Oui. Je voulais dire "juste assez fort pour ne pas perdre en précision / timing". Ca ne sert à rien de cogner comme un bourrin à coté de la cible. C'est même contre productif parce qu'à chaque fois qu'on est dans la zone pour frapper on prend un risque. On se découvre, on s'expose, on se fatigue, etc.
(...)
David
Merci de l'éclairage. C'est un point que j'avais un peu trop oublié, à savoir tenir compte de ce qu'on peut rater la cible et qu'il est dans ce cas plus difficile d'enchaîner, de se protéger, voire de rester en équilibre (on peut rajouter l'hypothèse, toujours problématique, d'un sol glissant), etc...
Je ne sais pas si je me trompe, mais les risques ici de frapper "trop fort" ne sont-ils pas d'abord liés à une question d'engagement des masses dans le mouvement ?
Au-delà de l'alignement "psychomoteur" et d'autres grands principes évoqués plus haut, il me semble que le jour où on voudra travailler spécialement la puissance de frappe, on aura probablement tendance à exagérer au bout d'un moment l'engagement des masses au risque de créer des appels, de mettre en danger son équilibre, de perdre en vitesse de frappe, de vitesse de retour ou d'enchaînement...
Il me semble qu'il faudrait donc distinguer, dans un enchaînement de frappes, les frappes d'entrée et celles de sortie ou de finition : une fois que l'adversaire est touché, un peu choqué (notamment à la tête) ou diminué par un impact sur une zone VRM, on peut sans doute à moindre risque engager les masses dans nos frappes (sous la réserve, bien sûr, qu'il n'y ait pas trop de monde potentiellement hostile à proximité)...
En d'autres termes et pour caricaturer : engager les premières frappes plus dans l'esprit de manier un fouet, et finir en bûcheron qui abat un arbre à la hache...
Merci par avance à ceux qui auraient un avis sur la question...
Au passage, un petit mot sur l'entraînement à frapper du poing fermé dans la rue sans se faire mal...
Je crois qu'on doit être quand même un certain nombre ici à avoir fait des années de frappe du poing fermé sur cibles dures (makiwara, paos, pattes d'ours, sacs lourds...), souvent même sans la moindre protection (même pas de gants de sacs) avant d'opter de façon nettement préférentielle pour des frappes main ouverte...
Ce qui ne doit pas être complètement un hasard, même si évidemment nous sommes probablement (moi en tout cas, c'est sûr) loin du niveau de Mochizuki...
Alors, certes, pour ceux qui, compte tenu de leurs entraînements réguliers (en MMA, Boxes diverses, ou certains AMT), risquent de se faire des noeuds au cerveau s'ils frappent autrement qu'avec le poing fermé, il vaut certainement mieux frapper le poing fermé et, dans ce cas, il faut pouvoir s'entraîner sans gants sur cibles dures et sous des angles différents (et notamment essayer au moins une fois sur un mannequin Bob, si possible, pour voir à quel point comptent les questions d'angles par rapport au verrouillage du poignet).
Pour les autres, autant me semble-t-il privilégier d'emblée les frappes mains ouvertes, qui ont aussi leurs inconvénients, mais qui généralement ont au moins les avantages suivants: rapidité supérieure (sauf erreur, c'est une simple question de mobilisation musculaire), focalisation de l'impact plus facile, possibilité de frapper fort même avec une main un peu blessée...
Cordialement,
Bomby