Salut,
ça y est, j'ai pu lire l'intéressante prose d'Eric.
Un tout petit CR (très subjectif) du coup, dans l'idée de vous donner envie d'aller directement à la source...
Ce petit ouvrage (dans lequel il reste quelques rares coquilles qui ne gênent cependant en rien la compréhension) est à mes yeux très accessible et recense à la fois simplement et exhaustivement, en tenant compte du contexte, les attitudes corporelles qui vont conduire les potentielles victimes à se désigner comme "cibles" faciles, celles qui peuvent nous donner des indices d'une agression imminente, et celles qui nous donnent des chances d'éviter l'agression sinon le conflit.
J'ai pour ma part plus particulièrement retenu les recommandations suivantes, destinées à éviter l'agression :
- veiller à l'attitude dégagée par les bras (ni mouvements trop nerveux ou saccadés, ni les bras ballants ou crispés, ni des mouvements hésitants, mais au contraire une mobilité fluide);
- veiller à la mobilité du regard (systématique).
-veiller à rester en mouvement (on le sait, mais c'est encore plus évident ici, en associant ce mouvement à la mobilité du regard, et en restant en mouvement même en restant sur place, ce qui peut paraître paradoxal mais est plus qu'un détail).
- même en restant à distance, veiller à répondre au dialogue engagé par l'autre.
- ne pas se tenir de face face à l'agresseur.
A la suite de ma lecture, j'ai eu un petit échange avec Eric Henrion, en m'interrogeant notamment sur le point de savoir s'il ne faudrait pas, dans une réédition, être encore plus explicite sur ce qu'il faut faire ou ce qu'il ne faut pas faire, partant du principe que, connaissant déjà un peu le sujet, on est probablement à l'abri d'erreurs d'interprétations qu'un totalement novice, lui, n'éviterait pas forcément.
J'ai trouvé la réponse d'Eric intéressante, je la copie donc partiellement ici :
(...) Par contre pour ce qui est "ce qu'il faut faire" (ou pas), on rentre un peu dans ce que je considère le piège des fiches réflexes. Et à mon sens, dans tout ce qui est non-verbal (et plus généralement humain), c'est problématique... Les gens veulent des outils clés en main... sauf que ça marche pas (...). Je me suis tout de même résolu à faire des tableaux de synthèses, mais toujours en corrélation et en espérant qu'on comprenne que ça PEUT suivre un tel chemin mais que ce n'est en rien dogmatique.
Pour Eric, qui a particulièrement réfléchi à la pédagogie en matière de SD/PP, il semble donc important de se méfier des outils clés en main, plus particulièrement encore pour ce qui est non-verbal.
Je pense que je vois l'idée et que je la partage : dans ce domaine, c'est plus la congruence ou l'incongruence globale de l'attitude qui importe que le lien automatique entre telle ou telle attitude corporelle particulière et telle ou telle signification précise.
Donc, effectivement, à vouloir faire trop précis et trop systématique, on risquerait probablement assez vite de déresponsabiliser les intéressés voire de les induire en erreur.
Cordialement,
Bomby