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Auteur Sujet: [Préparation militaire Air] Solutions pour bivouac à l'arrache ?  (Lu 4138 fois)

02 septembre 2015 à 13:20:41
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Achille


Bonjour,  :)

quand j'étais encore étudiant, voici 28 ans (!), je m'étais inscrit dans un centre de Préparation Militaire Air. Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu les joies du service national, cette préparation permettait d'obtenir une année de sursis (que je n'utiliserai finalement pas mais on s'en fiche), mais aussi d'avoir plus de chance de choisir son affectation et d'intégrer soit le PEG (peloton d'élèves gradés), soit une école EOR (élève-officier de réserve). La formation se déroulait durant plusieurs samedi (une dizaine ?) et se clôturait par une semaine complète dans un camp d'entraînement. Dans mon cas, la semaine s'était déroulée en avril 1988 au camp de Chambaran, dans l'Isère, où se retrouvaient plusieurs PMAir des bases aériennes de la région. Au menu : préparation physique, maneuvres à pied, formation au commandement, tir, course d'orientation, entre autres joyeusetés. Une journée sur le terrain, pompeusement baptisée Raid commando de 24 heures, terminait l'entraînement.    8)

C'est de cette journée, et plus particulièrement de cette nuit, dont je veux vous parler.

Après perception de l'armement : la bonne vieille MAT 49, un unique chargeur garni de cartouches à blanc et une seule grenade à plâtre, nous enchaînons marche, différents ateliers (lancer de grenade inerte...) et, clou du spectacle, un exercice de combat (prise et défense d'un village factice). En début de soirée, nous touchons une ration de combat (les vieilles avec clopes et flacon de gnôle !) et mangeons sur le pouce. Le problème est que nous sommes partis avec seulement notre bidon réglo de flotte et que nous ne pouvons pas ravitailler. Il ne nous reste pour la plupart qu'un tiers de litre d'eau. Nous souffrons déjà de déshydratation.  :o

Vers 20H00, il me semble, nous partons pour une marche de nuit en colonne par un. Le lieutenant K., grand gaillard athlétique, béret cocoï vissé sur le crâne, kway camouflage, brêlage et sac F1 chargé à bloc, véritable gravure de mode (avec nos casques lourds et nos parkas, nous sommes tous jaloux  :crazy:), ouvre la marche et file un train d'enfer. Nous suivons comme nous pouvons, nous tordant les chevilles dans les sentiers semés d'énormes cailloux. La nuit survient, sans lune et sans étoiles, nous obligeant à nous tenir les uns les autres pour ne pas perdre le contact. Toujours la même cadence infernale. Enfin, brutalement, un arrêt qui s'éternise. Nous mourrons de soif et en profitons pour vider nos bidons. Nous repartons en perdant la notion du temps. Puis, venues de nulle part, des grenades à plâtre éclatent et des rafales à blanc de AA52 retentissent autour de nous. Énervés et fatigués, sans munitions, nous répondons par des jurons aux gradés invisibles qui s'amusent à nos dépens !   :sgt: Enfin, nous faisons halte à un carrefour dans un bois où nous percevons chacun un demi-litre de café. Assoiffés comme nous le sommes, nous tendons avec empressement notre quart, avalons péniblement quelques gorgées et.. balançons avec rage et désespoir le précieux liquide au loin. Le breuvage est absolument immonde ! Le truc impossible à avaler ! Un vrai supplice de Tantale.  >:(  Nous repartons et poursuivons la marche. Une voiture balai arrive et ramasse quelques éclopés. Nous ignorons superbement les chefs qui nous narguent en nous proposant de monter pour en finir.  :closedeyes:  Enfin, après une grande boucle, nous revenons au village d'entraînement pour y finir la nuit. C'est là que les choses "amusantes" commencent, ce long préambule n'ayant pour objectif que de vous placer dans l'ambiance du moment et de vous faire réaliser l'état physique et psychologique dans lequel nous nous trouvions.

Chaque groupe de combat est affecté dans une baraque pour le bivouac. Imaginez un cube en moellons, avec un sol en ciment, les fenêtres et la porte n'étant que de simples trous vaguement fermés par des volets de bois. Une seconde pièce est délimitée par une cloison avec une ouverture sans porte. Au-dessus de nos têtes, on aperçoit la charpente et le toit en tuile.  :'( Nous sommes au printemps. La température frôle les zéros degrés, avec beaucoup d'humidité d'après mes souvenirs. Heureusement, il a fait beau toute la journée.

Habillement :

Comme la plupart de mes camarades, je suis en mode tout coton.
- Slip coton
- Tee-shirt coton
- Chemise réglo F1
- Pantalon et veste Armée de l'Air (veste zippée et 4 poches fermées par boutons pression)
- Ceinturon toile
- Grosse paire de chaussettes (ou deux ?). Elles seules sont en laine
- Rangers
- Parka F1 avec capuche
- Casque lourd (on y avait échappé toute les semaine, pas cette fois)
- Poncho en PVC
Total look bidasse des années 70, bien déprimant, et bien humide après une telle journée passée à mariner dans nos tenues.  :down:

Équipement :

Pas de sac de couchage, pas de matelas. Rien, que dalle, nada ! Juste la gourde F1 et son quart accroché au ceinturon.
Un seul soldat du groupe portait un sac à dos pour transporter les ponchos en cas de pluie et c'est tout.

Dans les poches, pas grand chose : cuillère, quart pliant suédois, couteau pliant, paquet de kleenex. Peut-être un briquet ? Un peu juste pour passer la nuit. Je ne connaissais pas à l'époque M. Manise. Nous subissons une sorte de N3+ avant l'heure...  :ninja:

Nous nous répartissons dans la baraque en nous demandant comment nous allons bien pouvoir dormir dans de telles conditions. Les gradé nous ont mis en condition en laissant sous-entendre qu'on pourrait bien avoir une surprise durant la nuit. Ou pas...   ::)

Je choisis un coin de la pièce, étale mon poncho par terre, dans une tentative dérisoire de trouver un peu de confort et d'isolation et je m'allonge. Je mets ma capuche, glisse mes mains dans les poches et c'est parti pour une nuit infernale. La moitié du groupe finit par s'endormir ou somnoler. Je soupçonne certains d'avoir des sous-vêtements plus appropriés que les miens. Un malin a emporté une couverture légère de survie qu'il a étalée sur lui. Il ronfle paisiblement. Ça m'énerve, moins de l'entendre que de constater qu'il parvient à se reposer ! J'ai commis l'erreur de garder mes rangers au pied, de peur d'avoir froid en les otant et craignant un réveil en urgence. Elles me serrent trop et gênent ma circulation. Je finis je crois par les désserrer mais ça ne va pas non plus.  :(

La couche est dure, glaciale, je me tourne dans tous les sens. J'essaie d'utiliser le casque comme oreiller mais il est trop haut et trop dur. En désespoir de cause, je me retrouve assis sur mon casque, adossé à une paroi, en maudissant ma situation. J'ai mal aux fesses. J'essaie de caler ma tête qui bascule continuellement. Dans la pièce à côté, je vois que les copains ne valent pas mieux. Je finis par les rejoindre. Nous achèverons la nuit assis, en brûlant devant nous les emballages en carton de nos rations arrosés de gnôle pour nous réchauffer trop brièvement (*).  :calin:

Le lendemain matin, épuisés, nous avons repris la marche et sommes rentrés au camp.

Question :

J'en arrive au principal. J'ai souvent repensé à cette nuit mémorable et comment j'aurais pu améliorer ma situation. J'en ai même parfois rêvé !


Et vous, qu'auriez-vous fait à ma place ? Comment auriez-vous optimisé votre tenue et votre couchage ? Quel petit matos et pièces d'habillement prendriez-vous et comment l'utiliseriez-vous ? J'ai quelques idées mais je vous laisse vous exprimer. Vous avez 4 heures !   ;D  :fouet:



(*)Concernant ce dernier point, je ne me rappelle plus comment leurs restes ont atterri ici : sans doute nos baraques nous ont-elles été attribué avant la marche et nous les avons déposées à ce moment ? Mais ceci est sans importance.

03 septembre 2015 à 00:15:22
Réponse #1

Loriot


Moi, je me serais collé contre un ou deux gars coopératif. En expliquant bien que c'était en tout bien tout honneur...
Selon la taille du groupe il y en a toujours des qui sont d'accord. Ca a au moins le chic de bien réchauffer.
Quand Pourine veut la lune tu lui baises les pieds

03 septembre 2015 à 08:10:01
Réponse #2

Merlin06


Sous-vêtements techniques, un bout d'isolation au sol(carton ou mousse).
Ensuite soit des câlins soit la position de la tortue avec le poncho.

Def. fun de type 2: fun quand on se le remémore.

Connaître David il y a 28 ans t'aurait pas beaucoup aidé... ;)
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

03 septembre 2015 à 08:14:26
Réponse #3

Achille


Moi, je me serais collé contre un ou deux gars coopératif. En expliquant bien que c'était en tout bien tout honneur...
Selon la taille du groupe il y en a toujours des qui sont d'accord. Ca a au moins le chic de bien réchauffer.

C'est une solution efficace pour se tenir chaud, en effet, bien qu'elle ne résoud pas le problème de refroidissement par le sol.

En pratique, à l'époque, on ne l'aurait jamais fait. Le groupe ne se connaissait pas suffisamment, n'était pas assez soudé, pour avoir une telle idée et accepter de la mettre en pratique. Du moins il me semble. Durant mes classes, où on avait appris à se connaître et à se serrer les coudes, la situation aurait été différente. Sauf que j'étais à Orange en plein mois d'août par 35 degrés à l'ombre ! Le problème ne se posait guère. ;)

03 septembre 2015 à 09:01:50
Réponse #4

Draven


J'aurais essayer de virer les effets trop humide et les rangers et je me serais enroulé dans le poncho.

Après c'est pas évident quand tu sais qu'il risque d'y avoir du " fun " en pleine nuit, mais ça se fait... C'est a l'appréciation des cadres, mais normalement en pleine nuit tu sort comme tu est !

C'est ainsi qu'en aout, j'suis sorti en peau de singe en bas, rangers enfilées mais non fermées et gilet de combat en haut ( sans rien dessous ) a 1h du mat en pleine foret. Ensuite j'ai passer 1h30 a surveiller une clairière, caché sous un GBC180, a attendre de tourner le coupe batterie pour illuminer les " joueurs " qui voulaient s'infiltrer dans notre camp.  ;D
Le tout avec le FAMAS en bandoulière bien sur  ;D ;D
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

03 septembre 2015 à 09:13:47
Réponse #5

Achille


Sous-vêtements techniques, un bout d'isolation au sol(carton ou mousse).
Ensuite soit des câlins soit la position de la tortue avec le poncho.

Def. fun de type 2: fun quand on se le remémore.

Connaître David il y a 28 ans t'aurait pas beaucoup aidé... ;)

Ok pour un tee-shirt thermique. Le caleçon aurait été difficile à supporter vu les activités de la journée et la température diurne.

On avait que le carton de notre boîte de ration : à peine suffisant pour isoler un peu les pieds ou les fesses. Pour le bout de mousse, difficile de le glisser dans une poche. ;)

Concernant M. Manise, j'ai appris sur ce forum quelques trucs qui m'auraient été bien utiles à l'époque.   :closedeyes:



03 septembre 2015 à 10:32:45
Réponse #6

Nirgoule


Salut à tous
Quel drame la conscription a l'époque!M'enfin c'est pas le sujet.

Aujourd'hui dans la même situation, avec un sol si froid, j'irai chercher des branches de bois que j'alignerai toutes dans le même sens jusqu'à me faire une petite épaisseur isolante. Je finirai  le tout avec des feuilles, des fougères pour apporter du confort. Poncho par dessus moi.

J'ai déjà testé le béton dans un annexe de refuge des Pyrénées, même avec un  karrimat, c'est l'horreur. :o

"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

03 septembre 2015 à 11:26:47
Réponse #7

Draven


Le pire étant la caisse d'une savoyarde. A même la tôle, humide et avec un sac de couchage tta aussi vieux que soit  ;D ;D ;D
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

03 septembre 2015 à 12:01:02
Réponse #8

Achille


Aujourd'hui dans la même situation, avec un sol si froid, j'irai chercher des branches de bois que j'alignerai toutes dans le même sens jusqu'à me faire une petite épaisseur isolante. Je finirai  le tout avec des feuilles, des fougères pour apporter du confort. Poncho par dessus moi.

J'ai déjà testé le béton dans un annexe de refuge des Pyrénées, même avec un  karrimat, c'est l'horreur. :o

Vu le souvenir que j'ai des lieux, il me semble que j'aurais eu du mal à ramasser des branches, par contre il y avait des fougères. J'aurais pu tenter une sortie pour aller en ramasser. Un bon stock collecté et enfermé dans le poncho comme matelas de fortune aurait pu changer la donne en améliorant le confort et l'isolation (conduction) de mon couchage. De fait, un gros sac poubelle en réserve dans la poche du treillis aurait été un accessoire très utile.

On progresse, lentement, mais on progresse.  :)
D'autres idées ?

03 septembre 2015 à 12:28:15
Réponse #9

bloodyfrog


Je crois que tu ne referas pas cette nuit douloureuse, ou tout avait été fait pour qu'elle le soit, comme pour d'autres avant et après toi.
Une facette de la pédagogie militaire de l'époque.

Quitter l'abri béton, mutualiser les ressources disponibles (comme coupler les ponchos, etc...) et employer celles que vous donnaient l'environnement immédiat (végétation comme d'autres l'ont suggéré pour l'isolation, etc...). A défaut de cohésion, il aurait fallu pour ça un leader... pourtant présent(s) mais qui ne souhaitai(en)t visiblement pas vous apporter davantage de confort.

En mode survie pure, il restait à deux ou trois à sauter sur le lieut une fois installé (sur de sa position et de son aura, l'attaque aurait été une réelle surprise) et à le dépouiller de son matos confort.
Solution à très court terme pour passer la nuit.
Naturellement, on faisait alors une croix sur la survie dans l'institution.  ;D

Manu. :closedeyes:

03 septembre 2015 à 12:31:41
Réponse #10

Kilbith


Salut...remember ::)

Si on doit dormir dans les barques (bizarre, ce sont des cibles évidentes) :
Repérer le mur étant le plus exposé au sud (donc qui a chauffé en journée) aurait été mon premier réflexe, ainsi que de se protéger du vent.

Le premier truc c'est que j'aurais essayé de sécher au maximum et de m'hydrater :
Marcher lentement en rond en essayant d'aérer ses vêtements au maximum par exemple (pieds nus dans les rangers). boire de l'eau et aller pisser

Le second truc aurait été pour moi d'optimiser ma façon de m'habiller  (je pars du principe que ton sac était vide, sinon on utilise tout genre chaussettes de rechange en moufle ou pour se changer):
- desserrage des rangers (avec laçage commando pour pouvoir les resserrer en quelques secondes)
- chaussettes par dessus le pantalon.
- desserrage du ceinturon
- haut du treillis dans le pantalon
- Remonter les cols
- si possible, je retire mon maillot de corps qui va me servir d'écharpe/bonnet. La F1 en coton étant plus sèche normalement. De toute façon, j'avais un maillot de corps en lainage perso.


Le troisième truc aurait été de dormir en "cuillère" avec des copains, à minima de se tenir serrer sous un poncho à plusieurs. Sous un morceau de toile agricole, ça marchait étonnamment bien.

Le quatrième truc : Essayer de faire avec ce que l'on a.
- Si tu avais un sac à dos F1 (ou musette), relever la housse, mettre les pieds dedans est une solution pour le bas. Le dos du sac placé vers le bas isolait pas mal.
- Doubler le poncho entre les épaules et le bassin et le remplir (ainsi que le sac F1)de ce que l'on peut trouver (carton, herbes, feuilles...). Car dormir sur le béton est juste horrible.

Je me serais aussi demandé si les châssis des fenêtres ou la charpente étaient en bois  8)

« Modifié: 03 septembre 2015 à 12:42:19 par Kilbith »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

03 septembre 2015 à 12:39:45
Réponse #11

Achille


Je crois que tu ne referas pas cette nuit douloureuse, ou tout avait été fait pour qu'elle le soit, comme pour d'autres avant et après toi.
Une facette de la pédagogie militaire de l'époque.

Bah oui, d'autant plus qu'on était volontaires. On avait signé pour en chier (un peu). La nuit de m*rde faisait partie du jeu.  ;#

Citer
Quitter l'abri béton, mutualiser les ressources disponibles (comme coupler les ponchos, etc...) et employer celles que vous donnaient l'environnement immédiat (végétation comme d'autres l'ont suggéré pour l'isolation, etc...). A défaut de cohésion, il aurait fallu pour ça un leader... pourtant présent(s) mais qui ne souhaitai(en)t visiblement pas vous apporter davantage de confort.

On avait reçu consigne de rester dans les baraques et on n'était pas encore de vieux briscards indisciplinés pour oser enfreindre les ordres, surtout si on voulait être dans le haut du classement.

Citer
En mode survie pure, il restait à deux ou trois à sauter sur le lieut une fois installé (sur de sa position et de son aura, l'attaque aurait été une réelle surprise) et à le dépouiller de son matos confort.
Solution à très court terme pour passer la nuit.
Naturellement, on faisait alors une croix sur la survie dans l'institution.  ;D

Manu. :closedeyes:

 ;#
Le lendemain, nous avons appris par notre capitaine chef de la PMAir, lequel avait joué le jeu en se les caillant bien, que certains officiers avaient effectivement emporté un sac de campagne F1 bien garni et passé une excellente nuit. Y avait matière à dépouiller en effet...   ::)

03 septembre 2015 à 13:04:12
Réponse #12

Merlin06


Ok pour un tee-shirt thermique. Le caleçon aurait été difficile à supporter vu les activités de la journée et la température diurne.

On avait que le carton de notre boîte de ration : à peine suffisant pour isoler un peu les pieds ou les fesses.

Concernant M. Manise, j'ai appris sur ce forum quelques trucs qui m'auraient été bien utiles à l'époque.   :closedeyes:
J'ai dit technique, pas thermique. Isoler les fesses, en tortue c'est bon.
David à l'époque ne pratiquait pas encore l'enseignement des techniques de survie.
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

03 septembre 2015 à 13:08:04
Réponse #13

Achille


Salut...remember ::)

Je me doutais bien qu'un tel cas d'espèce ne te laisserait pas indifférent.  ;)

Citer
Si on doit dormir dans les barques (bizarre, ce sont des cibles évidentes) :
Repérer le mur étant le plus exposé au sud (donc qui a chauffé en journée) aurait été mon premier réflexe, ainsi que de se protéger du vent.

Jamais je n'aurais pensé à une astuce pareille. Logique et bien vu   :up:

Citer
Le premier truc c'est que j'aurais essayé de sécher au maximum et de m'hydrater :
Marcher lentement en rond en essayant d'aérer ses vêtements au maximum par exemple (pieds nus dans les rangers). boire de l'eau et aller pisser

Dans l'absolu, oui, mais dans la situation, on était à court de flotte et pisser était vraiment le dernier de nos besoins.

Citer
Le second truc aurait été pour moi d'optimiser ma façon de m'habiller  (je pars du principe que ton sac était vide, sinon on utilise tout genre chaussettes de rechange en moufle ou pour se changer):
- desserrage des rangers (avec laçage commando pour pouvoir les resserrer en quelques secondes)
- chaussettes par dessus le pantalon.
- desserrage du ceinturon
- haut du treillis dans le pantalon
- Remonter les cols
- si possible, je retire mon maillot de corps qui va me servir d'écharpe/bonnet. La F1 en coton étant plus sèche normalement. De toute façon, j'avais un maillot de corps en lainage perso.

 :up: Que des bons conseils que tu t'échines à répéter maintes fois sur ce forum et que j'ai appris grâce à toi.
Sinon on n'avait pas de sac, juste un copain qui avait une musette pour porter les ponchos et rien d'autre. Avec l'expérience, et si c'était à refaire, j'aurais pris une paire de chaussettes de rechange dans une poche de parka et un bonnet (je n'avais même pas un bonnet, la honte !  :'().

EDIT : est-il préférable de garder sa parka ou de l'étendre sur soi comme une couverture ? Sachant qu'à l'intérieur, on élimine le risque de refroidissement par convection, il me semble qu'on est plus confortable et qu'on garde plus de chaleur en mode couverture.

Citer
Le troisième truc aurait été de dormir en "cuillère" avec des copains, à minima de se tenir serrer sous un poncho à plusieurs. Sous un morceau de toile agricole, ça marchait étonnamment bien.

Sur ce point, j'ai répondu plus haut mais c'est exact. Un copain qui a fait les OER à Coët m'a raconté que c'est ce qu'ils faisaient lors de nuits à l'arrache sur le terrain.

Citer
Essayer de faire avec ce que l'on a.
- Si tu avais un sac à dos F1 (ou musette), relever la housse, mettre les pieds dedans est une solution pour le bas. Le dos du sac placé vers le bas isolait pas mal.
- Doubler le poncho entre les épaules et le bassin et le remplir (ainsi que le sac F1)de ce que l'on peut trouver (carton, herbes, feuilles...). Car dormir sur le béton est juste horrible.

 :up: encore. C'est clair que c'est le contact du sol en béton qui m'a laissé le pire souvenir. A défaut de sac, feuillage, carton, etc., une solution ne serait-elle pas d'oter sa parka et de l'utiliser comme tapis de sol, quitte à sacrifier son isolation thermique ? Après, l'idéal serait de se couvrir avec une couverture de survie légère, le genre qu'on peut toujours avoir dans sa poche. (Le pire étant que j'avais une CS que je n'avais PAS emportée. Re- :'(

Citer
Les châssis des fenêtres ou la charpente étaient en bois?  8)

Pas de châssis aux fenêtres, juste un volet en bois. Oui, la charpente était en bois . Pourquoi ? Tu penses à la solution des soldats sous l'Empire ?  ;D


PS : je suis étonné qu'une autre solution toute simple n'ait pas été évoquée.  ;)
« Modifié: 03 septembre 2015 à 13:23:16 par Achille »

03 septembre 2015 à 13:16:29
Réponse #14

Achille


J'ai dit technique, pas thermique. Isoler les fesses, en tortue c'est bon.

Très juste.

Citer
David à l'époque ne pratiquait pas encore l'enseignement des techniques de survie.

C'était une façon de dire que j'aurais bien été content de faire la semaine bloquée avec toutes les connaissances que j'ai acquises ici.  ;)

03 septembre 2015 à 13:43:36
Réponse #15

Kilbith


PS : je suis étonné qu'une autre solution toute simple n'ait pas été évoquée.  ;)

t'en fais pas : je serai le premier à dire que je n'avais pas évoqué cette solution parce qu'elle était trop évidente.  ;#

(j'adore j'aime beaucoup la karto's smiley, j'en use et en abuse)
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

03 septembre 2015 à 14:04:24
Réponse #16

Achille


Tu me files le doute. Moi je pense à une solution avec la gourde. On ne doit pas penser à la même chose.

03 septembre 2015 à 15:04:52
Réponse #17

Kilbith


Avec une gourde milouf, il y a souvent moyen de faire une bouillotte. Meme si ici tu nous indiques peu d eau et de carburant. Pour moi la priorite c'est de boire....on peut aussi chauffer son pissou

Mais une bouillotte seule pour la nuit ce sera juste pour se reposer
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

03 septembre 2015 à 15:22:53
Réponse #18

Achille


Je n'avais plus d'eau mais lors de la pose café, plutôt que de balancer le jus par terre, j'aurais pu le verser dans ma gourde et l'utiliser comme bouillotte. Cela faisait moins d'un demi-litre mais c'était mieux que rien.

Je ne me souviens plus si on avait des pastilles Esbit dans la ration. A défaut, en emporter quelques unes en réserve dans la poche aurait été une bonne idée.

Mieux encore, prévoir une chaufferette de poche.

03 septembre 2015 à 16:52:54
Réponse #19

guillaume


Quelques idées ?

-Se faire une isolation rapide avec ce qu'on l'on peut trouver à l'extérieur.
-Utiliser le poncho en position de la "tortue".
-Ajouter sous se poncho une source de chaleur (l'idéal étant le briquet : si on s'endort, ça s'éteint).
-Je n'y avais pas pensé avant : trouver le mur/la pièce la plus chaude. Merci Did.
-Se réhydrater et si possible faire une bouillotte avec la gourde vide.

a+

03 septembre 2015 à 17:14:50
Réponse #20

Achille


La position de la tortue avec le poncho et le briquet est idéale pour se réchauffer quand ça m*rde. Néanmoins, dans la situation décrite, la moitié des camarades ont dormi ou somnolé sans risquer l'hypothermie. Il ne manquait donc pas grand chose pour passer une nuit potable.

C'est surtout ces points que je voulais qu'on développe. :)

05 septembre 2015 à 00:12:00
Réponse #21

Mad Max


Pour se tenir chaud à plusieurs : le premier s'assoit contre le mur, le deuxième s'assoit entre ses jambes, le troisième entre les jambes du deuxième et ainsi de suite. Si on est assez nombreux on peut former deux colonnes bien serrées côtes à côtes. Avec une partie des ponchos, on s'isole du sol, avec l'autre partie on forme la tortue à la manière de la légion romaine. Un poncho suffit pour deux personnes.
Le dernier, celui qui n'a personne devant lui se couvre jusqu'aux pieds avec son poncho.
Testé dans les Ardennes par une nuit très froide.
UNPACT Member
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08 septembre 2015 à 21:49:00
Réponse #22

paccif


Pour se tenir chaud à plusieurs : ...

La video suivante décrit très bien cette technique (à partir de 3'15s)

https://www.youtube.com/watch?v=xhdJ_FtKZmA

Elle a, je crois, déjà été postée ici.

 


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