais que tu viendras effacer dans quelques temps, pour ne pas charger le sujet.

Manu. :)

18 octobre 2018 à 11:05:42
Réponse #9

bloodyfrog


Une des plus récentes:

Fin de l'été, un mulot intrépide s'est logé dans la buanderie mal isolée et fait des raids nocturnes vers la cuisine et les placards à épicerie. Crottes, paquets de lentilles ou semoule attaqués, bouillon cubes grignotés, etc... Nous constatons sa présence depuis plusieurs jours.
Ma fille (12 ans) fait même un bond un matin, le mulot sautant d'un tiroir...

Il est temps d'agir.
Pas de tapettes à disposition, je bricole un soir le long d'une plinthe un piège à déclenchement simple, appâté, sous une boite plastique transparente.

Le lendemain, je suis comme un héros national dans les yeux embués de fierté de mes enfants: j'ai attrapé le monstre des placards, vivant!
Nous allons pouvoir le relâcher au jardin où il pourra vivre sa vie de mulot (bien gras)
J'entends même un truc sympa de ma femme, genre "pour une fois que ça sert à quelque chose tes conneries" (si, si c'est sympa... ;D)
En soulevant la boite, j'attrape le mulot (mal) qui me mord, je pousse un cri et laisse filer le mulot qui se carapate avant qu'on puisse le choper... ::) :-[ ;D
Il est sorti de la maison tout seul, sans doute quelques jours plus tard.

Je passe sur les regards de la famille à mon égard. :closedeyes:

Moralité: Le survivor n'est pas celui qu'on croit. Les bouillons cubes ça rend fort, mangez des bouillons cubes!

Manu.

18 octobre 2018 à 13:36:30
Réponse #10

Baptistator


Un autre qui me reviens en mémoire et qui montre à quel point la fatigue est mauvaise conseillère...

Le contexte : ça fais plusieurs jours que je marche avec au moins 25kg de sac sur le dos, il a pas mal plut ces derniers temps et tout mon matos est trempé donc les nuits sont courtes et fraîches.

Lors d'une journée à peu près belle, je marche dans une grande plaine céréalière, quand je vois au loin une enclume se former, et rapidement ça commence à tonner. Je suis entouré de champs fraîchement moissonnés donc pas un abri à l'horizon.

Je finis par aviser avec bonheur un chêne majestueux au sommet d'une colline et décide donc d'aller m'abriter en dessous.

En résumé : il m'a paru parfaitement logique d'aller m'abriter d'un orage sur le point le plus haut du coin, sous le seul arbre à des kilomètres à la ronde...

Heureusement l'orage est passé au large et je me suis rendu compte de ma connerie un bon moment après   

18 octobre 2018 à 19:33:27
Réponse #11

éternel débutant


Alors que je m'essayais au feu par friction, il y eu un miracle, au deuxième essai j'avais réussi a produire une braise :love:. Seulement voila, depuis, plus rien, niet, nada, que neni.... :down:. (bon ok sa fait un sacré bout de temps que je m'y suis pas remis....)

18 octobre 2018 à 21:15:40
Réponse #12

Maelrando


Allez à moi ^^ !

Le 9 août j'achète une nouvelle moto enduro une jolie ktm 300cc en 2 temps,.
Le 9 septembre, après avoir fait moult km, je me dis un matin après bivouac et un déjeuner copieux, bon ça va je gère (un pote m'appelle et a besoin d'un coup de main) donc je peux rouler plus vite en plus c'est à 10km je me dépêche... .

Je démarre la moto je fais environ 100m (je suis gentil) puis un virage à gauche avec des gros galets au milieu... J'évite les galets et je me prends le pied dans un grillage (environ 30km/h j'étais en 2ème).
Résultat pied cassé enfin 2 orteils, les tendons ont reçus... Et talon félé.

Voilà ça rentre dans les 3 secondes d'inattention ou de conneries c'est selon.

À vous !
En essayant continuellement, on fini par réussir.
Donc: plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. (Devise Shadock)

18 octobre 2018 à 22:03:39
Réponse #13

Patapon


Ca remonte un peu....7 ans je crois. Un jour, je cherche sur le net des infos sur un couteau. Je tombe sur ce site, je lis quelques temps, puis un jour, l'erreur: je m'inscrit  :o :o :lol:
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

18 octobre 2018 à 22:17:40
Réponse #14

Pnoey


Hugroz tu prends la porte  ;#

Moi, il y a un eu plus d'un an, je veux faire sauter le clip plastique d'un capuchon de stylo, et comme un triple idiot, au lieu de couper en poussant, je coupe en tirant vers moi...

Ce qui devait arriver arriva... Face supérieur du pouce ouverte, tendon à nu mais intacte, cinq points de suture, et aujourd'hui une belle cicatrice  :down:

Ou dans la rubrique "perfectionniste" : dans un jeu de rôle grandeur nature, je jouais un zombie ( ;# ) et lors de ma (seconde) mort, j'ai mis trop de réalisme dans ma chute et suis tombé sur ma main : 4em métacarpe cassé... Mais c'était très drôle au moins  ::)

Au plaisir,
Pnoey
"La vie c'est comme l’accrobranche : il y a des hauts et des bas, mais dans tous les cas, faut s'accrocher !"

19 octobre 2018 à 08:23:37
Réponse #15

gowildadventure


Ahah excellent ce fil  ;#

J'avais 10 ans je crois. On cherchait les morilles dans les vergers avec mon petit frère quand soudain une barrière. On s'imagine alors qu'une querelle entre agriculteurs doit être la raison de cette barrière. Ni une ni deux, je passe par dessus le grillage. Arrivé de l'autre côté, je regarde mon frère qui a commencé à grimper...
Il est complètement immobile, comme figé par la peur  :blink:. Juste avant que je lui demande qu'est-ce qui se passe...
J'entends un tintement métallique, un coup d'oeil derrière moi  ;#

Un énorme berger allemand me fonce dessus à toute vitesse.  :'(

Jamais sauté aussi haut sans élan  :lol:
Pas de bobo finalement mais une belle frousse.

Jolan
La vie est un choix

19 octobre 2018 à 09:09:12
Réponse #16

Claire


Oman, avec une amie on se balade avec une petite voiture et on campe là où on trouve des coins tranquilles et un peu jolis.
Ce jour là, on trouve que c'est une super idée de s'installer dans un wadi, sur un petit promontoire. Il fait un soleil magnifique, on installe la tente et on grignote un peu avant d'aller se coucher.
Et puis là.... les premières gouttes. Il pleut! L'angoisse totale. IL PLEUT! Et tous les avertissements nous reviennent en mémoire: ne JAMAIS s'installer dans un wadi, ils se chargent d'eau à tout vitesse en cas de pluie....
Bon dans les faits, il pleut trois gouttes donc tant bien que mal on ne raisonne (débile!) et on s'endort (pas malin!)
Mais le matin, réveil en sursaut, le cœur qui bat à toute vitesse, des pierres dévalent autour de nous.... Serait-ce l'eau qui arrive, il aurait peut-être plu des trombes plus loin?
J'ouvre la tente, et je me retrouve.. face à face avec un troupeaux de chèvres et leur petit berger!  ;D

Bon, leçon retenue, ne JAMAIS installer sa tente dans un wadi!
« Modifié: 19 octobre 2018 à 09:15:20 par Claire »

19 octobre 2018 à 10:37:25
Réponse #17

Archimboldi


Tiens, un fil qui ne demande pas trop de signal. Allez, je participe  ;D :

J'étais en Australie en 2011. On peut y trouver du travail facilement, mais aussi se faire virer tout aussi rapidement. C'est ce qui m'est arrivé, et un soir en rentrant de l'usine, je me fais à la fois ejecter du boulot et du logement que j'occupais (les deux étaient liés).
Je fais le tour des auberges de jeunesse et hotels de la ville, à pied avec mon énorme sac à dos (pas encore MUL), plus de place pour cette nuit. J'arrête quelques personnes dans la rue et vais frapper à quelques portes avec mon anglais tout pourri pour savoir si je peux squatter chez eux cette nuit contre rémunération. Refus.
Je finis par me poser dans un parc. Y dormir y est bien sur interdit, et les clodos sont souvent agressifs, donc j'essaie d'être visible... mais pas trop. Pas question de dormir dans mon sac de couchage, j'enfile tous mes vêtements chauds, attache mon sac à un arbre avec de la ficelle, un antivol de vélo et une chaine (on n'est jamais trop prudent), et réussis à m'endormir.
Je serai réveillé plus tard dans la nuit par ... la pluie ? Non, par le système d'arrosage automatique !
Il me faudra plusieurs minutes pour réussir à décoincer mon sac, je termine trempé comme une soupe, et finirai la nuit à arpenter les rues en tremblotant, attendant que le jour se lève.


Une deuxième en Norvège en hiver, lors de mon premier bivouac par températures vraiment négatives (-30). Appliquant la petite routine de mes bivouacs à -10 ou -15, j'ai l'idée de me laver les pieds avant de me coucher.
La neige est très légère, le sol est peu stable, et je suis assis sur un matelas gonflant très épais, dans ma tente. Côté habillement, j'ai sur la tête un bonnet, la frontale par dessus, la capuche de ma veste encore au dessus.
Je fais chauffer un peu d'eau dans l'abside, retire une chaussette et la pose à côté de moi tandis que je me lave le pied. Très agréable cette sensation d'eau chaude !
Je fais un mouvement, la neige se tasse sous mes fesses, je suis déséquilibré et tombe, le pied mouillé en l'air. Mon bonnet et la lampe frontale tombent au sol, et je sens le froid me congeler peu à peu les orteils. Le temps de retrouver mon équilibre et de remettre le matelas sous mes fesses, je sens que mon pied gèle, la panique augmente de plus en plus, je cherche ma lampe à tâtons d'une main, tout en utilisant l'autre pour réchauffer le pied.
Je réussis enfin à retrouver ma lampe, mais ma chaussette est noire, comme le tapis de sol de ma tente, j'ai beau chercher (toujours avec un pied nu en l'air donc), pas moyen de la retrouver.
Enfin, je me souviendrai que j'ai une paire de moufles en laine que je garde toujours au chaud contre moi "en cas d'urgence",  je l'enfile donc sur mon pied, me calme un peu, et c'est maintenant parti pour un bon moment de souffrance à essayer de faire revenir les sensations de mes orteils avec une gourde d'eau tiède.
Ça n'a sans doute pas duré longtemps, moins d'une minute, mais je n'oublierai jamais cette sensation de panique qui m'a pris.
Beaucoup de choses ont changés depuis, ça a été très riche d'enseignement. En vrac :
J'ai arrêté de me laver les pieds si la température est trop basse. La saleté, c'est dans la tête !
J'ai toujours une petite lampe clippée sur le zip de ma veste.
J'essaie d'avoir un tapis de sol d'une couleur différente de mes vêtements.
Avant de me découvrir par températures fortement négatives, je décompose mentalement les étapes de ce que je vais faire, et surtout ce que je dois faire si ça m*rde.
Et bien sûr je continue de garder des moufles au chaud, même si c'est lourd et encombrant.

19 octobre 2018 à 11:29:03
Réponse #18

Baptistator


Une autre petite qui montre à quel point on peut être un boulet quand on réfléchis pas où qu'on se surestime :

Toujours à l'époque où je voyageait sac au dos, je me retrouve bloqué du mauvais côté d'une rivière au milieu de la campagne.

D'après ma carte l'endroit où je veux aller est à 2km de l'autre côté mais le pont le plus proche est à une trentaine de km.

Je commence par essayer de faire du stop, mais au bout d'une heure aucun véhicule n'est passé sur la route. Le choix est donc simple, soit je fais des bornes à pied pour rejoindre le pont puis je refais le chemin en sens inverse (soit deux jours de marche a peu près) soit je traverse à la nage.

On est en plein milieu d'un été caniculaire, la perspective de marcher deux jours par 40degres à l'ombre ne m'enchante guère, la rivière semble être suffisamment basse pour traverser sans devoir nager donc je me décide de tenter le coup.

Je me déshabille, enferme mes vêtements dans mon sac, passé juste une paire de tong au cas où le fond soit coupant. Même si je ne pense pas avoir à nager j'enferme quand même mon sac à dos dans un grand sac poubelle que je ferme bien étanche.

Je prend mon sac dans les bras et commence à traverser. Au début tout va bien, j'ai de l'eau jusqu'aux genoux mais d'un coup le fond baisse.
Je suis surpris, je glisse tombe, lâche le sac, essaye de le rattraper mais n'y arrive pas, et finis par le regarder s'éloigner en flottant.

Je finis ma traversée comme je peut et fais le point sur ma situation : tout ce que je possède viens de se faire la malle, je suis tout seul au milieu de nul part en slip avec une seule tong (l'autre étant aussi retournée à l'état sauvage).

Autrement dit je suis franchement mal barré et je commence à être franchement désespéré à la limite de pleurer.

Je prend la seule décision qui me paraisse logique : je commence à descendre la rivière en longeant la rive et espérant que mon sac se soit échoué quelque part.

Je fais 50m, passé le premier virage du cours d'eau et la stupeur, je vois mon sac qui flotte tranquillement contre le barrage d'un moulin en ruine. Barrage en bon état qui m'aurais permis de traverser totalement au sec si j'avais pris trente secondes pour explorer un peu les rives avant de me lancer dans la traversée...

Plus de peur que de mal dans l'histoire mais même si j'en rigole beaucoup maintenant j'étais pas très fier sur le coup

19 octobre 2018 à 13:58:00
Réponse #19

gowildadventure


Cette histoire de rivière ça me rappelle un truc  :lol:
En Islande, on se retrouve à devoir traverser une rivière glaciaire dont l'unique pont a été emporté. Je me mets à pied nu, j'attache les lacets de mes chaussures ensemble et je les balances de l'autre côté... :down:
L'eau était gelée, les pierres au fond tout sauf confortable et le courant était beaucoup plus fort que ce que je pensais.
J'ai réussi à traverser mais ce jour là, j'ai juré que la prochaine fois je réfléchirais avant de balancer comme ça mes pompes  ;#
La vie est un choix

19 octobre 2018 à 14:41:28
Réponse #20

mrfroggy


Une des plus récentes:

Fin de l'été, un mulot intrépide s'est logé dans la buanderie mal isolée et fait des raids nocturnes vers la cuisine et les placards à épicerie. Crottes, paquets de lentilles ou semoule attaqués, bouillon cubes grignotés, etc... Nous constatons sa présence depuis plusieurs jours.
Ma fille (12 ans) fait même un bond un matin, le mulot sautant d'un tiroir...

Il est temps d'agir.
Pas de tapettes à disposition, je bricole un soir le long d'une plinthe un piège à déclenchement simple, appâté, sous une boite plastique transparente.

Le lendemain, je suis comme un héros national dans les yeux embués de fierté de mes enfants: j'ai attrapé le monstre des placards, vivant!
Nous allons pouvoir le relâcher au jardin où il pourra vivre sa vie de mulot (bien gras)
J'entends même un truc sympa de ma femme, genre "pour une fois que ça sert à quelque chose tes conneries" (si, si c'est sympa... ;D)
En soulevant la boite, j'attrape le mulot (mal) qui me mord, je pousse un cri et laisse filer le mulot qui se carapate avant qu'on puisse le choper... ::) :-[ ;D
Il est sorti de la maison tout seul, sans doute quelques jours plus tard.

Je passe sur les regards de la famille à mon égard. :closedeyes:

Moralité: Le survivor n'est pas celui qu'on croit. Les bouillons cubes ça rend fort, mangez des bouillons cubes!

Manu.

 :lol: :lol:

Il m est arrivé quasiment la même chose, sauf que le piège était une cage.
Quand j ai voulu montré la souris qui n avait pas peur et montrait son museau à travers un trou de grillage,à la petite famille, ma chienne à débarquée.

Et à littéralement tiré la malheureuse à travers le grillage, et l avalée ..devant les cris de ma fille  ^-^
Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

20 octobre 2018 à 08:44:52
Réponse #21

Baptistator


Une dernière après vous allez croire que je suis un boulet intergalactique...

Celle ci est toute fraîche et date de ce matin.

Il fait encore nuit quand j'arrive à vélo, comme tout les jours je suis le premier arrivé. Je deverouille la porte et je rentre en poussant mon vélo.

Dans la pénombre le magasin est légèrement angoissant, éclairé seulement par la lampe de mon vélo et les phares des voitures qui passent dans la rue. Je me dirige vers le tableau électrique pour allumer les rampes.

Soudain du coins de l'oeil j'aperçoit un mouvement à taille humaine du côté de la porte qui communique avec le dépôt à quelques mètres de moi...

Grosse montée d'adrénaline, je laisse agir les réflexes et balance mon vélo dans la direction de l'agresseur pour gagner quelques secondes le temps de sortir mon couteau et lui faire payer chèrement le fait de m'attaquer avant que j'ai pris mon café...

Et soudain BLING, bruit de verre brisé rarement compatible avec un être humain qui se prend un vélo dans la tronche...

Je réalise mon erreur et termine d'allumer les lumières et finis par comprendre : les vitres de la porte du dépôt font miroir quand elles ne sont éclairés que d'un côté

La bonne nouvelle c'est qu'à priori j'ai des réflexes de fou, la mauvaise c'est que ça va me coûter une vitre...

26 octobre 2018 à 19:39:59
Réponse #22

Rosetta


Sympa ce fil.
Je vous raconte la pire. Succession de tout ce qu'il ne faut jamais faire.

On décide avec un pote (que je ne citerai pas pour ne pas lui foutre la honte) d'aller se faire un petit week-end, en février, dans la Chartreuse.
On avise sur internet une petite montagne qui a tout l'air d'une simple petite montagne à vaches, comme chez nous quoi.
On se fixe RDV à 10h le samedi matin pour le départ, comme dab.
On traînasse un peu en regardant vite fait la carte pour voir où on va passer et où on va dormir (un habert qui a l'air super sympa - en été), c'est simple, c'est un GR, on se casse un peu tard, on arrive à 12h30. La dalle.
Et là ohhhhhhhh un resto  :love:
Un gratin de ravioles plus tard et une bouteille de rouge (faut ce qu'il faut), on se dit que quand même ce serait pas mal d'avoir des raquettes, y'a plus de neige que prévu et les filles du resto nous préviennent d'éviter de sortir du GR qu'on a prévu de prendre.
On attend l'ouverture du magasin, tfasson fallait qu'on en achète. Petites emplettes.

Départ réel de la marche : 15h30, un truc comme ça. On sait déjà qu'on finira à la frontale.
A priori mon acolyte est optimiste, moi moins, je grimpe doucement (lui se balade tranquille), et rapidement je prends une suée, malaise. Tout tourne et j'ai la gerbe. Le vin, le gratin ? Mystère.
1ère décision à la con : on continue, mais je passe devant pour donner le rythme.

Première partie sans souci, on avance doucement mais c'est chouette. Et puis je trouve que ça commence à devenir long. Étrange. On a suivi des traces de ski de rando sans trop se poser de question, nous ne reverrons jamais de marque de GR jusqu'à l'arrivée. Paumés.
Pas de carte, pas de boussole, nous ne nous étions pas concertés sur qui prenait quoi, bécassement.
2ème décision à la con : on continue, tfasson on a une petite carte sur le téléphone, et puis Mr "sait exactement où on est". Mouais. "sisi on suit la falaise et on arrive chte dis :)"
Je me dis qu'il dit de la m*rde, mais je suis, parce que j'ai confiance en sa bonne étoile parce que je n'ai pas le choix.

La suite est une succession de glissades dans des pentes de neige merdiques, mes jambes ne me portent plus. Lui semble plutôt serein. Ai-je précisé que nous n'avons ni pelle ni arva ? J'avais regardé les risques d'avalanches dans le coin, il était au plus bas, mais j'en menais pas large quand même.

Et puis je me suis arrêtée. J'ai demandé si j'avais le droit de pleurer, et j'ai posé mes miches dans la neige en mode refus d'obstacle, la pente devenant juste énorme. Il a dû comprendre que là ça commençait à bien puer et il a géré la suite. Portage des sacs, accompagnement de mémé-la-chougne jusqu'en haut pas à pas. J'ai un peu gelé, des pieds, du nez, des mains, il faisait -15 et dans ma tête j'avais lâché l'affaire (sans doute ce qui m'a fait le plus peur dans l'histoire).

Arrivée au habert 23h.
Le miracle. Sous un ciel dégagé, étoilé, une sorte de mirage magnifique qui reste gravé comme le plus beau moment du week-end.

La porte du habert est ouverte, et dedans il y a de la neige. J'avais sous-estimé les températures, je ne parviens pas à me réchauffer, matos insuffisant ou fatigue ou hypothermie, ou les trois à la fois. Impossible de bouffer, la gerbe toujours. Je laisse tomber.
On se cale dans un coin, duvets collés, recouverts d'une grosse couverture de survie épaisse, des chaufferettes dans les chaussettes (dans ses chaussettes que je lui ai volées, tfasson il a jamais froid).
Je passe la nuit à  flipper à cause des loups imaginaires-mais-vachement réels qui ne cessent de nous tourner autour. Je le laisse dormir, pour qu'il gère la redescente sans nous paumer.

Le lendemain matin, jour blanc, aucune visibilité à 20m, la meilleure excuse pour juste redescendre sans faire un sommet duquel on n'aurait rien vu  ;D.

Quand on a rejoint la wature, on s'est dit qu'on avait encore passé un super week-end, mais que la prochaine fois, quand-même, on serait un peu moins cons !
a bove ante ab asino retro a stulto undique caveto

26 octobre 2018 à 21:35:05
Réponse #23

Merlin06


@Rosetta: Pas de carte, pas de boussole...  C'est un peu comme le coup de la panne. :love: ;#

Ma première participation au forum, une rando d'été qui tourne mal par manque de préparation:
http://forum.davidmanise.com/index.php/topic,58543.msg461649.html#msg461649

Une participation plus récente où je tombe dans le panneau de provocateurs:
http://forum.davidmanise.com/index.php/topic,65811.msg520659.html#msg520659

Deux leçons différentes mais bien retenues désormais, >:( :lol: ;#.

Edit: ortho'.
« Modifié: 27 octobre 2018 à 13:10:06 par Merlin06 »
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

27 octobre 2018 à 09:10:40
Réponse #24

Baptistator


@merlin j'avais lu tes retex à l'époque ça a été instructif !

@rosetta ça me rappelle une bonne galère vécue il y a quelques années.

A l'époque j'avais été quelques jours chez des potes pas loin de la frontière suisse, des naturalistes que je connais bien. Mais sans être péjoratif, plutôt des naturalistes de salon, habitués à randonner en suivant les chemins.

Le premier soir on se fait un bon gueuleton et dans la discutions viens le fait qu'il y a eu plusieurs obs de loup dans le coin récemment. La soirée et le taux d'alcoolemie avançant (la chartreuse c'est pas qu'un massif) on décide que demain on part en montagne pour aller se faire notre obs à nous.

Le lendemain grosse gueule de bois, mais on se prépare à  partir, J'ai pas vraiment le matos adapté mais on finis par déterminer un itinéraire en fonction des obs précédentes avec une nuit de camping au milieu, on est fin avril et il fait beau.

On s'arrête au passage au PGHM pour leur donner notre itinéraire et l'heure de notre redescente approximative.

On pose la voiture et le début de la montée se passe bien, on fais souvent des arrêts pour faire de la bota ou autre. Bref on s'éclate bien.

Mais au fur et à mesure du temps la température descend, on commence à voir des plaques de neige et à bien se les peler. Surtout moi qui suis pas équipé mais bon on est à même pas une heure du refuge donc je fais mon warrior et je dis rien.

Quand soudain on tombe sur une feces, on est sur à 80% que c'est du loup on décide de faire un peu de hors piste pour voir si on tombe pas sur d'autres traces et bingo après un bon 15min de recherche on trouve des traces fraîches dans la neige. On piste pendant un moment, on perd la trace, la retrouve, passé du temps à la chercher. Et au bout d'un moment on la perd définitivement dans un eboulis.

On décide d'arrêter et de retourner au refuge.

Sauf que ... on est ou ? On a passé deux heures à suivre la trace, avec le nez dessus dans les bois sans que personne ne pense a prendre de repères.

Pas grave je me dis que je vais nous trianguler à la boussole avec les sommets. Sauf qu'entre deux la nuit est franchement commencée a tomber et que les sommets ne sont plus distincts...

Bref ça commence à puer, on commence à paniquer un peu, on est gelé on commence à chercher un abris quand soudain on vois au loin une lumière. Ouf sauvé on se dirige vers elle et on finis par tomber sur le refuge avec déjà du monde dedans. Grosse fiesta le soir et on redescend le lendemain avec encore une bonne gueule de bois.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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