La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans s'bec...
Il y a très longtemps, quand j'étais miochon, Le Monde était un journal d'informations exceptionnel, fondé par un directeur exceptionnel. Et il embarrassait souvent les partisans des guerres coloniales en cours : il était très bien informé.
Hubert Beuve-Méry est mort depuis longtemps. Il avait su préparer sa succession, mais son successeur a défailli à préparer la sienne. Depuis, ce journal est balloté d'influences par de plus en plus de
lobbies, voire de corruptions.
La plupart des chroniqueurs à prétentions scientifiques y sont en réalité des militants, qui se donnent l'air d'être l'élite de la vigilance, par leur aveuglement militant. Militantisme "
climatique" carbocentrique et alarmiste obligatoire, sinon éjection hors du club...
En revanche, j'attends toujours le compte-rendu des résultats sur le volcanisme sous-marin arctique, cette dorsale Gakkel qui semblait tectoniquement peu active, mais dont les souffleurs crachent des torrents d'eau chaude fortement minéralisée. Avec évidemment quelques effets sur l'englacement de l'Arctique, côtés sibérien et russe. Et il faudra bien trouver des astuces pour reconstituer l'histoire de ses évolutions passées, disons au cours du siècle passé. 90 % du volcanisme terrestre est sous-marin, et on n'en sait pas lourd, comparé aux connaissances nécessaires.
La maturité scientifique, ça ne tombe pas tout cuit dans s'bec...
Il y faut plein de désillusions, de corrections des erreurs précédentes ; il s'en faut de loin que toutes les branches scientifiques, ou à prétentions scientifiques, soient de maturités équivalentes. C'est probablement la biologie qui a conquis le plus tôt sa maturité scientifique, quand Thomas Huxley a sû reconnaître avec humour que son "
Bathybius, je l'aimais bien, je l'ai même porté sur les fonts baptismaux", ne tiendrait pas les promesses qu'on attendait de lui : ce n'était pas un protoplasme primitif, mais du précipité de sulfate de chaux.
La tectonique et la géophysique ont conquis leur maturité scientifique dans les années septante, quand les géologues ont eu à jeter dans les poubelles de l'Histoire, leur dogme protéiforme de
géosynclinal à toutes les sauces.
Je pourrais multiplier et diversifier les exemples.
Dans une quarantaine d'années, quand on en aura appris beaucoup, beaucoup plus, quand les falsificateurs, militants et escrocs qui la dominent actuellement seront morts, probablement la climatologie pourra devenir une science scientifique. D'ici là, elle est un exemple monumental d'immaturité et de militance malhonnête, d'inceste entre politiques et scientifiques de troisième ordre pour capter du pognon, des crédits à gaspiller.
Tiens, une thèse suisse sur les variations quotidiennes et saisonnières de la teneur en CO
2 dans une forêt tempérée :
http://e-collection.library.ethz.ch/eserv/eth:21435/eth-21435-02.pdfVariations dans un rapport de un à cinq selon l'heure dans la journée.
Oui, de nombreuses espèces d'arbres sont vulnérables aux sécheresses. Oui de nombreux sols agricoles sont en péril. Oui, les latifundiaires brésiliens sont irresponsables et criminels : le sol forestier intertropical est hyper-vulnérable.
Non, il n'y aucune prévision valide de "
les évolutions prévues du climat devraient être marquées par des épisodes de sécheresse plus fréquents.". Ça c'est du bobardement intensif, exactement comme les TJ ont prédit huit ou dix fins du monde déjà, dont aucune ne s'est réalisée.