Cela dit, je ne suis pas docteur ou nutritionniste, diététicien hein, donc pardonne mon inculture et très sans doute mauvaise compréhension
Pardonnons nous mutuellement alors.
J'ai bien posé le postulat en écrivant que "
tout le monde avait tort et tout le monde avait raison". C'est la condition sine qua non pour faire avancer la réflexion en général, et à plus forte raison dans ce domaine qu'est la nutrition, qui n'en est encore qu'à ses balbutiements...
Mes portions de viandes étant franchement modérées, saurais-tu m'expliquer comment il se fait que je n'ai pas a priori de carences (ni aux analyses médicales, ni en sensations (fatigue, vertige...)) ?
Je ne peux rien t'expliquer, simplement te donner un contre-exemple.
J'ai été végétarien peu ou prou 6 ans. Le tout conjugué à une vie saine (certains emploient le mot voyageur au long cours, j'utilise le mot clochard, pour ma part
) où l'activité physique était de fait importante.
Sur la fin, je pesais entre 50 et 55 kgs pour 1m70 et j'étais tout sauf en grande forme. Simplement parce que je n'avais plus accès ni à des oeufs ni à de la viande...
Dorénavant, mon régime alimentaire est très semblable au tien, mis à part que je mange de la viande au moins une fois par semaine, et des oeufs quasiment tous les jours. Je suis dans mon poids de forme et je dois même faire attention pour ne pas devenir une petite boule de muscles trapue.
Ma conclusion, c'est qu'on néglige trop souvent le patrimoine génétique, en tout.
En nutrition, principalement. C'est aussi débile d'affirmer que le régime paléo est bon, qu'il est idiot de déclarer que le régime végétarien convient à tout le monde.
Pour ma part, je suis kabyle par mon père, et lorrain (sur au moins deux générations) par ma mère, avec une nette tendance pour le côté kabyle en terme de nutrition / construction physiologique et myologique (je fais du muscle même en marchant, en gros et j'ai à peu près la constitution d'un Gimli).
Me passer de céréales (le blé, l'orge, le maïs, principalement) et de viande (encore que ce soit plus vrai avec le poisson, mais trouver du poisson "bio", bonjour
) me fait donc très vite perdre du poids et de l'efficacité physique.
De même, depuis que j'ai arrêté le lait de vache pour ne consommer que du lait de chèvre et/ou de brebis (plus rarement, d'amandes), ma flore intestinale me dit merci.
Des exemples comme ça, j'en ai légion (bien qu'il puisse exister des contre-exemples, également).
Pour moi, le concept le plus important, en tout, est de chercher à lier son patrimoine ET son potentiel génétique et son mode de vie. Parce que ce qui est vrai en terme de bouffe l'est aussi ailleurs.
La méthode Lafay, par exemple et pour rester dans le champ nutrition/prépa physique, pour efficace qu'elle soit sur certains types morphologiques, peut se révéler dangereuse pour d'autres (au passage, je préfère parler de muscles longs, de clavicules courtes toussa toussa, que d'ectomorphe, endomorphe ou mésomorphe, pour ma part).
C'est seulement quand on a trop de nourriture qu'on peut s' asseoir et discuter des meilleures façons de le manger.
Merci pour ta participation. C'était très instructif, et éclairant.
C'est seulement quand on a Internet qu'on peut s'asseoir et donner des avis pertinents de ce type. C'est très peu apprécié dans la vie réelle -mettons, dans un bistro-, de s'incruster dans une conversation, de ne rien dire d'intéressant, et de ne même pas payer son coup.