Salut,
Pas de solutions "toutes faites" : cela dépend de chacun. Mais tout de même quelques considérations :
*On peut vivre avec peu de salaires, cela ne veut pas dire que l'on peut vivre sans revenus. Dans notre société (France) une très grosse part des revenus des ménages est de l'argent issu de la redistribution opérée par l'Etat/la technostructure via les ponctions fiscales et prélèvements obligatoires (les prestations sociales*). C'est le cas, par exemple des allocations familiales, du RSA, des allocations chômages...De même notre société distributrice mutualise largement les grosses dépenses que sont l'éducation, la sécurité et la santé.
*Donc avec très peu de salaire on va arriver à vivre, si on est peu exigeant. L'exemple extrême ce sont les "sans papiers".
* Mais il faut bien comprendre que c'est fonction de notre "système de redistribution". Si celui-ci diminue ses prestations (donc ses prélèvements redistributifs) parce que les contributeurs ne veulent plus payer, parce qu'il est en déficit, par ce qu'il est confronté à un monde ouvert...les prestations diminueront en quantité ou en qualité. Inévitablement.
* Dans ce cas, il faudra que le salaire compense la baisse des revenus redistribués et des prestations socialisées. Or, le salaire est directement fonction de la productivité...conditionnée par votre employabilité (capacité productive, votre "valeur ajoutée au système").
* Exemple : Ici on peut imaginer que des gens vendent des couteaux forgés à 450 euros avec des étuis en cuir travaillés. C'est 10% du prix d'une petite voiture neuve HT. Paradoxalement, si on ramène au nombre d'heures travaillés, cela ne fait pas obligatoirement très lourd par heure pour le coutelier. Mais vous admettrez qu'il y a moins de "travail+habilité" incorporé dans un couteau+étui que dans 10% d'une Dacia...la productivité du coutelier est bien moindre que celle du salarié de chez Dacia. Tant que des gens peuvent acheter un couteau à 450 euros : pas (trop) de problèmes, encore plus si une offre comparable n'est pas disponible pour bien moins cher quelque part sur la planète.
Conclusion :
C'est long une vie, mettons en gros 60 ans après 20 ans. Or (2011-60) cela fait 1951! ...il y a eu de l'eau passé sous le pont depuis 1950. Par exemple, en tant que "fils unique" vous pouviez considérer que les études n'étaient pas nécessaires en 1951 et vous contenter de vivre tranquillou de vos vignes faisant du pinard de base, héritées de vos parents, pas très loin du chef lieu de département du "92 puis 9M". En gros vous aviez une dizaine d'années devant vous sans "soucis".
Il est sage de s'inquiéter de son "employabilité" : que valez vous en "survie_dans_la_ vraie_vie" sans l'apport du "système". Ici comme ailleurs, plutôt que de compter sur le GSM et le 112, il est bon de prendre un kway.
"Tough for mind" comme ils disent.
[EDIT] : statistiques INSEE, ci sur la part des "prestations sociales"...
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF04266