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Auteur Sujet: Revenir à la vie "normale" après une situation de survie / PTSD / SSPT  (Lu 8551 fois)

29 juillet 2017 à 14:56:14
Réponse #25

b@s


c'est en ça que te poser des questions d'un type "normal" (au sens lambda) sans attendre de réponse précise et surtout pas si tu dois conserver une certaine discrétion, peut te permettre je l'espère de faire le lien entre le "normal" d'ici et le "normal" de la bas...

ce que tu as vécu apparait d'ici un peu curieux, et cela provoque des questionnements qui ne sont pas agressifs, mais plutôt très étonnés. le psy, plutôt que de t'aider à savoir pourquoi tu n'aimes pas ta mère et en quoi cela t'a poussé à faire ce voyage, va plutôt t'écouter avec bienveillance et détachement vider ton barda et le remettre a peu près dans l'ordre... à condition bien sur d'en avoir envie et de trouver un bon psy.

 ;)

29 juillet 2017 à 15:29:39
Réponse #26

Persil


Salut Llunatik,
si je suis dans la fuite, pourquoi je suis dans la perpétuelle recherche de mes limites,

Une piste à explorer : la recherche de situations extrêmes pour relancer le phénomène de dissociation qui procure un soulagement sur le moment mais ne fait qu'entretenir les sspt sur le long terme.
Tu ne souffres peut être pas de sspt suite à cette expérience mais suite à une expérience plus ancienne, voir très ancienne dont tu n'as peut être même pas tout à fait conscience.
Je dis ça comme une éventualité, je ne te connais pas, c'est juste que c'est quelque chose de courant ...
Un lien sur une conférence qui développe un peu le sujet
http://forum.davidmanise.com/index.php/topic,67202.msg536512.html#msg536512

Par ailleurs, il me semble aussi qu'une pratique artistique quelle qu'elle soit peut être utile, pour "en faire quelque chose" et pour retrouver une certaine intensité ...

Bonne digestion, transformation, création ....


29 juillet 2017 à 15:56:06
Réponse #27

Raiderscout


Plus 1 avec Bas ,  :up:

Mon avis llunatik :

On parle bien de gérer un décalage un peu violent. Une parenthèse qui s est fermée et que l on souhaiterait garder un peu ouverte de peur de ne plus revivre les bons moments, du moins les plus forts.

Quoi que tu es vécu dans cette aventure, tu ne le revivras plus. Ou alors en rétrospective à courts termes en échangeant avec ceux qui l ont vécu, puis en souvenir, car les liens se distendent naturellement.

Vouloir Replonger immédiatement c est tout à fait normal. C est même très bien d y penser car on se reprojette en mieux , mais ce serait à mon sens une erreur de le faire.

D abord parce que tu serais déçue. Nous avons tendance à concentrer les bons moments en mémoire et la deuxième expérience te paraîtrait mole...à moins d aller plus loin encore dans tes limites. Tu imagines l engrenage. Dans ce cycle le corps casse avant la tête mais se répare plus vite. Sans compter le vide que tu vas laisser derrière toi. Pour des gamins il y a des trous qui ne se comblent pas.

Je préfère gérer qu évacuer.
D abord accepter que cette parenthèse se ferme et ne pas vivre dans le regret. Généralement je me raccroche à autre chose de complètement différent mais qui me fait envie. Un projet enfouie faute de temps et que je veux/peux réaliser après cette parenthese.

Ensuite je laisse le temps et la mémoire faire le reste. Parfois ça donne l impression qu on bug parce qu un souvenir nous arrête et nous transporte de longue minutes ou secondes très très loin des siens.

Mais ils comprendront que tu t échappes si tu leur expliques que c était vraiment super (ils n auront forcément pas les mêmes critères que toi pour définir le Super, mais c est pas grave).

Retrouve tes gestes quotidiens avec les tiens et fais ce que tu aimes le plus.
Il n y a pas de deuil à faire de cette expérience. C est peut être même une première étape. Tu seras amenée à te faire encore plus plaisir si tu prends du temps avant de replonger.

Prends le temps de digèrer celle la en te disant que ce n est pas la dernière. Le temps et les envies feront le reste. Et trouve LA personne à qui en parler.

Chris


"Be Prepared !"

29 juillet 2017 à 18:04:09
Réponse #28

Cheyenne


Et si on se disait qu'on a pas besoin de savoir et qu'on essayait d'aider ?

Si c'est par rapport à ce que j'ai dit, il ne s'agit pas de curiosité,  bien qu'ayant lu nombre de bouquins d'espionnage, j'ai passé l'âge de me demander ce que Tartemtruc a fait est vrai ou exagéré.

Ce qui est bizarre c'est ce coté je ne dois rien dire, mais je vais peut-être écrire un bouquin pour m'en remettre.
Il me semble, sans parti pris aucun, qu'il y a là une sacré contradiction ???? non
Le bouquin restera au coffre jusqu'à quand ?

29 juillet 2017 à 18:43:05
Réponse #29

Patapon


Yo,

Ce qui est bizarre c'est ce coté je ne dois rien dire, mais je vais peut-être écrire un bouquin pour m'en remettre.
Il me semble, sans parti pris aucun, qu'il y a là une sacré contradiction ???? non
Le bouquin restera au coffre jusqu'à quand ?

Ca y est, Scoubidou, tu mènes l'enquête? ;#

Plus sérieusement, je ne vois pas ce que ça apporte à la question initiale.... :glare:

Pour ce qui est d'écrire, l'écriture, en soit, se suffit à elle même: ça permet de réorganiser ces pensées, replacer son histoire en ordre. Qu'il y ai un livre après ça, n'a aucune espèce d'importance dans le questionnement initial.

Tcho

Hugo
« Modifié: 29 juillet 2017 à 18:54:03 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

29 juillet 2017 à 18:56:56
Réponse #30

Raiderscout


Zen l indienne ;)

Rien ne peut être dit, pour le moment ... je comprends : discrétion et confidentialité avant peut être un go de l employeur. C est la raison que je m en fais.

On use parfois de cela quand il s agit de protéger temporairement une opération financière, une propriété artistique, ou tout simplement l intégrité de personne.

Du coup après il sera possible de communiquer et on saura tout cela bien assez tôt .... ou pas. À ce stade, une clause morale ça ne se discute pas.

Même si c est un peu frustrant, incompréhensible et agaçant, le malaise n est pas de notre côté.

C est pourquoi je préfère donner deux conseils sur ma propre expérience au risque de tapper dans le vide...
Si ça peut aider.

Chris
"Be Prepared !"

29 juillet 2017 à 19:24:15
Réponse #31

Moleson


Et si on se disait qu'on a pas besoin de savoir et qu'on essayait d'aider ?
- Cette histoire je la sens pas et j'ai un assez bon bullshit detector, soit il nous raconte des salades d'un trek genre j'accompagne les navy seals, soit c'est beaucoup plus bénin et bon il y a des gens qui sont traumatisé quand ils ont perdus leur Smartphone

- Ensuite mon empathie et envie d'aider quelqu'un qui soit c'est foutu volontairement dans la m*rde parce que il s'ennuyait dans sa petite vie de privilégé du premier monde ou qui brode un peu/beaucoup est très réduite.

- On a eu assez d'histoire de personnes ou l'empathie s’allumait d'entrée de jeu, là c'est pas le cas.

- Au final je connais pas mal de monde qui on vécu des trucs extrêmes, il sont différents.

29 juillet 2017 à 20:03:28
Réponse #32

Barbara


soit il nous raconte des salades

Elle.

Sinon, un bouquin de Lawrence Gonzales est assez intéressant sur le sujet, il me semble que c'est "Surviving Survival". Ca traite des effets du stress extrème et du PTSD.
Il parle des bons résultats du bénévolat, de l'écriture, de la marche, des rituels/routines et analyse les traits de personnalité des "résilients".

29 juillet 2017 à 22:06:55
Réponse #33

b@s


Il y a quelques années, je lisais les posts d'un type  sur un forum consacré aux concours de la fonction publique.

Se disant ancien commando marine puis membre de la DGSE ayant fait des missions dans les balkans  :glare: il avait pourtant eu une note très moyenne aux épreuves sportives du concours qu'il passait.

Il a ensuite posté un com ou il  disait être membre de la BRI Paris, en planque dans un "sous marin", d'ou il postait sur le forum.

J'ai eu longtemps après l'occasion de rencontrer une personne qui l'avait vu en vrai, ( il avait finalement réussi son concours), qui m'avait confirmé ce que je pensais au vu de ses écrits : un pur mytho.

Je ne dis pas que l'on a la même chose ici, je dis juste que je suis toujours impressionné par la naiveté qu'ont certains à croire tout ce qu'ils lisent, à partir du moment ou leur interlocuteur semble être de la même communauté.

Ceux qui mettent en garde sont alors perçus comme les " méchants", ceux qui apportent la m.... alors que d'autres ont trop la "tête dans le guidon" pour avoir du recul.

Sur ce je laisse la place à ceux qui veulent "aider" et je n'interviendrai plus sur ce fil. ;)

en même temps, donner quelques conseils généraux à quelqu'un qui les sollicite, on est assez loin de ce que tu décris, non ?

et rassures toi, ça fait un moment qu'on traine nos guêtres dans les recoins du forum, on a vu passer toutes sortes de gens et pas que des mignons... mais le truc c'est qu'ici un des mots clés est bienveillance, ce qui n'est pas de la naiveté, bien au contraire.

le cas échéant (et ça ne devrait pas tarder vu la tournure), les modos, ces vils êtres sans coeur, précipiteront cette discussion dans les limbes de l'oubli. En attendant, si l'une ou l'un d'entre nous a reçu un peu de signal (autre mot clé ici), bin ma foi, on aura déjà bien avancé.

30 juillet 2017 à 00:40:13
Réponse #34

Raiderscout


"Be Prepared !"

30 juillet 2017 à 05:39:12
Réponse #35

François


Il y a des tas de bonnes raisons, humaines ou professionnelles, de désirer rester discret sur ses activités ou sa présence à tel endroit. Sans pour autant être un espion, un mercenaire ou un mytho.
Et d'un autre coté, même si Llunatik était tout ça à la fois (j'y crois pas un instant ;) ), ce n'est pas seulement à elle qu'on répond, mais à tout les gens qui liront ce fil. Sa question est intéressante et bien dans l'optique du forum : survivre ok, mais ensuite comment gérer le retour à la normale ?
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

30 juillet 2017 à 08:48:24
Réponse #36

guillaume


Merci les gars.
Je sais pas si c'est le mot "survie" qui oriente directement certains ici vers le "commando-mytho" alors que ça peut être tout un tas d'autres choses, mais in fine on s'en tamponne complètement.

Si on a des pistes pour aider une personne à gérer la "descente" après un moment fort, comme Raiderscout, alors c'est bingo. Autrement on passe son chemin, histoire d'aller s'énerver ailleurs.

Ici c'est bienveillance et signal. Ceux qui veulent satisfaire leur curiosité malsaine, c'est ailleurs.

Je dis "descente" car Llunatik a peut être été un peu maladroite dans la présentation de son histoire. D'ailleurs, elle dit bien qu'on est loin du PTSD :
Citer
Dans le titre j'ai parlé de PTSD parce que ça se rapproche très vaguement de l'idée mais on en est effectivement loin quand même.

a+

30 juillet 2017 à 09:44:23
Réponse #37

Llunatik


Merci Barbara pour le conseil de lecture  :)

Et (petit HS pour répondre quand même) effectivement, clause de confidentialité jusqu'en Novembre. Cela dit le bouquin sur lequel on me propose de collaborer ne relatera pas de mon aventure ça resterait un peu chiant comme histoire sur le papier, mais c'est un livre sur la survie sur lequel mon expérience pourra m'être utile. En y réfléchissant ça permet d'intégrer mon vécu à la suite de ma vie (sans ressasser le truc en boucle) et ça me semble positif.

31 juillet 2017 à 14:28:22
Réponse #38

Tong


Je ne suis pas certaine que l'écriture soit le plus adapté : je ne pense pas que tu vas bénéficier d’intégrer ton vécu récent à ta vie habituelle, mais plutôt l'inverse : intégrer ta vie habituelle à ton vécu récent.
le malaise que ton poste à créé en moi a tourné quelques temps pour déboucher sur ça : tu as sûrement vécu essentiellement dans un monde qui correspond à un récit de la vie. D'où la notion de maitrise et de contrôle, et dans un monde où l'ensemble des gens se conforment à ça, on y arrive sans rencontrer les limites du récit. Et puis tu n'as, je pense, pas vécu un traumatisme lié à un ou des éléments, mais un traumatisme lié à une vie différente du récit.
je te conseille de ne pas te précipiter dans l'écriture, qui pourrait te recadrer vite fait dans des récit pré-formatés, mais de plutôt rechercher la suite de ses sensations de vie intense que tu as eu.
Et je rejoins la notion de descente, il faut accepter que le monde semble plus terne juste après les moments forts, sinon on se retrouve à voter pour des politiques qui mettent en place des drames, des guerres, pour vivre des extrêmes et encore des extrêmes, que des extrêmes.
Je ne suis pas trop diplomate, surtout quand je traine sur ce forum : en général quand je suis fatiguée ou malade, donc désolée pour le manque de pincettes.
Je pense que dessiner ou revasser en marchant, c'est mieux qu'écrire pour être lu : restes dans un espace très ouvert. Il faut un peu de temps et d'espace libre pour changer de repères. Viens nous raconter la suite de ton retour sur tes pattes.

02 octobre 2017 à 14:16:40
Réponse #39

LOOPING


salut Llunatik  :) et salut aux copains  ;)

Ce que tu traverse est malheureusement le lot chez les gens qui ont quitté leur vie/pays pendant un temps et ont vécus des expériences fortes, connu du stress parfois extrêmement intense ou des situations traumatisantes. tu n'es pas la seule...

je l'ai vécu suite à une mission humanitaire dans un pays d'afrique.
Comme toi le retour en france, la vie semble complètement décalée après.
et les préoccupations des français complètement décalées aussi...

Suite à mon expérience et pour éviter mes erreurs. Je dirais : utilise le potentiel de ta situation c'est à dire :
- Tu à la chance d'avoir des compagnons qui étaient avec toi. n'hésite pas à leur parler de ce que vous avez vécu. (Moi j'étais le seul étranger au sein d'équipe d'africains)

- Fais aussi part à tes proches que tu as connu des situations "intenses"
Moi la situation n'a pas été très médiatisé. Pas de reporter sur place. Mes proches n'ont pas vraiment cherché à savoir et n'ont jamais imaginé ce qu'ont avait vécu...
Pour la clause de confidentialité, choisi tes interlocuteurs, et parle encore et encore, faut que ca sorte. Tu as envie d'écrire? Ecris c'est très bien fait le. Moi je l'ai pas fait et c'est une erreur.

- N'hésite pas à en parler à un pro : les médecins et infirmiers des Centre Medico Psy sont liés au secret pro et c'est gratuit... Moi j'ai jamais consulté, une erreur aussi... le plus tôt et le mieux..

C'est vraiment important de parler : un médecin de plus de 70 ans avec qui j'ai vécu et collaboré pendant plus d'un an est l'un des seuls médecins survivant du génocide cambogien. 40 ans après il est toujours incapable de me parler de son histoire faute d'avoir pu le faire plus tôt. Les trauma tres importants sont toujours là... Même après toutes ces années. Alors parle!

Tu as la chance d'avoir un emploi, des enfants, un compagnons peut être... Ca facilite le retour au quotidien. (Moi c'était pas mon cas. )

Continue à faire des choses utiles c'est vraiment primordial.
J'ai mis des mois à retrouver du travail. Pouvoir être responsable d'équipe d'aide à domicile m'a aidé. Je faisais un truc nouveau et utile.

Et quand le we je faisais un exercice catastrophe avec de la tyrolienne ou du rappel ca me faisais du bien aussi.

Toute expérience doit être analysée et source de progrès. Ce que tu as vécu doit être source d'expérience et de progrès. Les expériences même traumatisantes constituent un capital d'expérience qui a de la valeur.

Dés le début des événements sur place j'ai perdu complètement le sommeil. De retour en France je revivais des scènes en boucles, non stop dans ma tète en permanence, ca a duré des mois...
Je ne pouvais plus voir un fusil kalachnikov dans un film ou au ciné, je devenais tres tendu, j'étais pris de sueurs...  Imagine le délire...  :lol:

Puis je me suis remis avec le temps. Je suis même reparti. ailleurs cette fois. et pour de bon. Je sers  depuis 3 ans dans un autre pays du 1/3 monde.

Ma petite histoire : pas de clause de confidentialité dans mon cas  ::) pardon d'avance aux lecteurs d'etre long et de raconter ma vie en public...

Venu par mes propres moyens,  une initiative indépendante et perso dans un pays d'afrique stable. je soutenais des ong locales et des médecins.  le pays était pourtant très calme, gens très attachant, très doux. 1ere mission ras malgré l'extrême pauvreté. Mon plan perso d'évac, je ne l'avais même pas achevé (excès de confiance?)...

 2e mission,  Loi de Murphy : séries de crises inattendues, mort de mon grand père en France, 1 cyclone, des dégats, des blessés, des manifestations (sans lien avec le cyclone), des troubles, les magasins pillés en 1 journée, violences, des tirs, des combats, absence de police, l'anarchie complète, des corps accrochés au palais du gouverneur pour l'exemple, un corps accroché à un lampadaire en pleine rue : règlement de compte, un 2e cyclone, des tirs, des combats...  suivi d'un coup d'état

un africain de mon équipe gravement blessé, un personnel médical de qui j'étais très proche sérieusement atteint psychologiquement qui voulait se suicider, une autre très amoureuse de moi et que j'aimais qui s'accrochait à moi pour que je la quitte pas...  :'(

2 ou 3 mois avec les magasins pillés, la pénurie, les rafales d'armes automatiques, les snipeurs, les morts, les blessés, les règlements de compte, les assassinats qui se multiplient, les gangs qui profitent du non droit, un voisin handicapé expatrié torturé, pénurie d'eau, pénurie d'électricité... Des hommes armés qui fouillent maisons après maisons pour trouver des mercenaires étrangers...

De mon coté : dés le début j'ai perdu complètement le sommeil (suite à 48h de cyclone extrêmement intense et bruyant, c'est dément le niveau sonore non stop). surchargé par de nombreuses personnes à aider, par de nombreux malades et blessés, une profonde inquiétude pour les blessés, les malades, les gens qui n'avaient plus à manger...

Mon visa se terminant j'ai du me replier pour cela je devais traverser toute une partie du pays. 2 jours de route dissimulé avec les locaux, un shemag sur la tete avec des barrages tenus par des gens pas tres accueillant  :love:. ca a failli mal tourné à un barrage, découvert immédiatement et mis en joue par des militaires, canon fusil d'assaut entre les pectoraux. mais non ca c'est bien fini il a jamais appuyé sur la détente... :ohmy:

 quitter le pays  le jour du coup d'état, par avion, entouré d'hommes armés pour la protection de l'appareil et l'équipage.

Départ en laissant des gens derrière moi, des gens qui avaient besoin d'aide, des gens qui n'allaient pas bien, des gens que je connaissais, des amis, certains était vraiment très effrayé, une j. femme que j'aimais... On vis ca comme une déchirure... C'est ca qui est le plus dur. Le sentiment de ne pas avoir fini son travail, d'abandonner les gens.

 J'ai essayé de trouver un job dans un dom/tom le plus proche pour revenir des que ce serais un peu calmé. mais sans succès j'ai jamais trouvé de job. je ne suis jamais retourné dans ce pays, que j'aimais bien pourtant.

Note : Je ne suis pas un professionnel du secours, juste un volontaire pour les services de secours. J'ai pourtant vu des gens mourir sous mes yeux, connu quelques situations d'exception : gros front de feu de foret dans le sud... inondations (Sommières 2002) avec 35 morts dans le sud...  collègues morts aux feux ou en intervention. J'ai participé à gérer des crises en P.C. avec sans froid à l'époque...

Mais là en Afrique rien à voir...

Enchainement de stress, plus de sommeil, un zombi...
avec le recul, j'ai tout simplement dépassé des limites physiques, une à une... 

Mais voilà toute expérience doit être analysée et source de progres. Ce que tu as vécu doit être source d'expérience et de progrès Llunatik. Moi ca m'a pas empêché de repartir. Plus tard, bien plus tard, dans un pays très calme.

Navré d'avoir raconter ma vie en public... ;#

Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours eu un petit grain  :lol:
« Modifié: 02 octobre 2017 à 14:38:22 par LOOPING »

02 octobre 2017 à 19:33:02
Réponse #40

bloodyfrog


Citer
Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours eu un petit grain

Et ils sont malgré tout contents d'apprendre que tu as survécu à tout ça! :blink: :)

Manu.

02 octobre 2017 à 20:20:09
Réponse #41

VieuxMora


Bonjour Looping, je t'ai aperçu il y a 3 ans dans le WE de DEUN.

Ton témoignage est super, je souhaite et pense qu'il aidera ceux qui peuvent être concernés.
Merci pour ce courage.

 :)

VM

04 octobre 2017 à 16:21:09
Réponse #42

Galileo


T'as fait une TV réalité genre course autour du monde? Parce qu a te lire c est a peu pres le meme style que ce qu une de mes amies d ici nous a raconte la veille du prime time de l emission, 6 mois apres son retour.
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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