Lorsque tu fais les pieds des tabourets, y-a-t-il une 'astuce' ou une procédure afin de percer les trous dans les assises, de façon à donner un angle au pied (de sorte que celui-ci ne soit pas perpandiculaire à l'assise en somme) afin d'avoir plus de stabilité et de solidité ?
Il n'y a pas d'astuce, tu as mis le doigt sur le point délicat. Il faut juste essayer de visualiser le montage définitif.
Si on est "perpendiculaire au sol" le tabouret est très instable (les modèles représentés ci-dessus ne sont pas très stables de toute façon car l'assise "demi-bûche" dépasse le polygone de sustentation). On pourrait faire un tabouret "rond" dans une tranche perpendiculaire au rondin, mais elle ont tendance à se fendre sous la pression exercée par les pieds du tabouret, il faut alors prévoir des entretoises entre les pieds pour éviter qu'ils ne s'écartent.
Si on donne trop d'angle, l'encombrement du tabouret au sol augmente, il devient trop bas (idéalement pour une table 45 cm de haut) et à la limite cela fragilise les pattes particulièrement à la base des tenons. En gros, comme c'est indiqué ci-dessus on doit donner un angle de 10 à 15°.
Le point délicat c'est de tailler les tenons pour s'adapter au diamètre des mortaises (les trous). Il est tentant d'user de la scie et de rattraper au couteau...mais si on scie trop on risque de rendre le tenon cassant au niveau de l'angle créé. C'est préférable de travailler entièrement à la plane ou au couteau pour obtenir un tenon en forme de cône progressif. mais c'est plus long.
ci-dessous : travail préalable à la scie et on dégage le tenon au couteau. Si on scie trop on fragilise le tenon. Si on ne scie pas assez, on travaille plus au couteau (plus long, plus fatiguant). La technique à la scie est souvent moins solide car on a tendance à trop couper et en plus on sectionne les fibres du bois brutalement (point d'amorce de rupture), mais c'est plus rapide. Pour quelques jours d'utilisation c'est souvent suffisant.
Ceci dit si c'est pour réaliser une entretoise (travail du bois en élongation) c'est pas mal du tout, c'est surtout lors des sollicitions latérales que le tenon trop fin risque de céder le plus. Un type exercé (ce que je ne suis pas) saura choisir le bois "suffisant", la technique la plus rapide ET adaptée aux contraintes.