Nos Partenaires

Auteur Sujet: Décevant  (Lu 12340 fois)

07 mars 2013 à 14:32:20
Réponse #25

bpc


au moment où est parut le livre de wiseman, je suis partis un mois en séjour linguistique en angleterre, c'était dans les années 80.
il y a avait une émission de tv qui avait pour sujet des exemples de survie.

les gens qui m'hébergeaient,  attendaient chaque jour avec impatience cette émission.
devant ma surprise, il furent étonnés et m'expliquérent qu'ils trouvaient cette émission "excitante".

simultanément, en france, le même sujet engendrait des sourires moqueurs.
 des différences d'approches culturelle de ce sujet ?




07 mars 2013 à 15:11:33
Réponse #26

Karto


Y'a quelques années j'avais écrit sur ce forum ou sur le précédent que, pour moi, les survivalistes c'étaient des mecs qui fantasmaient de pouvoir prendre dans le monde post-apocalyptique les belles places dans la chaîne alimentaire qu'ils n'ont pas su saisir dans ce monde ci.
A l'époque je m'étais fait jeter... ;#

J'aime bien l'expression de "bon sens paysan" de Vincent, même si en l'occurence on essaye de démonter le "bon sens paysan" pour comprendre comment il fonctionne, le hacker dans tous les sens pour l'adapter à notre époque et à nos conditions de vie spécifiques, puis remonter les meilleurs morceaux pour en faire un bon sens urbanopaysan kryptonisé avec des jardins sur des toits d'immeubles, du wifi décentralisé et du solaire passif...



En attendant, Andraste, j'ai pour ma part depuis très longtemps abandonné l'idée de parler à un refractaire. On avait d'ailleurs déjà discuté de ça dans le sujet "prise de conscience progressive" que Google devrait retrouver sans trop de soucis.

Quand certaines personnes de mon entourage étaient hermétiques à la notion confucéenne que le confort n'est pas éternel, je ne cherchais à pas à parler, mais me contentais de faire mes trucs dans mon coin. A plusieurs reprises, des évènements très mineurs m'ont donné raison (ruptures d'eau, coupures prolongées d'électricité) et ce sont ces faits, et le confort maintenu par les menues préparations que j'avais faites, qui ont convaincu et donné envie à mes compagnes d'alors de comprendre ces préparations que jusque là elles avaient simplement tolérées.

C'est seulement à partir de là, face à quelqu'un qui a naturellement envie, que parler peut devenir productif.

La limite dans tout ça, ça reste que les préparations ne représentent pas un coût significatif (en fric, en temps, en énergie, en disponibilité mentale...) qui ampute la qualité de la vie normale, mais qu'au contraire la vie normale puisse en bénéficier aussi. Exemple inspiré de Moleson : en temps normal ça coûte moins cher d'arroser le jardin avec l'eau de pluie d'une citerne qui, en cas de rupture d'alimentation, pourra aussi fournir de l'eau de boisson...
« Modifié: 07 mars 2013 à 15:40:01 par Karto »

07 mars 2013 à 15:23:34
Réponse #27

Raolux


L'argent ! ça, ça cause !

Moi, je me borne à rappeler à mes interlocuteurs les sommes, non négligeables, qu'ils donnent à des gens (assurances diverses, mutuel santé...) pour bénéficier d'une protection "au cas où".
Suite à ça, je leur dis qu'au lieu de tout déléguer, ça peut être judicieux de gérer soi-même certains aspects de cette protection.

08 mars 2013 à 17:50:28
Réponse #28

Nävis


J'ai choisi la solution des cadeaux.
J'ai offert des versions de qualité mais discrètes des quelques objets utiles.
Le temps a fait le reste: les situations où ces objets ont fait la différence ont commencé à arriver. Avec force récits lors de repas dominicaux. L'aventure au coin de la vie normale, passionnant quoi!
Moi, je garde une attention admirative, dis que je suis super contente de savoir que la personne avait mon cadeau dans sa poche, son sac, etc... bref, l'air de rien. Je pense que personne n'est dupe, mais personne non plus ne se sent le besoin de se fiche de moi.

Ma plus grande "réussite", et celle qui a le plus fait bouger les mentalités:
Ma maman, plus toute jeune, qui doit évacuer un cinéma par la sortie de secours. Sonnerie inquiétante et stridente aux oreilles. 4 étages d'un petit escalier étroit, et dès les premières marches plus de lumière! Elle s'est souvenue d'une petite lampe que je lui avait offerte, et que je lui avait fixé sur le porte clef ("pour bien voir la serrure de la porte d'entrée"). Elle a remonté les escaliers en levant son bras bien haut, en entraînant derrière elle  tout un groupe de personnes bien rassurées.


08 mars 2013 à 20:05:23
Réponse #29

Patapon


J'ai choisi la solution des cadeaux.
J'ai offert des versions de qualité mais discrètes des quelques objets utiles.
Le temps a fait le reste: les situations où ces objets ont fait la différence ont commencé à arriver. Avec force récits lors de repas dominicaux. L'aventure au coin de la vie normale, passionnant quoi!
Moi, je garde une attention admirative, dis que je suis super contente de savoir que la personne avait mon cadeau dans sa poche, son sac, etc... bref, l'air de rien. Je pense que personne n'est dupe, mais personne non plus ne se sent le besoin de se fiche de moi.

Ma plus grande "réussite", et celle qui a le plus fait bouger les mentalités:
Ma maman, plus toute jeune, qui doit évacuer un cinéma par la sortie de secours. Sonnerie inquiétante et stridente aux oreilles. 4 étages d'un petit escalier étroit, et dès les premières marches plus de lumière! Elle s'est souvenue d'une petite lampe que je lui avait offerte, et que je lui avait fixé sur le porte clef ("pour bien voir la serrure de la porte d'entrée"). Elle a remonté les escaliers en levant son bras bien haut, en entraînant derrière elle  tout un groupe de personnes bien rassurées.

+1 Je pense que des petits trucs simple, qui attire pas spécialement l'attention, très facile à utiliser est ce qui apportera le plus de retour positif. Car après, de toute manière sa passe par l'apprentissage d'un certain nombres de choses: par exemple, inutile de caller une trousse de premier secours qui irait jusqu'à la chirurgie exploratrice dans le sac d'un proche, si, le mieux qu'il sache faire c'est désinfection+pansement.

Moi non plus, et c'est bien normal.  Le survivalisme, pour moi, c'est de la grosse connerie.  Enfin trop souvent.  Donc je trouve pas ça décevant.  Au contraire.  Je trouve plutôt encourageant que les gens ne foncent pas tête baissée tels des veaux dans un autre mouvement en "isme".

Sans dec, à force, ça me fout la gerbe tout ça.

Gérer le risque, être adaptable, autonome, résilient, conscient, c'est pas du survivalisme.  C'est juste du gros bon sens de base, et je REFUSE de porter une étiquette en isme parce que je fais ces trucs là.

Le prochain qui me traite de survivaliste, je lui chie dans la bouche.

David

Je suis d'accord avec toi, mais je crois que là où le bas blesse en faite c'est sur cette notion de risque: beaucoup de personnes vont trouver, par exemple, le fait de stocker plusieurs semaines de nourriture comme extrême, etc et donc vont employer une appellation extrême...enfin, je crois.
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

12 mars 2013 à 22:26:45
Réponse #30

Srk


Il suffit de regarder les informations d'aujourd'hui, nous ne sommes pas (assez) préparer face aux aléas de la météo.

Chaque année l'homme doit faire face aux inondations, coupure électrique de plusieurs jours,etc...bref à des tas de catastrophes naturelles

Par exemple, avec la neige d'aujourd'hui, mes collègues du havre ne sont pas allés travailler et ils affichent sur FB "Mince, c'était le jour des courses !"

Quoi...? tu attends le dernier jour pour y aller ?

Je suis en appart donc je n'ai pas de place pour stocker mais pourtant j'ai de quoi tenir 1 semaine mini et de quoi faire bouillir mon eau et cuire mes aliments.

Je ne me considère pas comme survivaliste, mais prévoyant !

et en expliquant dans ce sens, les gens comprennent et pensent à faire de même (des fois  :doubleup:)

Enjoy !

13 mars 2013 à 10:11:06
Réponse #31

Moleson


L'opinion des autres je m'en tape et vouloir convaincre ceux qui ne sont pas intéressé une perte de temps. Je connais tout un tas de personnes dont une partie sont des amis, avec lesquels on a beaucoup de points communs, mais le sujet ne les intéresse tout simplement pas et ils ne se sentent pas concerné.
Tout comme une partie très importante de la population ne se sent pas concerné par la durabilité et ceci à tout les niveaux, autrement on n'aurait pas des gouvernements qui nous promettent le beurre, l'argent du beurre et le cul de la fermières tout ceci à crédit.

J'aime assez la règle des 5/45/50. Si je me bouge mon cul et je fais partie des 5% dans un domaine x, je peux être une source de réflexion pour les 45% (mais pas plus), le reste ....
Mais, l'expérience montre que finalement les personnes intéressées se retrouvent d'elle même sans devoir faire du prosélytisme.

Alors comme on appelle la chose, survivalisme, prévoyance ou résilience, c'est juste des termes.
Survivre en soi d'ailleurs risque fort de ne pas ressembler à l'image d'Epinal du valeureuh Warior avec sont AR15 en train de défendre sa montagne de bouffe, mais quelque chose qui se passe déjà aujourd'hui et très près de nous.

Dans les camps de réfugiés Syriens, les femmes sont obligées de se prostituer pour faire vivre leur famille. Des pères, des maris sont obligés de voir leur femme ou fille, se prostituer simplement parce que se sont les seules qui ont encore une quelconque valeur marchande. Et pas une de ces femmes n'imaginait dans ses pires cauchemars de faire pour de l'argent une pipe à un inconnu.

En Grèce et en particulier à Athènes la prostitution a augmenté de 1'500%, les maladies sexuellement transmissibles ont explosé. Dans ce même pays le nombre d'enfants déposé dans des orphelinat à également explosé parce que des mères élevant seule leur enfant n'ont plus les moyens de les nourrir et plus de toit.

Ça c'est de la vraie survie, c'est crade, c'est violent et ça détruit. Et ça se passe à côté de chez nous et ça peut très bien arriver chez nous. Sauf que c'est pas l'explosion finale des survivalistes mais une lente descente aux enfers.

Mais ce qui est le plus probable c'est une manque de confort transitoire plus ou moins marqué ou une dégradation progressive du pouvoir d'achat.

Dans ce contexte qu'est la survie, que font les notions de résiliences et autres.

Déjà peut-être commencer par soi-même, c'est pas en étant un diabétique, obèse et tabagique à 2 paquets par jour que l'on est le mieux armé à faire face à une crise. Manger correctement, bouger, se regarder de temps en temps dans un miroir, c'est déjà de la survie.

Après il y a carrément des choix de vie à faire. C'est juste impossible de ne pas dépendre d'une filière à flux tendu si on habite au centre d'une grande ville dans un appartement. Donc faut assumer, soit on s'en fout ou on a un point de chute (souvent des parents qui ont une maison avec un jardin en campagne).

Ensuite aussi des choix de consommation, comme ne pas prendre de crédit de consommation, ne pas se rendre totalement dépendant d'une banque qui va mettre à la rue, la première difficulté venue. ÉCONOMISER pour les temps dur.
C'est fou que c'est ringard et c'est quand même incroyable qu'en fait c'est ce que faisaient nos parents et grand-parents sans parler de résilience ou survie.

Les stocks???

J'aime la nourriture de qualité, pour moi économiser ne veut pas dire acheter de la m*rde au Supermarché du coin quand il y a une action pour de la côtelette de porc à 1 Euro le kilo.
Non je vais chez un grossiste qui approvisionne les restaurants et qui de temps fait des actions de 30-40% sur des produits de qualité. Là j'achète alors des pâtes pour 6 mois par exemple. J'achète un porc entier chez un paysan bio je le fais transformer chez un boucher, la viande étant congelée etc.

Avec ce système j'achète ma nourriture environ 30% meilleur marché et en bonus j'ai une réserve, ce qui peut être sympa quand t'as soudainement 6 personnes qui débarquent à l'improviste.

Mettre des vitrage double et un poele suédois dans sa maison, c'est aussi de la survie. Ca économise du fioul/gaz et en cas de coup dur on est content d'avoir chaud.

Cultiver un petit jardin, c'est l'assurance d'avoir en été des légumes de qualité, mais surtout avoir un coup de main qui permet de s0agrandir en cas de nécéssité.

Bref la survie c'est une foultitude de chose, que l'on peut vendre sous différentes étiquettes.
- Économie
- Bio
- Développement durable
- Épanouissement personnel

etc...

Suffit de juste prendre l’étiquette qui ne fâche pas.


Moléson

13 mars 2013 à 10:20:40
Réponse #32

Kilbith


Citer
Dans les camps de réfugiés Syriens, les femmes sont obligées de se prostituer pour faire vivre leur famille. Des pères, des maris sont obligés de voir leur femme ou fille, se prostituer simplement parce que se sont les seules qui ont encore une quelconque valeur marchande. Et pas une de ces femmes n'imaginait dans ses pires cauchemars de faire pour de l'argent une pipe à un inconnu.

En Grèce et en particulier à Athènes la prostitution a augmenté de 1'500%, les maladies sexuellement transmissibles ont explosé. Dans ce même pays le nombre d'enfants déposé dans des orphelinat à également explosé parce que des mères élevant seule leur enfant n'ont plus les moyens de les nourrir et plus de toit.

Ça c'est de la vraie survie, c'est crade, c'est violent et ça détruit. Et ça se passe à côté de chez nous et ça peut très bien arriver chez nous. Sauf que c'est pas l'explosion finale des survivalistes mais une lente descente aux enfers.

En temps de guerre quand tout fout le camp, les capotes, les bas, les petites culottes, les sous tifs sexy, le rouge à lèvre, etc...coûtent leur poids d'or. C'est pas fun, c'est crade, on n'en parle pas dans les listes de stockage sur le net. C'est seulement la leçon apprise chèrement.

"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

13 mars 2013 à 12:17:54
Réponse #33

Cignalu


Salut,
Citation de: Kilbith
"En temps de guerre quand tout fout le camp, les capotes, les bas, les petites culottes, les sous tifs sexy, le rouge à lèvre, etc...coûtent leur poids d'or. C'est pas fun, c'est crade, on n'en parle pas dans les listes de stockage sur le net. C'est seulement la leçon apprise chèrement."

très intéressant ça kilbith, tu as lu/vu/expérimenté ça ou ?
A+
« Modifié: 18 mars 2013 à 12:07:35 par plumok »

18 mars 2013 à 03:31:49
Réponse #34

JulJul


C'est peu être con ce que je vais dire mais ces temps ci quelqu'un m'a vu avec mon sac a dos, godasse de rando...bref, le gonze s'est arrêté et il me dit : " ouai, t'es un survivaliste toi !( c'est la veste satin 300 armée française qui doit faire ça et la barbe de 4 jours ;#)"
Je lui ai répondu avec un grand sourire : " Non, j'apprends la vie".
C'est pour moi une des façons de décrire ce que nous faisons simplement.

18 mars 2013 à 12:05:38
Réponse #35

Merlin06


Salut,
"En temps de guerre quand tout fout le camp, les capotes, les bas, les petites culottes, les sous tifs sexy, le rouge à lèvre, etc...coûtent leur poids d'or. C'est pas fun, c'est crade, on n'en parle pas dans les listes de stockage sur le net. C'est seulement la leçon apprise chèrement."
très intéressant ça kilbith, tu as lu/vu/expérimenté ça ou ?
A+
Un pote qui est allé former les forces de police en Macédoine m'a expliqué un truc du genre, et comment ils avaient monté un raid sur un bordel miné et défendu lourdement.  :o
L'âme sûre ruse mal.
Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.

18 mars 2013 à 13:29:55
Réponse #36

JulJul


Ça c'est encore la conjugaison de l'effet BG et Youtube où le gars qui va se promener une journée ( je ne parle même pas de randonner ) nous dit qu'il va "faire de la survie".
C'est surtout déjà que je ne me considère comme rien du tout   ;)
Et aussi que le terme "survivaliste" est employé à toutes les sauces ( et à n'importe lesquelles surtout ).
Je sais pas si c'est la conjugaison de plusieurs choses, mais chez moi on n'aime pas les apriori, c'est très rarement du "peu être", il faut être "sûr".
On ne catalogue pas les gens sur leurs apparences :)
La survie est une épreuve quotidienne, nous la "pratiquons" tous naturellement sans s'en apercevoir.

18 mars 2013 à 16:06:31
Réponse #37

Moleson


...
On ne catalogue pas les gens sur leurs apparences :)
Si et ceci depuis toujours, l'apparence est aussi un message.

Citer
La survie est une épreuve quotidienne, nous la "pratiquons" tous naturellement sans s'en apercevoir.
Euh j'ai pas trop l'impression. La survie, la vraie ça doit faire longtemps, mon environnement est sécurisé, très sécurisé... trop certainement.


Moléson

18 mars 2013 à 18:48:24
Réponse #38

JulJul


Toi oui, mais les gens en général aiment bien cataloguer, il faut correspondre à une case.

Hélas si très souvent, il y a 50 ans le même gars t'aurait dit, "oh toi tu es un hippie."  :lol:
Oui sauf que je ne fume pas de l'herbe a 5 feuilles ;D

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


Soutenez le Forum

Les dons se font sur une base totalement libre. Les infos du forum sont, ont toujours été, et resteront toujours accessibles gratuitement.
Discussion relative au financement du forum ici.


Publicité

// // //