2'03": "Je passe une bonne moitié de mon temps à remplir des papiers."
J'ai bossé dans divers filières agricoles (céréale, polyculture, élevage de vache, lapin, mouton, volaille, maraichage) et c'est effectivement la réalité. On leur demande de tout justifier, expliquer, préciser... sinon, les aides sont impitoyablement supprimées. Et comme l'agriculteur n'est libre de fixer les prix ni en amont (logique) ni en aval (beaucoup moins logique), il est prisonnier des aides.
L'agriculture raisonnée (ni bio ni OGM) qu'elle pratique est en train de se répandre surtout parmi les jeunes exploitants, parce qu'elle permet, entre autre, de limiter au maximum les couts (phytosanitaires notamment) tout en garantissant la pérennité de l'exploitation (l'objectif principal d'une "bonne agriculture")
Le discours dérive en partie vers le pro-OGM et anti-BIO, tout en restant dans un point de vue unique de céréalier. Bref, bonne vulgarisation, mais limitée dans son objectivité.
Lorsqu'elle parle du bio, elle ne parle pas uniquement des céréales...
Et concernant les deux débats, elle en parle de façon argumentée (avec des arguments irréfutables dans les faits) et non passionnée comme on l'entend habituellement (surtout de la part des anti-OGM et pro-Bio). De plus, elle ne clos pas le débat sur ces sujets sensibles.
Sans être un expert, je sais un peu ce qui se passe dans les exploitations agricoles et la plupart des ardents défenseurs du bio et opposants aux OGM que je croise ont souvent une conception très dogmatique du sujet et ignorent la plupart du temps ce que ça sous-entend concrètement sur le terrain. En particulier, les récents incidents sanitaires liés au bio aurait dû les inciter à la prudence.