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Auteur Sujet: 200km à la ronde  (Lu 5316 fois)

08 juin 2012 à 09:44:59
Lu 5316 fois

Karma


Bon j'hésitais à poster dans "Survie en contexte dégradé" ou "Feu de camp" mais finalement je pense que ça peut avoir sa place ici.

Hier soir je suis tombé sur la cinquième sur une émission appelée 200km à la ronde. D'abord ça m'a fait pensé à une émission dont on a parlé ici:
http://www.davidmanise.com/forum/index.php?topic=53978.0 "une semaine sans electricité"

Et puis finalement ça se laisse regarder. Ici l'objectif pour plusieurs familles de Midi-Pyrennées, est de se nourrir uniquement avec des produits provenant de moins de 200km de chez eux. Du local. Facile ?

Ce n'est certainement pas une nouveauté pour les habitués du forum mais on se rend compte que c'est vite très compliqué et c'est interressant de voir comment le commun des mortels s'en sortent !
Pour ceux qui ont un jardin ça va mais ils se rendent vite compte qu'énormément de produits viennent de très très loin mais oh surprise, beaucoup de "bio" (permet de remarquer que dans la tête des gens il y a un gros amalgamme entre "bio" et "écolo").
Le premier bilan quand ils mangent la nourriture locale c'est que c'est fade. Dans un premier temps ils manquent surtout de condiments, sel, poivre, huile, de café.. etc.
Puis on découvre quelques solutions de substitution (par exemple je ne savais pas que la racine de pissenlit peut faire un succédané de café). Certains habitent près de la mer et vont chercher de l'eau de mer pour faire du sel, d'autres vont voir des apiculteurs pour le sucre, demandent des recettes "anciennes" sur les marchés, vont au moulin voir comment faire de la farine... etc..
Alors certes c'est une real TV avec ses clichés mais je pense qu'il y a quelques trucs à prendre. D'ailleurs ce que je retiens le plus c'est l'entraide, la communication, le partage de connaissance. Ca conforte l'idée que l'autarcie c'est pas vivre reclu. Sans les autres c'est compliqué de s'en sortir, entre autre parce que tout prend du temps, on ne peut pas tout faire tout seul et c'est bien plus simple d'être plus ou moins spécialisédans un domaine et échanger.

http://www.pluzz.fr/200-km-a-la-ronde-2012-06-07-20h35.html


Ce documentaire était suivi d'un autre sur le gaspillage de la nourriture dans l'agroalimentaire (édifiant) et chez les particuliers. Ils parlaient notamment des dates de péremption du calibrage des fruits et légume qui donne des pertes halluicnantes, de la quantité jetée chaque jour à Rungis (ça met les nerfs...).

08 juin 2012 à 10:35:31
Réponse #1

raphael


j'ai bien aimé aussi, cela montre aussi le temps que cela prends de se faire à manger. Je me suis revu chez mes grands parents quand on mangeait ce qui venait du jardin ou de la ferme du coin.

A suivre les prochains episodes  :)

"En moyenne, nos aliments parcourent 2 500 kilomètres et chacun de nos repas engendre autant de gaz à effet de serre que 2 litres d’essence. Pour réduire leur bilan carbone, cinq familles de Midi-Pyrénées ont accepté de devenir “locavores”, autrement dit de se nourrir 100 % local dans un strict périmètre de 200 kilomètres. L’expérience, nous précise Eglantine Eméyé, qui anime ce programme, n’est pas un jeu : “Il n’y a rien à gagner mais tout à découvrir.”
Première étape : trier les réserves en supprimant les produits fabriqués hors zone. Exit jus d’orange, croquettes du chien, vin italien, épices, chocolat, etc. Après confiscation, certains réfrigérateurs ou placards se révèlent vides ! Mais surtout, sans sel, poivre, huile, café, sucre, les premiers repas sont plutôt fades. Quant aux courses, il faut radicalement changer ses habitudes : se rendre chez les petits producteurs, s’interroger sur la composition de chaque produit comme la provenance de la farine dans le pain du boulanger, décrypter les étiquettes au supermarché, manger uniquement des produits de saison… Dans les premiers jours, une phrase revient dans la bouche des participants : “C’est compliqué.”
A découvrir la famille Guillot patienter des heures devant une casserole d’eau de mer pour récupérer quelques cristaux de sel, on en convient avec eux : pour être locavore, “il faut du temps”. Au fur et à mesure, les participants prennent conscience des incohérences de nos modes de consommation : acheter du basilic du Pérou quand il pousse aisément dans un jardin, acheter du melon charentais d’origine… espagnole ou des cerises bio de l’autre bout du monde…
Les participants découvrent un autre impératif du locavore: l’entraide. Il suffit d’entendre la réaction de madame Guillot, en manque de café, quand le couple Monbrun-Chaumette lui annonce en avoir fabriqué un ersatz avec de l’orge et des racines de pissenlit… Un programme en prime time qui permet une prise de conscience, informe et divertit. Sans culpabiliser. Bravo."
Se connaitre et s'accepter


15 juin 2012 à 09:34:06
Réponse #2

fractus


Voici le recette de café de pissenlit de Cathy Ashley cité dans le livre créer un jardin forêt de Patrick whitefield:

Pour faire du café de pissenlit, il faut choisir les racines les plus charnues; les autres peuvent aller au compost: elles demandent trop de travail pour présenter un intérêt.
Pas besoin de les laver; il faut simplement couper les feuilles et peler les racines avec un couteau bien affuté, puis rincer.
Ensuite on coupe les racines en tronçons de 2 ou 3 cm puis on les hache dans le robot.
On torréfie le tout dans une poêle en fonte à feu très doux, si possible en utilisant un diffuseur. On laisse brunir jusqu'à ce que le mélange soit brin foncé et s'émiette entre le pouce et l'index.
Il faut ensuite moudre la préparation dans mortier ou un surubachi (mortier japonais avec des stries qui facilitent la mouture).
Pour faire le café, on verse une cuillère à café bombée de poudre par tasse et on porte à ébullition. On laisse infuser jusqu'à ce que le marc se dépose au fond, puis on sert.


N'aimant pas le café, je n'ai pas testé la recette.

13 juillet 2012 à 16:19:32
Réponse #3

sebeu




Cette émission sympathique c'est terminé hier.

Ce que j'en retiens :

- le budget des ménages à souvent évolué à la baisse
- Perte de poids pour certaines personnes
- Entraide entre familles (une vrai communauté quoi ! ) pour faciliter la chose
- remise en cause du rythme de vie, temps de cuisine et d'approvisionnement plus long mais apports humains +++


Bref, cela me remet en selle pour converger vers cet objectif. Sans cadres formel ou autres, mais je reste persuadé que le démarche est bonne.   :doubleup:


15 octobre 2013 à 14:52:35
Réponse #4

Topper


J'ai loupé cette émission. Est-ce que quelqu'un en a fait une sauvegarde ?  :-\

16 octobre 2013 à 12:03:37
Réponse #5

Nirgoule


Je suis le premier à privilégier mes achats dans la région où je réside, mais …

En même temps je trouve dangereusement perverse de systématiser à outrance ce principe.
Le repli sur la région serait catastrophique pour le pays. La moitié des emplois directs ou indirects sont liés à l’exportation ou l’importation de produits.
Il en résulterait baisse des prélèvements (taxes et impôts) entraînant une remise en cause des services publics, du système de santé, de retraite d’une ampleur catastrophique.

Donc privilégier, je dis oui.
Systématiser et en faire sa religion je dis non.
"Vous les français vous ne doutez jamais de rien."
"Je doute toujours mais je ne désespère jamais." Maigret

16 octobre 2013 à 12:29:06
Réponse #6

Topper


Sauf que consommer des produits créés sur la région, c'est créer des emplois en augmentant l'activité économique à proximité.

Si nous achetons nos pommes de terre à l'agriculteur du coin plutôt que celles vendues en grande distribution et provenant d'un autre pays, celui-ci aura de meilleures rentrées d'argent. Cela favorisera à titre professionnel l'investissement en infrastructure, machines et main d'oeuvre. Ces investissements impactent automatiquement l'activité économique locale (BTP, concessionnaires, demandeurs d'emploi, qui vont eux-même respirer financièrement). Pour ce même agriculteur, n'oublions pas également que plus il fera de bénéfices, plus il paiera d'impôts, taxes et divers cotisations. Enfin à titre personnel, gagnant plus, il dépensera plus quotidiennement en payant comme tout le monde la TVA, en prenant des vacances, etc.

C'est un cercle vertueux.

16 octobre 2013 à 12:33:11
Réponse #7

Draven


Disont qu'il faut faire la différence entre les produits qui peuvent être acheter de manière locale, et ceux qui viennent de l'autre bout du monde...

Chez nous, on achètent local tout ce qui est produit naturellement dans notre région, le plus souvent directement au producteur ( fromage, lait, crème, bière, oeufs, volailles, miel, farines, viande, etc... ). Ensuite pour les trucs qui ne sont pas produit a coté de chez nous, on privilégient le plus possible les produits Français ou européens ( au moins les producteurs ont [je l'espère] un salaire décent ).

Après y'a encore des trucs qui viennent de l'autre bout du monde, notamment le thé et le café... Mais bon... Un bon Moka Ethiopien j'ai encore pas trouver mieux  :-[ :love:

Reste le problème des fringues... La c'est dur de s'habiller Français, a moins d'avoir vraiment un gros budget a y consacrer !
Version humaine de l'Ursus arctos middendorffi
FlickR

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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