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Auteur Sujet: Résumé de lecture: « The Subtle Art of Not Giving a F*ck » de Mark Manson.  (Lu 4200 fois)

13 août 2018 à 19:39:41
Lu 4200 fois

Shankara


Dans son livre, Mark Manson tente de décrypter les raisons qui nous maintiennent dans l'échec et la frustration tout au long de notre vie et tente de nous proposer des pistes de réflexions pour apprendre à mieux vivre.

Il commence par nous expliquer que le bonheur total est impossible et que sa recherche est non seulement vaine mais qu'elle est en soi génératrice de souffrance.

Pour lui, la vie, n'est donc qu'une répétition infinie de problèmes, que l'on le veuille ou non. Si tôt un problème résolu qu'un autre en prend la place, voir même que sa solution peut amener de nouvelles difficultés. Puisqu'une vie sans problème est impossible alors autant choisir ceux auxquels on accorde de l'importance. Meilleurs problèmes, meilleure vie. Voilà toute l'essence de la philosophie de Mark Manson. Bien sûr il ne s'agit pas de chercher l'insensibilité, bien au contraire, mais de choisir ce qui a réellement à nos yeux de l'importance.

Mark pense que la souffrance est le moyen par lequel la nature nous communique un besoin de changement. Il y a donc une utilité à la souffrance. Par exemple, se cogner le pied provoque une douleur vive qui nous apprends à  ne plus recommencer. Il explique également que le désir de n'avoir que des expériences positives est en soi une mauvaise expérience et qu'à l'inverse, accepter une expérience négative est une bonne expérience. Chercher constamment à éviter la souffrance est une forme de souffrance.

D'après lui, c'est de l'action de résoudre nos problèmes que vient le bonheur.  Ainsi il est en accord avec le fameux dicton: ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin. D'ailleurs il indique que les gens pour qui la vie n'est pas si simple commettent une de ces deux erreurs:
- Le déni: Ils refusent de voir le problème ce qui entraine un besoin constant de se détourner de la réalité.
- La victimisation: Ils pensent que leurs problèmes sont insolubles et préfèrent blamer les autres.

Afin d'éviter de tomber dans ces affres, il propose plusieurs pistes de réflexions.

Tout d'abord il faut arrêter de nous croire unique qui est une forme d'égocentrisme. Elle peut se manifester de deux façons:
- Je suis le meilleur, le reste du monde est nul, je mérite un traitement spécial.
- Je suis nul, le reste du monde est génial, je mérite un traitement spécial.

Il nous invite à avoir une meilleure conscience de soi:
- Avoir conscience et définir les émotions que l'on ressent.
- Obtenir la capacité à se demander ce qui nous amène à ressentir ces émotions.
- Comprendre les raisons qui nous poussent à juger une émotion comme bonne ou mauvaise.

Il nous propose également de nous rendre compte et de redéfinir la métrique par laquelle nous évaluons nos propres succès ou échecs. Il met en évidences ces mauvaises mesures:
- La recherche du plaisir immédiat ne rend pas heureux alors que le bonheur donne du plaisir.
- L'accumulation de biens matériel apporte de moins en moins de bonheur voir y nuit carrément au bout d'un moment.
- Vouloir avoir toujours raison est non seulement impossible mais nous empêche d'identifier puis de résoudre nos problèmes et donc d'obtenir du bonheur.
- Vouloir rester positifs quoi qu'il arrive qui est une forme de dénis.

Il nous amène aussi à redéfinir nos valeurs en bonne ou mauvaise fonction de plusieurs critères:
- Basées sur la réalité ou non.
- Constructives socialement ou non.
- Immédiates et contrôlables ou non.

Il nous rappelle aussi que l'on a toujours le choix et qu'il faut accepter la responsabilité de nos problèmes. Responsabilité qui est a différencier de la faute. Par exemple lors d'un accident, nous n'avons pas forcément commis de faute mais il est de notre responsabilité la façon dont on y répond.

Il fini son livre en présentant quatre valeurs contre-intuitives dont on peut tirer le plus de bénéfices selon lui:
- L'acceptation sa propre ignorance.
- La progression par la répétition d'erreurs.
- La capacité de dire et d'entendre non.
- La contemplation de notre propre mortalité.

13 août 2018 à 23:02:01
Réponse #1

Tompouss


Tiens il est dans ma wish list amazon ce bouquin. C'est marrant mais à force de lire ce type de littérature (je m'accorde mini 30min de lecture par jour avant de me coucher, parfois 2-3h le week-end) la plupart des auteurs convergent dans la même direction.

En complément j'ai bien aimé les bouquins de Covey et en particulier un principe. En gros il dit qu'on a pas forcément le contrôle sur certains évennements mais qu'on a le contrôle entre le stimulus que provoquent ces évennements et nos réactions.

Si à l'occasion tu veux qu'on partage nos "to read list" ça m'intéresse. Bon depuis quelques temps je suis à fond sur le développement personnel certains principes pourraient avoir leur place sur ce forum dans une vision à long termes (faire croître et durer les 5%) mais d'autres seront sans doute considérés comme du bruit  ;#
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

14 août 2018 à 00:39:52
Réponse #2

Patapon


Plop,

D'expérience, et pour ne pas rentrer trop dans les détails d'un bouquin que je n'ai pas lu - et qui ne me donne absolument pas envie, les recettes miracle étant...bref ;# - "il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse" par rapport au cheminement. Tout dépend de soi, d'où on vient, ce par quoi et par rapport à quoi on c'est construit...

Delphes, si tu m'entend... ;)

Tcho
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

14 août 2018 à 03:04:51
Réponse #3

Shankara


@Tompouss En fait ses idées ne sont pas originales en tant que telles car on peut les retrouver pour beaucoup dans d'autres pensées notamment dans la philosophie stoïcienne, épicurienne ou bouddhiste. L'auteur les a rassemblées, remises dans le contexte actuel et a créé un système cohérent. Alors ce n'est pas étonnant si on retrouve ces idées un peu partout. Elles sont assez à la mode :-).

Je ne connais pas Covey. Pour ma part, je ne sais pas si nous avons réellement une part de pouvoir sur nos réactions. Tout au plus pouvons-nous peut-être nous conditionner en amont à la façon de réagir ou non à certains événements.

Je n'ai pas à proprement parlé de liste de lectures à partager. Je lis un peu de tout. En ce moment, je suis sur "Le cygne noir" de Nassim Nicholas Taled qui traite de notre sous estimation à prendre en compte le hasard. C'est assez brillant. Si tu as des recommandations, n'hésite pas.

Je me suis aussi demandé si des résumés de lectures de ce type avait une place sur ce forum et je me suis dit que dans "survie" il y avait avant tout "vie" et que par conséquent tout ce qui peut nous aider à être plus résilient émotionnellement avait sa place. Après si cela embête les modérateurs, il n'y a qu'à supprimer le sujet :-).

14 août 2018 à 03:27:25
Réponse #4

Shankara


@Hurgoz Bien sûr qu'il n'y a pas de recettes miracles au développement personnel et il n'en a jamais été question dans ce livre. Malgré tout nous connaissons tous l'adversité et de façon bien similaire souvent. Je m'intéresse aux solutions que d'autres ont imaginés afin de construire ma pensée.

Je ne te suis pas sur le fait qu'il n'y ait ni de bonnes ni de mauvaises réponses. Je pense qu'au contraire il y a des façons de réagir qui sont proprement  contre-productives voir destructrices. De la même façon qu'il existe une infinie quantité de noeuds, tous ne sont pas à conseiller :-). Et bien souvent, on ne se rend pas compte par soi-même de ce qui peut coincer.

De la même manière que nous avons tous des entrainements physiques différents car nous avons tous des corps et des histoires différentes, les principes de la bio-méchanique restent les même pour tous.

14 août 2018 à 03:30:42
Réponse #5

Aleksi


[...]et que par conséquent tout ce qui peut nous aider à être plus résilient émotionnellement avait sa place.

Tu veux dire, émotionnellement antifragile ? ;)

14 août 2018 à 03:43:48
Réponse #6

Shankara


@Aleksi C'est une référence au stage de David Manise?

14 août 2018 à 03:56:15
Réponse #7

Aleksi


Salut,

Non, au fait que tu fasses mention d'un auteur, je te faisais un clin d'oeil sur la publication qui suit le livre dans lequel tu es en ce moment   :)

14 août 2018 à 13:25:08
Réponse #8

Patapon


Yo,

Je ne te suis pas sur le fait qu'il n'y ait ni de bonnes ni de mauvaises réponses. Je pense qu'au contraire il y a des façons de réagir qui sont proprement  contre-productives voir destructrices. De la même façon qu'il existe une infinie quantité de noeuds, tous ne sont pas à conseiller :-). Et bien souvent, on ne se rend pas compte par soi-même de ce qui peut coincer.

Et alors? Ce casser la gueule, c'est un moyen d'apprendre à se connaitre dans l'adversité, à se relever, renforcé d'une nouvelle expérience. ;)

Si on en croit une des nombreuses symbolique de la roue de Karma: le monde nous envoie les expériences dont on a besoin pour évoluer. Du coup, la seul bonne route c'est celle que tu as décidé d'emprunter, au moment où tu as décidé de l'emprunter, les autres ne sont que des potentiels réalisables...

In fine, la seule vraie question c'est "que cherches tu dans ce qu'on appel "le développement personnel"?"

Tcho
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

14 août 2018 à 14:59:59
Réponse #9

Shankara


@Hurgoz Tu as raison, on apprend principalement de ses erreurs et elles sont nécessaires. Je pense aussi que notre capacité à nous rendre compte par nous même de nos erreurs est très sur-estimée. D'où la nécessité de se remettre en question, de s'imprégner des idées des autres, de piocher celles qui nous parlent, de se créer un système de pensée personnel. Et peut-être par la suite partager nos trouvailles afin qu'elles soient débattues, confrontées et de façon ultime qu'elles soient peut-être profitables à quelqu'un d'autre.

Citer
In fine, la seule vraie question c'est "que cherches tu dans ce qu'on appel "le développement personnel"?"

Peut-être à être moins con. Ou l'inverse :doubleup: Hors plaisanterie, la même chose que lorsque je m'entraine, à être plus fort, plus résilient. Pourquoi? Parce que j'aime la sensation de fatigue satisfaite après l'effort, parce que j'aime la sensation d'avoir compris et appris quelque chose, parce que tout cela me provoque du plaisir et que cela ne me détruit pas, bien au contraire.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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