Je ne connais pas le potager de Volwest, je vais y faire un tour, mais la rotation des cultures est absolument indispensable. D'une part pour empêcher l'établissement de maladies et d'autre part laisser le temps au potager de se régénérer. Une autre manière de faire est de faire des associations de plantes complémentaire avec une certaine rotation, mais c'est à mon sens du grand art.
Grosso-merdo tu fait tourner les catégories suivantes:
- Légumes fruits (gros consommateurs). Type la Courge
- Légumes racines (vont profonds et peu gourmands). Type la carotte
- Légumes feuilles (utilisent beaucoup de N, donc parfait après une fumure). Type les choux
- Légumes graines (fixent l'azote, par des bactéries). Type les haricots.
Donc on va commencer par les les légumes graines, suivre par des légumes feuilles qui utilisent l'azote, suivis par les légumes racines qui restructurent le sol et n'aiment pas les sols trop riche. On finit par compléter avec du compost pour donner de la nourriture aux légumes fruits.
Avec ce système en 4 planches, tu fais en règle générale juste.
Après il faut pas rêver on ne peut pas avoir une production intensive sur une petite surface sans apport extérieurs, ce qui signifie au final que l'on cultive sur une grande surface. Bien sur si on utilise de l'engrais chimique cette équation n'est pas juste.
Mais l'utilisation systématique d'engrais va tuer le sol, à la fin on fait du hors sol dans de la terre. C'est pas pour rien que l'on parle de terroir. Un légume qui a poussé dans une terre saine (avec de l'humus, une vie bactérienne et fongique intense ainsi que tous les insectes qui en vivent a un goût incomparable par rapport au même légume de production industrielle 100% de ce que l'on achète en supermarché.
Donc soit on empêche le sol de s’appauvrir en faisant une rotation de culture avec des planches en jachère, soit on a quelqu'un qui peut nous fournir en fumier (sauf que les animaux ont aussi eu besoin d'espace pour brouter).
Au final faut de l'espace, mais on peut tourner en intensif à la manière de maraicher parisien du 19ème siècle, mais en utilisant de manière extensive la fumure et la rotation des cultures.
En ce qui concerne le paillage, faut savoir ce que l'on fait. Ce qui est sur si on couvre la terre elle s'améliore et ne se dé sèche pas, mais......
Le paillage c'est un élevage de limace, et faute de Canard coureur c'est juste un cauchemar. De plus si on utilise un paillage brun (riche en C) on va provoquer une faim d'azote. La faim d'azote c'est la transformation du paillage riche en C en humus en utilisant l'azote disponible. Résultat les plantes soufrent du manque de N.
Finalement le paillage inhibe la croissance des graines, ce qui est un plus, mais pas vraiment désirable lorsque l'on sème.
Donc au final, je paille les parcelles non utilisée, même transitoirement ainsi que celle ou il y a des plantons bien enraciné. Sur ces dernières je m'arrange que le paillage soit équilibré en C et N.
Pour le reste la terre et nue, mais je bine......
la Hugelkultur j'en fait une par an sur 12 planches et elle sert pour les légumes fruits, après je mets d'autres légumes pour à la fin l'étaler et recommencer au bout de 12 ans. C'est bien, ça donne une terre extraordinaire, mais c'est pas non plus la panacée. Il faut aussi des planches plates avec une terre de type semis, autrement c'est presque impossible avec des légumes des type carottes.
Bref à la fin c'est la convergence du maraichage classique et des notions plus modernes qui nous viennent de la permaculture.