Il me semble constater au cours de mes diverses lectures que nous avons tous des opinions diverses sur ce qu'est le "rouge cerise", le "orange" clair, le "blanc éclatant ! rien que pour la petite histoire, en me fiant à ces définitions, j'ai cramé la soie d'une lame la semaine dernière et je n'étais pas au blanc éclatant : festival d'étincelles dans le foyer de forge, un vrai 14 juillet !
J'en conclue donc que mes yeux ou mes notions au niveau des couleurs varient par rapport à celles des livres ou d'un autre gars.
Par contre, sachant que l'acier perd son magnétisme à la température de trempe, il faut monter à cette température en faisant des essais de plus en plus chaud et en présentant sa lame à un aimant( bonjour Mr L'aimant, bonjour Mme la lame...) et essayer de mémoriser cette couleur. Ensuite, homogénéiser cette température sur toute la lame ( et c'est là qu'est la difficulté, surtout sur les grands modèles) en répartissant le charbon ardent sur tout le foyer de forge( le fond du foyer est toujours beaucoup plus chaud) et en le ventilant à bon escient, et ce pendant 3 à 4 mn. C'est un exercice difficile et qui me demande beaucoup de concentration. Travailler dans la semi-obscurité est d'une grande aide ( pas de lumières vives parasites). Pour chauffer l'huile, on peut plonger au préalable une brique chaude dedans. Personnellement, je ne suis pas au degré près ( forge au charbon et ventilation à la main, à l'ancienne, sans électricité, ni gaz) et ma "méthode" si s'en est une est très empirique voire "expérimentale " et pas du tout scientifique ! Cette par de hasard lors de la vérification de la trempe ( coup de lime sur le tranchant, elle doit glisser sans accrocher, faire un essai sur une partie non trempée pour voir et sentir la diférence), je l'avoue me fait battre un peu les tempes et accélérer le coeur.... l'éventuel échec, ça fait partie du plaisir !