Cette année, à l'occasion d'un événement particulier pour l'un d'entre nous, nous sommes partis faire notre virée habituelle en Écosse.
Autant vous le dire tout de suite, les rumeurs qui disent qu'en Écosse il pleut tout le temps, que c'est envahi de
midges sont totalement fausses.
Nous nous étions pourtant bien préparés, grâce aux conseils du sieur Karto : poncho, veste de pluie, surpantalon, guêtres, rechange, re-rechange et moustiquaire spéciales midges (achetées sur place).
Des efforts bien inutiles vous disais-je, car nous avons finalement pris des coups de soleil et pas vu l'ombre d'une midge. En revanche, nous avons eu des tiques par dizaines.
Peut-être un miracle. Ou alors était-ce le fait de partir début mai, période où les midges se font rares et où le soleil pointe son nez ? Je vous laisse deviner
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Nous avions visé le massif de l'Argyll, en laissant tomber l'option Ben Navis, sommet le plus haut de l’Écosse, qui pouvait présenter encore bien des tourments à cette période.
En arrivant sur zone, et après avoir acheté les moustiquaires spéciales midges (facilement trouvable partout, y compris dans les stations services), il a fallu trouver la carte.
Là encore, pas de difficulté, si ce n'est que l'on ne trouve que des cartes au 1/50 000 ème et qu'il va donc falloir habituer nos yeux qui excellent dans la lecture du 1/25 000 ème.
Ensuite se faire un itinéraire sympathique. Et vu le peu de sentiers sur la carte, ça ne laisse pas beaucoup d'options. Pas grave, nous sommes là pour découvrir.
Nous choisissons une boucle (ou presque).
Les premiers pas nous font découvrir des paysages qui nous étaient inconnus : complètement dénudés, avec un sol qui dégueule d'eau de partout. Pour compléter le tableau, il y a un vent à décorner les bœufs, ou plus précisément à arracher un sursac à dos...
Du coup c'est décidé, le soir nous dormirons dans une de ces rarissimes forêts marquée sur la carte. Elle nous protégera un peu du vent et nous espérons que le sol ne ressemblera pas à une éponge gigantesque, du fait des arbres.
De plus, nous sommes en tarp, les arbres faciliteront le montage.
Une fois arrivé dans la zone boisée, il s'agit de réunir le trio infernal : sol plat, sec et assez grand pour nos deux tarp. On doit aimer les casses tête je crois
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Si l'eau n'est pas du tout un problème, les tiques en revanche sont envahissants. Il ne fait pas bon poser sa main par terre ! Où alors il faut être prêt à les enlever par dizaines...
Peut-être est-ce du à la forte concentration de cervidés ? Ce qui pourrait aussi être une piste d'explication concernant l'absence totale de la moindre broussaille de plus de 20 cm dans la plupart des cas.
Sur les chemins bien marqués (ceux sur la carte par exemple), l'érosion est telle que le sol n'est plus spongieux du tout. Au contraire même, on marche sur les cailloux.
En revanche il semblerait qu'il soit habituel de naviguer de sommets en sommets, de crêtes en crêtes, sans pour autant que le moindre petit sentier soit sur la carte (comme chez nous). Et là, les chemins sont tout de suite plus humides
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Niveau matériels, pour ceux que ça intéresse, nous avons fortement apprecié
la Méta 50 mais pas l'alcool pour réchaud qu'on trouve partout (de couleur violette). Sa protection à 360° est un vrai plus pour cuisiner dans ces contrées.
Bien que nous n'ayons jamais regretté d'être en tarp du fait des conditions exceptionnelles, il apparaît que la seule solution viable est la tente. Cependant les tentes avec un bon rapport qualité-prix (Vango) ne se trouvent que dans les grandes villes.
Le reste du trip, plutôt consacré à la découverte des spécialités locales ne sera pas retranscrite ici
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a+