DIY: Je n'ai pas d'étui pour ce couteau. Pour l'instant, je gaine la lame dans du papier roulé très serré, ce n'est pas pratique mais sécurisant. Je voulais en faire un en cuir, mais je pense que le kydex est plus adapté. Le couteau étant parfaitement adapté à une utilisation en eau douce, je préférerais confectionner un étui lui aussi adapté à l'eau.
Kilbith:
-J'ai bien viré le biseau secondaire avant les photos, en fait j'ai attendu quelques mois et affûtages, pour faire cette revue.
-Pour la
trempe bainitique, je n'ai pas poussé le couteau assez loin, pour savoir si c'est vraiment plus résistant, mais c'est largement assez costaud pour moi. Dans mon utilisation, hors tests, je ne choisis, pas de bûches difficiles à bâtonner, car c'est à mon avis peu efficient.
Tlim a fait des tests de casse impressionnants sur Youtube!-Sur la qualité = pouvoir de coupe, je vais peut être dire une connerie, mais à mon avis la taille du grain de l'acier, sa composition, le traitement thermique, etc on beaucoup moins d'importance que ce que l'on pense. Même de sombres merdes style 440 mou peuvent raser les bras. J'ai fait passer le test du cheveux à des coupes choux chinois, comme à des vieilles lames toutes rouillées.
Par contre sur la tenue de coupe, la solidité, etc je pense que la taille du grain, et tout ce qui fait un bon traitement thermique ont plus d'importance.
-La
tenue du tranchant est bonne, il ne plie jamais et à plutôt tendance à se micro-ébrécher quand il rencontre une pierre. A l’affûtage, j'ai toujours cette sensation de dureté élevée. Bien que j'arrive à l'aiguiser avec mes pierres à l'eau, je pense que des pierres diamantées qui ont l'avantage d'être toujours planes seraient un avantage. Sur ce type d'émouture, mes pierres, légèrement creusées nuisent à la finition. J'ai vu des pierres à 5 € sur ebay qui paraissent être les mêmes que celles de lidl, qui elles mêmes sont censées d'après mes lectures tenir le coût plus longtemps que la DC4.
Tout cela est subjectif, je n'ai pas de couteau avec le même type d'émouture.
-Pour les
frisottis:
En fait il y a trois facteurs, on pourrait presque parler du triangle du frisottis
Je verrais: la lame, le bois et la technique
Le couteau joue, l'émouture scandi est pratique pour ce type de travail, car l'angle est facile à tenir, mais j'arrive à de bons résultats avec un simple opinel. Il faut un bon tranchant, rasoir ou à défaut un bon tranchage de papier.
Le bois: il faut un bois tendre, j'ai de bons résultats avec les résineux comme le sapin ou l'épicéa, les frisottis s'enroulent sur eux mêmes et sont très efficaces pour allumer le feu (photos 1 et 2).
Avec le noisetier, comme on le voit sur les troisième et quatrième photos, les frisottis sont plus épais et plus droits, déjà beaucoup moins efficaces. Dans ma région il est très courant, la plupart du temps je fais avec.
Avec l'accacia, s'est encore pire, très cassant, sec, il fait facilement des échardes qui se détachent.
Le bois ne doit pas être pourri ou attaqué par les vers et doit être le plus sec possible.
La technique: il faut refendre les morceaux de bois en baguettes assez fines. Pour avoir de jolis copeaux, il ne faut pas les tirer sur une arête mais sur un méplat plus large d'environ 0.5 cm, ce qui n'est possible que sur les bois tendres. Le sens du fil du bois joue, parallèle ou perpendiculaire aux fibres. ll faut avoir un geste très rectiligne, en verrouillant le poignet et le coude et en poussant avec l'épaule.
Pour que les copeaux s'enroulent, il faut travailler avec toute la lame, de la pointe au ricasso ou du ricasso à la pointe. Au moment ou la partie arrondie de la lame passe sous le copeau, il à tendance à se plier.
J'ai encore pas mal de progrès à faire, quand je vois certaines vidéos.