Yo,
mes stratégies de résilience sont quand même pensées pour limiter aux maximum les risques de finir un jour dans un CHU. Et ça fera une place de plus dispo pour accueillir quelqu'un de plus dépendant.
Personne ne dit le contraire. J'ai un certain niveau de résilience, et même en mission j'ai pas mal de degré d'autonomie de façon à ne pas sur-charger la structure.
Maintenant, il y a plusieurs aspects où la résilience à un niveau individuel va permettre de ne pas sur-charger la structure, tout en ne permettant pas de sortir du bordel. Je pense notamment à:
- la soudaineté de l'évènement: par exemple, avoir ça maison dans son coffre, c'est cool, sauf si la bagnole est partie dans une coulée.
- la prévisibilité de l'évènement: cette année, par exemple, on a un hiver qui n'est pas facile, avec pas mal de grand vent et des épisodes pluvieux longs. Donc on peut anticiper. Maintenant, j'ai eu le cas il y a deux mois, où en rentrant chez moi un soir la rue était fermée par les pompiers et les flics, parce qu'un type dans un bâtiment voisin avait détecté des gaz qui remontaient par les eaux usées. Après test, il y avait un niveau d'inflammabilité des égouts très important, parce qu'il y avait un bouchon à un endroit et quelqu'un avait balancé des hydrocarbures dans ces chiotes...dans ma préparation j'ai bien anticipé les incendies, mais les explosions qui m'embarquent la moitié de la maison un peu moins....
- l'intensité de l'évènement: simple: se dire qu'on va aller se planquer en foret bar des vents à 130km/h, c'est pas forcément le mieux....pas plus que monter une tente dans ces conditions.
Ce genre de dispositif permet de tenir combien de temps en l'état? A partir de quand / de quoi celui-ci peut se voir évoluer? Et si tel est le cas quelle est la prochaine étape?
En france métropolitaine, en moyenne, se sont des structures qui sont montées le temps pour les gens de se retourner (trouver un hotel, contacter son assurance (privée of course, sauf que la nuit c'est plus aux services publics de se démerder; eux ils dorment), ou à la situation de se stabiliser (voie de nouveau ouvertes (aussi par les services publics), etc), donc entre une ou deux nuits.
Au delà de ça, il faut regarder l'évolution de la situation post-urgence à St Martin par exemple: les gens sont arrivés des avions, il a fallut remplir tout l'administratif (savoir qui est où et dans quel état), leur fournir une zone de vie, les nourrir, prendre en charge les malades, etc
Après vient la phase où les secours peuvent intervenir sur place, avec la sécurisation des structures, le réaprovisionnement en eau et nourriture, la distribution de kit d'hygiène et bricoler des solutions (comme mettre des bâches sur les toits) en attendant la reconstruction.
Donc, tant qu'on a pas remis en place des structures permettant de fournir aux sinistrés de quoi avoir un abris, à peu près salubre et pouvoir les réapprovisionner en équipement de première importance (eau-bouffe-hygiène), il est inutile de faire revenir du monde sur place...
Après, dans le Sud de la France, les inondations c'est un peu le même problème...(mais j'avoue que j'ai moins d'infos sur le sujet, à l'exception des opérations d'aides aux personnes pour viabiliser leur maison).
Tcho
Hugo