Déroulé de la séance (on était 7 en tout):
- le déplacement aléatoire : constat par rapport à la séance dernière: les participants sont de suite un peu plus sur la vigilance et le balayage latéral du regard, et au moment du contact (légère bousculade) les mains montent quasi de suite en position de "paix universelle";
- déplacement, mais chacun équipé d'un couteau: le déplacement se fait plus lentement, la vigilance est augmenté d'un cran (même si on est confiance), et la "proxémie" s'ajuste, on ne se laisse plus aussi facilement bousculer;
- déplacement avec consignes en plus: trouver son complice et ensuite trouver la cible; en guise de débriefing, qu'est ce qui a été constaté? Les jeux de regard ont beaucoup été évoqués. Par contre, les "agresseurs" n'ont sans doute pas pensé à conscientiser leurs propres gestes (un des buts étant de venir sur les gestes précurseurs d'une agression). En tant qu'observateur extérieur, j'ai pu voir beaucoup d'auto-contact sur le visage. Et des "victimes" qui avaient tendance à se laisser coincer dans un coin ou l'autre de la salle. D'ailleurs à un moment, les deux groupes d'agresseurs vs victime se sont quasi associés pour amener leurs cibles contre le mur, alors que cela semble s'être fait sans concertation, juste dans le feu de l'action.
- un exercice tout bête: un participant au centre des autres ferme les yeux: les autres rapprochent et le but est de parvenir (il n'y a aucune pression hein) à "estimer" si on peut les toucher ou pas en fonction de la distance ressentie.
- quelques apports théoriques sur la proxémie en précisant les apports de E.T. Hall, et aussitôt en simplifiant: s'il fallait expliquer ce qu'on a fait, on ne pas aller mesurer avec un mètre ruban; en revanche, on pourra dire si on pouvait toucher l'individu ou pas (et pour ceux qui sont plus sensibles, ou plus attentifs, si on pouvait le sentir, l'entendre… bref, on estimera la distance avec ses sens et en priorité, je pense, avec le toucher: on peut toucher ou pas);
- quelques apports quant aux items pré-agression, surtout pour trois d'entre eux: l'agresseur s'approche et/ou bouge nerveusement (plus rarement lentement mais de manière calculée), il se coupe visuellement de sa cible, il se présente aussi bien de face que de profil (sachant que de profil, c'est souvent une question de pré-positionnement, c'est moins spontanée).
- quelques apports côté victime: elle a tendance à se laisser enfermer et à ne plus bouger ou alors de manière très hésitante.
- quelques séquences sur bouclier: rapidement à 2 contre 1: le premier frappe avec le bouclier, le défenseur se met en protection "shampoing" et ça lui sert de signal pour aller frapper le deuxième bouclier (ou agresseur) selon des techniques qu'on avait déjà vues. Pourquoi pas frapper le premier? Juste pour s'obliger à aller de suite sur le deuxième et pas être focalisé sur le premier en oubliant le complice. Bien sûr très rapidement, le "jeu" évoluait et le premier prenait aussi surtout quand il essayait d'en remettre une couche (
);
- travail à 2 mais plus lent, avec détermination et "en entier", c'est à dire que le mouvement va jusqu'au bout: travail des techniques classiques (poing marteau, babaffe…): plus physique qu'on ne peut le penser.
- dans les échanges il devenait un peu plus courant que les participants se servent de ce qu'il y avait par terre (journal, autre bouclier, tapis de sol roulé, et matraque);
- pour ce qui est concerne la matraque: la question se pose quant à la justification du choix surtout quand il traine des objets qui ne sont pas armes par nature. Bien entendu il s'agit souvent de ramasser ce qui tombe sous la main; on comprendrait mal qu'un individu qui doit vite se défendre fasse 5 mètres de plus pour aller chercher une arme par nature alors que certaines choses sont plus accessibles.
- pour finir, travail à 2, simple: l'un ferme les yeux, et l'autre vient toucher le front (notion de l'avantage de la pro-action de l'agresseur). L'un de nous a fait remarquer que la perception était meilleure quand il y avait silence complet (euh oui, j'avais mes filles avec moi, donc le calme comment dire…conceptuel); et en même temps en situation quotidienne, qui connait le calme silencieux?
- en résumé: reprendre la main sur la perception "proxémique" qui n'est pas la même dans des transports bondés que dans une rue sans luminosité et peu fréquentée, et dans une foule "pacifique" par rapport à un ou des individus potentiellement armés...
Voili voilou, y'a peut-être des choses que j'ai pas mis dans le bon ordre, mais comme je le disais, j'ai mes filles