Et c’est parti pour le CR du week-end. Il est 16h20 quand j’arrive au lieu de rendez-vous en même temps que Fan. On s’occupe de prendre les raquettes chez le loueur, il nous certifie qu’elles seront indispensables, il y a effectivement une couche de neige, on prend le parti de les prendre quitte à ne pas les porter tout le temps. Val (avec qui je vais régulièrement dans la verte et qui n’est pas sur le forum) nous rejoint. On commence à s’équiper, Laquedurang arrive, on charge les sacs et zou c’est parti pour un peu plus de 4km marche pour rejoindre le premier lieu de bivouac à la Croix de Fer.
Les raquettes sont bien utiles sur cette première partie, on passe à proximité d’un étang bucolique et d’une source, comme il y a de la neige je prends le parti d’en faire fondre une fois en haut pour mon eau et de ne pas me charger. Une dernière montée et on arrive à une cabane ouverte, Laquedurang avait par sécurité planifié un itinéraire offrant des abris de repli. Vu le vent et la nuit déjà tombée on décide de dormir dans l’abri, il ne manque qu’un poêle pour une nuit 5 étoiles. En lieu et place c’est l’heure de faire tourner les réchauds à bois pour le feu. J’ai d’abord tenté l’option peu de camp mais le bois d’apparence sec contient en fait de l’eau gelée sur une bonne épaisseur. Je bâtonne de quoi faire de l’eau en fondant de la neige et je constate lentement que trimballer de l’eau depuis la source aurait été plus simple. J’aurai bien sûr pu utiliser le réchaud à gaz de back-up mais bon, on ne va pas pousser. Pendant ce temps Val s’occupe du repas du soir, les magrets et les gnocchis sont les bienvenus par ce temps.
On ne tarde pas à se coucher et on s’endort sous le sifflement du vent. Au petit matin ça meule autant que dehors mais au moins pas d’abri à plier. On attaque un bon petit dej’, on plie et on se met en route vers Roule Bacon. Soleil radieux, suffisamment de neige pour les raquettes, la vie est belle et le parcours choisi par Laquedurang nous donne l’occasion de profiter du paysage.
Petite halte, on se rend compte qu’on a avancé bon train et que Roule Bacon n’est plus très loin, on se pose sur des pierres chauffées par un grand soleil pour le déjeuner. On prend notre temps, les réchauds à bois tournent, la sève de Sapin est une grande aide pour le démarrage. On refait fondre de la neige, un poil masos vu qu’il y aura une source non loin du bivouac du soir mais bon. Après un bon repas on se remet en route vers la Charaille. Arrivés sur place la vue sur la vallée est géniale mais le vent souffle bien, on prend le parti encore une fois de dormir dans un abri en dur, qui n’a d’abri que de nom car c’est vraie passoire que le vent traverse de partout, rendant au passage le poêle inutile.
Laquedurang monte sa tente et décidera d’y dormir quitte à nous rejoindre dedans pendant la nuit si les conditions sont trop hard. Fan fait quelques essais avec son tarp. Avec Val on descend à la source faire le plein d’eau.
La soirée sera conviviale malgré le froid qui nous poussera à rejoindre nos duvets très tôt. Pendant la nuit ma montre posée non loin de mon duvet indiquera -8°c. L’occasion de constater que mon matelas Nemo est à sa limite, je voulais justement profiter de cette sortie pour le tester en conditions limites. On dormira tous plutôt bien malgré le vent qui vient lécher les duvets par tous les trous de la cabane (et l’énorme jour sous la porte). Je me réveillerai même dans une douce sensation de chaleur au moment où le réveil sonne.
Cette nuit j’ai été malin, j’ai casé de l’eau dans mon duvet et ai déjà tout préparé pour faire le café du matin en ne sortant qu’un bras du duvet. On plie rapidement et on descend, les températures sont vachement plus clémentes plus bas, du coup il n’y a pas assez de neige pour les raquettes ce qui nous contraint à alourdir nos sacs.
Val nous entraînera dans du hors sentier plutôt folklorique, il doit être rentré tôt et use de sa condition forgée à randonner en Nouvelle Zélande tout le mois de janvier pour tracer. C’était convenu mais on (je) a tenté de la suivre et on finit tous en nage dans nos fringues, 30 minutes plus tard on arrive en surplomb du resto. La matinée nous a rincé et c’est avec un bon resto que Fan, Laquedurang et moi clôturerons le week-end.
Merci à Laquedurang pour l’organisation, le parcours était top et sans une dynamique de groupe je ne serai sans doute pas sorti dormir dehors ce week-end. Bravo à Fan pour nous avoir supporté tout le week-end et pour avoir surmonté ses appréhensions de départ.