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Auteur Sujet: De la nécessité future d'être autonome  (Lu 38727 fois)

20 juin 2011 à 19:31:57
Lu 38727 fois

Bobzdar


Bonjour à tous !


Ce message fait suite à une discussion que j’ai eue avec quelques personnes au sujet des écrits de Théodore Kaczynski.

Tout d’abord, je ne souhaite pas reprendre la discussion à son sujet puisque pour beaucoup, cet auteur semble avoir usé de moyens un peu trop radicaux pour être digne d’intérêt.
Je le comprends.
Je ne souhaite pas non plus m’engager dans une discussion politique ou idéologique puisque, d’une part ce n’est pas l’endroit adéquat et, d’autre part, je ne pense pas qu’il soit possible de rassembler 7 milliards d’êtres humains au sein d’un même schéma de pensée.

Alors vous allez peut être me trouver fou, mais j’aimerais parler de survie !
Oui, on m’a dit que ça se faisait par ici…

Je ne parle pas exactement des techniques et des connaissances que l’on peut mettre en pratique à un moment précis pour sauver ses miches dans une situation extrême (quoique !).
J’aimerais davantage parler des moyens à mettre en œuvre pour que notre mort ne soit pas, à long terme, conditionnée par d’autres.


Pour poser un cadre à la discussion, j’aimerais brièvement exposer la façon dont JE perçois les choses, l’avenir.

1) Aucune forme de civilisation, des plus insignifiantes, aux plus prestigieuses, n’a su se maintenir dès lors qu’elle a procédé à des dommages environnementaux irrémédiables pour supporter l’augmentation de sa population.
Comprendre => L’agriculture moderne (et l'ensemble des autres structures actuels) ne pourra pas continuer à subvenir aux besoins de la population de manière efficace sur le long terme.

2) Presque à chaque fois, l’appauvrissement des sols et les changements climatiques ont précédé un effondrement majeur du système qui entraîna avec lui une partie de sa population.
Comprendre => Les bouleversements climatiques ne concernent pas que l’environnement, ils nous affecteront tôt ou tard, directement ou indirectement.

3) Enfin, le schéma civilisé n’est pas réformable du fait du manque d’intérêt des dirigeants décisionnaires vis-à-vis de la problématique écologique.
Comprendre => On ne peut compter que sur nous-mêmes...


Voilà un petit peu la base de la discussion.
J’aimerais que nous acceptions ces trois « postulats » comme point de départ à la réflexion.
Bien sûr je ne force personne à adhérer à cela.


Cela fait un moment maintenant que je réfléchis, au travers d’études ethnologiques et anthropologiques, à ce qui pourrait advenir de la civilisation techno-industrielle que je juge assez similaire sur bien des plans (mise à part celui de sa dimension) aux civilisations égyptienne ou romaine entre autres.

L’un des grands enjeux de l’Humanité aujourd’hui, est d’admettre qu’elle a reproduit le même schéma suicidaire que les civilisations disparues du passé et à une échelle encore plus importante.

J’aimerais donc que nous discutions, entre personnes intéressées, des méthodes à mettre en  œuvre pour, dans une moindre mesure, pouvoir sauver nos vies (ou celles de nos enfants) quand les personnes qui s’en chargent aujourd’hui à notre place, n’auront plus les moyens de le faire.

Ce sujet, n’a aucune portée polémique, aussi je demanderai aux personnes qui ne désirent pas prendre pour référence les postulats sus-cités de ne pas interférer dans la discussion.



Réfléchissons donc aux moyens de prendre en compte au quotidien la règle des 3 quand nos besoins fondamentaux ne seront plus satisfaits par des personnes/structures extérieures.


3 SECONDES AVEC LA CONNERIE :
En d’autre terme, rien ne sert de faire le fou avec le malade au calibre 12, non préparé à la transition, affamé, qui viendra vous ponctionner vos pommes de terre.

3 MINUTES SANS OXYGENE :
En d’autre terme, éviter de polluer son environnement direct, son logement avec des produits d’entretien cancérigènes…etc
Il serait difficile d’intervenir sur la composition de l’atmosphère, si ce n’est en limitant à notre échelle l’émission de gaz à effets de serre…

3 HEURES SANS REGULER SA TEMPERATURE :
En d’autre terme, réfléchir aux moyens de chauffer/refroidir son logement sans électricité, aux techniques d’isolation des bâtiments, aux méthodes de confection de vêtements chauds avec peu de moyens et des matériaux non dépendants du pétrole (fourrure, laine…etc).

3 JOURS SANS BOIRE :
En d’autre terme, penser aux moyens de stocker l’eau de pluie, de forer des puits…etc quand Carrefour ne sera plus approvisionné en Cristaline.
Migrer vers des régions à la pluviométrie intéressante.

3 SEMAINES SANS MANGER :
En d’autre terme, se réapproprier les savoirs agricoles de nos ancêtres pour cultiver de façon biologique notre nourriture de façon autonome et productive. Etre au fait des techniques de pistage et de chasse quand Carrefour ne sera plus approvisionné en steak Charal.

3 MOIS SANS CONTACT SOCIAL :
En d’autre terme, commencer à planifier un regroupement géographique « tribal » (famille, amis…) et affinitaire pour effectuer une transition solidaire et commune vers un mode de vie écologique et durable. On est plus fort à plusieurs !


Voilà, je pense que l’Humanité est arrivée à un carrefour de son existence et qu’il devient nécessaire, pour tout le monde, de commencer à penser à changer progressivement de mode de vie.
Depuis la nuit des temps, les animaux survivent en s’adaptant aux changements de leur environnement et seuls les plus adaptés y parviennent.

Aujourd’hui, à mon sens, si beaucoup d’entre nous ne réalisent pas l’urgence de la situation, cela est principalement dû à la rupture avec la nature imposé par l’urbain.
La souffrance de la terre mère n’est plus empiriquement perceptible.
Et ultimement, l’effet chimpanzé deviendra un réel problème quand il n’y aura plus de lieu où fuir.

J’espère ne pas être trop radical dans l’avertissement que je souhaite formuler.
J’ai essayé au maximum de synthétiser et clarifier mon avis pour le rendre accessible au plus grand nombre.
Je ne suis pas un prophète, ni quelqu’un de différent.
Mais mon rôle entant que congénère n’est pas de dire que tout ira bien, car c’est faux.

J’espère que certains d’entre vous auront des choses à partager sur ce sujet!
Idées, expériences, tout est bon à prendre


Merci pour m’avoir lu, peut être pour m’avoir compris.

 :)

Bobzdar
« Modifié: 20 juin 2011 à 19:41:00 par Bobzdar »
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 19:55:49
Réponse #1

dolgan


c'est moi ou c'est de la provoc pure vis a vis du coup de gueule de DM?

presque à chaque ligne, tu mets une invitation à polémiquer.

le sujet longuement exposé n'est pas borné du tout. tout le monde peut tout imaginer comme scénario tellement tu restes vague.

Pour "argumenter", tu nous sors la règle des trois. merci, on la connait.

puis tu assaisonnes de quelques tirades bien bien idéologiques pour augmenter les chances de dérapages.

ce genre de sujet est assez casse-gueulle pour qu'on garde pour soi ses délires fin du mondiste. Ce genre de sujet ne peut être intéressant que si le débat est vraiment bordé. Dans ce cas uniquement, elles apportent du signal.

20 juin 2011 à 19:58:01
Réponse #2

Bobzdar


[Edit: J'ai effacé mon ancien message où je répondais à dolgan pour le remplacer par quelque chose d'utile!]


J'expose ici tous les résultats/solutions/pistes de réflexion que nous avons trouvés ensemble au cours de cette discussion. Chacun pourra, à sa guise, creuser chaque idée de façon individuelle, en fonction de ses besoins et de son niveau de dépendance.


L'idée est de recenser l'ensemble des moyens à mettre en oeuvre pour parvenir à une autonomie sur le long terme, dans le cadre d'un effondrement systémique.


J'essayerai de faire des mises à jour fréquente!


3 HEURES SANS REGULATION THERMIQUE :

- Energies naturelles (fatalement) : Bois et éolien.
- Thermosyphon


3 JOURS SANS BOIRE :

- La chose la plus importante : la modération (toilettes sèches…etc) !

- Récupération : Eau de pluie (cuve…etc), Nappe phréatique (puit)
- Stockage : Cuve, piscine
- Acheminement : Pompe mécanique rotative, va-et-vient


3 SEMAINES SANS MANGER :

- Permaculture (efficacité involontaire des plantes sauvages dans le camouflage), culture en synergie
- Cueillette (plantes sauvages)
- Elevage pour la nourriture et le travail de la terre (traction animale)
- Conservation (pasteurisation, stérilisation, appertisation, traitement à ultra-haute température...etc)


NOTIONS PARTICULIERES :

- Camouflage
- Solidarité
« Modifié: 23 juin 2011 à 16:01:23 par Bobzdar »
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 20:19:05
Réponse #3

Leif


alors la je veux bien, mais tu veux savoir quoi ou dire quoi , la je comprend pas trop bien.

je croyais que tu allais devellopé mais non tu exposes ni plus ni moins ce qu'il y a dasn chaque rubrique du forum .

par contre je suis super interessé par les 2 premieres afirmations.

Citer
1) Aucune forme de civilisation, des plus insignifiantes, aux plus prestigieuses, n’a su se maintenir dès lors qu’elle a procédé à des dommages environnementaux irrémédiables pour supporter l’augmentation de sa population.
Comprendre => L’agriculture moderne (et l'ensemble des autres structures actuels) ne pourra pas continuer à subvenir aux besoins de la population de manière efficace sur le long terme.
qui par exemple, cites en plusieurs que je puisse cerner et comprendre

Citer
2) Presque à chaque fois, l’appauvrissement des sols et les changements climatiques ont précédé un effondrement majeur du système qui entraîna avec lui une partie de sa population.
Comprendre => Les bouleversements climatiques ne concernent pas que l’environnement, ils nous affecteront tôt ou tard, directement ou indirectement.
idem tu penses a qui , ou quel est ton support.

on dirait du attali mais ecolo :)

20 juin 2011 à 20:24:12
Réponse #4

Kâffi


c'est moi ou c'est de la provoc pure vis a vis du coup de gueule de DM?

Là je crois que c'est toi, personnellement j'ai vu un sujet certes casse gueule mais avec des borne posé par Bobzar pour éviter que ça parte en trip sous LSD.

Apres je trouve que le fil marche un peu sur les plates bandes d'Olduvaï mais ouaille not, ça diversifie pas mal et je trouve ça plutôt cool.

Pour finir pour moi l'objet du fil n'est pas: Selon la fin du monde c'est quoi, quand, comment.
Mais plutôt: pour assurer votre autonomie en vue d'une crise de longue durée (quelle qu'elle soit on s'en tamponne la nouille avec une pelle) vous feriez quoi?


Mes deux navet du jardin.

20 juin 2011 à 20:38:59
Réponse #5

Bobzdar


Tes deux navets ont bon goût Kâffi!

Encore une fois désolé, j'essaye de faire passer un message pas super marrant et je pense, sans doute de façon maladroite. Mais j'essaye de le faire.

Je ne suis pas pour une pratique survivaliste à la Olduvaï mais pour une réappropriation des techniques primitives qui ont fait notre survie pendant des milliers d'années (permaculture, cueillette, organisation locale autonome...).
Et encore je passe sous silence ma critique du sédentarisme! ;D

Pour répondre, à tes interrogations Leif, je suis loin d'être érudit dans ce domaine mais je m'y intéresse!
Je peux donc t'inviter à regarder ce que l'Homme a fait de ce que nous appelions jadis "le croissant fertile" qui a vu naître les premières civilisations... un désert.

Un exemple intéressant également est la chute de l'empire romain.
Si cette puissance incroyable a soudainement été envahie par des "peuples barbares" et réduite à néant, c'est avant tout par un affaiblissement interne. Par une difficulté à produire suffisamment de nourriture avec des sols usés par la monoculture.

Souvent, les crises agraires précèdent les crises systémiques.
Maintenant porte attention à "l'état" de notre agriculture...

Il y a plusieurs exemples mais pas de scénario unique.
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 20:43:09
Réponse #6

Leif


joli salto mais pas concluant ;#

Citer
) Aucune forme de civilisation, des plus insignifiantes, aux plus prestigieuses, n’a su se maintenir dès lors qu’elle a procédé à des dommages environnementaux irrémédiables pour supporter l’augmentation de sa population.

tu as clairement choisi tes mots

Citer
2) Presque à chaque fois, l’appauvrissement des sols et les changements climatiques ont précédé un effondrement majeur du système qui entraîna avec lui une partie de sa population.
Comprendre => Les bouleversements climatiques ne concernent pas que l’environnement, ils nous affecteront tôt ou tard, directement ou indirectement.

idem
c'est alarmiste.
tu dis que c'est le problème de l'agriculture, moi je dis que c'est qu'il n'avait pas assez de femmes.

allez développe un peu , propose des solutions sinon c'est juste un message alarmiste qui ne repose sur rien.

20 juin 2011 à 20:45:41
Réponse #7

aquinatis


Bon, sans parler de tes postulats de départ, avec lesquels on n'est pas forcément d'accord, le problème c'est que ton sujet, ta question est bien trop vaste... Il y a des dizaines de bouquins, ou de forum, sur la vie en autarcie, la vie naturelle, la survie etc etc... dans une optique "post-apocalyptique" ou pas d'ailleurs. Alors c'est un peu dur de répondre: je pourrais te parler des pommes de terre que je fais pousser derrière chez moi, de pourquoi je suis végétarien ou fait bouffer bio mes enfants, du comment j'ai fait ma maison de mes mains, des sorties qiue je fais dans les bois, etc etc, sans jamais être hors sujet...

20 juin 2011 à 20:55:34
Réponse #8

Bobzdar


En fait, mon intention première était de délivrer un message que je juge important.
J'ai effectivement choisi mes mots, pour ne pas paraître trop radical et pour être compris. Pas pour que tout le monde soit d'accord avec moi.

J'ai été touché par ce qui s'est dit au sujet de Kaczynski parce que cet Homme met en avant le fait que l'Homme ne respecte plus la Terre dont il est dépendant et que malgré cela, ce genre de message passe pour quelque chose de secondaire.
Je le juge personnellement primordial.

Ce que je dis repose sur beaucoup de choses que certaines personnes ont mis beaucoup de temps à conclure.
Je peux par exemple vous inviter à lire Effondrement de Jared Diamond.
A aller visiter ce forum : http://transition.xooit.fr/index.php

Le temps manque, mais je vous promets de prendre très prochainement la peine de préciser mon propos.
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 21:01:27
Réponse #9

Leif


j'irais lire ton site j'aime bien ce genre sauf le titre "le apres" :lol:

c'est maintenant que ça se joue si cela se trouve il n'y aura pas d’après.

moi tu vois cela me fais chié de subir et d'attendre la suite que l'on me reserve, je prefere me faire mon futur et je te jure que si plus tard je veux une grande maison qui tourne au pétrole avec pleins de légume je l'aurais 8)

20 juin 2011 à 21:04:12
Réponse #10

raphael


LE BIOGEOGRAPHE AMERICAIN JARED DIAMOND ETUDIE LE COLLAPSUS DES GRANDES CIVILISATIONS - ET S'INTERROGE SUR L'AVENIR DE LA NOTRE
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http://fredericjoignot.blogspirit.com/archive/2006/05/19/jared-diamond-comment-les-civilisations-disparaissent.html

NEWS NEWS NEWS NEWS NEWS NEWS. " Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie " (Gallimard), l'ouvrage du biogéographe américain Jared Diamond, historien de l'environnement, prix Pulitzer 1998, sort en collection de poche Nrf. Dans cette longue étude, Diamond étudie dans le détail le " collapsus " écologique des civilisations Mayas, Vikings, de l’Île de Pâques et des sociétés indiennes américaines  - après avoir rappelé les raisons évoquées dans l'effondrement des civilisations du "Croissant fertile", de Rome et de l'Union Soviétique. Il  rejette les analyses classiques attribuant l'écroulement rapide des quatre sociétés qu'il observe à des "catastrophes" naturelles ou militaires, des situation exceptionnelles, pour révèler un processus d'auto-destruction à la fois politique et  écologique - il parle parfois d'"écocide". Dégageant peu à peu une grille d'analyse serrée des "collapsus", il l'applique sur notre époque. Perturbant. J'ai rencontré le professeur Jared Diamond à Los Angeles en avril 2006 lors de la sortie de l'édition américaine de son ouvrage - "Collapse" (article publié en partie dans Le Monde 2 - mai 2006)
BIBLIOGRAPHIE JARED DIAMOND


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Stone Canyon Road s’enfonce entre les villas de luxe de Bel Air, la riche enclave protégée de West Los Angeles, où habitent producteurs de cinéma, industriels et stars d'Hollywood. Le professeur Jared Diamond habite là, dans une maison de bois pleine de gravures animalières, acquise trente ans plus tôt. Désignant l’épaisse végétation alentour, il vous confie en lissant son collier de barbe à la Amish : " Cela ressemble au maquis méditerranéen n’est-ce pas ? ". Puis il ajoute avec mélancolie : " Dans les années 1960, on pouvait boire l’eau des rivières dans les montagnes proches. Les décennies à venir, on peut s’attendre à une guerre de l’eau à Los Angeles " Avec Jared Diamond, professeur de géographie à la faculté de Los Angeles (UCLA), biogéographe, " historien de l’environnement " l’analyse de " l’impact humain sur le milieu " ne cesse jamais. " En ville, les embouteillages deviennent chaque année de plus en plus inextricables et l’été, le smog s’épaissit… poursuit-il, tandis qu’une horloge rompt le silence du cottage. Un habitant de L.A passe en moyenne 368 heures par an en voiture rien que pour venir à son travail. Ajoutez une heure de conduite pour le moindre déplacement, acheter du pain, chercher ses enfants... Bientôt nous allons devoir équiper nos voitures de toilettes chimiques, comme à Bangkok ! ".
Le dernier essai de Jared Diamond ressemble à un mauvais présage : " Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie " ( " Collapse " en édition américaine, un essai best-seller). L’ouvrage traite de l’écroulement de plusieurs civilisations célèbres, petites ou grandes, où le désastre écologique semble avoir joué un rôle majeur. Pour bien se faire comprendre, Jared Diamond aborde rapidement la chute de Rome puis de l’Union soviétique, où l’effondrement relève avant tout de l’implosion politique. Ensuite, il rappelle l’importance des crises environnementales dans l'effondrement de l’empire Khmer d’Ankor Vat, la Grèce mycénienne des Achéens, la Crète minoenne, des Harrapan de la vallée de l’Indus et des sociétés du Croissant Fertile (le premier Moyen-Orient et la Mésopotamie, l'actuel Syrie-Liban-Irak, déforesté jusqu'à changer de climat, et se désertifier rapidement). Ensuite, il se concentre sur quelques collapsus - de " lapsus ", la chute - qui lui semblent exemplaires par leur rapidité : le désastre de l’Île de Pâques, l’anéantissement de la civilisation Maya, la ruine des Vikings du grand Nord, la disparition des sociétés indiennes Anasazi du sud-ouest des Etat Unis.
Enfin, il s’intéresse à l’époque contemporaine. Cela secoue. Contredisant les analyses classiques, Jared Diamond s’attache à montrer que ces désastres célèbres ne furent jamais des " catastrophes ", c’est-à-dire des crises venues de l’extérieur : invasion armée, pestes, bouleversements écologiques exceptionnels, changement climatique. Il s’agit, affirme-t-il, de processus d’autodestruction, nés à l’intérieur même des civilisations. Il parle parfois d’ " écocide " : pour l’Ile de Pâques, les Indiens Anasazis du Sud -Ouest américain, et les Mayas.

LA TRAGÉDIE MAYA
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"Avant leur anéantissement, les Mayas du Yucatan et de l’Amérique Centrale ont développé une des civilisations majeures du Nouveau Monde, rappelle Jared Diamond. Ils connaissaient l’écriture, l’astronomie, l’irrigation. Ils se sont montrés inventifs dans les arts picturaux, l’urbanisme, le commerce. Ils ont bâti des temples monumentaux, des palais ornés de bas-reliefs, d’immenses plates-formes terrassées, des routes de pierre, de réservoirs d’eau capables d’alimenter des milliers d’habitants, dont témoignent les ruines des royaumes de Coban et de Palenque en Amérique Centrale. La population Maya réunissait plusieurs millions d’habitants, sans doute cinquante millions répartis dans l’ancienne Méso-Amérique. La ville de Tikal et ses environs, dans l’actuel Guatemala, comptait 60.000 habitants au VIIIe siècle, soit plus qu’une ville importante d’Europe. Pourtant, entre 790 et 910, cette civilisation dite " maya classique " s’est effondrée. Les archéologues se disputent encore sur les causes et la durée de ce collapsus, mais il reste qu’après 800, plus de 90% de la population des plaines du Sud, ses rois, ses institutions politiques ont disparu. Le dernier monument construit à Tikal date de 869, la dernière année recensée sur un calendrier remonte à 909. Puis la population s’enfuit, quitte les villes, les maisons, les laissant en état, et s’anéantit ... ."
Comment survient une tragédie de cette ampleur ? Pour Jared Diamond, voici un cas d’école de débâcle environnementale provoquée par l’activité humaine - d’" écocide ". Pour commencer, en biogéographe, il analyse le déboisement méthodique du pays. Des échantillons datés de pollen révèlent que les Mayas ont coupé les arbres jusqu’aux sommets des collines. Ils les utilisaient comme combustible, matériel de construction, et, surtout, pour fabriquer quantité de plâtre afin de bâtir et recouvrir leurs maisons et leurs monuments. Cette déforestation massive, générale, a fini par susciter des réactions en chaîne. D’abord, elle a affecté le régime des pluies. Une sécheresse d’origine humaine a suivi - " comme on voit aujourd’hui en Australie " précise Jared Diamond. Cet assèchement a été renforcé par un réchauffement climatique général, bien analysé aujourd’hui, dû à une légère variation du rayonnement solaire. Ensuite, le déboisement systématique a contribué à l’érosion des collines, jusqu’à ce que les terres acides se trouvent entraînées par ruissellement vers la vallée. Peu à peu, recouverts de sédiments stériles, les sols se sont appauvris. L’agriculture intensive de maïs et de pois n’a pas arrangé les choses.
POURQUOI LES ROIS MAYAS N'ONT RIEN VU VENIR ?
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" En même temps, la population augmentait… précise Jared Diamond avec un calme qui frise l’humour noir. Début 800, cinq millions de Mayas vivaient dans la plaine du Sud, sur un territoire grand comme la Suisse. Ils finirent par manquer de tout, nourriture, eau, bois de chauffage, tandis que les rois s’affrontaient pour obtenir les meilleures terres, et que les agriculteurs s’entretuaient pour détenir un lopin. " Et d’ajouter : " À l’image du Rwanda moderne… " Dans les 150 ans qui suivent, plus de 90 % des 5 millions d’habitants des plaines, des 5 ou 10 millions de Mayas du Petén disparaissent. Des études sur des squelettes datant de la fin du IXe siècle montrent des signes frappants de malnutrition : os poreux, lignes sur les dents.
De quelle façon cette large population s’est-elle anéantie ? Jared Diamond poursuit sa démonstration : " L’archéologue David Webster a bien décrit le phénomène : " Trop d’agriculteurs, faisaient pousser trop peu de récoltes, sur trop peu de terres. " Une grande partie de ces gens est lentement morte de faim et de malnutrition, avec une importante mortalité infantile. Beaucoup de Mayas ont immigré vers le Nord du Yucatan, mais pas tous, sinon nous aurions retrouvé des traces de centaines de milliers de personnes se déplaçant. Ils ont dû s’entretuer pour survivre, les rois, les paysans, comme l’ont fait autour de 1300 les Indiens Anasazi affamés, après avoir régné pendant plusieurs siècles sur le Sud-Ouest américain. ".
Comment expliquer que les rois et la noblesse mayas, les fonctionnaires n’ont rien vu venir, ne se sont pas alertés, mobilisés ? Pourquoi n’ont-ils pas tout tenté pour sauver leur pays de la débâcle ? " Le pouvoir maya, semble-t-il, ne se préoccupait guère des drames de sa population, répond Jared Diamond d’une voix neutre. Les rois ont continué à ériger d’énormes monuments de prestige, comme à l’île de Pâques, ou dans certains régimes communistes... Ils ont maintenu leur train de vie et leur confort jusqu’à la fin, rivalisant entre factions, soutirant vivres et impôts au peuple. Ils n’ont pas pris garde aux problèmes sur le long terme, à supposer qu’ils les aient entrevus… Voyez ce qui arrive aujourd’hui sur l’île d’Haïti, surpeuplée, affamée, déforestée, occupée par une troupe de pacification, où les élites possédantes ont spolié les richesses du pays et vivent entre elles, sur les collines fraîches de Pietonville, au-dessus d’une ville délabrée et misérable... "
LA FIN DES VIKINGS DU NORD
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Dans " Collapse ", Jared Diamond s’intéresse encore à l’écroulement de la civilisation des Vikings du grand Nord, longtemps attribué à la " petite glaciation " commencée vers 1400. Pourquoi les Vikings ? A la même époque, une société résiste, les Inuits - les Esquimaux autochtones. Les Inuits occupent les mêmes territoires, affrontent le même rude climat que les Vikings, tout en ignorant encore l’âge de fer. Pourtant ils survivent et prospèrent. Aujourd’hui, 150.000 Inuits vivent toujours dans l’Arctique - ironie de l’histoire, les voilà menacés d’une catastrophe écologique par le réchauffement général et la fonte accélérée du permafrost. Qu’est-il arrivé aux Vikings, cette civilisation beaucoup plus puissante et avancée que les Esquimaux, les Vikings et leurs drakkars qui ont ont croisé jusqu’à Terre-Neuve, dans l’actuel Canada, remonté la Volga, fondé Kiev, se sont installés sur la côte anglaise, ont établi le duché de Normandie avant de descendre la côte espagnole jusqu’à Gibraltar pour entrer en Méditerranée ?

Dans " Effondrement " Jared Diamond raconte leur saga et leur malheur. Autour de 968, Erik le Rouge, un chef Viking banni de Norvège pour plusieurs meurtres, part vers les îles du Nord avec vingt-cinq navires. Il s’arrête en un lieu clément, l’actuelle Brattahild. Deux larges fjords, entourés d’une terre grasse couverte d’herbe et d’apsers blancs, traversent le territoire glacé. Erik le rouge, trompé par cette herbe éphémère, baptise l’endroit " Groenland ", le " pays vert ". Des milliers de Vikings émigrent bientôt vers ce pays, qu’ils croient hospitalier. Ils s’installent, construisent des églises, des villages, des navires, chassent le caribou, font du commerce d’ivoire de morse avec l’Europe. Trois siècles plus tard, leur civilisation commencent à péricliter ; ils abandonnent leurs comptoirs de l’Ouest autour de 1350. " La cathédrale de pierre de Hvasley, explique Jared Diamond, représentée sur tous les dépliants touristiques, exprime à la fois la puissance Viking et le mystère de leur disparition. Ses murs sont debout, elle est entourée d’étables, d’entrepôts et d’abris à bateaux. Elle a été abandonnée en état, comme tout le pays, vers les années 1420. Les Scandinaves n’y retourneront que trois siècles plus tard. "

Quelle tragédie s’est déroulée au Groenland ? " Le drame des Vikings du Nord vient de ce qu’ils n’ont pas voulu changer leur mode de vie… " répond Jared Diamond. Quand ils arrivent au " pays vert ", ils amènent leurs vaches, leurs porcs, leurs moutons, leurs chèvres et leur basse-cour. Les protéines ! Mais les poules et les cochons meurent de froid, et les vaches ne survivent que dans des étables. Il faut beaucoup de bois pour les construire, beaucoup de foin pour nourrir les bêtes. Quant aux hommes, ils construisent des maisons aux murs épais, chauffées, meublées, pour supporter le long hiver arctique. Alors les Vikings coupent les forêts, épuisent les pâturages, brûlent toute la tourbe qu’ils trouvent. Les plus pauvres font paître les chèvres et les moutons, qui creusent le sol, arrachent l’herbe. Il faut dix acres de terre par famille pour survivre, dans un pays aux ressources limitées. Et la population augmente… Le désastre écologique est en route. Déboisées, érodés, les terres rares, éparses, s’épuisent, balayées par les vents salés.

LES CHEFS CHERCHENT PRESTIGE AVANT TOUT

medium_erik.2.jpgHélas, les Vikings persistent à vouloir vivre comme en Scandinavie. Les chefs continuent à élever et manger des vaches, la nourriture de prestige, un signe fort du statut social. Un tabou inexplicable frappe la consommation de poisson. Ils n’en mangent pas, ou très peu, alors que les mers en regorgent. " J’aime à croire qu’Erik le Rouge tomba très malade en dévorant un poisson à son arrivée, et qu’il interdit à ses hommes d’en manger ! ", ironise Jared Diamond. Les Vikings partent en expédition dans le pays, non pour ramener du bois du construction, mais pour chasser le morse. L’ivoire de morse est très prisé à l’époque dans toute l’Europe du Nord. Il sert de monnaie d’échange pour acheter les cloches des églises, de la soie, du lin, du verre, des candélabres de bronze, tous les produits de luxe indispensables aux Vikings nobles.
" L’attitude agressive des Vikings envers les Inuits ne va pas les aider à s’adapter à ce pays inhospitalier, continue Jared Diamond. Ils les méprisent, les appellent les " skraelings ", les " miséreux ". Quand ils en rencontrent, ils les tuent ou les réduisent en esclavage. " Forcément, leurs relations tournent mal. Les Vikings n’apprennent rien des Esquimaux, pourtant rompus à vivre dans l’Arctique depuis des centaines d’années. Ni les façons de pêcher sur les mers glacées, ni à chasser le phoque, source importante de nourriture et de fourrure. Ils passent à côté de la technique du harpon, du kayak, du propulseur de lance, ou du " umiaq ", le bateau rapide qui sert à traquer les baleines. Ils ignorent le " igloo ", cet habitat qui permet de supporter un froid intense avec une dépense d’énergie minime. " Quand autour de 1400, le froid devient plus cruel, leur effondrement va être très rapide " conclut Jared Diamond.
Les dernières décennies, les Inuits prennent leur revanche. Ils s’attaquent à des Vikings affaiblis, isolés, se déplaçant sur des bateaux difficiles à manier, qui se prennent dans les glaces. En 1379, un document fait état d’une attaque des Inuits dans une des dernières colonies. Dix-huit Vikings trouvent la mort.
Après le départ des Vikings, les cloches brisées de leurs églises serviront d’outils dans les villages esquimaux.

UNE GRILLE D'ANALYSE DES COLLAPSUS
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(Vue aérienne de la ville de Mexico, irrémédiablement polluée par le fog)

Quelles leçons l’" historien de l’environnement " Jared Diamond dégage-t-il des effondrements mayas et vikings, mais aussi de la ruine de l’île de Pâques - où tous les arbres furent coupés, sous l’autorité d’une chefferie mystique, afin que l’on dresse d’énormes statues ? Il n’en manque pas.
" Une civilisation peut s’écrouler au fait de sa puissance, et rapidement, après quelques décennies d’apogée. "
" La notion d’" écocide " est une réalité. D’ailleurs, elle devient aujourd’hui une crainte majeure pour beaucoup d’humains. "
" Il reste très difficile d’évaluer au milieu des fluctuations climatiques courantes et des conflits d’intérêts les désastres écologiques en cours… Voyez la difficulté que nous avons aujourd’hui à admettre le réchauffement terrestre. "
" Les religions, les superstitions, les tabous peuvent contribuer à l’aveuglement général. "
"L’attitude des élites, leur aveuglement, joue un rôle important. Le désastre maya rappelle ce qui arrive aujourd’hui sur l’île d’Haïti, surpeuplée, affamée, déforestée, occupée par une troupe de pacification, où les élites possédantes ont spolié les richesses du pays et vivent entre elles, sur les collines fraîches de Pietonville, au-dessus d’une ville délabrée et misérable. "
"Regardez, dans tous les Etats-Unis, en Amérique Latine, les élites vivent entre elles, dans des quartiers réservés. Elles se font protéger par des patrouilles payées, boivent de l’eau en bouteille, envoient leurs enfants dans des écoles privées, cotisent à des assurances personnelles, elles ont perdu toute motivation et tout intérêt à financer les forces de police, l’approvisionnement en eau, la sécurité sociale et l’école publique. L’isolement et le confort égoiste font rarement bon ménage avec une vision d’avenir. "
Dans " Effondrement ", Jared Diamond compare méthodiquement les causes des collapsus historiques, jusqu’à dégager une grille d’analyse qu’il pense universelle. Elle comprend cinq " facteurs décisifs " présents dans tout effondrement de société. Quand ces cinqs constantes s’additionnent, rien ne va plus. Quelles sont-elles ? Un : les hommes infligent inconsciemment, ou consciemment, des dommages majeurs à leur milieu, sans tenir compte de sa fragilité et son épuisement. Deux : des changements climatiques surviennent, bouleversant l’équilibre écologique, qu’ils soient consécutifs à un phénomène naturel, ou à des sécheresses et des perturbations consécutives à l’activité humaine. Trois : la pression militaire de voisins hostiles s’accentue, qui profitent de la crise économique, de l’épuisement des matières premières et de l’appauvrissement des populations ; ces problèmes se répercutant au niveau de la cohésion sociale et politique. Quatre : l’alliance diplomatique, énergétique et commerciale avec des voisins amicaux ou neutres se délite, les échanges habituels de biens de première nécessité comme les relations culturelles s’affaissent. Cinq : les élites, les gouvernants et les institutions n’ont pas les moyens intellectuels, les instruments de mesure, ou même le système de valeurs leur permettant d’évaluer le drame en cours ; ou encore ils l’aggravent par des réflexes de caste, de confort égoïste ou l’obsession du court terme.
NOTRE EFFONDREMENT ?
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Dans les derniers chapitres de son essai, Jared Diamond fait jouer cette " grille d’analyse " sur notre époque. Selon lui, on retrouve les cinq facteurs combinés des " collapsus " dans les désastres politiques, sociaux et écologiques du Rwanda, d’Haïti, de l’Afghanistan, de la Somalie, de l’Afrique sub-saharienne et des Îles Salomon. Dans beaucoup d’autres pays, notamment en Chine, en Russie, en Australie, on retrouve le facteur " Un " - dommages majeurs dans l’environnement -, associé avec le facteur " Deux " - réchauffement climatique.
À la fin du livre, il dresse des listes à la Prévert desproblèmes écologiques globaux. Quels sont pour lui les plus inquiétants ? L’élimination par les herbicides de quantité d’espèces utiles, les insectes pollinisateurs, les oiseaux qui dispersent les graines, les bactéries du sol, les vers de terre, etc : " C’est un peu comme si on retirait au hasard des petits rivets dans l’assemblage d’un avion ". La disparition accélérée des " habitats naturels " que sont les marais, les récifs de corail et le fonds de l’océan qui " nous rendent de fiers services d’éco-systèmes ". Le développement de l’aquaculture qui libère dans la nature " des espèces moins résistantes, affaiblissant le pull génétique des espèces sauvages ". La crise de l’eau potable : aujourd’hui, un milliard de personnes n’ont pas un accès assuré à l’eau, tandis que les nappes phréatiques baissent. La désalinisation de l’eau de mer, présentée comme une panacée : " Elle serait trop coûteuse pour pallier à une pénurie." L’incertitude sur l’ampitude du réchauffement terrestre, 1,5° ou 3° ou plus au cours du prochain siècle : " Nous ne savons rien d’éventuels nouveaux changements climatiques consécutifs à la modification de la circulation océanique, comme à la fonte de la couverture glaciaire. " L’accroissement de la population mondiale va s’accroître de 2,3 milliards d’habitants d’ici 2030, doubler au cours du siècle : nos sociétés vont devoir affronter des problèmes grave d’approvisionnement : " Le problème n’est pas la surpopulation, mais la durabilité. Quand les pays en voie de développement auront rattrapé le niveau de vie des pays développés, quand tous auront une voiture et un congélateur, consommant des énergies fossiles et des quantités d’eau, vivant dans des mégapoles embouteillées et polluées, il faudra multiplier de 12 à 30 l’impact moyen de chaque habitant sur le milieu. Ce scénario n’est pas durable. Une civilisation ne survit qu’en ménageant son environnement, voilà la grande leçon."

MONTANA : LE "GLACIER NATIONAL PARK" PERD SES GLACIERS
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Jared diamond consacre un chapitre entier de " Collapse " au Montana, l’état montagnard le moins peuplé des Etats-Unis. Pourquoi le Montana ? " J’ai voulu prendre un exemple frappant aux Etats-Unis. Les Français n’imaginent pas ce que représente le Montana pour un Américain ! s’énerve Jared diamond C’est l’état le plus magnifique, le plus boisé et le moins peuplé des Etats-Unis. J’ai visité le Montana pour la première fois en 1953. À l’époque, les neiges éternelles recouvraient les cimes, on y visitait plus de cent glaciers. Aujourd’hui, il reste trente-cinq glaciers, et les neiges fondent. Cela se voit à l’œil nu. Le Montana connaît à peu près tous les fléaux qui affectent aujourd’hui nos sociétés. Déchets toxiques venus des mines, rejets d’herbicides et des fosses septiques, surexploitation forestière, déforestation, salinisation des sols, introduction d’espèces nuisibles, régression du nombre de poissons, sécheresse due au réchauffement climatique, problèmes d’alimentation en eau, fonte des neiges et des glaciers. Aujourd’hui, une blague circule au Montana : - Comment appellera-t-on le " Glacier National Park " dans 15 ans ? Le National Park Sans Glacier ! "
Le professeur Jared Diamond croit-il que notre monde court à la catastrophe ? Il rappelle que s’il a sous-titré son essai " Comment les sociétés décident de leur disparition ou leur survie ", c’est qu’il garde espoir dans l’esprit de décision des hommes.
" Les Mayas n’avaient pas de journaux qui les informaient du drame en cours, ils ne savaient pas ce qui leur arrivait. Nous savons…


Se connaitre et s'accepter


20 juin 2011 à 21:05:29
Réponse #11

Bobzdar


moi tu vois cela me fais chié de subir et d'attendre la suite que l'on me reserve, je prefere me faire mon futur
C'est pour entendre encore et encore ce genre de choses que je souhaitais partager mon point de vue.
 :)

Pour ce qui est de ta "maison au pétrole", j'aimerais que tu puisse réaliser tes rêves mais le peu de pétrole qu'il reste fait que tu ne pourras vivre éternellement sur cette ressource, et le temps te manquera avant que les gisements ne soient renouvelés!

Mais je suis persuadé que l'on peut faire sans, et heureusement!
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 21:18:32
Réponse #12

Leif


il n'y a même pas a se retrousser les manches, juste a mieux distribuer son temps de vie.

merci Raphaël c'est exactement ce que je pensais sur les civilisations ;)

les sociétés ne disparaissent pas elles mutent , elles changent juste de version.

on ne peut pas prévoir l'avenir surtout de cette façon la, cela revient juste a dire si on continu en se basant sur ça et ça on obtient ça.

c'est du vent, juste une probabilité , tout peut changer en bien ou en pire.


20 juin 2011 à 21:23:53
Réponse #13

raphael


il n'y a même pas a se retrousser les manches, juste a mieux distribuer son temps de vie.

merci Raphaël c'est exactement ce que je pensais sur les civilisations ;)

les sociétés ne disparaissent pas elles mutent , elles changent juste de version.

on ne peut pas prévoir l'avenir surtout de cette façon la, cela revient juste a dire si on continu en se basant sur ça et ça on obtient ça.

c'est du vent, juste une probabilité , tout peut changer en bien ou en pire.



Je me suis enfilé les bouquins de Jared Diamond et de JM Jancovici et depuis ma vision des choses et de l'avenir a sacrement changée  :huh: :glare: :ohmy: :o ;#

Le pire ou le mieux   ;)  c'est que tout le long des bouquins tu te dis "m*rde c'est pourtant clair comme de l'eau de roche mais il fallait y penser" et voir au milieu de tous ces faits une cohérence.


Se connaitre et s'accepter


20 juin 2011 à 21:31:25
Réponse #14

Bobzdar


Oui, les société mutent mais à quel prix...

Aujourd'hui ce qui caractérise notre civilisation ce sont ses besoins énergétiques énormes.
D'après Jancovici, chaque français dispose de l'équivalent de 100 esclaves: 20 pour l'agriculture, 26 pour les transports, 17 pour l'industrie, 16 pour l'électricité.

Et si l'approvisionnement en énergie décroit, c'est le mode de vie tout entier qui est impacté.
Quand je dis, "de la nécessité future d'être autonome", je veux dire que quand plus personnes ne satisfera nos besoins fondamentaux à notre place (du fait d'une impossibilité énergétique), il sera indispensable à notre survie de pouvoir le faire de façon autonome.
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 21:35:48
Réponse #15

Leif


alors concrètement on obtient quoi.

maintenant que l'on sait que potentiellement il peut se passer ça , on fait quoi qui n'a pas été développé sur les différentes partie du forum:

il me semble que il y a une section vie en autarcie, matos et potager.

si tu ne développes pas se que tu veux dire cela sera juste un énième cri d'alarme qui va faire un peu d’échos avant de s’éteindre de lui même.

allez allez un peu de bonne volonté

bon tu continus de citer d'autres c'est bien pour étayer ton discours pas pour renforcer ce qu'il dit.

la société ne va pas disparaitre , elle changer , s'adaptera ce qui est pire.

20 juin 2011 à 21:36:13
Réponse #16

DavidManise


Salut :)

J'ai discuté en privé avec Bobzdar avant qu'il ne poste son truc.  Je lui ai proposé d'amener les sujets de manière cool et sans faire peur aux gens.  Il a essayé...  et je l'encourage dans ce sens.

Concrètement, on va droit dans le mur, et sans être alarmiste je pense que des changements importants au niveau climatologique sont à prévoir dans les décennies à venir.  Quel impact ça aura sur nous perso ?  Probablement pas grand chose.  Pour nos petits-enfants, j'en suis moins certain.  Je pense qu'il faut en tenir compte...  et réagir.

Discutons en, au moins ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

20 juin 2011 à 21:41:01
Réponse #17

raphael


un signal qui moi va me faire froid dans le dos c'est lorsque certains exportateurs de pétrole vont volontairement se garder leurs réserves et donc commencer à limiter les exportations.

Cela voudra dire qu'ils préfèrent avoir leur indépendance énergétique pour un temps le plus long possible plutôt que de faire rentrer des devises
Se connaitre et s'accepter


20 juin 2011 à 21:52:42
Réponse #18

Bobzdar


L'Arabie Saoudite est récemment passée de 80 à 30% d'exportation.
Désolé...
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 21:56:22
Réponse #19

mad


L'Arabie Saoudite est récemment passée de 80 à 30% d'exportation
Source ?

20 juin 2011 à 21:59:24
Réponse #20

Bobzdar


 ;D
Justement je cherche!
Mais c'est une information que j'ai vu récemment...
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 22:01:56
Réponse #21

mad


Ma question n'était pas mesquine, mais procède de la remise en question actuellement en cours sur ce forum : ce type d'affirmation est très intéressante, si et seulement si elle peut être vérifiée.
Sinon, c'est du bruit (tu n'es pas visé, j'utilise seulement ça comme exemple).

20 juin 2011 à 22:11:14
Réponse #22

Leif


exact
une affirmation,  des sources, ton propre discours , ton interprétation.

la géopolitique m’intéresse mais a un point :

exemple le dessous des cartes

http://www.arte.tv/fr/392.html

donc développe un brin quand même.

franchement le petrole c'est vraiment pas un soucis quand il n'y en aura plus on taxera autrechose :)

20 juin 2011 à 22:39:07
Réponse #23

Bobzdar


J'ai pour habitude de citer mes sources ne vous en faites pas!
D'ailleurs immédiatement après avoir dis ça, j'ai commencé à chercher.

Dès que je retrouve l'info précise, je vous la transmets.
Un de mes amis très au courant m'a dit que c'était en prévision pour cette année mais pas encore enclenché donc désolé si j'ai été un peu rapide.
Je continue à chercher, je suis sur de moi.

En attendant, si vous voulez des infos relatives au pétrole saoudien :
http://home.entouch.net/dmd/ghawar.htm
http://www.thestreet.com/story/10174679/1/is-saudi-arabia-running-out-of-oil.html

Ou plus généralement, http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=34
"Nul n'est plus désespérément esclave que ceux faussement convaincus d'être libres" (Goethe)

20 juin 2011 à 22:44:42
Réponse #24

Leif


Citer
D'ailleurs immédiatement après avoir dis ça, j'ai commencé à chercher.

si tu cherchais avant de dire ;#

développes les liens que tu as mis , ça dit quoi c'est des stats?

en quoi le petrole saoudien va nous emmerder?

 


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