Dans son livre, Mark Manson tente de décrypter les raisons qui nous maintiennent dans l'échec et la frustration tout au long de notre vie et tente de nous proposer des pistes de réflexions pour apprendre à mieux vivre.
Il commence par nous expliquer que le bonheur total est impossible et que sa recherche est non seulement vaine mais qu'elle est en soi génératrice de souffrance.
Pour lui, la vie, n'est donc qu'une répétition infinie de problèmes, que l'on le veuille ou non. Si tôt un problème résolu qu'un autre en prend la place, voir même que sa solution peut amener de nouvelles difficultés. Puisqu'une vie sans problème est impossible alors autant choisir ceux auxquels on accorde de l'importance. Meilleurs problèmes, meilleure vie. Voilà toute l'essence de la philosophie de Mark Manson. Bien sûr il ne s'agit pas de chercher l'insensibilité, bien au contraire, mais de choisir ce qui a réellement à nos yeux de l'importance.
Mark pense que la souffrance est le moyen par lequel la nature nous communique un besoin de changement. Il y a donc une utilité à la souffrance. Par exemple, se cogner le pied provoque une douleur vive qui nous apprends à ne plus recommencer. Il explique également que le désir de n'avoir que des expériences positives est en soi une mauvaise expérience et qu'à l'inverse, accepter une expérience négative est une bonne expérience. Chercher constamment à éviter la souffrance est une forme de souffrance.
D'après lui, c'est de l'action de résoudre nos problèmes que vient le bonheur. Ainsi il est en accord avec le fameux dicton: ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin. D'ailleurs il indique que les gens pour qui la vie n'est pas si simple commettent une de ces deux erreurs:
- Le déni: Ils refusent de voir le problème ce qui entraine un besoin constant de se détourner de la réalité.
- La victimisation: Ils pensent que leurs problèmes sont insolubles et préfèrent blamer les autres.
Afin d'éviter de tomber dans ces affres, il propose plusieurs pistes de réflexions.
Tout d'abord il faut arrêter de nous croire unique qui est une forme d'égocentrisme. Elle peut se manifester de deux façons:
- Je suis le meilleur, le reste du monde est nul, je mérite un traitement spécial.
- Je suis nul, le reste du monde est génial, je mérite un traitement spécial.
Il nous invite à avoir une meilleure conscience de soi:
- Avoir conscience et définir les émotions que l'on ressent.
- Obtenir la capacité à se demander ce qui nous amène à ressentir ces émotions.
- Comprendre les raisons qui nous poussent à juger une émotion comme bonne ou mauvaise.
Il nous propose également de nous rendre compte et de redéfinir la métrique par laquelle nous évaluons nos propres succès ou échecs. Il met en évidences ces mauvaises mesures:
- La recherche du plaisir immédiat ne rend pas heureux alors que le bonheur donne du plaisir.
- L'accumulation de biens matériel apporte de moins en moins de bonheur voir y nuit carrément au bout d'un moment.
- Vouloir avoir toujours raison est non seulement impossible mais nous empêche d'identifier puis de résoudre nos problèmes et donc d'obtenir du bonheur.
- Vouloir rester positifs quoi qu'il arrive qui est une forme de dénis.
Il nous amène aussi à redéfinir nos valeurs en bonne ou mauvaise fonction de plusieurs critères:
- Basées sur la réalité ou non.
- Constructives socialement ou non.
- Immédiates et contrôlables ou non.
Il nous rappelle aussi que l'on a toujours le choix et qu'il faut accepter la responsabilité de nos problèmes. Responsabilité qui est a différencier de la faute. Par exemple lors d'un accident, nous n'avons pas forcément commis de faute mais il est de notre responsabilité la façon dont on y répond.
Il fini son livre en présentant quatre valeurs contre-intuitives dont on peut tirer le plus de bénéfices selon lui:
- L'acceptation sa propre ignorance.
- La progression par la répétition d'erreurs.
- La capacité de dire et d'entendre non.
- La contemplation de notre propre mortalité.