je prends du temps et applique un bon conseil de Eraz (forum RL): jamais plus de 30s d'affilées mains nues quitte à remettre et enlever les gants plusieurs fois.
C'est THE conseil à suivre (et si on le rappelle si souvent c'est que c'est difficile à suivre dans la pratique, sauf si on a déjà eu un doigt gelé).
Sous ce sous-gant, j'arrive à mettre sans compression un sous-gant très fin, je pense que je choisirais cette option si mon programme comportait du -30 constant (4 paires au total donc).
Je décrivais une solution "simple"....qui peut comporter plein de variations. Quelques exemples :
- si on utilise beaucoup de carburant liquide, une paire de gant de vaisselle me semble indispensable. Non seulement cela évite de se trimballer une odeur de gasoil/essence durant tout le parcours, mais en plus elle évite les gelures grave si le système déborde.
- si on bûcheronne beaucoup et/ou si on manipule un poêle ou du feu : une couche de cuir est très utile. Le cuir c'est résistant, coupe vent, et ça ne fond pas. Ca garde l'humidité si on en fait pas attention...mais ça sèche devant un feu ou en tenant un quart de boisson chaude (avec précaution).
Personnellement j'utilise une paire de moufle en mouton retournée
assez fin. Ils me servent pour le travail rude. Ils me servent aussi comme "paire unique" en chemin (comme je marche en raquette, pas besoin de dextérité fine). Ils peuvent remplacer en doublure une paire de moufle ortovox. Ils peuvent aussi constituer une couche externe coupe vent de secours plus chaude pour l'ensemble du système de protection des mains.
J'ai aussi utilisé une paire de gants de cuir pour mettre sur une paire de gants ortovox. Pour une meilleure dextérité. L'astuce consiste à acheter une paire de gants de cuir fourrés de travail "pas cher". On vire la fourrure synthétique du gant...et on a donc le volume nécessaire pour accueillir les gros gants de laine ortovox.
- si je sais que je vais surtout progresser (donc plutôt ambiance montagne) : plutôt que d'avoir deux paires de sous gants fins en polyester (odlo warm) j'emporte une seule paire. Je complète par une paire de gant en powerstretch ou windstopper. Ils sont souvent suffisants à l'effort et de toute façon ils "passent" sous les moufles intermédiaires ou directement sous la doublure de type heat boost. Is sèchent à la chaleur du corps (moins vrai pour le windstopper)
Le point clef c'est d'ajuster constamment. Le système doit être conçu dans ce sens Dernier truc pour les MUL de passage :
Personnellement j'emporte une paire de moufle de secours. Le risque de perdre son matériel est faible (surtout si on a déjà perdu un gant/moufle par grand vent une première fois), mais mes mains sont de première importance (AMDEC). Pour éviter que ce soit un "poids mort" on a plusieurs options.
- des moufles valandré : c'est léger, très chaud, compact, coupe vent et la dextérité est correcte. Une excellent "tout en un". Ces moufles peuvent être placées dans des poches avant de doudounes ou de veste polaire et ajoutent une isolation non négligeable à l'arrêt. Elles craignent l'humidité et son difficile à sécher (utilisation du VBL) et son tout de même fragiles. Validé par Eraz au Spitzberg.
- des moufles pertex (Buffalo) : presque aussi bien que les valandré (moins chaud initialement), la compacité et la dextérité en moins. Mais elles sont résistantes à l'humidité (donc servir lors d'un redoux). Ils ont l'avantage de la fourrure à poil long : si on les retourne et qu'on laisse le gel faire son œuvre, l'humidité peut souvent être retirée par secouage, pas besoin d'apport externe de chaleur (ce qui serait délicat du fait de l'aptitude du synthétique à fondre devant une source de chaleur).
On peut les porter "fourrure dedans" ou "fourrure dehors" (grande différence de volume)...ce qui est intéressant pour créer avec les autres couches un ensemble très chaud.
- Une paire de chausson (voire chaussettes épaisses) de bivouac. Pour la raquette, qui ne nécessite pas de manœuvre technique, c'est une couche de secours suffisante (essayer avant tout de même). Les chaussons de bivouac en synthétique ont l'avantage, par rapport aux chaussettes, d'être coupe vent et résistant à l'humidité (système "tout en un").
Dans ce cas, l'emport supplémentaire est minimal, mais c'est évidemment moins pratique (tester avant).