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Auteur Sujet: citron ou pas ?  (Lu 3542 fois)

04 mai 2013 à 10:10:07
Lu 3542 fois

francis 89


Bonjour,
En fouinant dans le moteur de recherche, je suis tombé sur une phrase de David qui disait : il faut tester son couteau pour qu'en cas de besoin on soit sur de ne pas être tombé sur un "citron".
Quels tests minimum pensez vous qu'il soit nécessaire de réaliser, pour au final se dire : mon couteau n'est pas un "citron"
Francis

04 mai 2013 à 10:30:48
Réponse #1

scalouk


je dirais vérifier l'affutage (test de coupe tomate....) la solidité avec du batonnage léger ou plus poussé, coupe à la volée, vérification que le manche et la lame sont bien solidaire l'un de l'autre, qu'il n'y a pas de défaut apparents type fissure sur la lame etc.. tout n'est pas dans l'ordre, et il en manque surement
Je suis mon histoire, mais mon histoire n'est pas moi.

04 mai 2013 à 11:12:57
Réponse #2

mrfroggy


ça c est super important pour moi. tester a minima son surin avant de sortir avec.
je parle pour mes gros couteaux fixes dans ce cas.
Comme l ami Scalouk, batonnage .
Je batonne , une fois la lame a moitié rentrée dans la buche, j essaye de faire flechir la lame; facile quand la lame fait de 3a 4 mm d épaisseur, beaucoup moins quand c est plus épais ;D
Et test de la pointe, dans une planche je pique en force, tout en faisant levier;sur  les bons couteaux , la pointe ne plie pas; je l ai fais avec un ESEE 3, qui est tres fin.
J ai plié pas mal de couteau type "United", ou "Smith&Wesson" de cette façon, meme des lame de 6 mm d épaisseur,   ;)
« Modifié: 04 mai 2013 à 11:41:13 par mrfroggy »
Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

04 mai 2013 à 11:18:22
Réponse #3

Auto


ça dépend de comment tu comptes t'en servir en cas de situation de survie. Si t'as un puukko, évite le test décrit ci-dessus: le couteau n'est clairement pas fait pour ça et risque de péter, alors qu'il pouvait être très bien fait.

Plutôt que de bourriner à l'aveuglette et sans réflexion tout type de couteau, il vaut mieux adapté son usage à la fonction du couteau selon les situations. En situation de survie, si t'as un puukko, tu vas pas essayer de faire levier avec. Mais avec un peu d'astuce, tu pourras l'utiliser pour ça, en taillant un pied de biche, ou pour fendre une buche. Seulement, tu vas pas t'y prendre de la même façon qu'avec un camp.

04 mai 2013 à 11:41:55
Réponse #4

mrfroggy


j ai édité pour plus de clarté.
Les Hommes qui sont nés pour jouir véritablement de la vie font ce qui leur plaît, à l’heure où cela leur plaît, et ne perdent pas leur temps à prévoir l’avenir, à se garer de catastrophes imaginaires. (Alfred Capus)

04 mai 2013 à 11:59:15
Réponse #5

scalouk


oui effectivement ça dépends du couteau et de la situation.
Je suis mon histoire, mais mon histoire n'est pas moi.

04 mai 2013 à 13:37:29
Réponse #6

Kilbith


Bonjour,

Au surplus des propositions énoncées ci-dessus...

Pour un couteau "à tout faire" l'utilisation d'urgence à la limite du cahier des charges c'est de préparer rapidement un feu. Comme je n'ai besoin de faire du feu rapidement que dans des conditions pourries (froid+humidité), c'est bien de pouvoir compter dans ces conditions sur le couteau pour bâtonner de petites branches disons 4cm de diamètre maximum. Dans une situation d'urgence, c'est nécessaire pour atteindre le coeur sec, maximiser les surfaces air/carburant, atteindre le coeur résineux...Pas utile le 15 aout dans l'Esterel.

Comme cette situation d'urgence cela se passera par temps froid et que le froid, même limité, diminue rapidement la résilience de l'acier : j'aime tester préalablement le matériel après un séjour au congélateur. C'est là qu'on risque de constater un bris de lame ou bien un tranchant qui s'ébrèche.

Evidemment, cela n'exclue pas d'activer ses deux neurones : si on a un Roselli UHC, il va probablement mal se comporter dans cette épreuve. C'est un outil spécialisé, avec des contraintes d'utilisations précises. Donc soit on prévoit une hachette, soit on réchauffe la lame contre soi par temps froid, soit on bâtonne du très léger (2.54cm de diamètre par exemple). Et en situation de survie, on peut combiner les trois précautions (en plus de faire un coin...)

Avant de séjourner dans des conditions où je vais rencontrer probablement du -30°C, l'ensemble de mon matériel est testé en "conditions approchantes" et si ce n'est pas possible, alors j'utilise le congélateur. Et puis j'utilise des moufles et avec les vêtements projetés. Parce que le couteau à la ceinture du pantalon dont on doit libérer l'attache avec la main : c'est tout de suite moins pratique sous une doudoune arctique avec des moufles en duvet.

un outil est utilisé dans un contexte. ;)
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

04 mai 2013 à 16:34:28
Réponse #7

A.Chamir


+1 avec tout ce qui a été dit. Anticipe tout ce que tu seras amené à faire avec et tests toutes ces choses dans des conditions sans risque pour toi. Ainsi, à chaque utilisateur de trouver le niveau de fiabilité et de qualité qu'il recherche (d'autant qu'on peut parfois inutilement ou pas suffisamment avoir mit le prix).
Sans en faire une référence, les test faits par les membres du forum dans un cadre professionnel peuvent inspirer.
http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,59276.0.html

04 mai 2013 à 21:23:56
Réponse #8

sir hotman


Oui d'accord sur le principe mais à titre personnel à chaque fois que je fait ce genre de test je casse le couteau. La dernière fois j'ai fait un couteau de camps en inox avec une lame de 15cm, cloné sur un modèle existant. Au premier test de batonage il a plié parce que l'inox même de 5mm visiblement si c'est pas trempé c'est comme du beurre : grosse déception...

De ce que j'ai pu entendre de gens travaillant l'inox, ça ne se trempe pas, mais il y a bien des types d'inox qui doivent prendre la trempe non?

En tous cas je recommande à ceux qui veulent faire subir ces tests à leur lames de se préparer psychologiquement  :(

04 mai 2013 à 21:28:30
Réponse #9

sharky


Au premier test de batonage il a plié parce que l'inox même de 5mm visiblement si c'est pas trempé c'est comme du beurre : grosse déception...

De ce que j'ai pu entendre de gens travaillant l'inox, ça ne se trempe pas
, mais il y a bien des types d'inox qui doivent prendre la trempe non?


Qu'est ce que tu entends par "çà ne se trempe pas"? :blink:
''what you learn in the afternoon must work for you that evening in the parking lot" Kelly Mc Cann

"despite what your mamma told you, violence does solve problems." Ryan Job

05 mai 2013 à 01:17:53
Réponse #10

moss


Il y a plusieurs types d inox, en gros seuls les martensitiques se trempent. Les  couverts de table  ne sont pas trempés la plupart du temps.
( inox austénitique)

Sinon les inox ont les mêmes capacités que les aciers carbone, par contre on peut difficilement les traiter dans un barbecue
« Nous sommes dans la m*rde, mais ce n'est pas une raison pour la remuer.  »
Marcel Bigeard

« La fin de l’espoir est le commencement de la mort.  »
Charles de Gaulle

14 mai 2013 à 08:14:52
Réponse #11

Zecrow


La qualité des traitements thermique peut s'éprouver par le test classique de la tige de laiton : le fil doit pouvoir se déformer sous la pression et revenir droit (sinon c'est trop mou) et surtout pas casser (sinon c'est trop dur). Bon, ce n'est pas facile avec certaines épaisseurs et certains angles de lames. Et évidemment, attention aux doigts et aux yeux  ;#
http://www.youtube.com/watch?v=woP1tqF-dsg
« Le secret du bonheur ne consiste pas à rechercher toujours plus, mais à développer la capacité d'apprécier avec moins. »
Dan Millman

J'y travaille ! :-)

14 mai 2013 à 21:47:43
Réponse #12

moss


La qualité des traitements thermique peut s'éprouver par le test classique de la tige de laiton : le fil doit pouvoir se déformer sous la pression et revenir droit (sinon c'est trop mou) et surtout pas casser (sinon c'est trop dur). Bon, ce n'est pas facile avec certaines épaisseurs et certains angles de lames. Et évidemment, attention aux doigts et aux yeux  ;#
http://www.youtube.com/watch?v=woP1tqF-dsg

je pense qu'il y a un malentendu, ce test est intéressant mais pas pour les raisons que tu indiques. des tas de bons couteaux ne le passeraient parce qu'il est prévu pour autre chose. La question à se poser serait, AMHA, quelle lame doit réussir ce genre de test ? un rasoir, un couteau de camp, un skinner, un pliant (opinel, etc.) ? je ne suis pas sûr qu'il y en ait tant.

Par exemple :
- la souplesse du fil dépend d'un tas de facteur (épaisseur, angle et type d'émouture, tth, etc.)
- si ton fil plie mais ne revient pas, tu as un souci de traitement thermique (mais tu ne sais pas si ça vient du choix de l'acier, des tth, etc.)
- si le fil plie et revient : ça veut dire que le fil est fin et élastique (mais tu n'es pas forcément dans une plage de dureté intéressante, et il est peut-être trop fragile pour l'utilisation visée)
- si le fil ne plie pas : il est peut-être trop épais pour cela (mais tout de même adapté à l'utilisation prévue), ou l'acier est trop dur pour que ce profil puisse plié (mais reste dans une plage adaptée à l'utilisation du couteau)
- sil le fil casse : le fil est trop fin et dur (mais est-ce que la lame devait passer ce genre de test ?)

pour moi le seul intérêt de ce test, dans le cadre d'une lame qui devrait le réussir, c'est de tester rapidement l'homogénéité des traitements thermiques.

une excellente discussion là dessus, ici :
http://www.hypefreeblades.com/forum/viewtopic.php?f=4&t=528

plus généralement, ce site est bourré de pépites sur les traitements thermiques
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Marcel Bigeard

« La fin de l’espoir est le commencement de la mort.  »
Charles de Gaulle

14 mai 2013 à 23:51:53
Réponse #13

francis 89


Bonsoir,
Très intéressant tout ça !!!

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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