Nos Partenaires

Auteur Sujet: Refroidissement rapide et généralisé du corps après effort important  (Lu 8159 fois)

17 novembre 2017 à 19:44:59
Lu 8159 fois

linessi


Bonjour à tous les lecteurs du forum, voici ma première contribution.
Je voulais savoir si vous avez déjà été confronté à une situation particulière et si vous lui connaissez des solutions.

Dernièrement, j'ai effectué une marche assez longue en une journée (plus de 60 km), avec un rythme honnête (dix heures de marches, hormis la pause du midi) et un sac léger (environ 8kg). Une partie important à eu lieu la nuit, avec une température entre 10 et 13 degrés.
Durant tout le temps de l'effort je n'ai ressenti aucun froid, n'étant pourtant habillé que d'un short, t-shirt en coton et d'une veste de treillis. Je n'avais quasiment pas sué (en tout cas j'étais sec lors de l'arrivée) et n'avais absolument pas froid.
Survint alors le problème que je souhaite vous exposer : dès l'arrivée, dans un refuge chauffé avec un radiateur électrique et un feu (environ 20 degrés de température ambiante), j'ai ressentis un froid très incommodant, avec des frissons importants, des tremblement et ce, même en m'approchant très proche de l’âtre. Cela a duré quasiment une heure, avant de parvenir à retrouver un confort thermique.

Savez-vous si cela peut être due à l’arrêt brutal de l’effort, au moyen de chauffage ?
J'aimerais avoir des informations là dessus car je compte refaire ce genre d'étapes mais en bivouaquant en nature, cela risquant d'être davantage compliqué pour se réchauffer.

Merci beaucoup pour vos réponses.

17 novembre 2017 à 21:17:50
Réponse #1

setrus


Bonjour et bienvenue !

Et qu'en était il de ton état de fatigue a l'issue de cette marche? habituelle pour toi?
As tu bien mangé pendant l'effort?

Ca ressemble plus à un état de choc ou de manque, ou plus encore à une hypothermie.
En effet, le rendement de tes muscles est d'environ 20% pour le mouvement, 80% part en chaleur.
De plus, tu n'as pratiquement pas sué = tout cette chaleur s'est évacuée par vasodilatation.

Du coup, ton corps s'est peut être au final beaucoup refroidi, mais ton effort ne te faisait pas le ressentir, sauf à l'arrêt ou, au final, il ne faisait pas assez chaud.

J'ai eu un peu le même genre de cas en faisant des séances de crossfit en extérieur par temps très froid, trop légèrement vêtu et ne m'étant pas recouvert assez tôt après l'effort, j'ai approché du malaise (bon, j'avais aussi beaucoup transpiré, ce qui n'a pas aidé).


17 novembre 2017 à 21:24:26
Réponse #2

Merlin06


Salut,

premier jet à chaud. ;)
fin de l'effort=>fin d'une partie de la génération de chaleur
effort long et relativement important lors d'une journée fraîche=>probablement fin des réserves de glycogène
t-shirt coton qui a accumulé l'humidité=>forte perte de chaleur

Solution bivouac, grosse doudoune et collant. ;)

L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

17 novembre 2017 à 21:51:53
Réponse #3

linessi




Et qu'en était il de ton état de fatigue a l'issue de cette marche? habituelle pour toi?
As tu bien mangé pendant l'effort?


Les jambes un peu lourdes mais encore du jus pour un continuer un petit moment. En fait c'est le contraste entre le bon état général et le coup de froid qui m'a un peu alarmé.

Pour la nutrition, j'avais mangé largement et régulièrement donc je sais pas si c'est lié.

Je me demandais si ce n'était pas plus généralement lié au fait de se réchauffé avec un feu comme source principale : un gros gradient de température entre le coté face au feu et le coté de opposé est-ce que c'est pas un élément qui "déstabilise" la sensation de réchauffement ?


17 novembre 2017 à 21:53:30
Réponse #4

linessi


Salut,

premier jet à chaud. ;)
fin de l'effort=>fin d'une partie de la génération de chaleur
effort long et relativement important lors d'une journée fraîche=>probablement fin des réserves de glycogène
t-shirt coton qui a accumulé l'humidité=>forte perte de chaleur

Solution bivouac, grosse doudoune et collant. ;)

Ok, merci pour les informations.

17 novembre 2017 à 21:56:01
Réponse #5

Patapon


Yo,

Avant tout, il faudrait voir si ça se reproduit, dans quelle condition.

Si ca te fait la même chose après un effort en gymnase par exemple, la cause sera probablement différente que si ça ne t'arrives qu'en extérieur, par exemple.

Tcho

Hugo
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

18 novembre 2017 à 07:29:50
Réponse #6

guillaume


Une activité physique intense peu maquer un début d'hypothermie (aucun frissonnement par exemple).

Mais difficile à dire... Ce genre de chose m'étant déjà arrivé, j'avais penché sur un épuisement du corps (même si dans la tête on peut continuer). Et comme le dit Merlin : plus de réserve + plus d'activité physique pour se maintenir au chaud = froid intense.

As-tu mangé et bu pendant l'heure devant le poêle ?

a+

18 novembre 2017 à 09:33:32
Réponse #7

azur


A la fin d'un effort long, j'ai déjà eu la sensation que le corps se met d'un seul coup au ralenti, comme si l'adrénaline lui permettait de tenir face à un environnement agressif pour l'organisme, et dès que tu te retrouves dans un environnement plus confortable, le corps passe en mode "veille": chute de tension, baisse de la température, somnolence...
Pour cette raison, en montagne, on attaquait le montage du bivouac presque sans pause à l'arrivée pour éviter ce phénomène et quand tout était prêt, on débutait la "mise à l'abri" par une nourriture et/ou une boisson chaude: thé, soupe, nouilles chinoises, histoire d'apporter un minimum de calories par l'intérieur tout en se couvrant avec des vêtements secs.

La question que je me poserai, c'est: est-ce que tu effectues régulièrement un effort aussi long?
Si ce n'est pas le cas, il n'est pas surprenant que ton corps ait subi un stress qui entraine des réactions que tu ne connaissais pas.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

18 novembre 2017 à 19:08:42
Réponse #8

linessi



As-tu mangé et bu pendant l'heure devant le poêle ?


Non j'ai tardé à manger, je pense que c'est effectivement un mauvais réflex.

19 novembre 2017 à 00:50:12
Réponse #9

Nirgoule


Salut
60km sac de 8kg pendant 10h... As tu l’habitude de ce genre d’effort?

Si tu n’as pas transpiré probable que le corps avait du mal à réguler la température interne, d’où pompage d’energie.
 
Tu étais sans doute épuisé.

10° avec un peu de vent de nuit ce n’est pas très chaud quand on reste en simple tee shirt et veste coton peut être ouverte en permanence.

La prochaine fois entraînement, habillement approprié(attention transpirer trop pas bon non plus), boire et manger. Sinon faire plus de pause et adapter son rythme à ses capacités physiques du moment.
« Modifié: 19 novembre 2017 à 00:56:13 par Nirgoule »
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

19 novembre 2017 à 10:16:40
Réponse #10

fall7stand-up8


Salut
2 éléments de réponse qui ne suffisent pas à tout expliquer mais qui se rajoutent aux autres facteurs (fatigue, exposition au froid pendant les heures d'effort)

1/ La neutralité thermique dans l'air est à 25°C. Donc à + ou - 20°C on échange quand même des calories avec l'air ambiant.
2/ Même si tu penses ne pas avoir transpiré tu l'as peut être fait discrètement et dans tous les cas tes vêtements se sont chargés de l'humidité de l'air extérieur. à l'intérieur avec une température supérieure cette humidité a commencé à s'évaporer (tension de vapeur présente dès les plus basses températures et augmentant avec) et 1gramme d'eau qui s'évapore absorbe (refroidit donc) 537 calories.
Alors ça plus ça plus ça plus tout ce qui a été dit auparavant par les collègues....
D'expérience quand j'arrive au refuge je me sèche et me change systématiquement pour mettre du linge de corps sec (et chaud).

PS: Même dans la fabrique de sous-offs que j'ai fréquentée il y a 35 ans on ne dépassait que rarement les 40 kms par étape donc 60 kms en une étape c'est plus que respectable.

En espérant avoir été utile

19 novembre 2017 à 19:49:40
Réponse #11

guillaume


1/ La neutralité thermique dans l'air est à 25°C. Donc à + ou - 20°C on échange quand même des calories avec l'air ambiant.

Par rapport à quel critère ? Parce que si c'est le corps humain, j'ai du mal à imaginer pourquoi c'est 25°C (surface de la peau à environ 32°C, centre masse à environ 37).

 :huh:

a+

19 novembre 2017 à 21:54:38
Réponse #12

setrus


Citer
Par rapport à quel critère ? Parce que si c'est le corps humain, j'ai du mal à imaginer pourquoi c'est 25°C (surface de la peau à environ 32°C, centre masse à environ 37).

Je t'invite à lire des choses comme ceci :

https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article75

Pour la faire simple : ton corps génère en permanence de la chaleur. Si on te plonge dans un environnement dont la température est proche de celle de ton corps (plus de 30°), comment veux tu qu'il évacue son excédent?

Ce qui signifie que l'on peut dormir nu à environ 25° (variable en fonction de plein de facteurs)

19 novembre 2017 à 22:03:09
Réponse #13

Jean-Yves


J'ai souvent constaté ce "refroidissement après l'effort" dont tu parles, plus ou moins marqué, aussi bien à cause d'un effort physique plus marqué que d'habitude que parce que j'étais exposé au froid.
Randonner pieds nus à 0 °C ou en shorts à -15 °C ne me fait pas peur du tout, et comme toi, je n'ai aucune sensation d'inconfort pendant l'activité, ce qui ne signifie pourtant pas que je ne "pompe pas dans mes réserves".

Pour gérer cela, voici mes techniques :

1. Apprendre à se connaître, selon sa physiologie propre et selon le contexte de fatigue, humidité ambiante, etc. Par exemple, à une époque je savais que lorsque je me baignais dans une eau à 10 ou 15 °C, j'avais 20 minutes de confort et puis après, gros frissons et gros besoin de me réchauffer, et j'anticipais en conséquence. Je sais aussi que je surchauffe vite pendant l'effort, mais que je me refroidis vite lorsque je suis immobile (au bureau, j'ai presque froid avec un pull alors que mes collègues sont très confortables en chemise).

2. Toujours prévoir qu'on risque de se refroidir, même si sur le moment on ne ressent pas le froid. Je déteste être trop habillé pendant l'effort, mais je m'arrange pour avoir un "plan B" : doudoune compressible dans le sac, thermos et vêtements secs dans l'auto, pour mon jogging choix d'un trajet en plusieurs petites boucles proche de la maison, en restant dans le quartier, plutôt que de faire un aller-retour vers un point donné, etc.

3. Penser calories! Chocolat (gras et sucre), saucisson, gros sandwich ou double ration de lyophilisé et extra-fromage dans un Ziploc, etc. Bref, fournir de l'énergie au corps.

4. Se réchauffer "de l'intérieur" une fois au repos : prévoir un chocolat chaud dans une thermos, emporter un petit réchaud à l'alcool et se faire chauffer de l'eau, etc.

5. Rester humble lorsqu'on est fatigué ou que le temps est humide ou venteux (ce qui va de paire avec "se connaître"). S'il pleuviote et qu'il ne fait pas loin de zéro, là je mets mes chaussettes de laine et mes leggings de course pour limiter les pertes de chaleur.

Pour ce qui est de cette neutralité thermique dans l'air à 25 °C, elle s'applique à une personne au repos et dans des conditions idéales. Mais en pratique, le message que cette référence donne est intéressant : ça ne prend pas grand chose pour commencer à être en hypothermie légère...
« Modifié: 20 novembre 2017 à 06:16:10 par Cavannus »

20 novembre 2017 à 09:08:49
Réponse #14

guillaume


Je t'invite à lire des choses comme ceci :

https://biologiedelapeau.fr/spip.php?article75

Excellent doc, merci !

Sans être un expert, j'ai malgré tout quelques notions de thermo. Et ce qui me gêne (et m'a toujours dérangé) dans cette histoire de "neutralité thermique" c'est le terme "neutralité" qui sous-entend que rien ne se passe.
Or, en réalité, dans des conditions idéales et lorsque la température de l'air est à environ 25°C, c'est la zone thermique où le corps dépense le moins d'énergie pour se maintenir à 37°C. Mais il ne se passe pas rien ;). Thermiquement ce n'est pas possible.

Désolé pour ce chipotage. Au final, ce qu'il y a de bien à retenir c'est ceci :
Mais en pratique, le message que cette référence donne est intéressant : ça ne prend pas grand chose pour commencer à être en hypothermie légère...

a+

Ce qui signifie que l'on peut dormir nu à environ 25° (variable en fonction de plein de facteurs)

20 novembre 2017 à 12:22:45
Réponse #15

Kilbith


Pas mal de choses ont déjà été dites...

Un point me parait singulier :
Citer
Durant tout le temps de l'effort je n'ai ressenti aucun froid, n'étant pourtant habillé que d'un short, t-shirt en coton et d'une veste de treillis. Je n'avais quasiment pas sué (en tout cas j'étais sec lors de l'arrivée) et n'avais absolument pas froid.

Si avec du dénivelé et un effort aussi important tu portais un sac à dos un TS coton et une veste de treillis, tu aurais du être en sueur et probablement avoir le dos trempé.

Donc deux hypothèses : Soit tu ne transpirais pas donc tu avais un problème physio (genre déshydratation ou autre). Soit tu étais limite limite au niveau bilan thermique. Au point que ta transpiration s'évaporait complétement... douteux. Ou encore : combinaison des deux phénomènes.

Citer
Non j'ai tardé à manger, je pense que c'est effectivement un mauvais réflex.
Après un tel effort on doit absolument manger durant l'effort des glucides. Si l'effort est long et intense ce sera insuffisant. Il faut donc profiter de l'arrêt de l'effort pour manger glucides+protéines durant la fenêtre physio idéale de 20 minutes après l'effort.

Hypothèse (avec un conseil préalable : si ça se renouvèle, allez voir un médecin carcela cache peut être un problème physio plus grave et inconnu de toi).

Tu étais physiquement épuisé, peut être aussi à un stade de "surentrainement". Au point que les mécanismes de régulation de chaleur de ton corps étaient inopérant (absence de sudation). A l'arrêt tu n'as pas complété ta ration, l'épuisement a augmenté.

A ce stade le corps se met en "shut down" et on glisse vers l'hypothermie. J'ai déjà constaté ce phénomène.

Normalement on s'arrête avant ce stade d’épuisement. Mais, par exemple, la prise de substance peut doper le mental (ou diminuer les alertes) et donc tromper la sensation venant du corps et "by passer" les alertes.

On retrouve la même chose dans un mode milouf (effet de groupe, chef inoxydable, épuisement, philo du "même pas mal" ou "pas des t*pettes" ou "douleur=information" ...etc). Avec en plus, communément, manque de sommeil, surentrainement...etc.


Je pencherais pour la dernière hypothèse : tu es allé trop loin. Dans des situations extrêmes : il ne faut plus "écouter son corps", il n'est plus fiable.
« Modifié: 20 novembre 2017 à 12:30:16 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

20 novembre 2017 à 21:15:57
Réponse #16

linessi


Un point me parait singulier :
Si avec du dénivelé et un effort aussi important tu portais un sac à dos un TS coton et une veste de treillis, tu aurais du être en sueur et probablement avoir le dos trempé.

Donc deux hypothèses : Soit tu ne transpirais pas donc tu avais un problème physio (genre déshydratation ou autre). Soit tu étais limite limite au niveau bilan thermique. Au point que ta transpiration s'évaporait complétement... douteux. Ou encore : combinaison des deux phénomènes.

Alors pour être plus clair, j'ai largement sué pendant la journée (dénivelé exposé au soleil...) j'ai eu le temps de sécher complétement par la suite. C'est durant les deux dernières heures, en pleine nuit, que je n'avait pas de signe de sudation.
De plus, pour la fatigue, les jambes sont effectivement lourdes mais je n'était pas du tout dans le rouge, m'obligent d'avancer à tout prix. J'avais encore du jus pour au moins deux heures. C'est cela qui m'a de plus surpris, je ne m'attendais pas marquer autant le coup.

Du coup, je vais essayer de recommencer ce genre d’expérience pour voir si ça recommence.

20 novembre 2017 à 21:25:06
Réponse #17

beck


Une déshydratation ne peut elle pas provoquer ce genre de coup de froid? Tu dis avoir beaucoup transpiré, l'hydratation a-t-elle suivie en conséquence?

21 novembre 2017 à 00:32:55
Réponse #18

Arnaud


Ce que tu décris ressemble au phénomène d'afterdrop qu'on observe quand on réchauffe trop vite une victime d'hypothermie.

Voir ici les explications de Fry : http://forum.davidmanise.com/index.php?topic=64808.0

Je ne sais pas si c'est ce qui c'est produit mais ton cas m'a fait pensé à ça.
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

27 novembre 2017 à 08:16:13
Réponse #19

Matagot


Bonjour à tous,

Pour mon premier message je me permets de me greffer sur celui de linessi parce qu’il m’est arrivé une mésaventure un peu comparable à la sienne. Si ce n’est pas la bonne place, merci à un modérateur de le déplacer et désolé pour le travail supplémentaire.

Il y a trois jours, j’étais au sommet d’un mur de soutènement. Une pierre dégringole puis les autres et moi avec. Réception sur le dos et le fessier 2,50 mètres plus bas. Plus de peur que de mal a priori, bien que j’ai été un peu sonné.

Passage par la case hôpital pour une série de radios confirmant l’absence de fractures.

Retour chez moi en voiture trois heures après la chute, tout content de m’en être tiré à si bon compte. A peine ai-je franchi le pas de la porte que je me suis mis à grelotter et que mon corps n’a presque plus répondu : grosse difficulté à me mouvoir. Nouvelles douleurs faisant leur apparition. Bref, quasiment impotent ! Je suppose que le producteur d’adrénaline a voulu me dire : « maintenant que tu es bien au chaud dans ton nid douillet, tu n’as pas plus besoin de moi »

Il m’est déjà arrivé de ressentir des coups de barre importants après un gros effort ou une montée de stress, mais comme ça jamais.

D’où deux questions :

  • Peut-on évaluer approximativement la durée du shoot d’adrénaline (même si je suppose que la réponse dépend d’une multitude de facteurs) ?
  • Quand on est encore dopé par l’adrénaline, que peut-on faire pour retarder la fin de celle-ci et surtout limiter les effets du « retour à la normale » ?

Parce que s’il m’était arrivé la même chose seul en randonnée, j’aurais été passablement dans la panade…

D’avance merci.

PS : La douleur persistant, j’ai passé hier un scanner : 3 vertèbres dorsales fracturées plus un arrachement osseux au niveau du sacrum. Comme quoi l’adrénaline ça dope vraiment ! :o

27 novembre 2017 à 20:46:26
Réponse #20

Mrod


Salut,

D'emblée j'aimerai faire une précision qui me semble importante.
Il faut dissocier la "sensation de froid" et le refroidissement réel du corps. Hors dans le cas présent, en l'absence de mesure de la température corporelle, difficile de faire la part des choses. On ne se base donc que sur le ressenti. Le ressenti concernant le chaud/froid c'est subjectif, et souvent une question d'habitude. Je marche souvent pied nu et souvent on me fait la réflexion: "t'as pas froid au pied?", non j'ai pas froid. Pourtant ils sont froid.
Le ressenti fait parti de la sphère émotionnelle et comme précisé dans le lien de setrus (merci au passage), cela peux avoir une influence sur la température corporelle. Influence qu'il ne faut pas négliger, plus ou moins 2°C c'est énorme.

Précision faites, voici ma réponse.
Premièrement, 10h de marche et 60km = effort soutenu et prolongé = ton corps s'est dopé, inévitablement (Je parle pas seulement des substances qui dopent le corps, d'autres sont tout aussi présentent à l'effort physique et influencent le ressenti et le psychisme). Quand les substances n'agissent plus, c'est pas un retour à la normale, pas de suite. Le corps s'est habitué, le reste aussi, adapté à fonctionné avec pendant plusieurs heures et d'un coup plus rien. C'est le "down", le contre-coup, qui dure le temps que le corps, et le reste, s'adapte et se remette à fonctionner "normalement". C'est un effet bien connu des usagers de drogues, la redescente. Le corps peux réagir "bizarrement", le reste aussi.
Seconde piste, le stress. Si ton corps n'est pas habitué à ce genre d’effort il a été soumis à un stress énorme et réagit de façon proportionnelle. Tu peux avoir l'impression d'avoir encore du jus et pourtant être au bord de l'épuisement physique, ça ne veux rien dire. Face à ce stress intense ton corps réagit de façon proportionnelle. Si c'est inhabituelle pour toi ça provoque un inconfort certain et un stress émotionnel intense qui se répercute lui même sur ton état d'esprit. Tout est lié, donc ton état émotionnel et psy se répercutent eux même sur ton corps. Et ces répercutions mutuelles peuvent te faire entrer dans une sorte de cercle vicieux.
Troisième piste. Chauffages radiants. Ton corps reçoit un apport de chaleur d'un coté et pas de l'autre. Reçoit donc des informations contradictoires sauf qu'il ne peux apporter qu'une réponse globale et pas toujours la mieux adaptée.


Nico

Edit: Linessi, c'est la première fois que tu fais un effort aussi intense et soutenu?
« Modifié: 27 novembre 2017 à 21:17:34 par Mrod »
"faut JAMAIS décramponner ! Et s'accrocher à la vie comme un morpion sur un poil de cul !  Parce qu'il y a toujours un espoir, même mince" Anke *Master survivor*

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


Soutenez le Forum

Les dons se font sur une base totalement libre. Les infos du forum sont, ont toujours été, et resteront toujours accessibles gratuitement.
Discussion relative au financement du forum ici.


Publicité

// // //