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Auteur Sujet: survie d'un an dans une ville assiégée  (Lu 15252 fois)

14 mars 2012 à 22:45:36
Réponse #25

Moleson


Le temps que j'écrive ma réponse et je me retrouve hors sujet  ;D
Ok, Karto et Moleson.
Et non, je pensais pas à un générateur de quartier. Si on veut absolument rester en ville (et donc dans le sujet, note pour moi  ::)), reste la possibilité d'éoliennes sur les toits, de panneaux solaire, de gaz naturel à base d'excrément (à supposer que ça soit possible avec ceux des humains) ou que sais-je encore. Le genre de mesure prise en amont qui peuvent éviter une partie de l'orage de m*rde quand le temps tourne au marron. Et aussi de faire une cible de choix si c'est pas défendu comme il faut...
Je comprend, mais je pense, à voir tes posts, que tu en dis moins que tu n'en sais. Du coup pour celui qui veut apprendre, mettons moi, c'est frustrant. Mais ça c'est mon problème, si le votre c'est d'être hyperactif  ;)

Je pense qu'il y un truc à creuser, mais j'ai pas la réponse.

Je construit un scénario:

Dans le village/quartier, quelques personnes possèdent un générateurs, quelques personnes on du photovoltaïque sur le toit et encore quelques unes ont un système de chauffage couplé force/chauffage.

La m*rde heurte le ventilo et pour une raison X, il y a plus d'électricité pour les 12 prochains mois et le reste va pas beaucoup mieux.

Possibilité une:
J'ai mon générateur diesel:



Mes 6'000 litres de fioul dans la cave.

C'est cool, pendant que le autres crèvent je regarde un film sympa sur mon home cinéma pendant que mon générateur ronronne. Et s'il me veulent du mal ben je les flingues vu que j'ai tout ce qu'il faut.
Et puis je tiendrais bien 2 ans avec mon système
Et les 10-20% d'autres qui sont dans le même cas font de même.

Résultat ben à mon avis je vais avoir mon nom gravé sur une 5.56 et quelqu'un va réussir à faire passer le message.



Possibilité deux:

Le paysan doit traire ses 50 vaches et à la main ça risque d'être un peu compliqué. Le boulanger on lui porte bien de la farine, mais il a pas d'électricité pour faire tourner ses pétrins, et pour construire un four à pain ça prend du temps.

Donc on mets en commun ces diverse sources d'électricité et on fait tourner ce qu iest vital dans la zone concernée. En échange je vais recevoir du pain, du lait, le la crème et du beurre comme la protection des autres qui considèrent ma générattrice comme vitale pour eux.

Comment on le fait?

Dans le village il y a un électricien spécialiste dans les courants forts, qui réussit à équilibrer les phases avec ses différentes sources d'énergie et on peut faire tourner dans ce microcosme ce qui est indispensable.

Il y quelques préalables pour que ça marche:

Il faut une masse critique de source d'énergie indépendante
Il faut une volonté et une organisation locale capable de faire passer ses idées en cas de crise
Il faut que simplement que techniquement se soit viable (en tout cas dans ma maison ça marche)


Moléson

14 mars 2012 à 23:36:40
Réponse #26

Nävis


Même sans situation de guerre, j'ai toujours considéré que plus d'électricité = plus de distribution d'eau, plus d'eau potable, plus de WC (j'habite dans une tour  :( )
Une panne de 48 jeures, c'est court comparé au siège de Sarajévo. Mais techniquement c'est la même priorité: le transport et le stockage de l'eau, des récipients en quantité suffisante.

Je visualise mes échelles de priorités selon la durée potentielles des crises, mais je n'ai jamais formalisé la chose avec une grille "ET autonome ET réseau".
J'imagine qu'en le faisant en suivant les enseignements qui vont sortir de ce fil, je vais découvrir des manques dans mon organisation personnelle.

Je me demande comment on introduit le concept "discrétion/visibilité" dans ce genre de grille. On rajoute une dimension?
Pas de convoitise = discrétion suffisante, mais protection parce que utile aux autres = visibilité relative.

15 mars 2012 à 10:31:28
Réponse #27

Le-Jerome


Bonjour,

Je lis ce fil et je trouve des choses très intéressantes, cela dit je me sens un peu beaucoup dépassé, je n'ai pas beaucoup de solution miracle pour moi, c'est comme ça...
En effet, je comprend très bien la nécessité et l'utilité du réseau social (le vrai, pas facebook, encore que...!) et du regroupement.

Mais moi, ma situation ne me permet pas de prévoir ce genre de situation, le principal problème est : la DUREE
Avoir ce qu'il faut pour tenir 2 à 3 semaines dans une ville bloquée par la neige ou autre et anticiper les débordements de nos congénères mal intentionnés est une chose, déjà difficile.
Survivre à 12 mois de guerre civile atroce est à mon avis d'une toute autre dimension.

Alors à part avoir les moyens de voir venir un peu avant et de se barrer loin avec femme et enfants, ou de s'appeler MAD MAX, je ne vois pas...

J'habite le rez de chaussée d'un pavillon d'Avignon, la maison est celle de mes parents qui habitent principalement l'étage (pas les moyens de me payer un loyer)
Mes parents on un certains âge avec une retraite et un minimum de besoins médicaux (diabète) et mon frère et sa famille vivent correctement (matériellement) à 20 km, papa est chasseur et moi tireur.
Pour mon frère et sa famille par contre, le survivalisme c'est le cadet de leurs soucis, et ne leur parlez surtout pas d'armes à feu...

Pour autant que je sache, peu d'entre nous vivent en bonne entente fraternelle avec leur voisinage, ou partage une très grande maison avec 15 membres de leur famille (blog cité en référence).
tout le monde n'habite pas avec 2 autres maisons autour peuplées par la famille, avec 12 cousins soudés et dans la force de l'âge, laquelle famille est ok pour stocker équipement, groupe électrogène, nourriture, potager, armes etc...avec ce que cela sous entend comme préparation.
En plus la préparation à la survie ça grignote sur le temps passé avec la Wii, vous voyez ce que je veux dire ? ça coute de l'argent qui peut servir à partir au ski, aussi...

De plus la population comporte beaucoup de gens âgés, peu préparés pour la plupart, et surtout isolés.

Soyons réalistes : quand je vois la part d'individualisme et de je-m'en-foutisme et d'incivilité moyenne de la population déjà en temps normal (canicule 2003), alors la guerre civile, mon Dieu, je me demande bien comment faire...

Avec mémé de 90 ans dans son fauteuil roulant à la maison, qui ne doit pas bouger de là sous peine d'être complétement désorientée, paumée, ou bébé de 6 et 12 mois et épouse, sans gros moyens on fait comment ?

Également quand on connait les personnes âgées, on imagine mal les voir partir du jour au lendemain de leur maison, loin de leur habitudes, avec un BOB, psychologiquement c'est insupportable et perturbant pour beaucoup d'entre elles. Et les maisons de retraites ?

En résumé, j’émets l'idée de ce que je pourrais éventuellement faire avec les moyens à disposition : un potager, éventuellement une petite serre en plexi, SD et armes (22LR, pistolet gom cogne et calibre 12), stock de quelques semaine en un peu tout et eau du forage, un groupe et un peu de fioul.

Pour le réseau : bof bof, en toute honnêteté, je ne vois pas trop qui est susceptible autour de chez moi, vous avez vraiment essayé de sensibiliser votre entourage élargie à ce genre d'éventualité ? vous m'en direz des nouvelles, déjà que c'est la croix et la bannière pour motiver 1 personne à faire 1 entrainement de SD de temps en temps...

Mes 2 cents ! comme on dit ici.

Amicalement

Jérôme
un héros, c'est un abruti qui a eu de la chance

16 mars 2012 à 07:04:48
Réponse #28

Patrick


De ce témoignage glaçant mais déjà observé ailleurs (camps de réfugiés) essayer le plus vite possible d'éviter la ghettoisation car on note bien que le danger quotidien est le voisin lambda qui de "gens comme nous" deviennent en concurrence sur la chaîne alimentaire.

16 mars 2012 à 08:24:18
Réponse #29

fall7stand-up8


Bonjour à tous

+1 avec patrick

Non pas que je veuille sombrer dans la paranoia et la zombie killer attitude mais je pense qu' on n 'est pas obligé d'en arriver au scénario guerre civile + nettoyage ethnique + siege + snipers pour que nos contemporains redescendent de plusieurs crans dans l'echelle de la civilisation.

Lors des émeutes de los angeles et lors de l'ouragan katrina les "citoyens" américains ont montré une rapidité etonnante pour retourner à l'état sauvage (du moins certains d'entre eux) et à L.A. en 92 on a vu des "guerres ethniques" comme les afro américains s'en prenant aux coreens (surtout les commercants certes) et la logique de clan a du jouer pour se proteger.

A contrario Lors du tsunami les japonais ont montré un comportement exempt ou presque de scenes de pillage.

Je n'ai pas de réponse sur ce qui amène certains à virer zombie alors que d'autres se relèvent dignement (je parle à l'echelle d'un peuple et non pas individuellement)

 

21 septembre 2019 à 13:28:17
Réponse #30

Patapon


J'en discutais il y a peu avec une amie, du coup je fais un petit up de ce fil ^^

Je rajoute ce petit article qui date de 2016: https://www.europe1.fr/international/lallemagne-incite-ses-citoyens-a-faire-des-reserves-de-nourriture-2827849
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

22 septembre 2019 à 01:25:39
Réponse #31

Van


Je n'ai pas de réponse sur ce qui amène certains à virer zombie alors que d'autres se relèvent dignement (je parle à l'echelle d'un peuple et non pas individuellement)

Plus la cohésion d'un peuple est forte, plus il fera face à l'adversité dignement. Cette cohésion n'existe que si ses membres ont le désir de partager une destinée commune : "l'autre fait partie de mon futur".
Plus un peuple est communautarisé, plus il fera face à l'adversité en mode zombie : "l'autre ne fait pas partie de mon futur".
 

22 septembre 2019 à 07:07:33
Réponse #32

François


En observant ce qui se passe, et ce qui c'est passé, quand survient une catastrophe - guerre, catastrophe naturelle ou artificielle - il me semble que les réactions reproduisent en les amplifiant le comportement habituel au sein des groupes touchés. Groupes au sens large : nation, tribu, famille, quartier, communauté professionnelle, etc.
Dans les milieux où dominent en temps normal la violence, l'antagonisme, cela dégénère en affrontements plus ou moins étendus. Dans ceux où dominent en temps normal la coopération et la solidarité on voit une augmentation de l'entraide.
C'est tempéré par le fait qu'un groupe n'est jamais tout l'un ou tout l'autre, et que chacun appartient en général à plusieurs groupes de nature différente.
Espérer le meilleur, prévoir le pire.

22 septembre 2019 à 09:25:38
Réponse #33

Patapon


Yo

Dans les milieux où dominent en temps normal la violence, l'antagonisme, cela dégénère en affrontements plus ou moins étendus. Dans ceux où dominent en temps normal la coopération et la solidarité on voit une augmentation de l'entraide.
C'est tempéré par le fait qu'un groupe n'est jamais tout l'un ou tout l'autre, et que chacun appartient en général à plusieurs groupes de nature différente.

Je suis en parti d'accord mais pas totalement. Même dans les groupes plus violent l'élan va être au regroupement (en gang par exemple), tout comme dans les groupes plus sociaux.

Du coup, je pense que pour survivre, il faut bien s'entendre avec ces voisins! ;) Tout seul, à courte ou moyenne échéance on ne s'en sort pas.

Après, les groupes, ces micro sociétés, vont être le moteur d'une reconstruction. Du coup, on a tout intérêt à participer de la reconstruction, sans quoi, les réserves individuelles vont finir par diminuer et à un moment ou un autre, il faudra aller voir dehors et essayer de s'intégrer à des groupes qui n'auront peut être aucun intérêt à nous aider...surtout si on a rien fait pour les aider en amont....

Tcho
« Modifié: 22 septembre 2019 à 09:45:53 par Hurgoz »
"Prenez soin de la méthode avec laquelle vous vous mettez des choses dans le crâne."

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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