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Auteur Sujet: Rusticité... une définition ?  (Lu 38054 fois)

18 août 2011 à 09:34:28
Réponse #50

DavidManise


Je pense que d'avoir l'impression de subir change absolument tout.

Au même titre que le bobo en terrasse a l'impression de subir un serveur trop lent qui lui pose pas son petit crème assez vite, et de fait en souffrir vraiment...  on peut avoir l'impression de subir plein de trucs...  et souffrir vraiment.

A l'inverse, plusieurs ici se sont retrouvés dans des situations très dures où on avait une posture mentale différente, où malgré la m*rde incroyable on s'est posés en acteurs, avec une attitude de "je continue à combattre"...  dans ces moments là, on ne se sent pas subir, on se bat, et on encule le reste.  Et on ne souffre pas tant que ça, au final.  Ca peut être douloureux ou frustrant ou chiant, mais la souffrance c'est autre chose.

Subir ou agir, c'est vraiment un truc qui se passe dans la tête...  et qui change tout.

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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18 août 2011 à 09:35:03
Réponse #51

DavidManise


la sophrologie est elle une piste?

Je connais pas la sophro, j'avoue... 

Des lectures à recommander ?   

David
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18 août 2011 à 09:40:02
Réponse #52

Karto


Le propre d'une personne vraiment robuste psychologiquement, à mon avis, étant justement qu'elle ne déploie pas une énergie importante à s'armer et à se blinder la tête, et qu'elle peut vivre les choses, même intenses, avec un niveau de stress élevé et tout, et revenir rapidement au calme et à la sérénité...  sans que ça laisse trop de traces...  et sans qu'elle ne se crée un problème supplémentaire avec le fait même d'avoir des émotions ou des réactions fortes.

 :up:

Ca un jour ça finira sur wikiquotes.

18 août 2011 à 09:51:32
Réponse #53

Nathan-Brithless


Je connais pas la sophro, j'avoue... 

Des lectures à recommander ?   

David
c'est un sujet que je connais mal
toutefois, la sophro est utilisée actuellement dans le cadre de cours de survie destinés à certaines catégories de personnel militaire et dans le but dont nous parlons ici:renforcer la confiance en soi et diminuer le stress; ce qui à entre autres pour conséquence, j'imagine, d'augmenter les capacités dont une partie forme celles que nous baptisons du nom de rusticité(voila que je deviend verbeux, moi..va falloir que je mette un peu d'ordre la dedans :-\)
L'eau se referme derriere le poisson qui avance

18 août 2011 à 10:02:55
Réponse #54

DavidManise


Ah ouais, tu parles des trucs qu'ils appellent "optimisation du potentiel" ou un truc comme ça ?

David
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18 août 2011 à 10:21:07
Réponse #55

Campeur


Pour le dico, le mot rustique voudrait dire :
1.   Qui est champêtre, qui appartient aux manières de vivre de la campagne.
2.   Qui est inculte, près de la nature, qui a la simplicité des choses de la campagne.
3.    (Architecture) Brut, qui n’est pas fini, d’essence ou d’aspect.
4.    (Économie) Rurale, plantes, des animaux qui ne craignent pas les intempéries, qui sont robustes et résistants.
5.    (Figuré) Qui est rude, mal dégrossi, qui a l’air de la campagne.
Sources : http://fr.wiktionary.org/wiki/rustique

Si je reprends les définitions à mon compte :

1.   Manières de vivre à la campagne : c’est la simplicité, une capacité à subvenir sois-même à ses besoins, être capable de tout faire, pas comme un spécialiste, mais de manière à pouvoir parer au plus pressé, sans pour autant que ce soit un bricolage à deux balles. C’est aussi une vie en communauté ou la solidarité prime sur l’isolationnisme.
2.   Inculte, près de la nature : avoir la capacité à jouer avec le milieu naturel, à s’y fondre sans avoir besoin de trop le modifier. Vivre avec lui, plutôt que contre lui, simplement se rappeler qu’on en fait partie
3.   Brut d’essence ou d’aspect : Sans fioriture, juste tel quel ! pas de faux semblant, pas de rond de jambe… être humain, tout simplement
4.   Robuste et résistant : sans commentaire
5.   Rude, mal dégrossi : encore une fois ça me fait pensé à la simplicité, pas de finesse excessive, pas d’atermoiement devant quelque chose qui doit être fait, mais qui rebute


Capacité d'adaptation -> oui ! plutôt 2 fois qu’une
- seuil de douleur élevé / résistance à la douleur -> oui, pourquoi pas. Après je pense que c’est  l’ingéniosité qui doit prendre le dessus pour éviter de souffrir pour rien. Pour moi être rustique, c’est aller à l’économie, même dans ce domaine
- ne se plaint pas -> non, ça fait chier de pas pouvoir bougonner !!!
- résiste même quand c'est difficile, continue de faire le boulot malgré tout ? -> oui, « on pourrait en parler pendant des heures, mais autant le faire tout de suite on aura gagné du temps »
- attitude "I'll do it or die trying" ?-> suis pas sur, ou j’ai mal compris l’idée… savoir renoncer à une idée et s’adapter, c’est parfois plus intéressant que de s’enfoncer dans un raisonnement et d’y laisser des plumes
- acclimatation thermique -> oui, quelque soit la manière d’y parvenir
- capacité à manger peu, de manière inégale -> non, plutôt capacité à manger n’importe quoi, pour pouvoir maintenir sa capacité à agir. Ça veut dire capacité à trouver sa nourriture
- endurance -> oui, physiquement et psychologiquement
- résistance à la douleur -> oui
- aspects psychologiques (s'adapter à l'inconfort, manque d'hygiène, manque de sommeil, stress) ? -> oui, mais encore une fois, je pense que c’est la capacité à maintenir un minimum, avec les moyens du bord.

En résumé, pour moi :

Une personne rustique, c’est une personne simple, dans son comportement, dans sa manière de vivre, c’est quelqu’un d’ingénieux ou d’astucieux, qui peut faire beaucoup avec peu, qui vise l’économie et l’efficacité. C’est quelqu’un qui vit en contact régulier avec le milieu naturel, et qui du coup, a développé des capacités d’adaptation au milieu, et à sa rudesse. A mes yeux, ça en fait quelqu’un de fiable, parce qu’on sait tout de suite à qui on a à faire... :love:
"Posséder les arts de la paix mais non ceux de la guerre, c'est un manque de courage...posséder les arts de la guerre mais non ceux de la paix, c'est un manque de sagesse" Wang Yang Ming (1472 - 1529)

18 août 2011 à 14:30:14
Réponse #56

gurkhan


Je connais pas la sophro, j'avoue... 

Des lectures à recommander ?   

David

dommage que notre ami force999  n'intervienne plus ces derniers temps car il parle de la sophrologie dans son livre et doit développer ses réflexions sur l'apport de la sophrologie aux situations de stress notamment en self dans le second ouvrage.
"donner largement sans rien attendre en retour" GHC CONCEPT tous droits réservés             

22 août 2011 à 09:10:21
Réponse #57

Lynx


J'ai loupé le fil, voici mon point de vue néanmoins.
Je définis la rusticité en relativité avec les conditions de vie et l'état de confort d'une société.
Pour moi il s'agit d'une qualité (défaut pour certains) qui démarque un individu d'autres.
Aussi un individu capable de rusticité aux us fera peut être figure de mignonne fragile en Afrique ou au fond des forêts d’Asie du sud est...

En conséquence pour moi faire preuve de rusticité est de montrer sa capacité, sont intérêt à réduire la voilure de son confort sans que cela ne relève de défi, de préparation particulièrement longue ou pointue, bref, cela doit relever d'une condition usuelle, presque naturelle.
Aussi le simple campeur revêt une rusticité plus marquée qu'un vacancier de trois étoiles, un alpiniste davantage qu'un campeur, un berger des causses peut être également, etc etc...

Je ne considère pas cette qualité comme relevant de connaissances particulièrement techniques outre que celles que de savoir se détacher des habitudes et des conforts quotidiens accessibles sans ressentir de manque, de déséquilibre ou de gêne particulière.

Aussi bien souvent les stages de rusticités relèvent simplement de vie au grand air, de bivouac, de camps, de toilettes au torrent, de cuisine au feu de bois.... trouver du bonheur en dehors de son plumard et de son ecran plat, c'est surement de début de la rusticité non??
Poussière aux pieds vaut mieux que poussière aux fesses. Proverbe Peul

22 août 2011 à 10:19:01
Réponse #58

Campeur


t'af dac Lynx, comme toi je pense qu'il s'agit plus d'une manière de vivre, que d'une technique particulère !

salut
"Posséder les arts de la paix mais non ceux de la guerre, c'est un manque de courage...posséder les arts de la guerre mais non ceux de la paix, c'est un manque de sagesse" Wang Yang Ming (1472 - 1529)

22 août 2011 à 10:54:08
Réponse #59

azur


Une proposition très générale:
La rusticité, c'est la capacité à évoluer dans un environnement agressif sans que cela altère notre comportement
un environnement peut être agressif
- physiquement (météo, relief, végétation, nourriture...)
- psychiquement (population hostile, pas de population, situation de stress, etc...)
une situation difficile dans le cadre professionnel, même feutré et climatisé, demande une certaine rusticité intellectuelle et physique (capacité à endurer le stress) pour s'en sortir sans casse et/ou la tête haute

Je retiens le terme "d'altération du comportement", parce que, pour moi, la rusticité, c'est la capacité "encaisser" sans perdre sa réactivité, sa force, son endurance, ses réflexes, son jugement et surtout son sang-froid.
C'est une constatation tirée de l'observation des comportements lors de stages d'aguerrissement dans l'armée, où le plus rustique, c'est celui qui va. Et la rusticité, plus que le reste, ça se travaille et normalement, elle augmente avec l'expérience.
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

22 août 2011 à 12:59:01
Réponse #60

Corin


Il y a une semaine j'ai balancé mon sac de couchage wiggy par terre (sans matelas donc), fenêtre grande ouverte, résultat: levé entre 5h30 et 6h30 tous les matins :closedeyes:

Je compte appliquer ce principe à ma vie de tous les jours.

Les filles aiment bien, en général :D

Welcome back. Quand te voit-on su Paname?

A+

22 août 2011 à 13:15:38
Réponse #61

philippe12


bonjour a toutes et a tous

Merci  a tous pour ce beau post et vos lumineuses participations, je reprends pas mal de vos idées  :up:

ma pierre de mauvais eleve , je rejoins certains d'entre vous sur le probleme de la gestion de l' habitude et du ...mental.. :down: c'est l'ami et l'ennemi..le promoteur des illusions.. j'aime bien l'exemple des anciens se contentant de ce qu ils ont,  :up:  allez un ptit coup de ""la montagne de Ferrat""  :doubleup:  ils sont parfaitement adaptés a leur milieu :love:

Rusticité : Aptitude à supporter des conditions de vie difficiles.

Environnement difficile ?  ... s entrainer a tous les environnements est une illusion.. il en manquera toujours un  … et l’un des buts de la survie est de se dédouaner des illusions et d’agir de manière adaptée en toutes circonstances…par exemple faire la pratique sous l’œil de sa belle mere  :love:

La pratique des lama guerrier tibétain ; en France Yogi tchouzar Pa est promoteur de la pratique  Senguei Ngaro
-   Eveil – ecoute  du milieu- meditation
-   pratique régulière pour travailler sa résistance aux conditions de vie et de combat - donc assez proche d'Azur
capacité a  "encaisser" sans perdre sa réactivité, sa force, son endurance, ses réflexes, son jugement et surtout son sang-froid.
-   besoin propre  limité au  strict minimum
-   très forte échelle de  valeurs mais aucun interdit

Amicalement


« Modifié: 22 août 2011 à 14:56:21 par philippe12 »
la joie est dans vos valeurs, ..contenez vous , soyez contents et conscients .. c'est cela la joie

22 août 2011 à 13:43:24
Réponse #62

Campeur


il y a plusieurs post qui présentent la rusticité, comme une capacité à faire face à l'agression quelle qu'elle soit. je ne suis pas d'accord  :), la rusticité, c'est un mode de vie, pas le résultat d'un entrainement para commando.

ce que je veux dire par la, c'est qu'un para commando pourra faire preuve de rusticité, mais quequ'un de rustique ne sera pas obligatoirement un combattant d'élite.

je peux décider de me passer du confort moderne sans pour autant m'entrainer à tuer. les activités de survie sont par essence rustique puisque l'idée est de se débrouiller avec le moins possible de chose.

la rusticité de tel ou tel mode de vie peut nous préparer à des situations de survie, le contraire n'est pas évident. C 'est une chose de supporter 3 à 5 jours avec peu de matériel, nourriture, confort, c'en est une autre de s'en passer sur plusieurs mois ou années.

je sais pas si je suis très clair la  :blink:

Salut
"Posséder les arts de la paix mais non ceux de la guerre, c'est un manque de courage...posséder les arts de la guerre mais non ceux de la paix, c'est un manque de sagesse" Wang Yang Ming (1472 - 1529)

22 août 2011 à 13:52:27
Réponse #63

azur


il y a plusieurs post qui présentent la rusticité, comme une capacité à faire face à l'agression quelle qu'elle soit. je ne suis pas d'accord  :), la rusticité, c'est un mode de vie, pas le résultat d'un entrainement para commando.

ce que je veux dire par la, c'est qu'un para commando pourra faire preuve de rusticité, mais quequ'un de rustique ne sera pas obligatoirement un combattant d'élite.

je peux décider de me passer du confort moderne sans pour autant m'entrainer à tuer. les activités de survie sont par essence rustique puisque l'idée est de se débrouiller avec le moins possible de chose.

la rusticité de tel ou tel mode de vie peut nous préparer à des situations de survie, le contraire n'est pas évident. C 'est une chose de supporter 3 à 5 jours avec peu de matériel, nourriture, confort, c'en est une autre de s'en passer sur plusieurs mois ou années.

je sais pas si je suis très clair la  :blink:
Dans la définition que je propose:
La rusticité, c'est la capacité à évoluer dans un environnement agressif sans que cela altère notre comportement, je ne parle pas particulièrement de l'agressivité mutuelle entre être humains, voire pas du tout  ;D
Le froid est une agression de la météo pour le corps, une végétation peut être agressive, la nature d'un sol peut être agressive pour les articulations... bref, est agressif tout ce qui constitue une menace pour la santé d'un individu, que ce soit physique ou psychologique.

Cette définition est volontairement générale, pour englober tout les "ressorts" qui contribuent à améliorer la rusticité:
- entrainement physique, expérience, self-control, esprit d'initiative, connaissances techniques...
Tout le monde savait que c'était impossible... est venu un idiot qui ne le savait pas, et qui l'a fait!
------------------------------------------
Boviner, c'est contourner par le centre...

22 août 2011 à 14:33:46
Réponse #64

lambda


...

J'ai lu ce fil avec intérêt, mais ne savait pas trop quoi rajouter à tout ce qui a été dit ici... même maintenant, je suis pas sûr que ce qu je poste sois pertinent...

je me dis, que quelqu'un de rustique, tant au niveau de sa psychologie que de sa physiologie, ben en fait il est un peu comme la balle d'un jokari, vous savez ce jeu marrant ou la dite balle est attachée à une base au sol par un élastique et on y tape dessus avec une raquette, mais la balle revient toujours vers sa base, plus ou moins, et le joueur tape, tape et re-tape dessus.... mais c'est pas grave, la balle elle revient quand même...

En gros, quelque soit l'impulse due a son environnement naturel et/ou social, que subit cette personne, ben elle va ressentir le truc, être pas forcément bien dans ces basket un court moment, être un peu délogée "du fond son puit de potentiel" ou elle est habituellement bien installée, tant dans sa tête que dans sa carcasse. Mais en fait ca sera pas bien grave, parce que tout naturellement, elle se dira: boh, c'est pas bien grave en fait, ca va pas durer tout le temps, l'essentiel marche et dans ma tete, et dans mon corps, c'est le principal... en plus j'ai un truc à faire, et ca c'est important.... Pour le reste qui tourne autour, je ferais avec...

- Ce matin, j'ai un RDV pro important, mais j'ai fais la bringue hier soir tard, ai trouvé le moyen de m'écrouler dans mon pieu crade et loin d'etre frais au milieu de la nuit, et ce matin j'ai le chauffe eau en panne... Bon ben on fera avec pour que je m'arrange au mieux et tienne la route avec une frimousse a peu près humaine pour mon RDV pro...

- m*rde, je viens de me couper (pas trop méchamment quand même) avec cutter en ouvrant une palette de carrelage, mais si j'arrête tout pour chercher la trousse à pharmacie que j'ai oubliée à la maison, la colle que j'ai préparée un peu trop tôt à l'avance, et qui commence à prendre déjà dans son sceau va être vraiment foutue... tient j'ai du PQ et du scotch dans ma boîte à gant... on fera avec...

- C'est con, parti une semaine en rando.... je viens de me rendre compte que j'ai oublié mes couverts, mes gants... bas, c'est pas bien grave, y'a du bois pour faire ces couverts, et avec ma paire de chaussette en laine, ca me fera des gants de fortunes... on fera avec...

.... Pas forcément de bons exemples...
mais l'idée étant finalement de pouvoir prendre sur soi tant physiquement que psychologiquement en sachant pertinement que les solutions parfaites dans un monde idéal, ca ne court pas les rues... et qu'il faudra "faire avec" ce qu'on a a disposition dans sa boite à outil "physio et psycho" du moment...

Quelque part, pour moi, acquérir un peu de rusticité dans sa façon de pensée, d'être et de faire, c'est quelque part moins se prendre le choux pour acquérir les moyens matériel et psys tip-top "formula one"pour atteindre son but que de vouloir atteindre ledit but avec ce qu'on a à disposition sous la main et en soi... à ne pas confondre avec de la négligence de préparation et/ou une forme de "je m'enfoutisme" cachée... Ca suppose avant tout, je le pense, une bonne connaissance approfondie de ces limites physio et psycho à la base...

un truc comme ça...  :-[ ;#

à+,
Lambda





"I want to live in a society where people are intoxicated with the joy of making things." William S. Coperthwaite

22 août 2011 à 15:10:44
Réponse #65

Diesel


Quand on parle de rusticité, moi ça me fait tout de suite penser aux vaches vers chez moi. En particulier les salers (de la peur)  ;D
ce sont des forces de la nature qui encaissent le beau temps comme le mauvais temps.
Du point de vue psy, je ne sais pas, je n'ai jamais réussi à trop communiquer avec elles.  :D

Je verrai la rusticité comme une combinaison d'adaptation à un milieu rude le tout avec une force de caractère qui fait que c'est supportable.

Il y a la génétique bien sûr (un aborigène part avec quelques avantages génétiques dans un désert) mais aussi  l'adaptation au milieu qu'elle soit innée ou travaillée. Et bien sûr, la capacité psychologique de ce contenter de ce qu'il y a.
C'est sans doute un savant dosage entre des capacités physiques et psy. Aussi solide dans sa tête que dans son corps face à l'adversité des éléments et/ou du lieu (voir face à l'adversité en général). :huh:
« Modifié: 22 août 2011 à 16:20:26 par Diesel »

22 août 2011 à 15:55:40
Réponse #66

DavidManise


Plein de bonnes réponses encore.  Merci ;)

David
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22 août 2011 à 16:22:40
Réponse #67

Outdoorsman


J'avoue que j'ai pas le courage de tout lire, je risque donc de faire de la re-dite.

Dans un dictionnaire, les synonymes de rusticité sont sobriété, simplicité.

Transposé à nos activités, je dirai que c'est la capacité à faire face à un grand nombre et à une grande variété de situations sans aide extérieure.

Cela rejoint l'idée de résilience dont parle Lambda plus haut.

Concrètement ça implique beaucoup de connaissances (techniques diverses, connaissances du milieu, de soi, ...), être endurant, être polyvalent et non spécialisé, savoir faire beaucoup avec peu, avoir une bonne maîtrise de soi, être inventif et créatif, avoir un bon mental/moral (être optimiste, avoir une attitude positive face à l'adversité).

En écrivant tout ça je me dis qu'on pourrait le résumer par : savoir exister en toutes conditions

Mes 2 neurones dans la secouage de cerveau  ;#
"On a beau donner à manger au loup, toujours il regarde du coté de la forêt. " Ivan Tourgueniev
"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" Edward Whymper
"Dégaine toi du rêve anxieux des bien-assis" Léo Ferré

23 août 2011 à 07:57:41
Réponse #68

raphael


comment reconnaître un rustique ? c'est quelqu'un qui ne se plaint que rarement voir jamais
Se connaitre et s'accepter


23 août 2011 à 09:00:24
Réponse #69

Diesel


Ahem, on peut être rustique et râler tout le temps aussi. ;D
On est en France, n'oublions pas. Râler, c'est notre sport national.  :D

23 août 2011 à 09:08:00
Réponse #70

Corin


Salut,

Que de réflexions pertinentes! ;)

J'ai l'impression qu'en plus de la notion d'"aptitude à supporter des conditions difficiles", comme le dit le dictionnaire (je ne sais plus qui y a fait référence mais bonne idée :D), il y a la notion de durée et d'endurance.

Ensuite, on peut parler d'aptitude physique mais aussi psychique. Là, comme le fait remarquer Campeur, l'entraînement serait un processus long et qui n'a rien à voir avec de l'aguerrissement.

Du coup, en même temps que la définition du concept, se pose la question de son acquisition: possible ou pas?

A+

23 août 2011 à 09:24:09
Réponse #71

DavidManise


Du coup, en même temps que la définition du concept, se pose la question de son acquisition: possible ou pas?

Possible.

C'est acquis, pas inné.  Ou en tout cas il y a une bonne part d'acquis.  Après, c'est comme tout savoir-être fondamental : c'est plus facile si on commence jeune.

C'est rarement à 45 ou 50 balais qu'on peut changer fondamentalement sa manière d'être.  Un moment donné, on opte pour une identité et des valeurs, et on baigne dans une culture et un environnement qui vont faire de nous un truc doté d'une inertie grandissante.  Quand on a 3 mois et aucun concept en tête, on peut changer facilement.  Quand on est adulte et qu'on a déjà vécu, testé ses façons de faire, validé notre personnalité...  ben pour changer en profondeur il faut du temps et des ruptures vraiment abruptes dans notre parcours de vie.

Ceci dit, même à 50 balais on peut, si on le souhaite, développer des qualités précises qui vont contribuer à augmenter notre rusticité.  Ca pourra être reprendre le sport et retrouver un corps moins douloureux et plus souple.  Ca pourra être de s'acclimater au froid.  Ca pourra être d'apprendre à gérer ses cycles de sommeil pour optimiser sa récupération comme ils le font sur les voiliers, par exemple.  Ca pourra être d'apprendre à relativiser l'importance du confort, ou de déterminer avec précision de quel confort on a besoin, et de quoi on est prêt à se passer...  etc. 

Ce qui est difficile à acquérir quand on a adopté notre identité de manière plus ou moins permanente, c'est plus des trucs de l'ordre du ressenti des choses : le goût de l'effort, l'amour de la nature, l'envie de se dépasser, l'amour des choses simples, etc.  Je pense que tout ça participe beaucoup à la rusticité des gens.  Si je prends mon cas, je ne suis pas du tout maso.  J'aime vraiment dormir par terre, par exemple.  J'aime le contact avec le sol, l'odeur de l'humus, cette impression de me faire un avec la nature...  ça me procure du plaisir. 

Ciao ;)

David
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23 août 2011 à 09:36:09
Réponse #72

DavidManise


P.S.: suite de mon raisonnement, je réalise que la période de ma vie où j'ai le plus développé ma rusticité, c'est fort probablement le moment où j'ai vécu à Villeurbanne et Lyon.  Pour moi c'était vraiment l'enfer, ça.  Vraiment un moment de vie de m*rde...  j'ai vraiment subi pendant un moment.  Et paradoxalement cet épisode m'a permis de développer mes outils à moi pour supporter l'insupportable...  et ces outils passent par le plaisir.  Les petits moments de plaisir simples, volés par ci par là même quand c'est la m*rde.
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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23 août 2011 à 09:54:03
Réponse #73

Patrick


Ahem, on peut être rustique et râler tout le temps aussi. ;D
On est en France, n'oublions pas. Râler, c'est notre sport national.  :D

On peut être rustique et un poids pour un groupe en situation de survie car inadapté au focntionnement d'un collectif complexe.

C'est pour celà que je parlais d'adaptabilité en terme d'intéret pour la survie.

23 août 2011 à 10:49:28
Réponse #74

Lily


Il y a un truc qui me tarabuste dans toutes ces définitions. On peut peut-être le définir grossièrement comme l'opposition entre l'inné et l'acquis, même si ça ne suffit pas. On fait ici logiquement beaucoup de part à la volonté et à la préparation. Mais c'est insuffisant pour définir la rusticité.
Disons qu'il y a une rusticité active et une passive.

Ce à quoi je pense quand je dis ça : Quand j'étais au Kenya, la première année, on a vécu dans une sorte de cabane en bois plutôt humide (il pleut vraiment beaucoup dans les montagnes tropicales), gavée d'insectes variés et sans eau courante. Je considère ma rusticité active comme assez bonne : on m'a dit "c'est ta maison pour les 12 prochains mois" et j'ai décidé de faire avec. J'en ai fait mon foyer, j'ai filtré mon eau de pluie, réduit les douches à 6 litres et à un jour sur deux et appris qu'une moustiquaire fait une excellente araignéstiquaire aussi. Bref, je suis pas mécontente de moi ! J'aurais pas fait ça les 10 prochaines années mais l'expérience a été intéressante.

En revanche, côté rusticité passive, ben c'était pas ça. Physiquement, je n'étais pas armée pour faire face à des conditions de vie un peu dégradées sur du long terme (même si on était bien loin de la survie, hein) et ma santé en a pris un coup à ce moment là. Je n'ai jamais été vraiment malade. C'est plutôt que j'ai eu la sensation de vieillir plus vite.

Et puis, ce n'est pas parce qu'on accepte de vivre dans certaines conditions que ces conditions n'ont pas d'influence (physique et psychologique) sur soi : nos conditions de sécurité étaient limites, on dormait avec garde armé, chien, machette, BoB et téléphones près de nous. Ca aussi je l'ai accepté et j'ai fait avec. De là à dire que ça n'a pas influé sur mon "vieillissement prématuré", c'est une autre histoire :)

J'ai du mal à synthétiser ma petite expérience, je vois... Disons que je sais dormir par terre mais que, au contraire de David ( ::) ), je n'aime pas ça. Ce qui est intéressant du coup dans cette idée de la rusticité, c'est que, pour mon cas personnel en tout cas, vouloir ne permet pas totalement de pouvoir. J'aime bien d'ailleurs cette question  "qu'est-ce que je peux ?", qui est fondamentale et qui est autrement plus difficile à assumer que "qu'est-ce que je pourrais si... (j'avais un meilleur couteau, je  faisais vraiment ma muscu tous les jours, etc.) ?"
If you think you are too small to make a difference, try sleeping with a mosquito

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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