Posté par DavidManise Je me rappel d'une randonnée dans le Verdon y'a 11 ans, en plein mois d'aout, ou j'ai bu 6 litres sur la journée sans uriner. Et encore, la derniere heure de marche, on était tous à sec. Ce fut une horreur, un amie à moi a failli tomber dans les pommes. C'était tres mal préparé comme rando, mais j'y connaissais rien à l'époque. C'était ma premiere vrai randonnée. On a eu du pot que ca se passe bien.
Bon, je pense que ce petit paragraphe là mérite un sujet pour lui tout seul...
Comment on prépare une rando ?
C'est un truc que presque personne ne fait, mais il y a des millions de trucs à prévoir...
Déjà, vous aviez apparemment prévu pas mal d'eau pour la journée, ce qui est bien... Perso, je sais que par temps chaud il me faut 1 litre d'eau à l'heure à la montée, et 0,5 litre à l'heure à la descente. Mais bon je suis pas le modèle économique...
Si je pars pour une rando de, disons 1200 mètres de D+, je fais le calcul suivant :
Montée : 1200 m @ 300 m à l'heure = 4 heures = 4 litres
Descente : 1200 m @ 600 m à l'heure = 2 heures = 1 litre...
Donc 5 litres d'eau au total.
Sauf coup de bol, en plein été dans le Vercors les sources sont soit à sec, soit de très mauvaise qualité. Donc je prends les 5 litres sur mon dos dès le départ.
Aussi, selon le sentier qu'on veut faire, je choisis l'heure du départ en fonction de l'exposition au soleil... Si on doit monter sur une pente exposée au sud, je vais pas partir en fin de matinée. Soit on part très tôt le matin, soit on part carrément en fin d'après-midi et on dort en haut...
Celà dit, je fais de moins en moins de randos comme ça, avec un objectif et un sentier à suivre. Je préfère de loin partir et suivre mes pieds, et voir si je vais pas trouver un truc que je ne savais pas que je cherchais
Dans ces cas là, j'ai toujours une bonne réserve d'eau et des moyens efficaces de rendre potable les différents liquides que je rencontre...
Récemment j'ai décidé que mes moyens "primitifs" de traitement de l'eau ne valaient pas un bon filtre... Après, notamment, être encore tombé sur une source complètement dégueulasse, bourrée de bestioles et d'algues... Même traitée au chlore ce genre de flotte chaude et bourrée de nutriments ne m'inspirait pas confiance (j'avais notamment peur des cyanotoxines).
Finalement, un peu plus loin (en suivant un tuyau) on a fini par trouver un bassin de récupération d'eau de pluie (apluvium ?)... L'eau y était encore pas très propre (bestioles, débris de bâche plastique, algues) mais c'était nettement moins glauque. Enfin bon j'ai filtré (au bandana) un peu moins d'un litre, puis j'ai traité avec un micropur MP1... L'ennui c'est que comme la filtration au bandana (par capilarité) est très lente (1 L à l'heure environs) j'avais environs 0,7 L et non pas 1L, la concentration de chlore dans ma flotte était insupportable. J'ai du une gorgée et ça m'a carrément cramé la langue et la gorge... Bref, du coup on est redescendus plus vite que prévu par cause du manque de flotte digne de ce nom.
Dans une situation de survie j'aurais évidemment pris le temps de filtrer pile 1 L et de la traiter correctement, mais là, dans le contexte, l'impossibilité de traiter rapidement et efficacement 1-2 L de flotte nous a obligé à redescendre... Bref, mon prochain achat c'est un filtre céramique avec une cartouche au charbon activé.
Voilà
Sinon, les cartes IGN c'est bien tant qu'on colle aux GR, mais dès qu'on quitte un peu les sentiers battus, elles sont très rarement à jour au niveau végétation et routes/sentiers. Souvent je vois un champ sur la carte et je suis dans une jeune forêt/broussailles... et souvent les sentiers sont introuvables : complètement repoussés. Bref, même si les villes s'étendent, la végétation ne nous attend pas pour faire son travail, et c'est très bien...
Ciao
David