Il y a déjà plusieurs messages qui disent la même chose que moi, mais ce sujet m'inspire et j'ai tenté de détailler ce qui me semblait important.
Les principes de survies doivent êtres les plus simples et généraux possible, pour les mémoriser et donc les utiliser. Sinon ils ne servent absolument à rien. Avoir une idée si simpliste des choses à faire dans la nature, soit tu es tellement expert que tu ne te rend même pas compte que tu as déjà appris énormément de choses qui sont devenu des automatismes, soit tu en sais vraiment trop peu, soit un mélange des deux.
Pour un recueil de situations, il faut pas attendre des livres un mode d'emploi de survie, il y a trop de paramètres à gérer et relativiser. Un livre ne sera pas un prêt à penser, il faut y prendre des expériences relatées, qui donnent une idée de l'étendu inimaginable de tous les inattendus possibles, mais c’est la pratique qui permet d'emmagaziner de l'expérience réelle, la seule qui se range et ressort à bon escient, enfin, relativement. Et surtout de la pratique avec des gens expérimentés, on en tire beaucoup par simple partage de moments sympas. Tu peux peut-être organiser des rencontres dans ton coin. Il n'y a pas que le CEET, il y a aussi toute sorte de pratiquants, dans plein de domaines différents, spéléo, plongées, vieux randonneurs etc. et alors tu découvres que le principe est toujours le même, hiérarchiser correctement tout ce qu'on sait, tout et parfois c’est des trucs qu'on a appris dans un tout autre registre qui fait la différence (genre, embobiner la pelotte de tricot de ma grand-mère et la réaction d'un cable pour sortir un camion d'un énorme pétrin : je savais qu'il allait réagir dangereusement, et j'ai refusé d'obéir à un ordre et ça m'a sauvé une jambe ou plus quand il a réagit exactement comme le fil de tricot.). Et ça, le livre de David va dans ce sens, les données les plus utiles possibles, celles qu'on pourra utiliser au moment où elle sera utile, et c'est notre capacité à penser qui nous le dira au moment voulu (préparation, évitement de la situation de survie, survie)
Et le danger (qu'on aurait pu éviter par soi-même) est toujours le même : vouloir utiliser une recette ou une croyance au lieu de s'adapter et prendre soi même une décision.
Les recettes, c'est la seule chose qu'on a quand on débute, qu'on est jeune et sans expérience, faut aller plus loin, il le faut. Il faut des milliers de recettes, mais tu iras plus loin si tu les apprend avec des gens et en situation. Un tu auras vécu, deux tu auras aussi appris comment l'humain pense et se cramponne à ses recettes (toi et les autres), et toi tu t'exerceras à la décision par réflexion si tu arrives à avoir un regard là dessus.
Lire permet de savoir comme même les experts se trouvent en danger parfois, même où ils devaient gérer les doigts dans le nez et comme aussi parfois on s'en sort, là où on croyait devoir y passer : ne pas avoir trop confiance, et toujours garder l'espoir. (mais ceux qui sont morts de leurs mésaventures ne sont plus là pour les écrire...)
Mais ça ne remplace pas pour autant l'expérience. Je pense qu'on peut prendre le parallèle avec la conduite en voiture, si on devait prendre l'autoroute après avoir lu le meilleur des livres sur le sujet, on serrait incapable. Il n'y a rien à faire, l'ensemble de ce qu'il y a à savoir dépasse largement notre capacité à penser. Nous agissons en voiture par expérience à 99 %: seule une infime partie de nos actions passe par la case conscience. On est loin du jour où il fallait toute notre concentration pour utiliser la pédale d'embrayage.
Et le code, lui qui est très peu de choses à apprendre relativement avec ce qu'il faut savoir pour conduire en circulation, on en retient quoi ? et combien de temps ? Qu'est ce qui fait qu'on en garde encore quelque chose ?
Bref, il y a énormément à savoir, le livre de David, je n'ai pas tout retenu et je vais le relire. S'il y avait un livre relatant les décisions à prendre en fonction de ceci ou cela, on ne retiendrait jamais autant et ça reviendrait pas à notre conscience aussi pertinemment que l'expérience, et puis c'est plus sympa d'apprendre avec des gens plus expérimentés, et dans la nature que d’être à lire.
Lire ça sert aussi à rêver en attendant de pouvoir vivre. Est ce que ça nous rapproche de nos rêves ?