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Auteur Sujet: Réappropriation  (Lu 32345 fois)

19 juillet 2014 à 12:33:40
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Arnaud


Plop,

Bomby étant manifestement en vacances :closedeyes:, je vous signale le dernier post en date de David sur son blog:

http://www.davidmanise.com/reappropriation/

Je copie le texte ci-dessous, pour pouvoir éventuellement citer les passages qu'il vous plaira de commenter.

Je me reconnais tout à fait dans son analyse et je pense que je ne serai pas le seul ;)

Dans une logique "communautaire", pour ceux qui ne connaîtra pas le mouvement je me permet de vous poster un lien vers le site du mouvement de la "Transition": http://www.transitionfrance.fr/ pour je l'espère susciter des vocations ;#

Citer

« Tout être humain devrait être capable d’effectuer la maintenance de base sur lui-même ».

- Dr. Kelly Starrett

En 1998, alors que j’étais un jeune et pète-c*u!lles « chercheur » en sciences sociales, j’avais pondu un texte très mal accueilli sur les changements civilisationnels qui allaient être induits par la démocratisation d’Internet.  Etant alors focalisé, de par mes préoccupations journalistiques du moment, sur les moyens de diffusion, j’entrevoyais un renversement d’iceberg qui allait — lentement mais sûrement — faire chavirer le Titanic occidental.

16 ans après, les faits me donnent peu à peu raison…  et même si concrètement cette révolution de fond a commencé bien avant Internet, le fait est que c’est en marche.  Et que ça se fera.

Les gens sont en train de se réapproprier le pouvoir sur tous les aspects importants de leur vie.  Petit à petit.

Si on devait utiliser un seul mot pour définir la période charnière que nous sommes en train de traverser, c’est « réappropriation ».  Nous sommes, nous « le peuple », en train de reprendre graduellement les rennes de nos vies.  Nous sommes en train de rompre, ligne par ligne, le contrat social passé par nos ancêtres, pour en redéfinir tant bien que mal un nouveau.

Le contrat social, notamment en France et dans la plupart des anciens systèmes monarchiques (à l’exception de la Suisse qui a amorcé ce tournant il y a plusieurs siècles), a culturellement été le suivant : un pouvoir central relativement fort assure l’ordre et la survie du peuple.  En échange de ces garanties, le peuple accepte de ne pas maîtriser son destin, de ne pas jouir pleinement de sa liberté (ni d’assumer les responsabilités et les risques qui vont avec).

Evidemment il y a plein d’exceptions.  Mais on voit quand même, AMHA, une tendance massive allant dans ce sens là depuis des siècles.

Ainsi, malgré la Révolution et malgré le fait que nous sommes dans une forme de gouvernement dite « démocratique », en France le peuple n’est PAS souverain.  C’est le pouvoir central, divisé en trois branches (législatif, exécutif, judiciaire) qui l’est.  (Dans les faits, j’ajouterais un 4e pouvoir à ces trois branches : le pouvoir financier, qui est intimement lié à la souveraineté de l’Etat comme l’était auparavant le pouvoir Religieux.  Mais c’est un autre débat.)  Le pouvoir central, l’Etat souverain, délègue des petites parties de son pouvoir, au compte-goutte, à des gens qu’il cherche à contrôler par tous les moyens par ailleurs.  On le voit très clairement avec les fonctionnaires de police ou les gendarmes qui ont tellement souvent « l’honneur de rendre compte » qu’ils osent de moins en moins utiliser la force, même quand c’est justifié (ce qui n’empêche pas qu’il y ait des abus par ailleurs, mais c’est encore un autre débat).

Le peuple, dans les faits, ne décide de rien…  ou presque.  On lui donne l’illusion du choix via des élections qui reviennent, pour faire un parallèle avec les échecs, à avoir collectivement le droit de jouer deux pions tous les cinq ans, alors que le pouvoir central joue librement ensuite en touchant toutes les pièces, y compris les nôtres, le reste du temps.

Jusque là, ça tenait plutôt bien.  via le contrôle de l’information, via le contrôle de la formation, aussi, les Etats arrivaient à formater suffisamment bien les esprits pour que tout ça tienne à peu près.  Ca ne se faisait pas forcément de manière délibérée ou consciente (on en parlera plus loin).  Mais ça revenait de facto à cela.

Mais de nos jours, il y a une grosse c*u!lle dans le potage.  Devant la faillite de plus en plus réelle de l’Etat à assurer ses fonctions et à remplir sa part du contrat social (assurer la survie et le bien-être du peuple), les gens se questionnent.  Une frange, d’abord minime et marginale, de la population s’est intéressé aux compétences nécessaires pour vivre bien sans le concours de l’Etat.  Menacé dans son rôle, et de fait dans sa survie, l’Etat réagit depuis quelques années en limitant graduellement les libertés d’action de chacun.  Il le fait par la législation, et massivement par la normalisation d’absolument tout.  Tout devient normé, standardisé, compliqué à un point qu’il est nécessaire de faire appel à différentes strates de spécialistes (du juriste au normo-compétent) pour mener à terme n’importe quel projet.  Installer un cabanon de plus de 20 mètres carrés ou une piscine dans son jardin devient un véritable parcours du combattant.  Créer une entreprise est devenu un chemin de croix.  La faire survivre trois ans, un exploit…  Tous ces mécanismes sont des tentatives systémiques, pour l’Etat, d’assurer sa survie.  Et ce qui est splendide dans cette structure tricéphale est qu’aucun acteur central n’a la capacité de prendre la décision de nous pourrir la vie de manière cohérente et structurée.  C’est un système auto-organisé tout bête, reposant sur un algorythme ultra-basique : chaque fonctionnaire, cherchant à maintenir son emploi, a des comportements qui orientent, globalement, le gros Titanic vers une réduction progressive de la marge de manoeuvre des « contribuables ».

« Un citoyen sans fusil n’est qu’un contribuable ».
Oui, je sais, ça va en choquer plusieurs.  Mais tenez bon deux secondes, je vais expliquer le fond de ma pensée ;)

(et non je ne pense pas qu’il soit sain que tout le monde en France ait accès librement aux armes à feu aujourd’hui…  ça marche en Suisse, avec la culture Suisse…  en France, je n’y crois juste pas)

La différence fondamentale entre le citoyen et le contribuable, ça n’est pas le fusil.  C’est le droit d’en avoir un.  Et ce droit existe uniquement quand il n’est pas supprimé par un pouvoir central.  Un contribuable n’a pas de pouvoir.  Il n’a pas le droit d’exercer du pouvoir, ni des responsabilités.  Il peut batifoler à l’intérieur d’un cadre normatif et juridique strict, défini par le législatif, imposé par l’exécutif, mais n’a ni le droit ni le pouvoir d’influencer ou de changer ce cadre législatif.  Ni par le dialogue, ni par la force.

Le fusil, le fait de pouvoir posséder un fusil, c’est avant tout le symbole de cela.  Un gouvernement qui autorise son peuple à devenir un réel contre-pouvoir jusque là est, de fait, dans une position de dialogue et de respect mutuel avec le peuple.  Et le fait d’interdire au peuple de s’armer constitue, dans les faits, bien plus un désarmement moral et symbolique qu’un désarmement réel.

Et donc les gens, à l’intérieur de ce cadre légal, se remettent à vouloir toucher à leurs pièces.  Ils se mettent à questionner le cadre.

Pas un repas entre amis, pas une réunion de famille, pas un seul moment passé en groupe, depuis que je suis arrivé en France, qui ne se termine pas en critique massive du système.  Depuis exactement 14 ans, j’entends les mêmes ras le bols…  et petit à petit, plutôt que de lancer une révolution violente, tous ces gens se mettent à bricoler dans leur coin.  Chacun à leur manière, mais avec tous, sans le savoir, ce même esprit de réappropriation au fond du coeur.  Au creux des mains.

Les gens veulent reprendre le pouvoir sur leur vie.  Et les exemples foisonnent :

les magasins de bricolage et d’outillage voient leurs chiffres d’affaire exploser depuis plusieurs années…  au début on a cru que c’était à cause du coût de la main d’oeuvre, mais c’est plus que ça.  C’est aussi parce que les gens veulent construire leurs trucs eux-mêmes, selon leur goût…
les cours de self-défense se répandent et se démocratisent (avec toutes les dérives possibles, évidemment) : les gens ne veulent plus dépendre de la police pour assurer leur protection, parce qu’ils sont bien conscients qu’elle ne peut pas tout faire, et qu’elle ne peut pas être partout…
les gens se remettent au tir…  et pas uniquement pour faire des trous dans du carton.  Ils veulent apprendre à tirer pour avoir une arme en règle à la maison.  Pour pouvoir chasser et se défendre au besoin.
les gens se remettent à faire pousser des trucs chez eux.  Les micro-élevages de poules sont en train d’exploser.  La permaculture, l’agriculture bio et les AMAP foisonnent…
les gens s’intéressent aux médecines alternatives, essaient de comprendre (parfois maladroitement, et les charlatans en profitent) comment fonctionne leur corps, comment se soigner…  parce qu’ils voient dans la médecine occidentale trop de chimie profitable aux labos, et pas assez de bienveillance…
les gens se mettent à faire du sport chez eux : la réussite de l’ouvrage d’Olivier Lafay sur la musculation sans matériel en atteste aussi…  Pour les autres, ils quittent de plus en plus les salles de gym traditionnelles et se remettent à faire des activités dont la philosophie est davantage « open source » : libre et ouverte.  Le crossfit (malgré ses dérives commerciales) est issu de ce genre de mouvement où des gens ont voulu « hacker » leur préparation physique et se la réapproprier avec du matériel facile à trouver (les débuts du crossfit, c’était des pneus usés, des masses, des câbles…  de temps en temps un train arrière de pick-up…  beaucoup de matériel de récupe avec une méthodologie qui envoyait valser tous les principes théoriques au profit du constat empirique que ça fonctionnait bien !) ;
Bref…  déçus par l’immobilisme et parfois l’aspect un peu perverti de beaucoup d’institutions, d’activités, de branches de leurs existences, les gens bricolent, inventent, et partagent leurs trouvailles via les réseaux sociaux, Internet, et autre.  Et cette possibilité de diffuser internationalement ses trouvailles (et ses selfies débiles aussi) permet non seulement à des communautés d’esprit très étendues de se rencontrer, mais aussi à une coopération globale d’émerger pour régler des problèmes bien concrets…

Les gens, grâce à ce partage et à cette mise en commun, retrouvent du pouvoir sur leur vie…  et donc plus de liberté.

Internet est probablement sur le point d’être de plus en plus contrôlé un peu partout dans les pays centralisateurs…  ça se fera comme toujours pour de bonnes raisons, avec des effets secondaires et des dommages collatéraux inacceptables que la majorité fera semblant d’accepter.  Mais les alternatives sont déjà en marche.  Les peuples ont goûté à la liberté…  et les Etats qui survivront à cela seront ceux qui participeront à ce mouvement.  Pas ceux qui tenteront de l’étouffer.

Le monde est désormais open source.  Le monde est désormais « bottom up ».  L’avenir de l’humanité commencera tout en bas de la pyramide, et il poussera en cercles bienveillants sous la structure.  Ces cercles de « 5% » seront là quand les gros édifices étatiques fonderont comme autant d’icebergs au soleil.

J’espère que cette bascule se fera sans trop de heurts.  Je crains que la crise ne soit rude.  Je crains que beaucoup de résistances des Etats provoquent des ruptures et des confits.  Je crains que l’apparente absence de pouvoir central ne tente certains de reconstruire un pouvoir central qui leur plairait mieux.  Peut-être que le cycle recommencera.  Peut-être que j’ai tout simplement tort sur tout la ligne.

L’avenir nous le dira…

Ce que je sais, c’est que les centaines de personnes qui viennent en stage chez moi tous les ans ont exactement tous cela en commun : ils veulent des outils pour se tenir debout tous seuls, et ainsi pouvoir contribuer à la société de manière citoyenne et solidaire.  Parce que paradoxalement, la solidarité est alimentée par l’autonomie de chacun.  Quand chacun a plus de solutions que de problèmes, il peut donner un peu de ses solutions à ceux qui en manquent…  ;)

Messieurs, mesdames les chefs d’Etat, jes grands de ce monde, je vous en supplie, comprenez la lame de fond qui est en marche.  Ce changement est déjà en marche.  Ce monde a déjà changé.  Il est de votre responsabilité d’accompagner ce tsunami avec lucidité et bienveillance…  il faudra tout réinventer graduellement.  J’espère que nous y arriverons, à l’échelle planétaire, pour le bien commun de tout ce qui vit sur cette petite, ridiculement petite, planète.

Cordialement,
Arnaud.
« When the last tree is cut, the last fish is caught, and the last river is polluted; when to breathe the air is sickening, you will realize, too late, that wealth is not in bank accounts and that you can’t eat money. »

19 juillet 2014 à 20:31:36
Réponse #1

b@s


Je sais que David a déjà expliqué à de maintes reprises qu'il n'est pas un survivaliste.

A l'occasion, j'aimerais bien qu'il explique ce qui le différencie (philosophiquement j'allais dire) de piero San Giorgio ou de Volwest.

19 juillet 2014 à 21:54:51
Réponse #2

Tompouss


Deux trois fautes de frappes, je sais pas si ça intéresse de les corriger ?

Sinon comme toujours un article intéressant et plaisant à lire  :up:
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

19 juillet 2014 à 22:14:00
Réponse #3

lamenature


Salut,

J'apprécie énormément les posts de David, ça apporte quelque chose de plus que le forum (qui apporte déjà beaucoup de part les interventions de certains).
Quand on cherche les survivalistes en général sur la toile, on trouve de tout, du bon et du mauvais. Certains font plus de politique qu'autre chose, et d'autres croient tout savoir.

Les posts de David font réfléchir, ce mec cultive son cerveau autant que ses muscles. Je dis pas ça pour être agréable, je m'en fout, mais dans ce monde où presque tout part en c*u!lle, ça fait du bien.

20 juillet 2014 à 11:27:04
Réponse #4

Robintrepide


Bonjour,

C'est impressionnant la manière de David de mettre des mots sur ce qu'on peut ressentir sur le monde actuel.

Très intéressant !

Merci

Nico

20 juillet 2014 à 16:12:03
Réponse #5

Claude Ponthieu


[Commentaire]
De par sa position, David a un rôle de Mentor/Visionnaire. En tant que tel, il a nécessairement besoin d’un retour constructif — donc critique sur ses écrits, ne serait-ce que pour affiner ses communications.

Comment avoir une vision objective et non partisane, surtout face à des écrits (autorité de fait dans notre culture), et ce, quel que soit le sujet traité ?
De cela dépendra la qualité d’un débat, des commentaires et du niveau de compréhension.


Quels devraient être les outils nécessaires pour cette approche ? :
  • Existe-t-il un écrit totalement objectif ?
  • De la vérification de la non ambiguïté du sujet traité et de sa compréhension.
  • Du danger de voir le fond du sujet traité diluer ou masquer par des digressions.
  • De la nécessité d’avoir des références à toute assertion, pour en permettre une lecture différente.
  • D’éviter de confondre notre accord sur le sujet traité et les arguments utilisés pour traiter ledit sujet.
  • De l’importance d’une culture générale sans a priori et de la lecture de certains ouvrages/réflections comme "L’unique et sa propriété" de Max Stiner (1845) ou comme Qu'est-ce que la propriété ? premier mémoire de Pierre Joseph Proudhon (1840) qui débute par cette simple phrase : « La propriété, c'est le vol », ou de La désobéissance civile de David Thoreau, etc.
  • Que faire de textes comme Les techniques de manipulation des masses ou comme Comment se défendre face aux manipulations ? dans Attention Média! de Michel Collon, 1992 (pages 272-273).
D’autre part, quand un texte est très affirmatif, ne laisse-t-il pas place qu’à l’approbation ou la réfutation, d’où une fermeture possible à un débat posé ?
[/fin Commentaire]

Évidemment, ce qui précède pourrait être perçu comme subversif ou autre qualificatif et de fait je serai "catalogué ". ;)
« Modifié: 20 juillet 2014 à 16:57:12 par Claude Ponthieu »
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

20 juillet 2014 à 16:18:39
Réponse #6

b@s





Évidemment, ce qui précède pourrait être perçu comme subversif ou autre qualificatif et de fait je serai "catalogué ". ;)

en ce qui me concerne, ce qui précède m'échappe ... tu veux dire qu'il faut prendre de la distance avec les écrits de David c'est bien çà ??

20 juillet 2014 à 16:41:25
Réponse #7

Claude Ponthieu


en ce qui me concerne, ce qui précède m'échappe ... tu veux dire qu'il faut prendre de la distance avec les écrits de David c'est bien çà ??

Que de confusions  ;)

Ce que tu cites n’est en rapport qu’avec le choix de lectures que je donne et non avec le(s) texte(s) de David.

Ce qui t’échappe est probablement le fait que j’essaie de donner une forme de grille de lecture ou de méthodologie d’analyse de n’importe quel texte, qu’il soit de David ou non, pour aider à l’enrichir. À cette fin, mon post est encadré volontairement par [Commentaire]…[/fin Commentaire], pour éviter toute forme de confusion, apparemment TIR MANQUÉ… :-[
« Modifié: 20 juillet 2014 à 16:56:36 par Claude Ponthieu »
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

20 juillet 2014 à 16:48:18
Réponse #8

Claude Ponthieu


Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

20 juillet 2014 à 17:34:51
Réponse #9

Anwen


Salut

Je ne percois pas David comme un mentor ou un visionnaire, enfin, au sens gourou, tout au plus donne t-il sa "vision" des choses. Ses communications sont comme des réactions de rage maintenues sous contrôle par la qualité de l'écriture et des références ainsi que par la distanciation qu'impose l'écriture elle même. Je ne le trouve pas très affirmatif mais l'énergie communiquée peut donner cette impression.  Bien au contraire, ses textes appellent à la réflexion,  au débat (quand même comprendre jusqu'ou on peu aller trop loin), éviter d'être con quoi...   sachant que ce forum est public est et très lu.
D'ailleurs,  David s'autocritique et contre balance très souvent ses propos en parsemant ses communications et participations au forum de :

amha
cela n'est que mon opinion
Il me semble
peut être
je peux complètement me tromper
ou pas

Alors, il y a la fameuse ligne directrice,  mais qui permet quand même à des personnes d'horizons et d'opinions diverses de s'exprimer,  à condition de ne pas tomber dans les extrêmes.

Voir aussi certains mots clés du site : bienveillance,  signal, liberté

Pour les questions que certains se posent a propos des différences avec d'autres survivalistes, je pense que ce que j'ai dit plus haut devrait aider à se faire une idée.

Voilà,  je pense aussi que D. évolue continuellement,  comme nous tous mais qu'il à des valeurs fortes auxquelles il s'accroche et qu'il lutte peut être contre ses propres démons.

A mon humble avis :)
Contredisez moi, vous m'enrichissez.
Concernée mais pas consternée :)

20 juillet 2014 à 17:39:28
Réponse #10

azur


Je sais que David a déjà expliqué à de maintes reprises qu'il n'est pas un survivaliste.

A l'occasion, j'aimerais bien qu'il explique ce qui le différencie (philosophiquement j'allais dire) de piero San Giorgio ou de Volwest.
Tu fais référence à 2 personnes que je ne connais pas et du coup, je me documente rapidement sur le net. Ces deux personnes catégorisés "survivalistes" auraient donc, si j'ai bien compris, développé des savoir-faire et des connaissances pour se sortir de situations critiques, l'un après une crise économique, l'autre face à la nature.
Or l'approche de David suggère de se préparer pour ne pas entrer en situation critique, et ça explique pourquoi il n'approuve pas ce qualificatif le concernant!

Ce que je tire comme conclusion de ce texte, c'est que David est un homme à la réflexion éminemment politique, au sens étymologique du terme... et comme ce n'est pas le lieu de développer sur ce sujet, je m'en tiendrais donc là 8) ce qui ne m'empêchera pas de suivre avec intérêt ce qui se dira sur ce fil :up:
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

20 juillet 2014 à 20:53:31
Réponse #11

Manengus


 Moi je trouve ce texte super. Pour aller plus loin et affiner, peut être qu'il faut néanmoins éclaircir un point, parce que tout le reste découle de là.

Citer
Devant la faillite de plus en plus réelle de l’Etat à assurer ses fonctions et à remplir sa part du contrat social (assurer la survie et le bien-être du peuple), les gens se questionnent

On est d'accord sur le fait que l'état ne fait pas correctement face à certains problèmes de nos sociétés modernes. A la question "Pourquoi ?" on peut répondre de deux façons :
 -L'état n'a pas les moyens/capacités.
 -Les solutions proposées par l'état ne parviennent pas à résoudre les problèmes.

 La première situation dépend d'une non disponibilité ou pire, d'une non existence de ressources, la seconde d'un problème de gouvernance. Bien entendu l'un peut être affecté par l'autre.

 Si l'on considère que la "faillite" de l'état, dans la majorité de ses missions, relève d'un manque de ressources, la possibilité que la situation s'améliore est inexistante (hormis apparition de ressources nouvelles). La conduite à avoir serait de se préparer à assurer soit même tout ou partie de ces diverses missions. Dans le cas où l'on opte pour la seconde réponse, la question qui se pose est comment faire pour que ces bonnes solutions ( qui doivent bien exister quand même...) soient trouvées, puis appliquées. A partir de là se pose la question de l'action : 1) Remplacement d'un état qui se serait cassé la gueule ? 2) Tentative d'amélioration (j'ai envie de dire méta-morphose) de l'entité politique Etat ?

  Je prends pour ma part le choix de la deuxième réponse, car il prolonge bien d'une certaine façon la notion de "réappropriation".

 La question de l'exclusion des citoyens de la politique dans les sociétés modernes est un sujet d'études qui remonte à quelques décennies maintenant et qui s'est retrouvée étroitement liée à la question de l'expertise. Son pendant moderne le plus commun est l'hostilité fréquente témoignée envers les "technos" de l'ENA ou de Bruxelles (la machine administrative du texte de David). En sommes une politique dépolitisée et gouvernée par la technique et les chiffres, donc les experts, et principalement tournée vers un soucis d'efficacité et de performance (la fameuse TINA). Le citoyen profane se trouve donc de facto exclu, les problèmes relevant du technique (économique, budgétaire, médical, énergétique...etc), ce sont des solutions techniques (donc scientifique, donc "vrai") qu'il faut appliquer, et surtout point de position idéologique ! Que du technique on vous dit, donc pas de politique. A quoi bon demander l'avis du citoyen vu que la science et la technique apportera la meilleure solution pour la société sur un plateau ?

 Alors contrairement à ce qu'on pourrait croire, les politiques ont bien conscience de ce problème et depuis la fin des années 90 on assiste à une multiplication de dispositifs participatifs visant à associer le citoyen à la prise de décision politique (lors d'installation d'une usine de retraitement de déchet, de réhabilitation urbaine, du tracé d'une voie ferrée..etc). La conséquence des ces dispositifs est l'émergence et la reconnaissance d'une "expertise profane", où la compétence et l'"expertise" de l'individu sur sa propre vie serait prise en compte dans l'élaboration des politiques publiques. Tout cela prends place dans un contexte où les institutions politiques prennent de plus en plus conscience de l'importance de faire coincider l'action publique avec la réalité de terrain, naturellement plurielle (le problème du mal logement n'a pas les mêmes contours dans la banlieue d'une ancienne ville minière de lorraine ou dans une zone rurale de la creuse ). C'est le principe de subsidiarité et c'est normalement un principe fondateur de l'UE (pourquoi j'en vois qui se marrent là ?  ;#).

  Alors bon, soyons clair le bilan est loin d'être tout rose. Certains dispositifs ne sont que de la poudre aux yeux, un simulacre d'association qui n'est en fait qu'une vague consultation voir une simple réunion d'information. Néanmoins, ça et là, de vrais et solides expériences de co-production politique-scientifiques peuvent voir le jour, à la croisée entre le monde politique, techno-scientifique, et citoyen (dont les savoirs pratiques sont une richesse énorme). Je pourrais citer en exemple la transformation, pour l'instant réussite, de l'ancienne ville très chaude de la banlieue lyonnaise Vaulx-en-Velin ou encore la gestion des déchets nucléaires, dont l’enfouissement a été stoppé dans les années 90 par la mobilisation organisée de citoyens ayant développé une réelle expertise en la matière.

Ce genre d'initiatives qui forment une imbrication profonde et subtile de différents espaces sociaux me fait nuancer une affirmation du texte de David :
Citer
Le monde est désormais open source.  Le monde est désormais « bottom up ».  L’avenir de l’humanité commencera tout en bas de la pyramide, et il poussera en cercles bienveillants sous la structure.  Ces cercles de « 5% » seront là quand les gros édifices étatiques fonderont comme autant d’icebergs au soleil.

 Je rejoins à 100% le fait qu'il y a en ce moment un basculement d'un fonctionnement top-down vers quelque chose de plus bottom. Cependant aller vers un bottom-up pur n'aurait pas plus de sens que le modèle inverse.

Un grand nombre de problèmes politiques non ou mal- résolus prennent racine dans une complexification trop importante des sociétés modernes. Cette complexité a connu une croissance trop rapide par rapport à nos capacités cognitive. Un groupe d'acteurs réduit n'a donc plus la capacité de saisir toutes les dimensions de ces problèmes (là l’état centralisateur français, dans ses routines historiques et institutionnelles est forcément un élément de plus qui facilite pas la chose). Le truc  c’est qu’on ne dispose pas encore d’outils institutionnels assurant efficacement le lien entre la compréhension du problème et le moment du choix politique. Concrètement à un moment le politique fait face à tellement d’interlocuteurs aux visions et intérêts divergents que le choix politique relève de la gageure (c’est dans ce moment d’incertitude que Mr.Lobbying fait son entrée…).

 L'enjeu est amha d'arriver à créer des jeux de relations (et donc de communication) entre différents espaces sociaux afin d'entrelacer les regards et les expertises (typiquement entre les disciplines techniques et entre la techniques et l'expérience de l'individu). Toujours au plus prêt de la singularité du terrain, toujours en incluant autant que possible le citoyen. Le but au final, étant de rôder la pratique dans la méthode, puis de l’institutionnaliser dans les esprits.

Ca reprend grosso modo les principes de la démocratie-dialogique

 Je suis bien désolé de la longueur du truc et du côté "prend mon exposé dans la gueule batard!", j'ai fait comme j'ai pu..

20 juillet 2014 à 22:18:18
Réponse #12

Tompouss


Si l'état n'assure plus son rôle c'est aussi parce qu'il est à la solde des banques mondiales qui elles font leur beurre sur la misère du peuple... Dans son article "inutile de combattre il faut construire" David mettait le doigt sur pas mal de solutions à ça...

Perso si le système (l'état) m'étouffe plus qu'il ne me sert (ce que je ressent et que beaucoup de gens autour de moi ressentent actuellement) je fais tout pour le délaisser et si tout le monde le fait, il finira par péricliter.

Je pense que la ré-appropriation passe par l'entente et l'entraide, par le fait de ré-apprendre aux gens que la vie ce n'est pas se vautrer dans un canapé devant des émissions de téléréalité, par ré-apprendre à se servir de ses mains et aussi et surtout de sa tête.

Mais bon je suis un anarchiste, un rebelle et un idéaliste qui se prend encore parfois à croire que tout le monde pourrait vivre en harmonie sans loi ni règle écrite dans le simple respect mutuel, une douce utopie quoi...
Everybody swears that they are solid, but ice is solid too... until you put some heat on it.

20 juillet 2014 à 22:34:50
Réponse #13

azur


ce que je vais dire va toucher au limite du discours politique, aussi n'aurais-je aucune rancune à l'encontre de l'équipe de modération s'il est jugé indésirable
Perso si le système (l'état) m'étouffe plus qu'il ne me sert (ce que je ressent et que beaucoup de gens autour de moi ressentent actuellement) je fais tout pour le délaisser et si tout le monde le fait, il finira par péricliter.
Il est un fait qui commence à devenir tellement visible que la majorité de la population française en a conscience: notre système est en pleine décrépitude et approche de son implosion.
Pour s'en sortir, comme l'explique fort bien David, il faudrait se retrousser les manches.

Le problème, c'est qu'une majorité, voire une grande majorité de nos concitoyens, tout conscients qu'ils sont de la fin proche du système, n'ont pas le courage, l'envie, la force ou même l'indépendance d'esprit pour s'y coller et préfèrerons végéter dans le système aussi longtemps que possible.

En regardant l'histoire, l'issue la plus courante à ce genre de situation est une guerre qui remet (plus ou moins) tout le monde dans la misère et contraint le plus grand nombre à laisser tomber les égoïsmes pour remettre la société sur les rails... s'ensuit une période de prospérité qui endort les consciences, donne un sentiment de confort et tout le monde glisse dans la facilité (et la décadence)... jusqu'à la guerre suivante!

Gageons que nous ne sommes plus très loin d'une crise grave et violente qui va plonger notre monde dans la tourmente et nombreux sont ceux qui devraient se retrouver à l'heure des choix... Ceux qui ont pris la peine de se réapproprier leur vie traverseront surement moins difficilement cette période.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

20 juillet 2014 à 23:36:26
Réponse #14

Anwen


Comme nous le montre l'histoire, le cycle prospérité/décadence ne serait-il pas inhérent à une sorte de mécanique naturelle qui régie les civilisations ? Une sorte de fatalité ?
N'est-on pas en droit alors de se dire : A quoi bon ?

Darwin n'est pas loin ...
Contredisez moi, vous m'enrichissez.
Concernée mais pas consternée :)

20 juillet 2014 à 23:58:17
Réponse #15

azur


Comme nous le montre l'histoire, le cycle prospérité/décadence ne serait-il pas inhérent à une sorte de mécanique naturelle qui régie les civilisations ? Une sorte de fatalité ?
N'est-on pas en droit alors de se dire : A quoi bon ?

Darwin n'est pas loin ...
Précisément... ceux qui se disent "à quoi bon?" ont surement peu de chance de vivre jusqu'au cycle suivant!!!
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

21 juillet 2014 à 00:43:55
Réponse #16

Ulf


Comme nous le montre l'histoire, le cycle prospérité/décadence ne serait-il pas inhérent à une sorte de mécanique naturelle qui régie les civilisations ? Une sorte de fatalité ?
N'est-on pas en droit alors de se dire : A quoi bon ?

Darwin n'est pas loin ...

Pas Darwin, mais plutôt la conception du temps selon les cultures Indo-Européennes. Chez les grecs, les nordiques ... les hindous ... l'ancienne perse... et j'en passe... Un cycle était découpé en 4 époques: naissance, apogée, décadence... Avec plus ou moins de complexifications.

En ce qui concerne votre débat... Pas grand chose à dire sinon que parmi mes plus proches, nous sommes presque heureux que cette époque débile touche à sa fin.

21 juillet 2014 à 00:50:04
Réponse #17

Patapon


Yo,

Prophétiser une fin de notre système ou pas ne mène pas bien loin à mon sens: le monde est vaste, et les voies qui s'offrent à nous sont innombrables. Qui sait laquelle sera empruntée?

En faite, la seul vrai question, à mon sens, demeure: faut il craindre le changement ou bien craindre que les choses perdurent?

La vie dans son ensemble est changement, et ce qui retient notre monde de changer c'est cette peur de l'inconnu, cette peur que ce qui soit, ne soit plus...en gros, la peur, ça ne crée pas grand chose; ça enchaîne à quelque chose sur lequel on a absolument aucune prise, puisque révolu...

Il y a pas mal d'années, m'est venue cette phrase "canaliser, ne pas s'opposer"...parce que c'est quand on commence à mettre des forces en oppositions qu'on risque l'explosion, et quand on joue contre la vie, vaut mieux avoir une bonne mutuelle ;)

Donc, pour conclure: je ne changerai pas le monde, le monde change par lui-même, c'est dans sa nature. Tout ce que je peux faire, c'est accompagner ce changement, et ajouter ma pierre à un ilot de bien être...c'est une façon de canaliser vers le positif...

Après, chacun est Libre....et les voies sont nombreuses ;)

Tcho

Hugo
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

21 juillet 2014 à 08:43:59
Réponse #18

Manengus


Il est un fait qui commence à devenir tellement visible que la majorité de la population française en a conscience: notre système est en pleine décrépitude et approche de son implosion.

  Le modèle arrive en bout de route sur plusieurs points oui. Mais il peut négocier sa sortie de route pendant encore trèèèèèèèèès longtemps (pendant le reste de votre vie quoi). Penser que notre modèle est en phase terminale est vraiment optimiste. Il a encore une capacité de résilience et de fédération extrêmement importante (oui je pense qu'au contraire une partie très importante de la population adhère et est intégrée au modèle).

21 juillet 2014 à 09:24:30
Réponse #19

AC


Attention au cliché selon lequel "Ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre". À force d'être du côté des vainqueurs, n'avons nous pas oublié qu'il y a toujours aussi des perdants ? Ceux qui voient leur pays pillé et rançonné pendant plusieurs générations au titre de l'indemnisation des dommages de guerre ? Vu sous cet angle, c'est moins drôle.

En examinant les 5 dernières décennies on peut facilement argumenter que la guerre (économique) a déjà eu lieu et que nous l'avons perdue sans nous en apercevoir. Pas besoin d'attendre un épisode violent. La reconstruction, c'est maintenant.

PAVC car de toute façon ce fil ne va probablement pas subsister très longtemps.
« Modifié: 21 juillet 2014 à 10:14:02 par AC »

21 juillet 2014 à 09:37:37
Réponse #20

azur


Le modèle arrive en bout de route sur plusieurs points oui. Mais il peut négocier sa sortie de route pendant encore trèèèèèèèèès longtemps (pendant le reste de votre vie quoi). Penser que notre modèle est en phase terminale est vraiment optimiste. Il a encore une capacité de résilience et de fédération extrêmement importante (oui je pense qu'au contraire une partie très importante de la population adhère et est intégrée au modèle).
La population est intégrée au modèle, on est bien d'accord... mais un modèle qui révèle 2 travers:
- facilité: les subventions et allocations en tout genre n'incitent pas à l'effort
- difficulté d'entreprise: la normalisation à outrance rend très couteuse en temps et en effort toute tentative de vie en marge du système
Beaucoup ont conscience que ce système est en bout de course, mais ils sont tellement intégrés au système qu'ils n'ont apparemment pas envie d'en sortir par eux-même, sauf quelques rares qui sont en phase de réappropriation!

Attention au cliché selon lequel "Ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre". À force d'être du côté des vainqueurs, n'avons nous pas oublié qu'il y a toujours aussi des perdants ? Ceux qui voient leur pays pillé et rançonné pendant plusieurs génération au titres des dommages de guerre ?
Il y a une différence très nette entre les bellicistes romantiques ou violents qui appellent "une bonne guerre" de leurs vœux, et ceux qui ont conscience que ça pourrait bien nous tomber sur le coin du nez parce que plusieurs signaux mettent en alerte... Et dans ce cas, mieux vaut s'y préparer de façon pragmatique plutôt que de refuser cette éventualité!
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
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Boviner, c'est contourner par le centre...

21 juillet 2014 à 09:48:25
Réponse #21

Claude Ponthieu


Pepper ou que sous-tendent-ils par changement ? :blink:

Nous sommes très loin de comprendre tous les enjeux qui se trament en coulisse. Seul un recul à différents strates et plus particulièrement au niveau de prise de conscience personnelle par chaque individu peut amener une transformation — c’est pas gagné.
Nous avons eu une culture riche en expérience et pauvre en information.
Aujourd’hui, nous sommes riches en information, mais au seuil de pauvreté de l’expérience réelle.

21 juillet 2014 à 10:15:53
Réponse #22

raphael


Comme nous le montre l'histoire, le cycle prospérité/décadence ne serait-il pas inhérent à une sorte de mécanique naturelle qui régie les civilisations ? Une sorte de fatalité ?
N'est-on pas en droit alors de se dire : A quoi bon ?

Darwin n'est pas loin ...

Jared Diamond l'a bien expliqué dans ses ecrits mais ce qu il y a de nouveau c'est que maintenant le systeme qui regit les civilisations est le meme partout. A l'epoque de l'extinction des civilisations de l'ile de Paque, des Mayas ...il y avait des ilots de civilisations réparties dans l'ensemble du monde avec des modes de fonctionnements différents et autonomes.
Se connaitre et s'accepter


21 juillet 2014 à 10:16:37
Réponse #23

Manengus


 N y a t il d'avenir et de moyens d'espérer que dans une vie à la marge ou dans un "après" effondrement du système ? Peut être, questionnement politique intime auquel chacun à sa réponse.

 Une chose qu'il faut quand même souligner je crois. La politique, c'est la primauté à l'outil. L'outil opérationnalisable.  T'as un outil à nous proposer qui nous permet de régler le problème ? Roule. Tu n'en as pas ? Je veux bien t'écouter mon ami, mais n'espère pas trop peser sur la prise de décision. En plus tu sais, vous êtes une douzaine à avoir votre vision de "ce qui est le mieux" alors bon... ::)

  Une des sources de beaucoup de maux contemporains, c'est l'endroit où sont forgés ces outils qui l'emportent. Par qui sont ils créent ? De quelle façon ? Pourquoi l'emportent ils ?

 Dans les années 80 l'économie a pris le pas sur les autres aspects de la vie sociale et politique en partie pour ça : elle a su fournir des outils bien carrés, bien calibrés pour interpréter le réel et agir dessus (en apparence du moins...).

 J'ai l'intime conviction que la réappropriation des citoyens doit se faire dans la création d'outils politiques nouveaux. Là où je rejoins complètement le texte de David c'est sur le bouleversement d'internet. Il offre ce qui a toujours manqué à la société civile pour se constituer en tant que force de proposition politique solide : les savoirs et la communication.

21 juillet 2014 à 10:41:02
Réponse #24

Phil67


À force d'être du côté des vainqueurs, n'avons nous pas oublié qu'il y a toujours aussi des perdants ? Ceux qui voient leur pays pillé et rançonné pendant plusieurs générations au titre des dommages de guerre ? Vu sous cet angle, c'est moins drôle.
Juste en passant : notre voisin à droite sur les cartes a perdu les 2 dernières guerres guerres mondiales, en a sérieusement bavé pendant quelques décennies, mais se porte actuellement mieux que les "vainqueurs".

Idem pour le Japon qui a connu son heure de gloire économique après une lourde défaite (ils rament actuellement plus pour des questions structurelles qu'historiques).


Citer
En examinant les 5 dernières décennies on peut facilement argumenter que la guerre (économique) a déjà eu lieu et que nous l'avons perdue sans nous en apercevoir. Pas besoin d'attendre un épisode violent.
Cycles économiques... évolution... adaptation... délocalisations... relocalisations... etc...

S'il faut trouver un point positif à la mondialisation c'est la très forte imbrication des économies qui finit par rendre interdépendant pays producteurs et consommateurs, créanciers et débiteurs... Les uns ne peuvent pas prospérer totalement au détriment des autres (p.ex. la Chine est obligée de financer indirectement les US pour assurer ses propres débouchés).


Citer
La reconstruction, c'est maintenant.
Faudrait penser à changer de slogan : ceux qui ne sont pas adeptes du second degré risquent de ne plus trop y adhérer. ;#


Au-delà des changements de systèmes la question principale à moyen terme reste la gestion des ressources limitées (énergie, eau, alimentation) alors que notre civilisation reste basée sur un modèle à croissance infinie et permanente.

À ma connaissance aucune civilisation basée sur une expansion infinie n'a su gérer un "atterrissage en douceur". Leur puissance (temporaire) leur a en revanche souvent permis d'éliminer d'autres civilisations concurrentes mais plus durable.

Il me semble que seule la Chine avait su trouver un équilibre autour du XVIème siècle en se "repliant sur elle-même" de façon pérenne et sécurisée après une phase d'expansionnisme.

Ce qui change aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus qu'un modèle unique de civilisation et que la Terre a énormément rétréci : une alternative ne pourra émerger que de l'"intérieur" (s'il en existe)...
Nous avons deux vies, la seconde commence lorsqu'on réalise qu'on en a qu'une.

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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