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Auteur Sujet: la feuille de Coca, quelles propriétés utiles?  (Lu 19472 fois)

12 mai 2011 à 16:11:37
Lu 19472 fois

chryss


L usage de la coca.  
Petit sujet intéressant, un peu tabou dans beaucoup de pays occidentaux mais d utilité public ici.
Quel sont vos avis ?
Quel infos avez-vous sur les effets, l addiction ?
Quels sont vos expériences ?


MODERATION : Titre légèrement changé pour orienter le signal
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:45:01 par Bomby »

12 mai 2011 à 18:10:01
Réponse #1

Irazú


Ouaa.. il a une bonne chique en bouche l'ancien!!  ::)

comme tu l'as souligné, sujet bien épineux que la coca..par  chez moi pas d'utilisation nature..
Un ami (pas le genre junkie: 50 ans, un elu des francais de l'etranger) en avait rapporté par avion d'un coin par chez toi vers sa famille en France.. ca se vendait au duty-free de l'aéroport..
Une amie (pas le style non plus: 40 ans, une avocate de San Jose) en a utilisé en treck d'altitude dans les andes.. tous les porteurs en avaient plein le bec et selon ses dires c'était quasi incontournable pour encaisser altitude, endurance..

J'aimerais me faire mon avis personnel si j'en avais l'occasion, mais dans un cadre nature + physique.
bien cordialement
=Le plus vif de tous les feux=

12 mai 2011 à 18:17:15
Réponse #2

Honu


En parcourant la Bolivie dans 1994 j’ai été initier à la mastication de la feuille de coca
dans les mines d’argent de Potosi , je n’y ai pas trouvé défets stimulants comme il le
prétende mais ce n’était que ma petite expérience et sur une très courte durée.  :huh:

Certain mineur mélangeait à la coca une substance dont je ne me rappelle pas le nom,
pour faire leur chique et ainsi catalyser les gaz qui pouvaient être respirent dans les galeries
pour qu’il soit moins nocif pour les poumons.
Elle est donné en offrande à la Pachamama lors de cérémonies et de rituels par exemple à
des représentations du diable ( El Tio ) dans les mines pour protéger les mineurs des accidents .
Lors de fêtes où l’on bénit les voitures et les camions là aussi pour protéger du mauvais sort.
La coca est préconisé pour luter contre le mal de l’altitude, je pense que cela a bien fonctionné
pour moi car je suis passé du niveau de la mer à presque 4000 m en 24 heures sans problemes .
Elle se consomme aussi sous forme d’infusion appelait mate de coca. :up:

Mai c’est aussi une coutume et surtout une très grosse économie locale, à cette époque il y
avait énormément de culture de coca tout au long de la route qui va dans les Yougas ,culture
qui était officiellement pour la consommation locale, mais aussi beaucoup illégale pour la
fabrication de la cocaïne. >:(
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:45:19 par Bomby »
En parlant peu, tu entends davantage.

12 mai 2011 à 18:18:45
Réponse #3

chryss


Irazu tu est ou ?
+1 pour l altitude, indispensable de chez indispensable
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:45:35 par Bomby »

12 mai 2011 à 18:23:10
Réponse #4

Gros Calou


Source wikipédia :

Propriétés pharmacologiques
La feuille est la seule à contenir des alcaloïdes. Elle contient en tout 14 principes actifs aux propriétés pharmaceutiques intéressantes. Ces enzymes, polysaccharides et alcaloïdes représentent de 0,2 % à 1,3 %[1] de la composition de la feuille de coca. Parmi ses principes actifs on peut énumérer :

la papaïne, enzyme qui aide à la digestion en l'accélérant, propriétés cicatrisantes pour la peau,
la higrine qui a des vertus sur la circulation sanguine, et protège du mal des montagnes,
la quinoléine qui évite la formation de caries dentaires lorsqu'elle est mélangée avec du calcium et du phosphore,
l'atropine qui possède un effet déshydratant au niveau des voies respiratoires,
la benzoïne qui a un effet cicatrisant sur la peau, propriétés antifermentation,
la pectine qui est un absorbant au niveau intestinal, est aussi efficace comme antidiarrhée,
la globuline qui est une protéine cardiotonique, qui optimise le travail du cœur, évitant la tachycardie et l'hypotension, qui constituent la réponse physiologique immédiate à une haute altitude supérieure à 3 000 m, c'est aussi un remède efficace et indispensable pour le traitement de la maladie des hautes altitudes (également appelé le mal aigu des montagnes),
la pyridine qui stimule la circulation sanguine, facilitant l'oxygénation - particulièrement du cerveau - réduit par l'écoulement plus lent du sang, à cause de la polyglobulie, qui est la réponse physiologique immédiate aux hautes altitudes,
la réserpine qui réduit la haute pression sanguine,
la cocamine qui possède des effets anesthésiques,
la coniine qui est un anesthésique local puissant,
l'ecgonine qui agit au niveau du métabolisme des glucides, générant de l'énergie, il est un complément aux diètes.
l'inuline rafraîchit et améliore le fonctionnement du foie, la sécrétion de la bile et son accumulation dans la vésicule ; diurétique, aide à l'élimination des substances nocives et toxiques non physiologiques. C’est un polysaccharide qui produit une augmentation des cellules sanguines.

Mon avis, brut c'est une plante médicinale. Tant que ça reste dans un usage traditionnel pas de problèmes.

Pas d'expériences  ;)
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:45:53 par Bomby »

12 mai 2011 à 18:30:04
Réponse #5

chryss


je n’y ai pas trouvé défets stimulants comme il le
prétende mais ce n’était que ma petite expérience et sur une très courte durée.  :huh: >:(
et oui c est un art
et puis il faut une coca pas trop vielle,ensuite il faut pas la machouiller,mais plutot la stocker et attendre
la substance ajouter se nomme Bico en faite c est du bicarbonate de sodium et la les effets sont multiplier
mais la aussi on le rajoute a un moment precis.

« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:46:08 par Bomby »

12 mai 2011 à 18:54:03
Réponse #6

Tengu


De retour du Pérou.

Photo de la bête  :D


Là bas, on trouve de la coca sous toute les formes : bonbons, alcool, infusion, feuilles, poudre, etc..
J'ai chiqué quelques fois sans catalyseur pour contrer le mal des montagnes, je n'ai pas noté d'effet stimulant particulier.
Par contre consommation reguliere d'infusion, c'est plus agreable que de chiquer et je n'ai pas été malade mais est ce la coca ?

« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:46:27 par Bomby »

28 novembre 2011 à 21:56:51
Réponse #7

JULES


Je relance un peu le fil.

Je suis revenu d’Argentine et de Bolivie, il y a un mois.  En Argentine(dans le nord), je devais  aller en altitude (vers les 4 000m) sans trop d’accoutumance et je devais fournir un effort physique.   La coca était disponible facilement. ;)  Il ne faut pas trop chercher, elle vient à vous.  C’est un goût assez amer mais cela reste correct.  Je n’ai pas été malade durant le séjour, j’ai pu faire ce que je souhaitais comme effort sans difficulté.  Je n’ai pas eu non plus l’impression de pouvoir courir le marathon en moins de 2h.  Un autre avantage que j’ai trouvé est que cela aide à garder la bouche humide et que l’on se dessèche peut-être moins la gorge .

L’autre occasion, c’était en Bolivie.  Là la coca est encore plus facilement disponible. :D   J’étais avec 2 amis boliviens pour faire une livraison de ciment avec un trajet de nuit.  Il fallait monter à 4.000m pour ensuite redescendre.  Et les routes boliviennes étant ce qu’elles sont il faut mieux rester attentif……..et éveillé. Nous avons tous les trois consommés de la coca toute la nuit , il y avait aussi un bouteille de singani  :-[que l’on s’est partagée durant la nuit.  Mes impressions, nous sommes resté éveillés toute la nuit sans problème , pas de mal d’altitude et moins de sensation de froid en altitude.  Par contre,  des difficultés à m’endormir quand nous sommes arrivés à destination (vers 5h du matin).

Je pense que cela aide (si je compare avec les problèmes d'un séjour précédent). Mais on ne se sent non plus voler à tire d’ailes.




« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:46:42 par Bomby »

28 novembre 2011 à 22:18:53
Réponse #8

elgringo1


La coca, j'ai testé pendant plusieurs semaines d'affilée pendant un séjour en Amérique du Sud. Consomation journalière en infusion plus masticatiob de feuilles par période. Je n'ai jamais été malade, pas senti d'effet néfaste de l'altitude (bon j'ai bien mis 2 mois pour passer de 2400 à 5000m aussi  ;).
Maintenant, pour vraiment comparer, faudrait que je fasse le même séjour sans.
Là-bas, c'est utilisé partout, çà a même été administré à ma femme qui était malade par des pompiers.

Par contre, quasi-introuvable en France sous forme d'infusion (mate)depuis quelques temps. J'ai demandé aux vendeurs de magasins péruviens, il semble que l'importation soit devenue interdite.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:47:02 par Bomby »

28 novembre 2011 à 23:01:00
Réponse #9

mad


J'ai pas mal travaillé en Bolivie.
Les feuilles de coca ne sont pas plus une "drogue" que le café qui contient quant à lui de la caféine.
C'est un coupe-faim et un stimulant physique très efficace (que j'ai abondamment testé), et ça aide à supporter l'altitude (moins de recul sur ça, mais les témoignages sont unanimes).
Ce qu'on rajoute pour faire sa chique, c'est de la chaux vive (à défaut, du bicarbonate de sodium, mais c'est moins bon), qui sert à solubiliser les alcaloïdes actifs.
Et le "maté", à la base, ce n'est pas ça !
Il y a effectivement en Bolivie une infusion à base de feuilles de coca qu'on appelle "maté de coca", comme on fait aussi là-bas du maté d'anis ou de camomille, mais le maté "normal" provient d'un arbuste de la famille du houx (Ilex paraguariensis), qui se boit en infusion dans une calebasse ("cuia" en brésilien) avec une paille métallique ("bombilla"). C'est aussi un coupe faim utilisé entre autre par les gauchos, et contenant des anti-oxydants phénoliques. Une légende urbaine dit qu'il y a surtout un isomère de la caféine, mais je n'ai pas trouvé de confirmation.
Les feuilles de coca contiennent effectivement de la cocaïne, mais à dose assez faible pour qu'il n'y ait pas lieu de parler de "drogue" au sens où on l'entend ici. C'est un vrai problème en Bolivie, car la lutte anti-drogue conduit à interdire la culture du coca, alors qu'en utilisation traditionnelle, ce n'est pas un problème de santé.
Aucune contre-indication pour mâcher de la coca en Bolivie (sinon que ça vous donne une odeur assez spéciale), mais ne vous amusez pas à rapporter des feuilles en avion, surtout si vous avez une escale aux USA ...
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:47:43 par Bomby »

29 novembre 2011 à 22:11:46
Réponse #10

elgringo1


Désolé Mad, mais je vais te contredire :  ;)

Le mot "maté" utilisé par les hispanophones vient d'un mot Quechua "mathe" ou "mathi" selon les régions qui n'a pas de traduction précise mais qui représente un ustensile dans lequel on met l'infusion (la calebasse dont tu parles en gros). La prononciation est d'ailleurs légèrement différente. Il y a souvent confusion car beaucoup traduisent à tort maté par infusion (peut-être à cause de la syllabe té). Ce terme est donc d'origine andine.
 
Le maté dont tu parles est le "yerba maté", boisson originaire du Chaco paraguayen (de langue guarani), répandue aussi au sud du brésil et dans certaines régions d'Argentine. Même si les argentins appellent çà communément le maté tout court et que ce nom a suivi en Europe. Sinon, j'ai vérifié sur les paquets que j'ai chez moi, c'est précisé "Yerba mate". Et il me semble, si ma mémoire est bonne qu'au Paraguay, ils ont gardé cette dénomination.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:52:03 par Bomby »

29 novembre 2011 à 22:33:14
Réponse #11

elgringo1


A noter qu'il existe une variante à la feuille de Coca, la munya qui pousse elle plutôt en altitude (du moins il me semble). Vu (et bu) au Pérou. Par contre jamais vu ailleurs. D'après les locaux qui me l'ont fait connaître, cette plante est encore plus efficace que la coca pour lutter contre le mal d'altitude.
Et celle là je l'ai trouvé en France en infusion (un mélange avec de la menthe). Elle fait d'ailleurs partie de mon kit fonds de sac en rando.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:52:37 par Bomby »

30 novembre 2011 à 00:09:48
Réponse #12

mad


Désolé Mad, mais je vais te contredire :  ;)

Le mot "maté" utilisé par les hispanophones vient d'un mot Quechua "mathe" ou "mathi" selon les régions qui n'a pas de traduction précise mais qui représente un ustensile dans lequel on met l'infusion (la calebasse dont tu parles en gros). La prononciation est d'ailleurs légèrement différente. Il y a souvent confusion car beaucoup traduisent à tort maté par infusion (peut-être à cause de la syllabe té). Ce terme est donc d'origine andine.
 
Le maté dont tu parles est le "yerba maté", boisson originaire du Chaco paraguayen (de langue guarani), répandue aussi au sud du brésil et dans certaines régions d'Argentine. Même si les argentins appellent çà communément le maté tout court et que ce nom a suivi en Europe. Sinon, j'ai vérifié sur les paquets que j'ai chez moi, c'est précisé "Yerba mate". Et il me semble, si ma mémoire est bonne qu'au Paraguay, ils ont gardé cette dénomination.

Mais rassure toi, tu ne me contredis pas du tout : "yerba" en espagnol ou "erva" en portugais veut simplement dire "herbe" (en fait, il s'agit de feuilles 8) )...

Et sur mes paquets de maté il y a bien aussi marqué "yerba mate" s'ils sont d'Argentine, ou "erva mate" s'ils viennent du Brésil  ;) !

Mais tu as raison sur l'étymologie : "mati" veut bien dire calebasse en quéchua ancien (je dois avouer que ce langage entre aussi un chouïa dans mes domaines de compétence).

Donc par extension toute tisane préparée dans ce type de récipient. Il n'y a qu'avec Ilex paraguariensis qu'on parle de "mate" sans plus de précision - sinon, c'est "mate de coca" ou autre "tres matés" etc.

Ceci dit, nous sortons un peu du sujet :  la coca en feuilles est consommée essentiellement en chique dans les pays andins, et c'était de ça que chryss parlait.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:52:51 par Bomby »

30 novembre 2011 à 00:35:54
Réponse #13

mad


A noter qu'il existe une variante à la feuille de Coca, la munya qui pousse elle plutôt en altitude (du moins il me semble). Vu (et bu) au Pérou. Par contre jamais vu ailleurs. D'après les locaux qui me l'ont fait connaître, cette plante est encore plus efficace que la coca pour lutter contre le mal d'altitude.
Et celle là je l'ai trouvé en France en infusion (un mélange avec de la menthe). Elle fait d'ailleurs partie de mon kit fonds de sac en rando.

Et "munya", ou plutôt "muña", c'est Minthostachys mollis, effectivement utilisée en infusion et/ou décoction, souvent en mélange avec des feuilles de coca, ou encore comme condiment. A ma connaissance, elle n'est jamais mâchée en chique. Ses principes actifs ne sont pas du tout les mêmes que ceux de la feuille de coca. Et elle n'est pas acclimatable en dessous de 2000 m ...
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:53:07 par Bomby »

30 novembre 2011 à 09:10:41
Réponse #14

Nathan-Brithless


Je vais faire mon chieur!
Quelque soient les proprietés réelles ou supposées de la coca, elle reste ce qu'elle est, c'est à dire la base de la cocaine!
Hors, sur un forum en lecture libre, il me semble douteux d'en conseiller éventuellement l'usage!

voila!
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:53:20 par Bomby »
L'eau se referme derriere le poisson qui avance

30 novembre 2011 à 09:21:30
Réponse #15

Karto


Quelque soient les proprietés réelles ou supposées de la coca, elle reste ce qu'elle est, c'est à dire la base de la cocaine!
Hors, sur un forum en lecture libre, il me semble douteux d'en conseiller éventuellement l'usage!


Salut :)

Je pense au contraire qu'on doit aussi partir du principe que si on s'interdit de parler de tout ce qui sort des sentiers battus, on aura ce qu'on mérite : un forum bien gentil, bien dans les clous, où l'on n'apprend rien d'original.

Je ne connais la coca que par quelques lectures, le truc mythique "que mâchent les guides", et je trouve ça intéressant d'entendre quelques comptes rendus par des gens que je sais situer. En insistant sur l'idée qu'il y a un apprentissage qui va avec, un contexte culturel, et un état d'esprit bien précis.

Parce que sinon, l'ergot de seigle est la base du LSD, donc on s'interdit de parler de farine de seigle. Tu vois le truc, même si je le tire un peu par les cheveux...
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:53:33 par Bomby »

30 novembre 2011 à 09:44:41
Réponse #16

Bison


Perso, ce qui me gêne dans plusieurs messages en amont, c'est que la feuille de coca est présentée comme efficace, voire comme indispensable pour lutter contre le MAM - mal aigu des montagnes.

Avec des exemples perso souvent à côté de la plaque ...
- des exemples "moi-je" ... alors que le MAM sous 3.000 m est déjà excessivement rare, et bien rare encore sous 4.000 => un témoignage individuel n'apporte dès lors rien comme info, il ne fait que confirmer la statistique. Mais cela peut être trompeur dans l'esprit du lecteur, de celui qui justement ne connaît pas la statistique en question.
 - des exemples "moi je suis monté à 4.000" en fusée et en machonnant la chose, ben, j'ai pas eu de MAM ...

Bon, allons-y pour les "moi-je" :
"MOI-JE suis monté à 4.000 ou 4.500 m - sans oxygène, sans pressurisation - des centaines de fois sans problème et sans rien mâchoner." Pas mal de collègues aussi, d'ailleurs.
"MOI-JE suis monté à 9.000 m une douzaine de fois sans aucun problème - avec l'oxygène mais sans pressurisation, sans palier non plus. Et puis un jour j'ai eu un très sérieux problème. Alors que pas mal de collègues n'ont jamais rien eu, eux. (Rien à voir avec le mam, mais c'est pour illustrer le point suivant)

Il faut savoir, à propos du MAM :
 - Que sa cause première est due justement à l'adaptation du corps à l'altitude, adaptation "bien équilibrée" ou non. Et plus cela se passe lentement, plus facilement certains équilibres physiologiques sont maintenus. La vraie adaptation, c'est quand il y a enfin des globules rouges en surnombre, mais cela prend, de mémoire, une semaine. Et on ne peut pas encore parler d'un vrai équilibre, car les propriétés physiologiques du sang sont modifiées, avec les mêmes risques qu'en cas de dopages à l'epo.
 - Quand il se manifeste, ce n'est pas avant 6 heures d'exposition à l'altitude (et en général :  plutôt entre 12 et 24 h); le mal des montagnes léger est difficile à distinguer des petits pépins habituels survenant suite à un changement de milieu de vie.
- Ce n'est pas parce que untel n'a jamais été victime du mam jusqu'ici, qu'il ne peut pas en être victime, demain exactement dans les mêmes circonstances.
 - le mam, pour info, n'est pas une maladie honteuse. Il pend au nez des athlètes et autres durs à cuire.

Voilà.
AMHA :  Ce n'est pas parce que les indiens des hauts plateaux d'Amérique du Sud prennent de la coca qu'ils résitent à l'altitude, mais bien parce que, depuis leurs conception, ils vivent dans ce milieu. Je ne crois pas que les népalais en prennent ...
Donc, méfiance avec cette idée, qui semble répandue.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:53:52 par Bomby »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

30 novembre 2011 à 09:59:36
Réponse #17

kovaks


Il faut savoir, à propos du MAM :
 - Que sa cause première est due justement à l'
 - Quand, il se manifeste, ce n'est pas avant 6 heures d'exposition à l'altitude (et en général :  entre 12 et 24 h)
 - Ce n'est pas parce que untel n'a jamais été victime du mama jusqu'ici, qu'il ne peut pas en être victime, demain exactement dans les mêmes circonstances.

Il manque un bout à ta phrase sur les causes, non?  ;)
Petite question dérivante, du haut de ma minuscule expérience perso en montagne en altitude (quelques randos pas très toxiques). La seule fois où je suis passé au dessus de 3500m (j'vous avais dit, je suis un grand montagnard... ;D), j'ai eu le mal de crâne de ma vie en moins de 3 heures, à gerber tripes et boyaux (et ce n'était pas une intox alimentaire). Redescendu sur 3 cylindres, une sieste derrière un caillou, et hop, tout est revenu à la normal. Il n'y avait pas eu d'acclimatation, et je suis breton, donc zéro habitude de l'altitude. Par contre l'arrivée des symptômes a été quasi foudroyante, je n'ai pas attendu longtemps. L'effort de la grimpée a-t-il pu diminuer la durée d'arriver des symptômes?
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:54:12 par Bomby »

30 novembre 2011 à 10:05:02
Réponse #18

Bison


Citer
Il manque un bout à ta phrase sur les causes, non?

Corrigé et "updaté" :  le message a été envoyé avant d'être terminé ...

Ceci dit, d'après les symptômes que tu décris, tu illustres peut-être les cas exceptionnels ...
Mais c'est peut-être autre chose aussi.

 
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:54:27 par Bomby »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

30 novembre 2011 à 10:07:46
Réponse #19

Karto


Salut Kovaks.

Effectivement, l'effort rend les symptômes bien plus frappants. Cherche pas, t'as pas mangé de tartiflette avariée. Et sur ce point de détail,  je contredirais Bison : ton cas est loin d'être exceptionnel. Un petit coup de mal de crâne et une petite nausée c'est courant (mais loin d'être systématique !) à 3500/4000 quand on monte à la force des cuisses, surtout quand t'as pas/plus l'habitude. C'est pas la même chose de monter à 4000 en taxi, en avion ou en téléphérique, et à pied.

Monter doucement, ne jamais dépasser le régime de confort, c'est de toutes façons une bonne façon de fonctionner en montagne, quelle que soit l'altitude. Après si tu te sens malade, un bon palier d'une journée et tu seras reparti comme en 40. A 3500 y'a pas de quoi se chopper un MAM trop méchant, et il n'y a pas lieu de s'alarmer avec des symptômes comme les tiens. La seule réaction à avoir c'est "take it easy" :)


PS : par contre, 100% d'ac avec Bison sur l'approche "moi-je" avec la coca. Le partage d'expériences personnelles est précieux, mais de là à en tirer des généralités sur un alcaloïde y'a un pas.
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:54:47 par Bomby »

30 novembre 2011 à 10:22:09
Réponse #20

Kilbith


Je vais faire mon chieur!
Quelque soient les proprietés réelles ou supposées de la coca, elle reste ce qu'elle est, c'est à dire la base de la cocaine!
Hors, sur un forum en lecture libre, il me semble douteux d'en conseiller éventuellement l'usage!
voila!

Tu as parfaitement raison de nous rappeler la vigilance. Mais d'un autre coté, il me semble que l'on ne doit pas s'abstenir de parler de la colle ou d'autres liquides sous prétexte qu'il y en a qui la respire dans des sacs plastiques... ;)

Ce qui est intéressant sur ce poste, c'est que l'on apprend à connaitre en détail le sujet. Ce qui est toujours un avantage :

"On gagne plus à connaître les bonnes qualités de son ennemi, qu’à être instruit de ses fautes."
« Modifié: 30 novembre 2011 à 10:55:06 par Bomby »
"Vim vi repellere omnia jura legesque permittunt"

30 novembre 2011 à 12:24:30
Réponse #21

Bison


Citer
A 3500 y'a pas de quoi se chopper un MAM trop méchant, et il n'y a pas lieu de s'alarmer avec des symptômes comme les tiens. La seule réaction à avoir c'est "take it easy"

Perso, si je pensais avoir un début de mam :
 - je ne m'alarmerais pas (mais ça,  ;D ...)
 - j'envisagerais sérieusement de descendre ... parce que c'est la meilleure chose à faire en cas de mal des montagnes - et que cela n'empêcherait pas de remonter le lendemain! Bon, la descente en catastrophe dans le cas d'un mam bénin (il existe une grille d'évaluation) faut savoir "raison garder" ...

Bon, je viens de relire la doc du CAB sur le sujet. Toujours cela de positif, et je vous livre ici quelques éléments d'appréciation.

Voici la grille d'évaluation du mal (SCORE LAKE LOUISE, copié-collé en remerciant le Club Alpin Belge)

Céphalés
Aucune :0 point
Légères,Ok avec traitement :1point
Moyennes :2 points
Sévères,incapacitantes :3 points

Symptomes gastrointestinaux
Aucun :0 point
Appétit diminué ou nausées :1point
Nausées moyennes ou vomissements :2 points
Nausées et vomissements sévères,incapacitants :3

Fatigue-Faiblesse
Aucune :0 point
Légère :1point
Moyenne :2 points
Sévère :3 points

Vertiges
Aucun :0 point
Léger :1point
Moyen :2 points
Sévère :3 points

Insomnies
Sommeil comme d’hab :0 point
Ne dort pas comme d’hab :1point
Plusieurs réveils, mauvais sommeil :2 points
Ne peut pas dormir du tout :3 points

Remèdes préconisés :

1-3 points: MAM léger
Traitement: aspirine, paracétamol, ibuprofène
(perso, j'ai du mal avec un mal "aigu" qui soit en même temps "léger")

4-6 points: MAM modéré
Traitement: idem + ne pas monter plus haut et repos jusqu’à disparition

Plus de 6 points: MAM sévère
Traitement: descente! - Ou caisson hyperbare.

Ne pas oublier que ceci est vu dans le contexte d'une expé en haute montagne.
A titre personnel, en cas de mam moyen, je préfèreà decendre si je peux (descendre de 500 m, c'est déjà bien!)

Kovaks, tes symptômes sont surtout ceux liés directement à une hypoxie sévère, causée par la combinaison de l'effort physique important, et de la diminution de l'O2 disponible. C'est aussi du mam parce que la cause de la réduction de l'O2 disponible est ici le fait de l'altitude.
Si tu additionnes tes points, tu es déjà loin.
Et tu as bien réagi :  en descendant et puis en t'arrêtant, tu as réduit ton besoin en O2, et tu as trouvé en même temps un milieu plus riche en O2 => tu es passé d'un état d'hypoxie grave à un état d'hypoxie "légère".

Au dessus de 6 point, c'est donc classé MAM sévère :  il y a risque sérieux d'oedeme pulmonaire ou cérébral, et il y a vraiment urgence à redescendre!

Ce n'est pas toujours possible, d'où l'utilité en expé du caisson hyperbare :  il permet de "temporiser". Ce n'est pas très lourd en poids, mais c'est "lourd à gérer" :  faut gonfler sans cesse, pour renouveler l'air avec une légère surpression ...

Il existe un médoc "chimique" qui agit en préventif pour diminuer certains symptômes du MAM :  le Diamox (Acétazolamide), assez controversé, d'ailleurs.
Controversé car :
 - certains auraient tendence à envisager son emploi en curatif ...
 - il masque les symptômes, mais ne protège pas des oedèmes pulmonaires et cérébraux, qui sont les vrais dangers du MAM.
 - les effets secondaires et les contre-indications sont assez sérieuses .
Il doit être prescrit par un médecin après consultation - un médecin qui connaît le problème du mam, qui connaît bien bien son patient et le médoc en question.

Pour moi, je préfère recevevoir de mon corps les avertissements qui me protègent du pire.
Et je n'irais certainement pas, par confort, utiliser une substance mal documentée.

Catéchisme de Bison :

Théorème n°1 : si cette substance est efficace, ce qui reste à prouver, il est presque inévitable que, tout comme le diamox, elle possède ses propres effets secondaires et ses contre-indications, qui constituent donc un risque inconnu. :o

Et son corollaire :  une substance qui n'a pas d'effet secondaires ni de contre-indications ... est en général (je suis prudent) une substance très peu active ... :D

Théorème n°2 :  si on n'a pas encore trouvé mieux que le diamox, c'est pas faute d'avoir cherché ... Non?

Désolé pour ces trois dernières banalités ...
« Modifié: 30 novembre 2011 à 13:46:44 par Bomby »
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

30 novembre 2011 à 12:31:04
Réponse #22

Raiderscout


"Be Prepared !"

30 novembre 2011 à 13:21:22
Réponse #23

mad


Je vais faire mon chieur!
Quelque soient les propriétés réelles ou supposées de la coca, elle reste ce qu'elle est, c'est à dire la base de la cocaine!
Hors, sur un forum en lecture libre, il me semble douteux d'en conseiller éventuellement l'usage!

Les baguettes de pain au pavot, faut-il les interdire parce qu'avec le pavot, on fait l'opium et l'héroïne ?
Bien sûr que non, c'est une question de dose. Et le chocolat, le café, le thé, le maté "classique" et bien d'autres produits ont aussi des principes actifs, qui à haute dose deviennent dangereux.

Dans le même ordre d'idées, on pourrait aussi interdire le métal, qui sert à faire des armes  ;#

Quant à l'efficacité que Bison semble mettre en doute, si je n'ai que peu de recul sur la prévention ou le traitement du MAM, je peux témoigner pour en avoir souvent utilisé en forêt que c'est un excellent tonique et coupe-faim.

30 novembre 2011 à 13:39:10
Réponse #24

Karto


Super post, Bison, merci beaucoup ! La grille d'évaluation est intéressante.

Perso, si je pensais avoir un début de mam :
 - je ne m'alarmerais pas (mais ça,  ;D ...)
 - j'envisagerais sérieusement de descendre ... parce que c'est la meilleure chose à faire en cas de mal des montagnes - et que cela n'empêcherait pas de remonter le lendemain! Bon, la descente en catastrophe dans le cas d'un mam bénin (il existe une grille d'évaluation) faut savoir "raison garder" ...

J'aurais dû peut-être préciser un sous-entendu de ma pensée. A savoir que parfois l'arrêt est facile à un certain endroit (ex : il y a un refuge, ou un endroit abrité, ou de l'eau en abondance...) mais par contre la redescente expose le bonhomme pendant longtemps (ex : sentier difficile, paroi à redescendre en plusieurs longueurs de rappel, pente forte et exposée aux éléments...)

Typiquement, le MAM te frappe au refuge, tard le soir ;)

Voilà, je pensais à ça en fait, mais je me rends compte que c'était un réflexe qui venait perturber ce que je disais.

Evidemment, toutes choses égales par ailleurs, redescendre un peu c'est mieux. Mais en montagne, "toutes choses égales par ailleurs" ça n'existe souvent pas :)


PS : je sens qu'on va scinder le sujet...
« Modifié: 30 novembre 2011 à 13:47:10 par Bomby »

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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