Salut tout le monde.
J'suis un petit jeunôt, mais voilà quelques années que je suis passé de l'autre côté du miroir, je suis et formateur et formé ; évaluateur et évalué. (sorry pour le pavé, j'écris comme ça vient pendant une pause)
1. Le boulot d'un enseignant QUELQUES QU'IL SOIT est de faire comprendre, l'apprentissage dépend de l'élève, charge en revanche a l'enseignant de motiver ses ouailles, de les intéresser suivant les sujets, c'est pour ça que les considérez comme pensant et leur proposer un "contrat" de travail (tacite ou non) est essentiel, ça permet de les considérer de pas les prendre pour des abrutis et d'avancer dans un cadre précis.
Conséquence : le contrôle de l'apprentissage peut permettre d'évaluer la motivation que l'enseignant est capable d'insuffler à un moment donné et la quantité de travail fournie pas les apprenants à un moment donné. Cela détermine ce que va être capable d'expliquer à un moment donné l'enseignant car c'est fonction des apprentissages des apprenants.
2. Le débat entre grandes théories et pratiques est une foutaise, c'est l'alternance des deux et les répétitions qui sont fondamentales, quelques que soit l'enseignement (de la plongée à ma salle de classe, en passant par le CEETS pour aller à l'école de pilotage, c'est la même, on explique comment un avion volle, comment l'air se contracte, l'organisation réagit à un changement ou l'utilisation du couteau, on comprend tous mieux quand on décolle, qu'on joue avec un ballon de baudruche, qu'on lit un article de presse qu'on analyse, ou quand on se coupe pas en faisant des copeaux, mais c'est pas l'un ou l'autre le plus utile, c'est les 2 ensemble et répétés).
Conséquence : soit on alterne aspect théorique / aspect pratique, soit on favorise l'induction, soit la déduction, peut importe, mais la clé réside dans le nombre d'échange, de répétitions, ce que j'appelle modestement la marteauthérapie (visuelle (LATCH) auditive (bruit / sons / intonations...) Tactile (manipulation, travail sur un matériel...).
3. pour cela l'enseignant doit s'adapter à ses apprenants, c'est à dire les considérez, les aimer, et surtout savoir ce qui fonctionne, fonctionne pas, et voir s'ils ont des pistes d'améliorations. Ça marche aussi avec des gamins. Ce "feed back" marche aussi dans l'autre sens, de l'enseignant vers l'apprenant et doit être constructif et permettre d'avancer, pas de trancher définitivement.
Conséquence : l'évaluation, c'est pas de la m*rde, sauf si elle sert juste à "trancher", elle marche aussi dans les deux sens. Par exemple, là où j'enseigne, si l'on attribue des notes aux apprenants, les apprenants nous notent aussi sur pas mal de critères et proposent aussi un commentaire sur l'expérience d'enseignement.
Après on peut tirer beaucoup de conclusion à cela, mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine, etc, etc. Mais le reste c'est que de la sauce et dépend de l'objectif. Il se peut que, dans un contexte précis, je préfère avoir des "têtes bien pleine" que des têtes bien faites, mais si, je ne suis personnellement pas d'accord et qu'il vaudrait mieux foutre des robots. Le modèle de société est important, mais c'est en amont de ce débat. Aussi, s'il est explicite on peut parler, sinon on ne peut pas.