Bonjour.
Le seul inconvénient, c'est que l'urine, une fois produite, ça se met à puer assez vite. Et ça laisse un dépôt cradingue au bout d'un moment sur les récipients.
Pour qu'un stock d'urine ne pue pas (que l'urée ne soit pas transformée en ammoniac),
il faut et il suffit d'en faire augmenter l'acidité (baisser le pH). C'est possible par exemple en y ajoutant du vinaigre (blanc, pas cher...).
Sauf qu'on m'a toujours dit que l'acidité de l'urine (due à l'acide urique) attaquait les plantes et les abimait. C'est une question de dilution ?
Oui. Ou plutôt c'est une question de
concentration de l'azote : l'urée est trop concentrée dans l'urine, c'est pourquoi il faut la diluer pour la donner aux végétaux. (Idem pour les purins végétaux, etc.)
Et pour ceux qui s'intéressent à la production familiale de
spiruline (un excellent complément alimentaire, hyper-protéique, bourré de vitamines diverses, etc.), il est tout à fait possible de la nourrir avec votre propre urine, à condition d'être « clean », en particulier de ne pas prendre de médicaments (pilule comprise), de ne pas avoir d'amalgames dentaires, etc. (la spiruline concentre les métaux lourds et autres polluants, comme beaucoup de micro-algues).
(Digression)
Le rapport C/N (Carbone / Azote) de l'urine est proche de 1, c'est le plus bas naturellement (forte concentration en azote). L'humus est à 15, la paille sèche peut aller à plus de 100 (forte concentration en carbone, presque plus d'azote). C'est pourquoi pour faire un
fumier (qui tendra en compostant à faire de l'humus à C/N=15), il faut mélanger de l'urine et de la paille (les deux extrêmes en rapport C/N) ou encore des feuilles mortes, voire de la sciure.
Ou
comment transformer un déchet en ressource, l'un des principes de base de la permaculture.
(Par définition en permaculture : un déchet est une production du système non-consommée dans ce même système. Pas de bouclage, d'où accumulation et nécessité d'évacuation hors du système, ce qui coûte de l'énergie...)