Posté par kartoffel Et encore que d'idées nouvelles !
Je crois qu'une belle journée d'écriture s'annonce à nouveau (n'est-ce-pas JM...)
Evenk aborde le sujet du "leadership" (c'est vrai qu'on n'a pas de mot pour ça en français non-plus ; le "menage d'hommes" ?)
Le leadership est une question vaste, dont on peut disserter pendant des heures et des jours et des semaines si on veut, sans en voir le bout, et qu'on ne peut pas réduire à un post.
Ce que tu définis comme modèle de leader, c'est Vercingetorix, c'est celui qui "mène la charge". Alors, je n'ai pas une expérience monstrueuse en la matière, mais peut-être est-il opportun d'évoquer quelques cours que j'ai eu sur le sujet appliqué au monde des entreprises. Ce leader là "à l'ancienne" est celui qui est adapté lorsque l'entreprise est sur un marché difficile et que l'équipe du mec est peu compétente. Autrement dit, pour nous, c'est bien parce que une situation de survie c'est "un marché difficile", et ça va si on se retrouve pris au piège avec des gens qu'on n'a pas forcément choisis et qui n'auront pas forcément spontanément les réactions adaptées si on ne leur explique pas quoi faire.
Dans le cas d'une bande de collègues aguerris, on verrait plutôt émerger le "team-building" ou carrément l'extrême opposée au leader à l'ancienne, à savoit le "light management". Dans ce dernier concept, le seul rôle du leader est de créer un environnement propice pour que chacun puisse jouer son rôle dans les meilleures conditions. Il doit en quelque sorte créer une "bulle" où pourront évoluer les coéquipiers et donner le meilleur d'eux même. Appliqué à la survie, j'imagine que son rôle sera donc de mettre de l'huile dans les relations, mais là je m'avance en terrain miné.
Par ailleurs, au delà des nombreux styles de leadership, une question est primordiale, à savoir : qui devient le leader ?
Le plus apte ?
NON !
Dans une entreprise comme dans un groupe qui se retrouve en difficulté avec ou sans hiérarchie préétablie, le leader sera celui qui a le plus de relations. Celui qui se montre le plus.
Dans le cas d'une bande de copains aguerris, les "survivants" auront sûrement assez de jugement critique pour discriminer un type qui s'agite dans le vent. Mais si vous vous retrouvez pour une raison X avec des gens que vous ne connaissez pas dans une situation délicate, le plus bruyant risque d'être celui que chacun reconnaitra comme le chef. Et là, moi, je me méfierais ! Quitter le groupe est loin d'être toujours opportun, parce que seul on peut être plus difficile à retrouver par les secours, mais c'est sûr que si le groupe se met à suivre un mec charismatique mais creux dans sa stratégie, c'est le moment de faire preuve d'esprit critique !
Enfin, pour la petite histoire, les cours disent qu'un leader a trois "quotients " (les cours étaient en anglais, bon...) : IQ, EQ, VQ.
IQ (le QI) mais pas trop. Faut pas être un gros débile parce que ça se voit, mais il est statistiquement démontré que les QI importants ne deviennent jamais chef.
EQ (emotionnel) : comprendre les gens, savoir les rassurer et les faire se sentir bien. Beaucoup ont évoqué ce thème dans ce fuseau.
VQ (vitalité) : dégager une impression de patate inépuisable. Les meilleurs exemples de gens qui ont IQ50 EQ50 mais VQ200 sont les stars du rock. Le public est en transe, veut toucher les chanteurs tellement ils rayonnent la vitalité... Ca c'est Tycho qui en avait parlé y'a pas mal de temps dans le fuseau "Survie douce/bourrine".
Vala. Je voulais donc juste rappeller que le leadership n'est pas une question simple. J'ai eu une semaine complète de cours que là dessus qui m'ont permis d'y réfléchir avec des idées plus larges que ce qu'on a tout seul, et croyez moi il y en a beaucoup !
A+
Mathias