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Auteur Sujet: Stage protection personnelle avec David Manise - Rennes 1er décembre 2013  (Lu 15242 fois)

22 septembre 2013 à 21:23:22
Réponse #25

guillaume


En espérant qu'il reste une place, je serai là avec ma petite soeur :).

22 septembre 2013 à 21:52:52
Réponse #26

DavidManise


C'est pas moi qui gère les inscriptions hein.  Tu as transmis votre présence dans le formulaire approprié ? ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

23 septembre 2013 à 07:35:59
Réponse #27

Raiderscout


Hello

Présent aussi. je confirme auprès des organisateurs.  ;)

Ch.
"Be Prepared !"

23 septembre 2013 à 09:28:09
Réponse #28

Bomby


En espérant qu'il reste une place, je serai là avec ma petite soeur :).

Aux dernières nouvelles, il restait effectivement de la place.

Comme rappelé par David, l'inscription se fait par le formulaire de contact de Défenses Tactiques, club hôte du stage: http://www.defensestactiques.fr/contact.php..

Ravi de la perspective de te voir à cette occasion, Guillaume !

@Raiderscout : je me suis laissé dire que tu figurais déjà en effet dans la liste des participants attendus. Excellent !

Cordialement,

Bomby

21 octobre 2013 à 18:12:35
Réponse #29

Bomby


Au fait, et à toutes fins utiles, ça fait un moment que le stage est complet et il n'est donc plus possible de s'inscrire...

Pour ceux qui se réveilleraient un peu tard sur le sujet, je rappelle à toutes fins utiles l'autre stage très intéressant, organisé pas très loin le même week-end, soit le samedi à Nantes, avec Philippe Perotti, cf ici.

Là, je ne sais pas du tout s'il reste encore de la place...

Cordialement,

Bomby

28 octobre 2013 à 18:55:56
Réponse #30

guillaume


Au fait, et à toutes fins utiles, ça fait un moment que le stage est complet et il n'est donc plus possible de s'inscrire...

Il y aura bientôt de nouveau 1 place de libre. J'en avais pris trois, j'ai eu une annulation... :-[

a+

24 novembre 2013 à 12:15:58
Réponse #31

Bomby


Bon, un petit up car la date se rapproche désormais beaucoup.

Pour ceux qui seraient inscrits et n'auraient pas encore adressé le règlement de leur inscription, merci de le faire sans plus attendre (il paraît qu'il y a quelque cas) pour confirmer votre venue.

Si vous avez besoin de l'adresse d'expédition, je vous la donne en MP.

Les inscriptions sont bouclées compte tenu du nombre de places limité, mais il y a encore de la demande, forcément, et ce serait dommage que certains inscrits se désistent au dernier moment sans que d'autres puissent profiter des places libérées (même si, pour la liste d'attente, il ne faut pas trop se faire d'illusions).

Et donc, pour les inscrits, rendez-vous donc dimanche prochain 1er décembre à 10H.

A bientôt donc en live pour quelques uns ici...

Cordialement,

Bomby
« Modifié: 24 novembre 2013 à 14:56:41 par DavidManise »

02 décembre 2013 à 23:29:17
Réponse #32

Bomby


EDIT : Le post initial était un gros pavé illisible. J'ai édité en découpant en tranches et en utilisant des auto-citations (genre " moi, ma vie, mon œuvre", hein, désolé) pour mieux faire apparaître le découpage. J'espère que ce sera plus facile à lire ainsi...

Salut !
Nous avons donc eu la chance d’avoir dimanche dernier à Rennes un stage de Protection Personnelle donné par David, au club Défenses Tactiques (animé principalement par Fred Faudemer).

En voici donc un compte-rendu personnel, forcément arbitraire et subjectif, sans aucune prétention exhaustive, certainement trop détaillé sur certains points, et pas du tout assez sur d’autres… En espérant que d’autres participants pourront compléter sur les points manquants ou insufffisants…

Le cadre - les principes pédagogiques.

Citer
Nous étions environ 25, du débutant complet à l’instructeur, avec beaucoup de déjà initiés, voire de régulièrement entraînés. Tout le monde en tenue de ville, sans protections particulières, mais nous avons bien utilisé les cibles (matériel excellent et abondant) du club hôte.

David a commencé par situer le cadre pédagogique global du stage: on travaille systématiquement en binôme, on change de partenaire à chaque exercice, et dans chaque binôme ainsi successivement constitué on est  à tour de rôle « coach » et « entraîné ». L’objectif, quand on est coach, est clairement de faire progresser le partenaire, par des suggestions positives plus que par des critiques négatives, et en aucun cas de démontrer sa supériorité sur lui.

Présentation théorique de la violence.

Citer
Ensuite, un peu de théorie,  avec une présentation générale de quelques principes régissant la violence.

D’abord, la décomposition de la violence en 3 grands types, qui répondent chacun à des logiques et cohérences particulières : la violence de prédation, la violence groupale (pour DM, cette notion de violence définie par l’appartenance, la non appartenance à un groupe, le positionnement dans un groupe, etc, paraît plus pertinente que la notion voisine souvent utilisée de violence territoriale), la violence psychiatrique. A propos de la violence psychiatrique, une distinction plus anecdotique mais intéressante au sein des psychopathes (1% de la population, ceux pour qui tuer ou blesser son prochain ne pose aucun problème), entre ceux à cadre éthique (dont on peut faire par exemple de bons acteurs dans certaines unités militaires) et ceux sans cadre éthique, qui n’obéissent qu’à une logique toute personnelle.

L'évaluation bénéfices/risques que fait l'agresseur : JACCA.
Citer
Mais, dans tous les cas de figure, l’agresseur ne devient violent que si quatre conditions sont simultanément réunies, ce que DM résume à travers l’acronyme JACCA : Justification – Alternatives (ou plutôt absence d’alternative) – Conséquences – Capacités.

La justification obéit à la logique propre de l’agresseur, elle n’existe pas dans celle de sa victime. Elle est généralement corrélée au type de violence : dans la prédation, il est justifié pour moi d’agresser la petite grand-mère qui retire de l’argent dans un DAB pour pouvoir m’acheter ma dose ; dans la violence groupale, il est justifié que j’éclate devant le reste de la bande pour y assoir ma position ce type qui m’a bousculé involontairement dans le bar, ou ce videur qui veut me faire sortir, etc… Dans la violence psychiatrique, cette logique est évidemment plus imprévisible et moins cohérente pour tout un chacun, mais elle existe et est très cohérente pour le sujet concerné

L’absence d’alternatives est parfaitement logique : de même que le prédateur animal ne va pas se fatiguer à courir après sa proie s’il trouve une charogne, pourquoi l’agresseur prendrait-il le risque de recourir à la violence s’il trouve un moyen plus facile et moins risqué d’atteindre son but ?

En lien étroit avec les deux premiers points, l’examen fût-il inconscient des conséquences du recours à la violence joue également fortement : dans la logique de l’agresseur, le recours à la violence doit avoir des conséquences positives plus que négatives, en tout cas une plus forte probabilité de conséquences positives que négatives.

Enfin, l’agresseur potentiel va également évaluer, là encore fût-ce inconsciemment, ses capacités à atteindre son but en déclenchant la violence.

Globalement, on est donc dans un rapport logique d’évaluation bénéfices-risques qui peut s’analyser principalement sous ces quatre angles complémentaires.
Dans la même logique, la proie ou victime potentielle a donc intérêt à travailler sur ces quatre facteurs pour influencer de façon défavorable pour l’agresseur potentiel le rapport bénéfice/risques. Et réfléchir à l’avance sur l’impression de rapport bénéfice/risques qu’on dégage aux yeux d’un agresseur potentiel sous ces différents angles en fonction des contextes que l’on fréquente peut être très profitable.

La capacité perceptible de la victime potentielle à sortir d'un cadre social normé.

Citer
Encore un aspect théorique complémentaire : l’agresseur potentiel va avoir tendance à spotter une cible « prévisible », entrant dans un cadre social normé, ce qui a priori induit une certaine inhibition (en tout cas sous nos cieux) culturelle par rapport à la violence. Tout ce qui peut donner l’impression que l’on sort du ou des cadres classiques, par l’apparence, le comportement, peut nous rendre moins lisibles, moins prévisibles et donc conduire le prédateur ou l’agresseur potentiel à choisir une autre cible.

Aparté personnel : sans remettre en cause la théorie du « Grey Man » qui invite à ne pas se faire remarquer par rapport à la masse, cet éclairage apport à mon avis une nuance complémentaire réellement intéressante. En substance et pour caricaturer : en termes de tenue, d’attitude et de comportement, sans être voyant, il est bon d’être difficilement lisible et prévisible…

La réaction à la violence imminente : Communiquer et Bouger.

Citer
Et pour réagir face à ces risques de violence, trois grands principes également résumés sous forme d’acronyme : CBT, pour Communiquer, Bouger, Traiter.

Pour ce qui est de communiquer, DM souligne d’emblée l’importance de la communication non verbale : dans ce genre de situations, 90% de la communication (donc de la perception de l’agresseur potentiel qui nous évalue) passe par la communication non-verbale : posture, regard, démarche, ton de voix, etc…

Petit exercice pratique simple et intéressant, à la suite de cet exposé théorique : on se répartit par binômes, chaque membre d’un binôme se met d’un côté de la salle, et chacun, à tour de rôle, joue le rôle de celui qui a repéré en face de lui un petit groupe potentiellement hostile, dont le leader est son binôme « coach », et doit marcher jusqu’à la sortie de la salle et en franchir la porte. Le binôme coach étant invité à évaluer la « cible » avec un regard de prédateur, et sous cet angle de critiquer par des suggestions positives l’attitude manifestée. On voit vite qu’il convient idéalement d’allier naturel et vigilance, de jouer du regard pour faire passer le message « Je t’ai vu, je ne te provoque pas mais je n’ai pas peur. Et donc je t’ai vu… », ce qui n’est pas si facile dès que le stress monte un peu.

Toujours dans le « non-verbal », on passe ensuite (à moins que je ne mélange l’ordre, mais peu importe) à des exercices plus classiques destinés à entraîner la capacité à faire passer à celui qui approche en représentant une menace potentielle le message non verbal qu’il doit respecter notre bulle d’intimité, notre espace vital. Tout simplement placé face à l’autre qui est censé s’être approché de nous, le travail consiste alors à lui adresser la parole avec des propos anodins (« monsieur, je peux vous aider ? ») tout en manifestant par des gestes qui constituent une garde passive (une des applications du principe bien connu du « Fence ») le message clair mais non agressif qu’il doit rester à distance. La subtilité de l’exercice consistant à être suffisamment assertif dans le langage corporel, sans être agressif, tout en positionnant au cas où une garde passive appropriée.
La continuité logique de l’exercice est ensuite de prendre ou reprendre l’initiative, par le mouvement, en « dévissant les pieds », c'est-à-dire en bougeant (« je peux vous aider ? Non ? Bonne journée ! » ou « ah, non, désolé, bonne journée » etc, peu important le propos). Là l’idée est de ne pas reculer, de ne pas rester sur place, mais de pouvoir de façon apparemment anodine reprendre l’initiative et reprendre de la distance.

On est donc passé tout doucement, dans la pédagogie manisienne, du Communiquer au Bouger, les deux pouvant d’ailleurs parfaitement être simultanés (et devant même l’être idéalement).

On revient brièvement à la communication avec un exercice de cri, de « rupture d’intensité ». Face à l’adversaire menaçant, on doit sortir un cri (« stop », « oh », peu importe) qui, par le brutal décalage d’intensité induit, doit le déstabiliser voire le sidérer… Il faut ensuite redescendre et désescalader, mais ce peut être un moyen efficace de briser une dynamique d’escalade, plus simplement de briser par l’effet de surprise le schéma mental que l’agresseur potentiel est en train de se construire pour justifier son attaque.

Si ça ne suffit pas : Traiter.

Citer
Etape suivante : on rentre dans le « Traiter ».

Là l’hypothèse de travail devient que la menace lance une attaque (en crochet ou swing droit à la tête – attaque classique de rue ou de bar –) et l’exercice consiste à se protéger en avançant, selon des principes connus : on monte le coude gauche en avant, coude pointé vers le visage de l’agresseur, main et bras plaqués contre la tête en protection, et on rentre dans l’attaque pour aller prendre la place de l’agresseur.
On commence seul sur place, puis on le fait face à son binôme qui utilise un pao ou une patte d’ours pour lancer son attaque. Enfin, on enchaîne avec une frappe visage, griffante, de la main avant, suivie d’une ou deux frappes main arrière main avant, toujours dans le principe d’une frappe griffante. On travaille d’abord « à vitesse tai-chi », puis on accélère un peu, sans mettre d’impact pour ne pas blesser le partenaire mais en s’efforçant de mettre de l’intention, d’avoir des mouvements amples de l’ensemble du corps (au-delà de la seule main qui frappe) et en veillant à prendre le temps de racler/griffer le visage.
On passe ensuite aux paos où on va travailler ces frappes griffantes, main ouverte, bientôt suivies d’une frappe en poing marteau (en zone carotidienne).

S’ensuit une petite séance de frappe en poing marteau, où David nous fait bosser un peu plus intensément sa fameuse « grosse droite », mais en insistant particulièrement sur la détente et sur l’idée de projeter souplement une boule de plomb (le poing). On travaillera également à un moment sur l’utilisation du poing marteau comme blocage sur une attaque haute.
L’une des idées des exercices pratiqués est de travailler la fluidité et la puissance d’un geste utilisable avec dans la main des armes improvisées (stylo, revue pliée, etc…), le geste étant globalement le même, peu important que la main soit vide ou armée, que l’arme soit longue ou courte.

Un peu plus tard on abandonne les paos pour les boucliers et on travaille une frappe en zone basse (coup de pied de face sur le tibia avec l’angle talon/semelle de la chaussure), l’un des buts de l’exercice étant, histoire de varier les plaisirs, d’appliquer le coup de pied sans regarder vers le bas et en le synchronisant rapidement avec une frappe en zone haute (poing marteau en zone carotidienne /cervicale).

EDIT: J'avais oublié : nous avons également travaillé le "shredder". Recommandé particulièrement quand on est en désavantage de gabarit et au contact, pour une durée brève, le temps de se créer une ouverture pour une frappe ou une fuite directe. A ne pas prolonger cependant, faute de quoi l'autre pourrait finir par s'apercevoir qu'il ne se passe pas tant de choses que ça et reprendre ses esprits.

Ensuite, s'extraire, checker, se checker et préparer l'après...

Citer
Enfin, on terminera avec un scenario intégrant à peu près l’ensemble des points examinés : l’agresseur se présente, on communique, on bouge, il attaque quand même, on bloque en rentrant avec le coude, on riposte, quand le binôme coach estime qu’il a été suffisamment bombardé il met le genou à terre et on doit s’extraire, checker à 360° pour vérifier si le malfaisant n’a pas trop d’amis dans les parages, on file vers la porte, on la franchit.
On le fait plusieurs fois, puis on rajoute des éléments : on refait la même chose, mais on est invité à crier pendant qu’on frappe des choses qui nous identifient comme l’agressé et non comme l’agresseur (« non, laissez-moi, laissez-moi tranquille !»), on part en courant puisqu’on a eu peur (et non pas en marchant tranquillement comme si on était Clint Eastwood), on prend le réflexe de se checker pour vérifier qu’on n’a pas pris de coup de lame, on récupère ses clés et situe mentalement sa voiture dans la perspective de filer au commissariat déposer une plainte…

Impressions finales.

Citer
Voilà. J’ai oublié plein de choses mais ce n’est pas très grave et on pourra compléter sans problème.

Deux choses notables quand même pour terminer.

D’abord, l’efficace simplicité de la pédagogie de David : le fonctionnement en binôme alternativement coach et apprenant, la critique par la suggestion positive, la valorisation de la réussite, le rituel (à chaque fin de demi-journée) du « kiem tao » (chacun doit indiquer une chose qu’il a particulièrement apprise, et pas la même que son voisin), tout cela fonctionne très bien.

Ensuite, et quand cela va de pair avec ce type de pédagogie le résultat est juste exceptionnel, l’ambiance assez extraordinairement bienveillante dégagée par l’ensemble des participants au stage, sans que cela nuise à aucun moment au sérieux du travail effectué.

Au final donc, un stage d’une qualité exceptionnelle, qui donne non seulement des axes de travail mais encore des méthodes, et un épisode de coopération entre humains particulièrement riche.

Merci beaucoup à David d’avoir traversé la France pour nous instruire, et merci beaucoup à Fred Faudemer d’avoir mis à disposition sa structure avec beaucoup de simplicité et d’ouverture d’esprit pour accueillir ce stage.

Je me suis d’ailleurs laissé dire que ce n’était qu’un début pour ce genre de coopérations…

Cordialement,
Bomby
« Modifié: 03 décembre 2013 à 09:53:13 par Bomby »

03 décembre 2013 à 08:16:58
Réponse #33

raphael


Merci Bomby pour le retex,plein de bonnes infos pour ceux qui n'ont pas pu y aller.
 :love:

Justement n' y a t il pas trop de détails pour ceux qui n'ont pas forcément de bonnes intentions et qui pourrait retourner cela a leur faveur.
Se connaitre et s'accepter


03 décembre 2013 à 09:36:29
Réponse #34

Bomby


Up : pour ceux qui auraient déjà tenté de le lire précédemment, édition du CR effectuée pour le rendre un peu moins illisible !

Bomby

03 décembre 2013 à 11:09:06
Réponse #35

DavidManise


Super retex :)

Une petite vid pour illustrer...

<a href="https://www.youtube.com/v/BaF1MkdfTHI" target=_blank class=new_win>https://www.youtube.com/v/BaF1MkdfTHI</a>
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

03 décembre 2013 à 11:19:00
Réponse #36

DavidManise


Sinon je rajoute juste un mot, histoire de rendre à César ce qui revient à César...  ce stage était une compilation personnelle, en fonction du public, de trucs que j'ai essentiellement piqués à l'ACDS (dont je ne suis pas encore moniteur mais ça ne devrait pas tarder, en espérant qu'ils voudront de moi...) et à NDS.

Je recommande vivement les stages ACDS pour la self.  D'ailleurs plusieurs ont fait un stage FAB avec PP la veille ET le stage à Rennes dimanche, et ils étaient unanimement ravis et impressionnés par l'approche ACDS.

Bref...  j'ai pas inventé tout ça hein ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

03 décembre 2013 à 13:05:54
Réponse #37

VERDUG0


On revient brièvement à la communication avec un exercice de cri, de « rupture d’intensité ». Face à l’adversaire menaçant, on doit sortir un cri (« stop », « oh », peu importe) qui, par le brutal décalage d’intensité induit, doit le déstabiliser voire le sidérer… Il faut ensuite redescendre et désescalader, mais ce peut être un moyen efficace de briser une dynamique d’escalade, plus simplement de briser par l’effet de surprise le schéma mental que l’agresseur potentiel est en train de se construire pour justifier son attaque.

La maniere dont je me le represente, l'aggresseur percevrait ca comme un mouvement violent; il serait surpris, suffisamment pour lui faire stopper l'action en cours (planifier, parler, observer, se tripotter les c*u!lles pour [se?] rappeler qu'il en a), mais ensuite il transformera ca en affront, et retablira la situation par des frappes. En fait ca aurait un peu l'effet d'une gifle.

Pour moi le cri ca sert a figer pour mieux frapper.

Tu parles rellement d'un cri, ou d'un haussement soudain de voix/ton, sans aller jusqu'au rugissemment de Conan?


Justement n' y a t il pas trop de détails pour ceux qui n'ont pas forcément de bonnes intentions et qui pourrait retourner cela a leur faveur.

De mon point de vue les predateurs ont suffisammment d'experience pratique pour ne pas chercher la theorie sur un forum de survie.
Bivouacs et cuisine des bois : https://youtu.be/IxatC2v-X2k

03 décembre 2013 à 14:15:48
Réponse #38

Bomby


La maniere dont je me le represente, l'aggresseur percevrait ca comme un mouvement violent; il serait surpris, suffisamment pour lui faire stopper l'action en cours (planifier, parler, observer, se tripotter les c*u!lles pour [se?] rappeler qu'il en a), mais ensuite il transformera ca en affront, et retablira la situation par des frappes. En fait ca aurait un peu l'effet d'une gifle.

Pour moi le cri ca sert a figer pour mieux frapper.

Tu parles rellement d'un cri, ou d'un haussement soudain de voix/ton, sans aller jusqu'au rugissemment de Conan?
(...)

Salut Verdugo !

Oui, il peut en effet y avoir les effets que tu évoques et ça n'a évidemment pas été présenté comme un outil miracle.

Selon ma compréhension, l'idée est plus de créer un effet de surprise qui, à la différence de la gifle que tu évoques, n'appelle pas de la part de la ou des personnes menaçantes de devoir sauver la face (parce que déjà, si c'est toi qui pousses ce genre de cri, les témoins vont limite te prendre pour un gros taré en crise).

Le contexte est par exemple plus celui d'une discussion-altercation qui dégénère lentement et dont le ton monte continument. Si on le laisse continuer à monter, ça va dégénérer. Faire une montée ultra-brutale et surprenante, et redescendre derrière, peut permettre de briser cette mécanique d'escalade.

De même, ceci peut également conduire la personne menaçante à nous réévaluer (on parait un peu psy sur les bords, difficilement prévisible, on ne rentre plus dans le cadre normé dans laquelle elle pensait nous mettre, etc) ou encore, plus simplement, la surprise peut lui faire prendre conscience que ça ne va pas forcément se dérouler comme il le prévoyait et donc l'amener à changer ses plans.

Le premier niveau est donc à mon avis celui d'une rupture d'intensité jouant l'effet de surprise.

Ensuite, selon la capacité de chacun, on peut avoir un cri plus impressionnant, proche voire carrément équivalent à un "kiaï", susceptible d'induire éventuellement chez la personne menaçante voire chez les témoins un sentiment de peur et un instant de sidération. Ce n'est donc pas le "cri qui tue" magique, mais on peut éventuellement se rapprocher du rugissement de Conan...

Sauf qu'on aura plutôt intérêt à crier "Stop", plutôt qu'à imiter le rugissement d'un tigre. AMHA...

Cordialement,

Bomby


03 décembre 2013 à 18:16:08
Réponse #39

Bomby


(...)

L'avantage de ce stage je pense le mélange des genres, confirmés ou non, homme ou femme, balaises ou pas. Si ce mélange est coutumier, la façon de l'aborder par David est très opportune, quand par exemple il explique que "la taille compte" et dérive de la technique précédemment expliquée ("la grosse droite") en expliquant aux femmes présentes les limites de cette technique sur une brute, mais la possibilité d'y adjoindre un outil contondant ou perforant quelconque, ce qui en décuple l'efficacité.

Tu as raison de le souligner. C'était en effet un aspect vraiment intéressant de l'approche de David, et pas forcément si fréquent que ça.

Citer
Sur un certain nombre de stages de krav, je n'ai (j'aime pas la pommade, pourtant) rarement -jamais, même- vu un stage aussi "applicable". Même si "si vous voulez des garanties, allez chez Kia". Qu'on soit confirmé ou non, il y a des trucs à prendre. J'en retiens pour ma part la griffe de David (ça m'a vraiment botté, cet enchainement, merci!) et la leçon donnée par Fred lors d'une extraction un tantinet naïve et précipitée de ma part.

C'est vrai qu'avec Fred, on travaille pas mal l'extraction et que notamment, comme David l'a noté, on s'enfuit en checkant à 360° avec une garde haute, par exemple une garde" hérisson" (et généralement après avoir stumpé non pas la tête mais la cheville ou le tibia de l'agresseur).

Egalement, comme tu le relèves, je n'ai moi-même pas souvent eu l'occasion de travailler des frappes griffantes comme démontrées par David et ai trouvé ça intéressant...

Citer
Trouver un truc négatif à dire... Mmmmh... J'ai pas eu le droit de goûter la drôle d'espèce de viande boucanée de David, Humpf, j'suis vexé (et surtout curieux, je veux bien le nom et la provenance de la chose :) ).

Dommage, c'était bon sa viande séchée. Et en plus j'ai oublié le nom !

A une prochaine fois en tout cas, Kovaks, j'espère, content d'avoir fait ta connaissance...

Cordialement,

Bomby

03 décembre 2013 à 19:47:25
Réponse #40

VERDUG0


Je me represente ca comme comme un comportemment aggressif, qui donne la justification a l'aggresseur du passage a la vitesse superieur. Justification voir obligation pour ne pas perdre la face.

C'est ce qu'on peut voir vers 1"45 sur la video?

Merci d'avoir repondu en tous cas Bomby
Bivouacs et cuisine des bois : https://youtu.be/IxatC2v-X2k

03 décembre 2013 à 21:01:26
Réponse #41

Bomby


Je me represente ca comme comme un comportemment aggressif, qui donne la justification a l'aggresseur du passage a la vitesse superieur. Justification voir obligation pour ne pas perdre la face.

C'est ce qu'on peut voir vers 1"45 sur la video?


Ça dépend totalement du contexte... Dans certains cas, c'est adapté, dans d'autres non. Dans ce qu'on voit vers 1"45 sur la vidéo, on n'est pas pile dans ce qu'a montré David, plus dans un usage légèrement différent, souvent travaillé par ailleurs dans le club de Fred (ce sont d'ailleurs certains de ses élèves qu'on voit à ce moment-là)... On est de fait un peu alors dans un quitte ou double, mais ça permet de reprendre de la distance et de faire l'équivalent d'une sommation... Personnellement j'aime assez, parce que ça permet de mettre fin dans certains cas à des situations confuses qui deviennent dangereuses, et de mieux savoir que si la menace revient malgré l'avertissement et le mouvement de retrait qu'on aura entamé, c'est feu à volonté... Quand on a du mal à situer le curseur du switch on et qu'on redoute de frapper trop tôt ou trop tard, ça peut être pratique, avec en contrepoint l'inconvénient réel et majeur que tu signales...

D'où l'importance d'accompagner ce cri qui peut être en effet perçu comme agressif et provocant d'un mouvement d'extraction et/ou d'une désescalade permettant à l'autre de sauver la face...

Ça a un côté douche écossaise, avec alternance de froid et de chaud, mais il me semble que c'est en substance l'idée mise en avant par David pour ce genre de trucs :  une variation brutale d'intensité, déstabilisante.

Encore une fois et comme toujours, c'est contextuel...

Cordialement,

Bomby

04 décembre 2013 à 15:30:13
Réponse #42

raphael


Citer
On revient brièvement à la communication avec un exercice de cri, de « rupture d’intensité ». Face à l’adversaire menaçant, on doit sortir un cri (« stop », « oh », peu importe) qui, par le brutal décalage d’intensité induit, doit le déstabiliser voire le sidérer… Il faut ensuite redescendre et désescalader, mais ce peut être un moyen efficace de briser une dynamique d’escalade, plus simplement de briser par l’effet de surprise le schéma mental que l’agresseur potentiel est en train de se construire pour justifier son attaque.

Je n'ai pas assez d 'exemple mais j'ai souvent vu ca chez des personnes qui n'ont jamais pratiqué de SD ou autre.

Ce n'est pas naturelle comme réaction quand cela devient insupportable de crier, hausser le ton.... ?
Se connaitre et s'accepter


04 décembre 2013 à 15:40:00
Réponse #43

Bomby


Je n'ai pas assez d 'exemple mais j'ai souvent vu ca chez des personnes qui n'ont jamais pratiqué de SD ou autre.

Ce n'est pas naturelle comme réaction quand cela devient insupportable de crier, hausser le ton.... ?

Peut-être, c'est possible... Mais, à mon avis, ce qui est intéressant, c'est de le faire de façon relativement imprévisible et parfaitement délibérée et contrôlée, en étant par exemple capable de désescalader immédiatement derrière, et non pas parce qu'à un moment l'attitude adverse devient insupportable.

Notamment pour bien tenir compte du contexte et ne pas risquer, comme l'évoquait justement Verdugo un peu plus haut, de faire dans un contexte inapproprié ce qui passera alors pour une provocation justifiant le passage à l'acte violent par l'agresseur.

Cordialement,

Bomby

04 décembre 2013 à 15:42:30
Réponse #44

kovaks



Ce n'est pas naturelle comme réaction quand cela devient insupportable de crier, hausser le ton.... ?

Ce qu'explique Davis n'est pas de hausser le ton, de façon prévisible et linéaire, jusqu'à un moment où on s'engueule et où on crie "Zyvaenculéjevaisletuer". Il faut au contraire rester cordial mais ferme, sur un ton neutre et calme, la "gueulante" rompant brutalement le rythme de la conversation de l'agressé. Cette rupture créé un stress, une surprise chez l'agresseur, et indique par un signe "animal" que l'agressé n'est pas une proie aussi facile que prévu. La "courbe" de l'intonation de la conversation de l'agressé ressemble à ça (image n'ayant rien à voir, c'est pour illustrer) :

En gros, le signal est "tu as vu? Je peux aboyer. Je peux aussi mordre.".
Ceci doit être ajouté à un discours permettant à l'agresseur de ne pas perdre la face, de ne pas lui laisser comme seule issue de donner l'impression de se dégonfler (entourage, femme, bande), et lui laisser une alternative "honorable".

04 décembre 2013 à 16:07:19
Réponse #45

** Serge **


Citation de: Craig Douglas
It’s a small thing, but if your initial verbalization is “Can I help you?” then that does nothing to maintain range and actually encourages someone to come closer.

Now let’s discuss verbalization a bit.

If you have asked him to stop and he doesn’t what then ?
If you have range, which we understand is directly proportional to our awareness; we can ramp up our verbage from a request to a command.

What I also recommend is that you change the specific language and increase the volume. So if we start at “Hey buddy would you hold there ? ” we’ll kick it up next to “ I said BACK-UP ! ”
What if he still doesn’t stop or say he begins to verbalize somewhat but still
keeps advancing ?
Once again, we can kick up our verbage a bit by adding some profanity.

Managing Unknown Contacts © Shivworks
"The quality of your life is a direct reflection of the quality of your communication with yourself and others." - Anthony Robbins
http://jahozafat.com/0029585851/MP3S/Movies/Pulp_Fiction/dicks.mp3
"Communications without intelligence is noise; Intelligence without communications is irrelevant." ~ Gen. Alfred. M. Gray, USMC

04 décembre 2013 à 16:20:07
Réponse #46

Kilbith


Sur la voix et son usage...

Il est commun de noter que "sous stress" le ton de notre voix change et "monte souvent dans les aigus" (la "fameuse "gorge nouée"). Ce faisant nous montrons notre stress....donc notre peur ce qui peut être perçu comme un encouragement.

C'était juste pour rappeler qu'il convient de s'entrainer, et pas seulement de savoir.
 ;)
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

04 décembre 2013 à 16:31:25
Réponse #47

Bomby



Citer
It’s a small thing, but if your initial verbalization is “Can I help you?” then that does nothing to maintain range and actually encourages someone to come closer.

Là aussi, il me semble que l'objection est pertinente.

J'avais d'ailleurs rapidement évoqué ce point avec David lors du stage de dimanche, mais sa réponse était que ce n'était en réalité pas l'objet premier du ou des drills proposés, lesquels étaient précisément axés sur le message non verbal dégagé ("stop, gardez vos distances"). Donc la formule "je peux vous aider ?" avait été conservée, mais peut-être  justement parce que l'important était d'avoir un message non-verbal clair même si décorrélé de ce qu'on pouvait verbaliser....

A chacun en fait, à mon avis, de trouver la formule d'interpellation qui lui convienne, en fonction de sa personnalité profonde et du contexte d'emploi.

A titre d'exemple personnel, je préfère la formule "Vous cherchez quelque chose ?", qui me semble permettre de sonder les intentions de l'arrivant de façon équivoque, en permettant le cas échéant de durcir ou non le ton ensuite, de réorienter vers un ailleurs autre que juste dans votre espace d'intimité avec au passage un prétexte pour se déplacer (pour montrer une direction, par exemple), voire d'être fort civil et urbain s'il s'avère finalement que la menace supposée n'en est pas une...

Cordialement,

Bomby

04 décembre 2013 à 16:34:13
Réponse #48

** Serge **


Et de souligner que 80 % de notre communication est non verbale. Il est également difficile, voire impossible, pour certain(e)s de parler.
Dès lors, le travail pourra se focaliser sur le mouvement, la gestuelle, la posture.

Le judo verbal c'est bien, mais pas à la portée de tou(te)s. Vraiment.
"The quality of your life is a direct reflection of the quality of your communication with yourself and others." - Anthony Robbins
http://jahozafat.com/0029585851/MP3S/Movies/Pulp_Fiction/dicks.mp3
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04 décembre 2013 à 16:34:47
Réponse #49

DavidManise


Ouais, bon...

Verdugo, tu te doutes bien que j'ai pas essayé d'enseigner le cri qui tue, hein ;#

Le but est, d'abord, de casser son propre blocage...  qui est un réel problème souvent.  Et de signifier à l'agresseur potentiel qu'on peut sortir du cadre normal.  Evidemment, parfois ça va faire en sorte que le mec bascule dans l'action, et si c'est le cas, le cri aura le mérite de rendre ce passage à l'acte là prévisible. 

D'expérience, avec ma gueule, mon gabarit et ma voix, ça marche super bien.  Le truc c'est "d'éteindre la flamme en soufflant un coup sec et fort dessus"...  puis de reprendre la discussion cool.

Monsieur svp, je veux pas d'emmerde...  Monsieur, je suis désolé, on va en parler calmement si vous le souhaitez.  Monsieur, svp...

silence

OH !!!!!!!!!

Bon...  maintenant je vais partir de mon côté, et tout va bien se passer.  Merci monsieur bonne journée.

Tu vois le truc ?

Evidemment faut pas s'éterniser sur place.  Faut que ça soit cohérent avec la situation.  Faut que ça soit bien fait.

Y'a plein de conditions.  Et c'est justement ça qu'on a travaillé... 

Pour l'acronyme, facile : "JACCA" (c'est une version traduite d'un concept de Gavin de Becker dont on a déjà parlé ici)

J : justification
A : alternatives
C : conséquences
Ca : capacité

Bises ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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