Salut,
Ma question est donc avez vous une idée de la durée de vie de ce genre de produit ? (Pour l'avoir fréquemment fait je sais qu'elles restent utilisables longtemps après la date de péremption)
Comme quoi la question revient effectivement régulièrement
Un article qui résume bien le problème : http://splf.fr/tag/date-peremption/
Amha l'auteur de l'article n'a pas des masses de notions en pharmacodynamie/physiologie/etc.
Il y a plusieurs problématiques :
- les fabricants : il faut absolument savoir qui a fabriqué le médicament pour tirer la moindre conclusion dans cette étude. Les médocs d'il y a dix ans ne sont sans doute pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui. Par ailleurs, de plus en plus de matières premières sont fabriquées en Inde et en Asie, avec en gros 80% des génériques.
L'article du Quotidien du Médecin ci-dessous est assez explicite :
http://www.esculape.com/medicament-alerte/Medicament-la-securitesurlefil-QdM20130312l.pdfL’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) tire la sonnette d’alarme sur les conséquences pour « la qualité des médicaments en Europe » (titre du rapport 11193 du 5 mars 2007). Elle évoque « des centaines de milliers de morts chaque année » ; elle s’inquiète au sujet « des médicaments proprement dits, sur les génériques ainsi que sur les dispositifs médicaux, les cosmétiques ou les produits vétérinaires », désignant « une menace sérieuse pour la santé physique des individus (qui) peut entraîner des échecs thérapeutiques, une exacerbation de la maladie et, parfois, provoquer la mort ». L’APCE demande la création d’« un instrument juridique international » et d’un « système de traçabilité du médicament. »
Quatre ans après, l’Académie nationale de pharmacie, lors d’une journée « Matières premières, mondialisation et santé publique », constate à son tour que « la sécurité de la fourniture de principes actifs peut ne plus être assurée », notamment parce qu’elle « ne prend pas en compte les risques géopolitiques, ni les risques naturels, la qualité des produits (pouvant) etre potentiellement affectés avec une dispersion planétaire et une dissémination des chaînes de production et de fabrication » (Séance thématique du 20 avril 2011).
Et d'autres articles de presse plus généralistes :
http://www.leparisien.fr/societe/trop-d-opacite-nuit-aux-medicaments-generiques-10-12-2012-2395483.phpDirection européenne de la qualité du médicament, selon ses propres données, n'a mené en 2011 que 18 inspections en Asie, qui ont abouti à la suspension d'autorisation de 29 sites. Or, des médecins en France sont confrontés en ce moment à une moindre efficacité des traitements de leurs patients, notamment de l'antibiotique vancomycine, produit dont la matière première est partiellement fabriquée en Chine, sur des sites non inspectés.
- Les génériques VS princeps, où les études récentes peuvent montrer différence d'efficience, notamment via les excipients....cf le cas du Levothyrox. On doit donc parler de la bioéquivalence, qui étudie les caractéristiques de l'absorption du principe actif...et non son effet sur l'organisme. Un générique peut différer d'un princeps par ses excipients.
Du coup, l'étude sur les médocs périmés, ainsi que les milliers de médias qui l'ont repris en boucle tombent un peu dans le panneau car seul le principe actif a été quantifié !
On ne peut absolument pas conclure quant à la capacité réelle du médoc, car l'efficience du PA est pondérée par les excipients, qui peuvent périmer. Mais aussi, on ne peut pas extrapoler la stabilité aux médocs avec un principe actif identique mais des excipients différents.
- Enfin, une baisse de concentration du principe actif en fait un médoc dangereux en rapport aux dosages...surtout concernant les antibios et ceux à marge thérapeutique étroite.
Autre Question, quel est le risque d'injecter des produits dégradés ? Hormis ne servir à rien.
Outre tout ce qui a été mentionné, peut être envisager la perte de stérilité, surtout hors de l'emballage.