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Auteur Sujet: Le bon groupe  (Lu 12355 fois)

06 juin 2017 à 15:29:22
Réponse #25

Sou


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Mais la base était la mise en commun des biens et revenus...

Ici seuls les revenus directement issus de la structure seraient mis en commun. Les revenus issus de l'extérieur ne serait en aucun cas concerné.

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L'idée, si j'ai bien capté la demande initiale, monté une "colloc" avec jardin collectif où tout le monde y bosse pour contribuer à l'autonomie de chacun.
Si tu ne fait pas ta part, on prend quelqu'un d'autre.

Presque.
L'idée est bien de monter une "coloc" avec des systèmes.
Mais le potager n'est là que pour donner un exemple concret du type de système.
Ça peut tout aussi bien être un collecteur d'eau de pluie, la création d'un système de chauffage commun, ou pourquoi pas un système de recyclage et transformation de matières premières dans le but d'une revente.

Le but final est de permettre à chaque membres de ce projet de reprendre le contrôle de leur autonomie individuelle qui est la faculté de chacun à mener sa vie comme il l'entend, en supprimant au maximum les dépendances que l'on entretien au quotidien ou en allégeant les efforts a fournir pour les entretenir.

Pour donner un exemple à cela, il m'est déjà arrivé de discuter avec un collègue de travail, avec un train de vie très modeste, qui me raconte sont futur week-end à la plage tout content. Peu après j’apprends qu'il annule sont week-end car il a "accepté" de faire des heures supplémentaires.

Cette notion d'acceptation est toute relative, car lorsque je lui demande pourquoi il a préférer annuler son week-end il me répond que la discutions a était menée sur fond de pression patronale (je ne veux pas lancer un débat là dessus, j'exprime juste des faits), et que son choix se résumé donc à "temps perso VS conservation de son travail alimentaire".
Cette constatation m'attriste au plus haut point.

J'aimerai donc proposer un socle solide en la matière pour que les membres du projets puissent prendre plus librement leurs décisions quotidienne et ce dans différents domaines.


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Concernant les habitants de ce lieu de vie, est ce qu'ils bosseraient en dehors et contribueraient au bien commun sur le temps libre ou est ce qu'ils travailleraient à temps pleins sur le lieu de vie ?

Je souhaiterai que les deux cas soient possibles.
Il y aurait certaines règles à respecter et chose à faire quotidiennement (sa propre vaisselle, ses machines de linges, gestion de sa zone d'habitation, ne rien laisser trainer abusivement dans les parties communes), la vie en groupe en sommes.
Et certaines choses qui relèverait comme dit précédemment des TIG classiques (entretien des parties communes par exemple), sur roulement avec possibilité de remplacement volontaire en cas de besoin. Il y aurai aussi un quota à respecter en thermes d'investissement en temps au sein de la structure sur un période fixe (disons sur la semaine), qui pourrait être effectué quand le souhaitent les membres (auto-gestion) pour pouvoir prétendre participer au partage des richesses généré et au logement à titre gracieux.
Ce temps initialement convenu ne pourrai en aucun cas être allongé. C'est là l'important.

Sinon pour ceux qui désirent s'investirent plus ils pourront le faire. Et si certains trouvent qu'ils en font plus que les autres au delà du quota prédéfini, il sera toujours temps de l'intégrer a une structure avec des quotas qui lui correspondent plus.

 En tout cas, ce que je retiens pour l'instant c'est surtout cette notion de 7+- 2 complétée par la notion d'équipe de 3 avec une hiérarchie simple. Le tout pensé de manière flexible pour fusionner ou intervertir les équipe lors de certaines tâches.

Il est important pour moi de préciser que ce qui m'importe n'est pas de diriger, mais plutôt d'offrir un objectifs et des solutions flexible et facilement adaptables que les concernés décideraient ou non d'appliquer. Dans leur propre intérêt et suivant leurs envies.

Sou.
"La dissidence n'est pas une fin, mais seulement un moyen, celui de faire à sa façon."

06 juin 2017 à 21:19:56
Réponse #26

bloodyfrog


Ton projet est plus qu'un projet d'association, c'est un projet de société. :)

Pour rester dans le pragmatisme rabat joie: ton collègue qui annule son projet de week-end, en quoi être membre de ton association l'aurait dispensé d'accepter de faire quelques heures supplémentaires? Puisque comme tu le dis, il s'agissait autant de gagner un peu plus que de rester disponible/volontaire (et donc bien vu) aux yeux de son patron?

Citer
Le but final est de permettre à chaque membres de ce projet de reprendre le contrôle de leur autonomie individuelle qui est la faculté de chacun à mener sa vie comme il l'entend, en supprimant au maximum les dépendances que l'on entretien au quotidien ou en allégeant les efforts a fournir pour les entretenir.

Il y a là amha une erreur de perception de la vie "autonome". Reprendre le contrôle, c'est certain. S'affranchir des dépendances quotidiennes et des efforts à fournir, ben c'est tout le contraire.
Des dépendances et des efforts choisis certes, mais ta vie sera consacrée à maintenir un confort de vie pour toi et tes proches.
Sans aller jusque là puisque tu modères plus haut la notion d'autonomie à atteindre, la mise en place de projets développant de la ressource/richesse, leur entretien, leur développement, demandera des efforts et une inévitable dépendance si vu sur le long terme. Au moins égale à celle du patron actuel.

Je ne dis pas que c'est inenvisageable, mais faut le choisir et en être conscient.

J'habite en milieu rural.
Des exemples de vie à la cool-entraide-bandes de potes autonomes, j'en ai quelques uns autour du village. Beaucoup sont au RSA (et comptent dessus 9 mois dans l'année), d'autres intermittents bossent deux mois et touchent le chômage, d'autres vivent de récup plus ou moins "inventive" (c'était là, c'est à personne, alors c'est à moi...). Peu d'entre eux aiment le travail et tous sont dépendants d'un truc ou d'un autre.

Le mécano qui bosse au smic pour faire vivre sa famille, sans rien demander à personne, ben il est plus autonome à mes yeux que ceux là.

C'était ma petite parole réac du soir, bonsoir!* ;D

Manu.

Note*: mon côté Amish...
« Modifié: 06 juin 2017 à 21:32:20 par bloodyfrog »

06 juin 2017 à 21:47:45
Réponse #27

Sou


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C'était ma petite parole réac du soir, bonsoir!

J'avais peur de lancer ce genre de débat avec mon exemple, mais allons y vite fait.

[HS]
Je ne remet pas en cause le travail et par dépendances, dans ce cas précis, je parle de dépendances non désirées. Pour prendre mon exemple personnel, j'ai la chance d'être économe et si un patron me sort une phrase du genre "penses a ton avenir dans la boite" je lui demande de s'excuser ou il ne me revoit pas.
Là encore on va pas dire si c'est la marche à suivre ou pas, chacun voit midi à sa porte, mais cela m'est permis car même sans allocations je peux subsister le temps de trouver un emplois, et ce n'est malheureusement pas le cas de tout le monde (choix que certains aimerai pourtant être capable de faire), faute de crédits / loyer / envie de manger à sa faim.

Citer
Sans aller jusque là puisque tu modères plus haut la notion d'autonomie à atteindre, la mise en place de projets développant de la ressource/richesse, leur entretien, leur développement, demandera des efforts et une inévitable dépendance si vu sur le long terme. Au moins égale à celle du patron actuel.

D'une certaine manière oui, la création de richesse et souvent associé à diverses contraintes. Hors si le rapport temps/effort nous convient tel qu'il est il n'y aura personne pour nous "obliger" à investir encore plus d'efforts puisque ceci serait défini à la base et sans possibilité d'augmentation. La seule personne qui pourrait décider d'augmenter ces efforts serait la personne concerné par les bénéfices que cela entraine.
De plus, décider de s'investir plus pour gagner plus pourquoi pas, chacun voit midi à sa porte. Par contre être contraint de s'investir plus pour ne pas perdre le peu que l'on a, ça c'est moche (si la situation ne l'exige pas en tout cas). D'où 'intérêt d'avoir une base forte, ici le minimum vital, qui serve de marge de décision.


J'ai était amené à préciser mes intention vis à vis de mon projet pour aider à répondre à ma question première, j'ai conscience que ce forum n'est pas un lieu de débat sur des sujet de société comme celui-ci, et j'espère ne pas créer de polémique si j'ai été maladroit avec les exemples et termes que j'ai employé.

J'espère que j'ai un peu plus précisé ma pensée :)

[/HS]

Citer
Ton projet est plus qu'un projet d'association, c'est un projet de société. :)

En effet, comme toutes les associations d'entraide, de secours, de soutien moral, ect... .

Du coup, grâce à toutes vos infos je pencherai plutôt pour deux format de groupes:

Le premier serait soit deux groupes de 4  avec un "chef" et un "sous-chef" inclut dans les groupes, soit deux groupes de 3 avec avec un "chef" et un "sous-chef" à l'extérieur des groupes.

Le second serait tout simplement 3 groupes de 3 avec un "chef" inclut dans chaque groupe. Ce qui me semble peut-être plus flexible que le premier format.

Qu'en pensez vous? On peu déjà abattre beaucoup de boulot à 3 ou à 4.
"La dissidence n'est pas une fin, mais seulement un moyen, celui de faire à sa façon."

06 juin 2017 à 22:11:09
Réponse #28

bloodyfrog


J'en pense que ton approche est un poil militaire/hiérarchisée, et que ça va pas plaire aux profils que tu pourrais rassembler autour d'un tel projet de vie.

Tu sembles avoir gardé un bon souvenir de ton passage sous les drapeaux, mais je suis sur que ce ne t'a pas échappé que ce modèle de vie en communauté est un peu biaisé. L'EVAT qui ratisse les feuilles mortes, il ne le fait pas pour le bien de la communauté, mais parce qu'un cabot chef lui a gentiment demandé.

N'aborde pas le groupe en premier.
Un lieu éventuel. Avec quel potentiel? Besoin de qui pour y faire quoi?
Rassembler les bonnes personnes et poser une organisation sera plus simple ensuite.

Je risque de ne plus être apport. Bonnes réflexions! :)

Manu.


06 juin 2017 à 22:37:26
Réponse #29

Chill


Citation de: Sou
Qu'en pensez vous? On peu déjà abattre beaucoup de boulot à 3 ou à 4.

Sans te commander d'aucune façon, tant qu'au moins la notion de boulot ne sera pas précisée, je crois que le forum t'apportera autant de réponse qu'il y a de membre ...  ::)

Il t'a été donnés beaucoup de réponses à la question initiale du "Bon groupe", réponses qui couvrent de l'équivalent d'une cellule familiale étendue (immigrants) à un presque pays (Réduction jésuites) en passant par le village (kibboutz) ou le personnel d'un site industriel (phalanstère).

Prends le temps de poser des hypothèse (nombre, lieu, tâches, flux entrant & sortant, etc.)
Triture, compare, liste les points de convergence/différence ; et revient poser ici des questions précises.

Citation de: bloodyfrog
Un lieu éventuel. Avec quel potentiel? Besoin de qui pour y faire quoi?
... interrogations que je partage.

    Chill, qui s'éloigne de cet intéressant sujet le temps d'une saine réflexion personnelle.  :)
==> []
"Un sauveteur isolé est en mauvaise compagnie."

06 juin 2017 à 22:57:03
Réponse #30

Sou


Compris, je prend le temps de la réflexion  :-[

Merci pour ce gros apport de ressources en tout cas.

Sou.
"La dissidence n'est pas une fin, mais seulement un moyen, celui de faire à sa façon."

21 août 2017 à 09:26:19
Réponse #31

SMOGEY


Salut !  ;)

Effectivement, avant de pouvoir définir le nombre +- exacte de personne à mobiliser dans le groupe, tu dois pouvoir définir clairement les différentes tâches qu'il y aura à faire au sein de cette "communauté" !  :doubleup: et après avoir déterminé ces différentes tâches, il faudra les quantifier en temps de travail (tu peux travailler via le diagramme de Gantt, et bien voir si certaines tâches doivent être terminée avant de pouvoir en commencer une autre...

Tiens nous au courant de l'avancement de ton projet !  ;D

26 septembre 2017 à 21:19:52
Réponse #32

Ascanio


J'ai une expérience de vie en communauté, disons, informelle. Il y avait ceux qui bossaient (dont moi) et ceux qui glandaient en buvant des binouzes et critiquaient les actions des premiers. Et puis il y avait des divergences d'opinion qui pouvaient mener à des conflits, des départs, des haines. Je ne le referais qu'avec des gens de ma trempe ; mais avec plaisir.
Mes deux balles,
Ascanio.
" Celui qui sait s'orienter n'a pas besoin de GPS. " (pcc Lao-Zi.)

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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