Nos Partenaires

Auteur Sujet: Contes pour apprendre les bons réflexes (jeunes enfants)  (Lu 4104 fois)

31 mai 2016 à 14:08:30
Lu 4104 fois

missp


Bonjour,

J'ai pris pour habitude pour rendre les balades plus agréables avec les enfants d'apprendre quelques contes traditionnels du coin que l'on visite. Je les leur raconte dans les passages un peu monotones, en cas de stress, de fatigue ou pour désamorcer...

Bref, en vous lisant, je me suis dit que je pourrai leur en inventer pour mettre en image des situations délicates et les réflexes essentiels à avoir.
Par exemple : je me suis perdu en forêt, j'ai froid tout d'un coup...

Ma question est la suivante : avez-vous des idées de scénarios crédibles mais pas trop anxiogènes ?

Je me dis que le sujet à aborder peut être très sérieux s'il y a une fin heureuse grâce à une bonne attitude du personnage principal. C'est souvent le cas dans les contes.

Merci à vous.
la Vie est courte, vive la Liberté, vis ta Vie camarade et carpe diem.

31 mai 2016 à 14:14:13
Réponse #1

Persil


C'est vraiment une super idée, :doubleup: d'autant que les contes traditionnels ont plutôt tendances à nous déformer défavorablement (enfin c'est mon point de vue )
Pas de temps maintenant, mais je reviendrai si des idées me viennent et pour suivre le fil, j'espère que tu partageras tes histoires ici !

31 mai 2016 à 14:26:00
Réponse #2

Troll


Hello,

Tu peux te faire prendre par la nuit sans source de lumière sur toi (la perception des reliefs / chemins / végétation change grandement)

C'est une excellente idée !  ;)

Bien à toi,

Troll
Semper potest proficio

31 mai 2016 à 14:36:45
Réponse #3

Patapon


Yop,

Très bonne idée: les contes, c'est ce qui nous reste des Traditions orales.

Une petite brochette de truc à éviter: http://forum.davidmanise.com/index.php?topic=65525.0 ;)

Tcho

Hugo
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

01 juin 2016 à 10:38:51
Réponse #4

missp


Oui  :)

La tradition orale, toussa... Un peu d'esprit critique, trois notions de bases et des connaissances variées feront de mes enfants des adultes à peu près fréquentables (j'espère ::))

Pour ce qui est des contes, il peut y avoir du temps entre le projet et l'élaboration. c'est surtout une question d'inspiration en fait.
Pour l’instant je pense me diriger vers un schéma assez simple : la même famille dont les membres vivent des aventures soit seuls, soit ensemble. Cette combinaison ouvre de larges perspectives il me semble ; on peut à la fois raconter l'histoire de la petite sœur qui reste coincée dans un terrier, celle du papi qui a un malaise en allant à la pêche avec son petit fils... De plus, cela permet une continuité entre les récits et donc une meilleure mémorisation.

Pour l'instant, je suis plus à l'aise quand j'imagine ma propre famille, le vécu des uns et des autres donne pas mal d'idées, c'est fou le nombre de fois ou on frôle la mort dans la vie de tous les jours !

En ce qui concerne les situations, j'aime bien l'idée de la branche qui craque (merci Hugo), le noir aussi (merci Troll) mais je pense que la première histoire concernera le fait de se perdre en forêt.

Ce qui nous mène à mon questionnement :
Comme expliqué dans ma présentation j'y vais plutôt à l'instinct question enseignement des réflexes à mes enfants et si je pouvais éviter de rendre diffusable des inepties voire des réflexes dangereux :glare: ça me rendrait service. je gère très mal la culpabilité :-[
Donc dans les bois, les instructions avec moi sont simples si on se perd
- on s’arrête
- on regarde autour de soi et on s'assoit là où on se sent en sécurité (mon ainé précise toujours très fier de lui "pas sous un arbre si le ciel est en colère")
- on ouvre son "kit SOS" (ça c'est que pour mes enfants)
- on indique clairement sa position avec son sifflet ou sa voix si on n'en a pas.

Dites, j'oublie quoi ?
la Vie est courte, vive la Liberté, vis ta Vie camarade et carpe diem.

01 juin 2016 à 12:43:13
Réponse #5

Dav


Bonjour,

Excellentissime idée!!!  :doubleup:
J'ai hâte de te lire!

...Dites, j'oublie quoi ?

- On respire...  ;)

(ça parait anodin mais le faire en en prenant pleinement conscience va aider à diminuer l'état d'anxiété et à se mettre dans des dispositions mentales plus propices à la réflexion et à l'élaboration de solutions).

Dav-
Il vaut mieux être un guerrier au milieu d'un jardin, qu'un jardinier au milieu d'une guerre...

01 juin 2016 à 13:39:02
Réponse #6

Patapon


- On respire...  ;)

(ça parait anodin mais le faire en en prenant pleinement conscience va aider à diminuer l'état d'anxiété et à se mettre dans des dispositions mentales plus propices à la réflexion et à l'élaboration de solutions).

Oui....et non. Quand t'es paumé, tu vis une dualité: d'un côté ton mentale qui te dis que tout va bien: il y a telle et telle raison qui font que c'est pas grave et de l'autre, ton côté animal qui fait que tu te transforme en sanglier: les courbes deviennent des lignes droites, les ronciers des mottes d'herde, et arrêter de bouger est ressenti comme une mort imminente.... (enfin, un truc du genre).

Tcho

Hugo
« Modifié: 02 juin 2016 à 12:13:19 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

01 juin 2016 à 13:40:58
Réponse #7

Arnaud


J'improvise de temps en temps l'histoire du soir pour ma fille sur ce mode... en y mettant de l'info que j’espère utile, ça marche trop bien et du coup j'avoue que j'ai du mal à garder le rythme ;D

Pour ce qui est des consignes lors des ballade, déjà je dirais "surveillance mutuelle" les enfants vérifient qu'ils ont toujours les adultes en visu et vice versa, ça évite bien des problèmes.

Si on est séparé, j'ajouterai à ce qui a été dis... de se mettre à l'abri du vent et de la pluie si possible bien que ce soit souvent un réflexe, ça va toujours mieux en le disant.

D'autre part le "ma maman m'a dit de ne pas parler aux étrangers" pouvant compliquer les retrouvailles, mes enfants savent que s'ils sont perdus et qu'ils croisent un autre être humain ils doivent donner leur nom et demander de l'aide.
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

02 juin 2016 à 01:37:22
Réponse #8

Patapon


Yo,

J'ai refoutu mon nez dans quelques notes concernant les transmissions orales: tu peux aussi utiliser les jeux pour transmettre. Par exemple une déformation du cache-cache (avec le caché émettant un son que celui qui cherche doit utiliser pour le trouver); il y a aussi la très célèbre fabrication de cabane (dans laquelle du peu condenser le choix du lieu, l'utilisation des noeuds, l'utilisation de l'objet coupant, etc).

Tcho

Hugo
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

02 juin 2016 à 10:14:21
Réponse #9

Dav


Oui....et non. Quand t'es paumé, tu vis une dualité: d'un côté ton mentale qui te dis que tout va bien: il y a telle et telle raison qui font que c'est pas grave et de l'autre, ton côté animal qui fait que tu te transforme en sanglier: les courbes deviennent des lignes droites, les ronciers des mottes d'herde, et arêter de bouger est ressenti comme une mort imminente.... (enfin, un truc du genre).

Tcho

Hugo

Salut Hugo,

Ah oui? Je n'aurais jamais pensé à ça sous cet angle...
C'est du vécu? Ou de l'expérimenté?... Par toi ou des proches?...
Perso j'ai peu d'expérience (voire pas du tout... mais je vais changer ça grâce à vous  :) ), et c'est vrai que dans la culture populaire, films à sensation et autre, dès que de jeunes personnages lamba sont perdus, on les voit un peu paniquer. Mais selon moi, c'est plus une réaction.

Ce que je voulais dire, c'est justement d'essayer de contrôler cette réaction, afin d'être efficace.
C'est ce que les moniteurs CEETS nous enseignent sous la forme de lutter contre l' "effet chimpanzés"...

Enfin je ne veux pas polluer le fil avec ce débat hein  ;) , juste comprendre  :-[

Y a des chances qu'on se croise le 18/06, on pourra en causer si tu veux bien  :)


Sinon, un coup, je ne savais pas comment occuper ma puce de 4 ans après sa sieste.
C'était l'hiver, on était confort à la maison, mais à cet âge, il faut pas grand chose pour que l'imagination parte au 1/4 de tour.
Alors j'ai commencé à inventer une histoire, dont les personnages sont ses doudous et autres peluches préférées.
On se promène dans la forêt magique du salon, peuplée de trolls, etc... à la recherche d'un trésor.
Aidés par une carte qui schématise le salon, on se déplace avec tout ce petit monde, puis nous devons franchir un obstacle (la petite table basse!).
On utilise des objets sous la main pour gagner en hauteur, on s'entraide pour faire la courte échelle, on s'aide avec un bout de paracorde pour sécuriser et escalader...
Ma fille se régale.
Puis, nous sommes surpris par la nuit, et j'en profite pour expliquer la conséquence de baisse de température, et donc le froid.
On organise tout ce petit monde, une équipe travaille sur la préparation d'un abri, protégeant de la pluie, et du vent, orienté vers le foyer, et bien sûr, l'autre équipe travaille sur la préparation d'un petit feu (dans le poêle à bois).
Ce feu elle le voit tous les jours l'hiver, mais celui là il était "magique"! C'est elle et son équipe qui l'ont préparé, et dans un contexte précis.
Bien entendu, elle n'a pas eu de couteau dans les mains, mais avec un petit morceau de bois, elle a "batonné" pendant que je tenais la lame.
Tout ce petite monde a passé une bonne nuit (de 5 min  ;) ) au coin du feu, dans un abri, puis s'est remis en route et à trouvé le trésor.

C'était magique pour elle.

Comme le coup où on est allé à la pêche avec beau-papa et qu'il s'est mis à pleuvoir et à faire froid, et que papa a fait la tortue sous le poncho et qu elle s'est allongée contre moi pour prendre son goûter bien au chaud en me regardant avec des yeux plein d'étoiles... mais c'est une autre histoire  ;)

D'une façon générale, je pense que tout moment partagé dans un contexte bienveillant et d'affection (jusqu'à un certain âge) "marquera" les enfants et sera la meilleure dès transmissions.

Dav-
Il vaut mieux être un guerrier au milieu d'un jardin, qu'un jardinier au milieu d'une guerre...

09 juin 2016 à 00:24:53
Réponse #10

Patapon


Yo,

Ce que je voulais dire, c'est justement d'essayer de contrôler cette réaction, afin d'être efficace.
C'est ce que les moniteurs CEETS nous enseignent sous la forme de lutter contre l' "effet chimpanzés"...

Yep, je sais. Toutefois, entre la théorie et la pratique, il y a tout un chemin (parait que ça s'appel l'expérience! ;) ). Et même quand tu réussis a relâcher, il y a toujours l'espèce d'instinct primaire qui est là, et qui attend le moindre truc (généralement, la moindre galère) pour reprendre les rennes, et là: "tayot l'humain! Droit dans les fourrés" ;# . Le seul vrai moyen que j'aille trouvé, c'est de sortir de la situation pour passer à autrechose (par exemple de "je suis paumé" à "je dois passer la nuit dehors, je fais quoi").

Un article assez sympa là dessus: http://www.coureurdesbois.fr/perdu-nature/

Tchop

Hugo
« Modifié: 09 juin 2016 à 00:30:27 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

28 juin 2016 à 21:28:57
Réponse #11

Roseau


Bonsoir,
whaou le beau sujet pour les parents de korrigans !

Ben  :blink: pas facile je trouve en y réfléchissant... Faut bien cibler l'age et les circonstances sans doute...

La distance parcourue par les enfants varie pas mal avec l'age : pour les petiots , tout petiots, rends toi visible/audible, abrite toi et attend, ça le fait surement, vu qu'ils suivent souvent la pente et pas très loin.
Pour un grand...Si plusieurs km sont parcourus, on n'a pas toujours un pisteur émérite pour le retrouver.
Je dirais  qu'il s'agit d'"apprendre à revenir sur ces pas" !
Et donc a prendre des repères, regarder souvent en arrière pour se faire les vues du chemin retour et savoir aller "d'où l'on vient" et se faire une carte mentale de sa position.
Quitte à créer ses repères et à mettre des chiffons, rubalise, fils de laines, d'ariane, tas de pierres, petits poucets, euh je m'égare !
Si on pense être allé trop loin, on est surement allé trop loin...
D'ici où je suis, ai-je mentalement la carte du retour ?

Bon en forêt de nuit avec la lampe  qui lâche... si on n'y voit rien ?  abris et attendre le jour  ? eh eh.  Questions d'abris et de températures ou d'Exposure comme disent les english... pas simple !

Sinon parler orientation et enseigner "l'erreur systématique" !
Tu veux rentrer et tu sais qu'il te faut monter vers tel col, trouver tel pont, passage.
Ok, mais tu ne chercheras pas à y aller directement, tu viseras exprès plus ou plus bas, plus à droite ou plus à gauche pour savoir dans quelle direction le chercher une fois la ligne de crêtes, la falaise ou le torrent atteint !

Du coup que penserez-tu, missp, d'un conte avec un anti-héros  qui
 sait pas cela ...qui  marche de nuit en foret et faute de lunette, se prend une branche dans l'oeil,  et court vers le pont mais arrive au torrent sans trouver le pont alors que l'héroïne ou le héros qui arrive plus tard - sait dans quelle direction chercher ?

Bon au final après c'est vraiment un sujet de survie... suivre le talweg, la vallée, les voies de communications et retrouver un humain ! Chez nous s'entend...
Au plaisir de lire ton conte  :doubleup: !
Quand on n' est pas certain d'une chose, il vaut mieux dire qu'on l'ignore.

28 juin 2016 à 22:04:17
Réponse #12

Dav


Salut,

... Toutefois, entre la théorie et la pratique (oui, je sais la différence entre la théorie et la pratique... "en théorie ça marche, mais en pratique ça marche pas  ;)  ), il y a tout un chemin (parait que ça s'appel l'expérience! ;) ). Et même quand tu réussis a relâcher, il y a toujours l'espèce d'instinct primaire qui est là, et qui attend le moindre truc (généralement, la moindre galère) pour reprendre les rennes, et là: "tayot l'humain! Droit dans les fourrés" ;# . ...

C'est vrai, d'où l'intérêt de la pratique régulière, au quotidien, dans des situations en peu pénibles, d'apprendre petit à petit à gérer cet effet là, voire même la méditation, trouver des ancrages, et je ne sais quels autres secrets que le Manitou possède  ;)
Bref, travailler son attitude sur le long terme, pour ne serait-ce que diminuer les effets que tu décris, même s'ils ne sont pas totalement inévitables.

...sortir de la situation pour passer à autrechose (par exemple de "je suis paumé" à "je dois passer la nuit dehors, je fais quoi")...

Oui, absolument, transformer les aspects négatifs en positifs, c'est un leitmotiv qui revient souvent, et à juste titre  :doubleup:

... http://www.coureurdesbois.fr/perdu-nature/ ...

Très sympa ce lien, merci  :)

Dav-
Il vaut mieux être un guerrier au milieu d'un jardin, qu'un jardinier au milieu d'une guerre...

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


Soutenez le Forum

Les dons se font sur une base totalement libre. Les infos du forum sont, ont toujours été, et resteront toujours accessibles gratuitement.
Discussion relative au financement du forum ici.


Publicité

// // //