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Auteur Sujet: Stage Hiver Avancé 5 et 6 janvier 2008  (Lu 53108 fois)

06 janvier 2008 à 14:11:25
Réponse #75

floriomarlo


Vu le temps que j'ai depuis hier dans le sud de la Drôme, j'imagine très bien la belle, belle tempète de neige là haut sur les plateaux.. Que les rescapés nous rassurent rapidement ce soir...
Je pense que vous avez pu faire joujous avec vos nouveaux jouets dans les meilleures conditions possibles pour les membres de ce forum.....  :yeah:
Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait
Les ongles pleins de cambouis mais sur les biceps il avait
Un tatouage avec un cœur bleu sur la peau blême
Et juste à l'intérieur, on lisait : "Maman je t'aime"

Edith Piaf, Jean Dréjac

07 janvier 2008 à 00:58:56
Réponse #76

Cynry


Je fais un rapide petit tour pour signaler que tout le monde il est en vie, que finalement on a pas eu de neige, ni de température négative, mais par contre....
La suite demain, je suis un peu fatigué  ;D

07 janvier 2008 à 08:38:22
Réponse #77

Diesel


Oh ? pas de froid ? peu de neige ?
Vous avez eu quoi de la pluie ? un yéti (boulder) ?  ;D

07 janvier 2008 à 08:46:41
Réponse #78

DavidManise


Salut :)

Eh oui, la réglementation étant trop stricte dans la réserve naturelle des plateaux du Vercors nous avons (le groupe, par vote) opté pour rester en-dehors, malgré une limite pluie neige de 1700m environs...  c'est vraiment pas de pot parce que trois jours plus tôt, le coin que j'avais choisi pour le stage était sous 20cm de neige compacte (idéale pour les abris de neige).  Mais bon...  un coup de vent du sud, une grosse dépression, une élévation de 15° dans les températures, et voilà.  Donc du coup, c'était pas un stage neige...  c'était pire.  Concrètement, c'était un stage hiver digne du réchauffement climatique, avec des pluies abondantes, lourdes, froides et persistantes pendant toute la soirée, la nuit, et la matinée.  Avec un tout petit, petit +1 voire presque zéro au petit matin, sans feu pour la plupart, et sans duvet...  !!!

Se faire un abri dans la neige et y dormir, c'est relativement facile...  bien habillé, bien isolé du sol avec des branches ou assis sur son sac au pire, on est carrément confortable dans les 0 ou +1 de l'abri...  d'autant qu'on est relativement sec si on gère bien la neige.  Là, trempés, avec les isolants humides/mouillés...  bah voilà quoi. C'était dur !

Pour ma part, je considère que ce sont les conditions les plus dures qu'on puisse affronter...  enfin non...  le plus dur possible, c'est ça, avec ensuite un refroidissement brutal une fois que t'es bien trempé.  Mais en l'état c'était déjà bien suffisant, et pour ma part, comme je ne me suis pas fait d'abri (bah ouais j'ai passé mon temps à donner des conseils) j'en ai bien chié pendant la nuit.  En plus j'ai eu le plaisir de constater que l'enduction de mon poncho ferrino à moi aussi commençait à bien faire pitié...  du coup j'ai été complètement trempé.  Heureusement de chez heureusement, j'avais prévu large au niveau de l'isolation...  et vive la polaire qu'on essore et qu'on remet trempée, mais qui isole un peu quand même.

Bon je laisse aux autres le soin de raconter leurs impressions...  je voudrais juste remercier tout le monde pour plusieurs choses...  d'abord un gros merci à Corin et Karto qui m'ont bien épaulé pendant le stage.  Sans eux, ça aurait été vachement moins cool.  Ensuite, un immense merci à tous les participants...  tous sans exceptions ont été géniaux à leur manière...  et ont bien géré leur truc du début à la fin.  Tous ont réussi à tenir une nuit de m*rde sous la pluie et sans duvet, sans trop se refroidir et sans la moindre trace d'hypothermie.  Tous ont réussi à allumer un feu avec du bois trempé...  et là spéciale dédicace à Céline qui elle a eu le culot d'allumer son feu non pas le lendemain quand c'était mouillé mais qu'il ne pleuvait plus...  mais bien le soir, sous une pluie battante, dans le noir et tout.  Total respect :akhbar:

Bref, que du bonheur.  C'était dur.  Là, moi, je me sens comme si je m'étais fait rouler dessus par un troupeau de mammouths...  mais si c'était à refaire je repartirais sans hésiter ;)

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

07 janvier 2008 à 10:58:54
Réponse #79

Corin


Je complèterai plus tard car il y a forcément beaucoup de choses à dire (et puis il faut bien faire durer le plaisir). Voilà à quoi a ressemblé notre samedi soir 20h. Les grosses tâches blanches sont bien des gouttes de pluie. Nous avons passé notre soirée, et régulièrement dans la nuit, à boire (des boissons chaudes ;)). Pour remplir la bouilloire, il suffisait de tirer sur le tarp. On mettait moins d'une minute pour collecter un demi-litre.





Comme on peut le voir aux mines réjouies au petit-déjeuner le lendemain matin, la nuit a été longue, froide et mouillée.



Je voudrais saluer la résistance des participants qui ont traité la difficulté avec humour et remercier encore David. Pour la rigolade, on a eu suffisamment froid pour se retrouver ensuite à avoir trop chaud au restaurant ou dans le TGV, le dimanche soir. Rouges comme des écrevisses! Ce matin, je pourrais être torse nu au bureau que ça irait :D.

Je vous posterai la suite plus tard. Des photos, des impressions et des conclusions (temporaires,... jusqu'à la prochaine fois ;)).

A+
« Modifié: 04 août 2015 à 14:50:52 par Achille »

07 janvier 2008 à 11:28:17
Réponse #80

Kilbith


Salut, :)

Gros respect.  :akhbar:

Autant faire des abris dans la neige ce n'est pas trop difficile quand on a le temps, des conditiosn pas trop venteuses, pas trop neigeuses, les lampes, les pelles et les coques imperméables. Après, il faut avoir prévu de gérer les +-0°C à l'intérieur. L'ensemble peut être assez fun.

En revanche, se faire doucher pendant deux jours en dessous de 5°C, ce n'est pas fun du tout.  :down:

Vous avez fait un vrai stage de survie : on part pour une rando dans la neige, éventuellement en faisant l'impasse sur la tente. Et, on se retrouve à gérer des conditions pluvieuses et froides, sans neige.  :blink:

 :akhbar:


07 janvier 2008 à 11:39:28
Réponse #81

Patrick


Salut, :)Vous avez fait un vrai stage de survie : on part pour une rando dans la neige, éventuellement en faisant l'impasse sur la tente. Et, on se retrouve à gérer des conditions pluvieuses et froides, sans neige.  :blink:
En même temps, ça tombe plutôt bien, parce que c'était pas un stage de rando, mais de survie  ;D

07 janvier 2008 à 12:09:07
Réponse #82

fabsah


Bravo les gars, respect  :up:

Si j'ai bien compris, vous n'avez pas fait de feu pendant la nuit ? Une raison particulière ou simplement pour le challenge ?
Vous avez utilisé la chaleur humaine (  :tongue: ) pour vous réchauffer, alors ?
Pas trop difficile la promiscuité, dans cette situation ?

fab

07 janvier 2008 à 12:16:37
Réponse #83

DavidManise


En fait j'avais installé un tarp (devine lequel ;D) pour faire la salle de classe au sec, quand-même, et on avait allumé un feu, histoire d'avoir une source de chaleur dispo pour les urgences...  mais les gens ont pour la plupart passé la nuit sans feu, dans leur abri, sans duvet.  Evidemment tous avaient des duvets et tout le matos nécessaire au cas où, mais personne ne les a utilisé.

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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07 janvier 2008 à 12:23:55
Réponse #84

Corin


Si j'ai bien compris, vous n'avez pas fait de feu pendant la nuit ?
Les participants avaient à allumer un feu en fin d'après-midi. Il a duré une partie de la soirée. Vers 3-4h du matin, David a relancé le feu (sous la pluie, c'est motivant). A tour de rôle, on s'est relayé pour se sécher l'entretenir. Finalement, il n'y a que les filles et Huskbathai qui ne sont pas sortis de leur abri pour nous voir. Tous les autres ont eu de bonnes raisons de se dégourdir les jambes :D. Ce qui est néanmoins la bonne solution pour se réchauffer.
Le feu était au coeur du camp mais ne chauffait personne directement. Avec Husk, nous en étions les plus près à environ 5-6 m. Il n'était d'aucun effet.

Perso, j'ai très bien dormi de 21h30 à 0h30, quand les voix de David et Cynry m'ont laissé entendre qu'il y avait du thé, puis de 1h30 à 4h30, quand Karto n'a pu retenir ce rire large qui le caractérise, puis de 6h à 8h30. Ce n'est pas tant le manque de sommeil que l'énergie pompée pour assurer la thermogénèse qui était crevant. Toutefois, le lendemain, j'étais en assez bonne forme (avec un petit roupillon d'un quart d'heure, pour la route, vers 10h30) pour pouvoir assurer un effort physique important.

A+

07 janvier 2008 à 13:21:31
Réponse #85

fabsah


Corin et David, merci pour les précisions (j'avais reconnu le tarp, mon nounours  :D ).

J'imagine que quand vous aurez un peu de temps, vous nous parlerez de vos abris pour la nuit ? Ca m'intéresse vachement. Quand j'ai tenté de faire la même chose lors de la rencontre nord/est, dans des conditions pourtant plus sèches et plus favorables, je ne pouvais tenir sans feu (je n'avais pas assez de couches de vêtements, notamment). Vous avez fait des photos de vos abris ?

fab

07 janvier 2008 à 13:36:04
Réponse #86

Pics (Vincent.D)


 :doubleup: :doubleup: :doubleup:
Vraiment des conditions géniales pour un stage de survie... :love:
@++
KISS

07 janvier 2008 à 14:16:54
Réponse #87

Corin


Vous avez fait des photos de vos abris ?
J'avais dit que je bossais. J'avais dit que... j'peux pas résister... :D C'est si gentiment demandé...

Le mien. Version adaptée du bivouac en forêt équatoriale ;): hamac et couverture de survie épaisse comme toit avec le poncho comme couverture-sac. Le hamac permettant de s'asseoir au sec a été largement apprécié par tous les participants (de petit gabarit surtout) ou presque.


Celui de Huskbarthai (abri suisse).


Celui de Cynry (couverture de survie - pas présente au moment de la photo - sur tapis de végétation, le tout sous poncho).


A+
« Modifié: 04 août 2015 à 14:53:34 par Achille »

07 janvier 2008 à 14:21:46
Réponse #88

Diesel


Vraiment des conditions géniales pour un stage de survie... :love:
Non, il aurait du n'avoir qu'une allumette pour tous pour rendre ça réaliste.  :lol:

0°C avec de la pluie et sans sac de couchage, moi je dis respect. La dernière fois que j'ai eu ça, j'ai fait demi tour très vite.
On se refroidit à une vitesse hallucinante dès qu'on s'arrête, la pluie s'infiltre partout, bref, je ne connais rien de pire.  ^-^
On doit pouvoir faire plus dur mais ça risque de ne pas être facile.  ;D

quelqu'un peut décrire l'abri de Husk. C'est quoi ce drôle de machin ?.
« Modifié: 07 janvier 2008 à 14:51:13 par Diesel »

07 janvier 2008 à 14:24:00
Réponse #89

Woodrunner


Faut absolument que huskbarthaï nous donne son avis sur la tente de secours 74!!!

Ca pas l'air convaincant comme ça en image,....????????? :(
Every citizen should be a soldier. This was the case with the Greeks and Romans, and must be that of every free state.
Thomas Jefferson
3rd president of US (1743 - 1826)

WOLWERINES!!!!!!!


"Une pomme par jour éloigne le médecin… pourvu que l'on vise bien."    

Winston Churchill

07 janvier 2008 à 14:27:49
Réponse #90

kurodo


Ca pas l'air convaincant comme ça en image,....????????? :(

Douche de campagne ? Cabine de plage ? (Apparemment c'est ouvert sur le dessus et fermé tout le tour .... très étrange .... ou alors pour la téléportation ????? En tout cas il faudrait corriger le libellé "abris suisse" mis juste au dessus, ça va pas du tout !  :D

Kurodo

07 janvier 2008 à 17:11:19
Réponse #91

Corin


Je devais travailler... Mais bon, je comprends votre impatience.

Je vous relate mon expérience, mon vécu. Les autres ont certainement connu d'autres sensations.
Pour moi, c'est une grande leçon d'humilité. Un petit rien peut vous rappeler que les choses sont toujours incertaines (ou que vous pouvez faire des grandes conneries). Je sais que je vais en surprendre plus d'un car je me suis fait tout petit mais l'honnêteté m'oblige à vous avouer comment j'ai merdé dans les grandes largeurs:

Nous étions donc 8 autour de David: Kartoffel et moi en pom-pom girls de luxe; Huskbarthai, Cynry, Kikou 92 et Lambda pour les forumeux assidus et Marion et Céline, randonneuses de choc. Langouste, terrassé par son lit, était excusé.

Le scénario tournait autour de la rando à la journée qui dérape et obligation de passer la nuit. Chacun partait donc avec de quoi passer une journée de rando par ces températures hivernales et à l'altitude de 1500 m.

Afin de parer à toute éventualité, les pom-pom girls avaient prévu des sacs de demoiselles avec tout ce qui faut dedans pour armer un régiment, en cas de pb. J'avais même les luges-pelles.


Au petit matin, les prévisions des joyeux drilles de Météo France Drôme se confirment: les pluies intermittentes dans la journée se renforceront en soirée. La nuit sera marquée par des pluies persistantes.
Quand il ouvre la fenêtre, David a une moue qui, à elle seule, annonçait les conditions que l'on allait connaître:

On voulait encore y croire en se tournant vers le sud...


La matinée se déroulait sans encombres avec une marche d'approche facile.
Nous en étions à délirer à l'heure du déjeuner sur le confort dans lequel verse un certain nombre d'entre nous tellement sûrs d'avoir enfin trouvé le bon matériel et la bonne attitude. Cynry, avec son Sierra, faisait une démonstration de maestria culinaire à Huskbarthai très intéressé.


Vu sous un angle différent, Philippe révèle un sens du détail qui fait de la polenta une oeuvre où il démontre un art consommé de la haute cuisine
Chaque geste compte, chaque ingrédient est mesuré. Le chef inspiré est ailleurs... La réalisation flirte avec le sublime:

Cela nous donne un "lit de polenta minute agrémenté de ses copeaux de parmesan"


Un régal...

Normal, le chef ne travaille qu'avec des produits d'exception que son exigence lui impose d'emporter dans toutes les conditions...

Ah! la découverte du bidon d'huile d'olive, première pression à froid... Ca vous pose le survivor...

Bref, nous en étions là de notre certitude de passer tranquille cette après-midi, que nous n'avons porté qu'une attention très vague au chemin détrempé et boueux que nous avons emprunté ensuite.

Au bout de quelques centaines de mètres, les pom-pom girls que nous sommes (Karto et moi) avons demandé, délicatement, à tout un chacun de se délester, gracieusement, de son sac à dos. Nous avons alors entrepris de voir qui avait sur soi une source de feu (briquet ou firesteel), un couteau, un amadou ou allume-feu, une couverture de survie, de la ficelle. La plupart, parce qu'ils s'étaient déshabillés pour marcher, n'avaient plus qu'une petite polaire ou un pull. Seul Lambda et les pom-pom avaient une veste. Certains avaient une petite pharmacie et d'autres spécialités. Aucun n'avait de poncho sur lui à cet instant.

Une fois l'amer constat effectué, nous reprenons notre marche pour nous rendre compte un peu plus tard que le point de situation sur la carte n'est pas si simple à faire. Autrement dit, nous étions de parfaits randonneurs insouciants.

Arrivés vers 14h30 sur le lieu du bivouac, c'est avec bonheur que chacun se mit à rechercher l'espace où il allait passer la nuit (de préférence sur une bosse et protéger des courants d'air descendant par de la végétation ou un rocher). Gaillardement, chacun se mit à ramasser des feuilles ou récupérer des branches de pin, on bricolait ferme. Tout ça pour figurer la création d'un abri en urgence. Les travaux de la plupart se terminèrent... 3 heures plus tard :-\. Dans certains cas, on était pas loin de la maison des 3 petits cochons (n'est-ce pas Karto -il ne manquera pas de répondre quand il redescendra du Vercors où il se ballade encore avec Lambda et Langouste - et Kikou?).

C'est vers 18 heures que les choses ont changé. Dans le jour finissant, la pluie s'est mise à tomber. Régulière, lourde, elle a rapidement rendu les choses plus complexes sans rien dévaster pour autant. Simplement, à tomber sans relâche pendant 12 heures, elle va nous rappeler que le poncho est l'ami de l'homme et sa cousine s'appelle une bâche.
Les températures finalement: 6 degrés vers 14h. voisine de 0 dans la nuit. Vent quasi nul en dehors des courants d'air classiques dans ces conditions.

Moralité: l'humidité est corrosive pour toute matière même le corps humain qui peut néanmoins se défendre par un humour encore plus corrosif.

C'est ainsi que les petits scarabées se préparèrent le coeur léger à faire corps avec la nature.
Ca s'est passé donc avec un sommeil par intermittence après une veillée à écouter des blagues de grizzli (racontées par "devinez qui?") et des contes inuits (racontés par Céline qui a réalisé une partie de la traversée du Groënland à pied...)
Au petit matin, les héros étaient fatigués mais en vie. Aucun n'ayant utilisé son sac de couchage ou autre chose que du matos ordinaire de randonnée à la journée. Plusieurs ne se sont pas levés de la nuit (si tu savais comme tu ronfles, Eric :D).



Personnellement, j'ai voulu rester fidèle au scénario. Je n'ai utilisé que du matériel que j'avais préalablement fait tenir de manière ordinaire dans un sac de 25 litres que j'utilisais traditionnellement pour les rando à la journée. Rien de plus: réchaud pour le petit café que j'adore emmener. En-cas de bouffe (nouilles chinoises et baguettes, polenta, bouillon cube, sachets de thé et café, sucres). Un paquet de gâteaux et un autre de bananes séchées. 10 mètres de cordelette de montage (diam. 7 cm), ficelle, couteau suisse, lampe frontale, couverture de survie épaisse, hamac, poncho, guêtres, gants en cuir et moufles avec gants en polaire, appareil photo. J'avais sur moi: polo en polartech, pull marin, smoke camouflée, pantalon en coton, surpantalon doublé. Plus la doudoune en duvet. Au pied, j'avais des Matterhorn (on avait parlé de rester les pieds dans la neige: cuir avec une couche de gore-tex, doublé Thinsultate).
Je n'avais pas de sous-vêtements techniques. Ils étaient à portée de main mais ne les ayant pas mis au départ, j'ai considéré que je ne les aurai pas mis dans mon sac. Le gros sac à dos que j'ai emmené n'avait pour but que d'emmener du matos supplémentaire pour palier un oubli d'un participant ou montrer du matos utile.
Ayant choisi de mettre ma smoke parce que ça faisait plus style et qu'elle était imperméabilisé alors j'était curieux de voir ce que ça donnait, j'ai laissé ma gore-tex dans mon sac.

Les points positifs:
- Le hamac s'est révélé idéal pour ne pas mouiller ses affaires. D'autre part, cela évitait de se salire.
- Le surpantalon était aussi très efficace pour éviter de se mouiller.
- Les gants en cuir pour scier en sécurité, manipuler à loisir les braises, le vacherin chaud... :D
- La smoke sèche pour ses poches et son tissu coupe-vent.
- La couverture de survie renforcée avec oeillets qui s'est avérée un tarp très efficace.
- La ficelle sisal, allume-feu qui sert à accrocher tout type d'objet ou ficelle dont les fibres peuvent s'enflammer au firesteel. Je radote mais le fait de savoir que je peux la couper sans remords me va très bien.
- Le firesteel qui montre qu'il peut allumer sous la pluie.
- La scie du couteau suisse (Ranger de Wenger) qui se montre très efficace et suffisante
- Le carcajou qui encaisse sans broncher.
- Le papier de verre 240 - 600 - 800 qui permet de redonner une vie à une lame ayant subi les derniers outrages.
- La zipka de Petzl. Petite frontale a élastique rétractable, nickel dans ces situations.
- La chaufferette 24h. Je n'avais pas de sous-vêtements techniques. Je n'ai pas eu vraiment froid grâce à elle.
- Le bonnet, inutile de dire ce que cet accessoire, que l'on peut mettre et enlever à volonté pour gérer sa température, apporte.
- Le poncho qui peut servir de couverture de circonstance.
- Le thé qui permet de se réchauffer et de se donner du baume au coeur rapidement.
- La gourde à grand goulot, une bouilloire ou un quart qui permet de récupérer de l'eau sur le tarp

Les points négatifs:
- La connerie (j'ai choisi mettre ma fierté de côté pour vous livrer ma bêtise et ses conséquences): Je n'ai pas mis mon poncho alors qu'il pleuvait, histoire de tester ma smoke dans ces conditions car je venais de la traiter au Nikwax. Et c'est là que mon manque d'humilité et bon sens m'a fait faire des conneries, à moins que ce ne soit la fatigue et la perte de clairvoyance (un début d'hypothermie?). A garder cette veste en coton sous la pluie, j'ai mouillé mon blouson en duvet qui était dessous. Du coup, quand David a refait du feu, je n'étais mécontent d'aller me sécher. J'ai eu la grande idée de vouloir faire sécher ma smoke. Quand j'ai vu s'évaporer l'eau à grande vitesse, j'ai voulu faire de même avec la doudoune en duvet. Impeccable, l'eau s'évaporait en volutes de vapeur. Et pour être bien sûr de faire partir l'humidité, je suis resté près du feu avec ce blouson... Juste assez pour faire céder le tissu. Je n'ai plus qu'à aller voir ma couturière préférée pour voir si elle n'aurait pas un morceau de tissu synthétique orange... Premier diagnostic: c'est pas si grave, elle en a vu d'autres... M'enfin.
- Le poncho qui finit par condenser et mouiller ce qu'il est censé protéger.

Au global, j'ai passé une bonne nuit à dormir par bouts de 2 ou 3 heures dans le hamac. J'ai eu un peu froid vers 4h30. En dehors de cela, le poncho s'est avéré une bonne couverture. Je n'ai pas beaucoup mangé (les gâteaux et les bananes). Par contre, je n'ai pas arrêté de boire. 4 à 5 litres, environ.

Conclusion: je valide vraiment la solution que j'ai retenue même si la couverture de survie ne couvrait pas tout le hamac. Elle me couvrait moi et ça suffisait... Un petit sac de couchage dans un sac à dos, même pour une journée, ça le fait. Un réchaud Esbit ou autre petite source de chaleur avec du thé, ça le fait aussi. La couverture de survie renforcée, c'est vraiment épatant de solidité. Encore et toujours, le hamac.
Enfin, mettre son poncho quand il pleut sans attendre d'avoir ses fringues mouillées, c'est moins c*n.

A+
« Modifié: 04 août 2015 à 15:00:04 par Achille »

07 janvier 2008 à 17:34:16
Réponse #92

fabsah


Merci encore une fois pour les photos et surtout le compte-rendu très instructif, Corin.

Observations :

- Effectivement, il est bizarre l'abri d'Eric  :o

- Avoir un sac de 25L à la journée avec son kit, c'est déjà super. Mais l'idéal, c'est quand même de toujours avoir sur soi le principal (traitement de l'eau, poncho, couv de survie, couteau, bonnet et kit feu) -> moi j'aime bcp les grandes poches (smock, pantalon ksk, etc) et un buttpack EN PLUS du sac à dos.

- Fil rouge de tout les comptes rendus des stages et rencontres : on se prend toujours une bonne claque dans la tronche face "à la réalité". Y'a pas mieux pour avaliser ou écarter des pièces d'équipement ou des comportements. L'idéal est de recommencer l'expérience régulièrement. Malheureusement, nous sommes peu à en avoir la possibilité. Mais l'envie y est !

- C'est beau 2 Vulcan bien remplis, côte à côte  ;D Vous en êtes toujours satisfaits, Mathias et toi ? Je pense que, en ce qui me concerne, ce sera l'achat qui suivra le Defence4.

fab

07 janvier 2008 à 17:42:36
Réponse #93

Pics (Vincent.D)


2 Vulcan.. Pas certain, dirais un Vulcan et un Karrimor... Je me trompe??

Fab... Pour le Vulcan, tu vas avoir un mail...
@++
KISS

07 janvier 2008 à 17:48:57
Réponse #94

Corin


Juste quelques photos de plus.

Céline utilisant le gras du saucisson pour protéger ses lèvres... No comment. Comme quoi l'humour n'est pas soluble dans l'eau. :D


Kartoffel fait un cours sur l'hypothermie dont les travaux pratiques permettent à tout le monde de bien ressentir le sujet


David rappelant qu'en l'absence de tout autre abri, enveloppé dans une couverture de survie, on peut tenir longtemps.


Sur le chemin du retour, on aperçoit en face la neige qui a dû tomber plus haut.


Quelques centaines de mètres plus bas, le soleil passe au travers de la brume. On pourrait presque se demander si toute cette pluie est vraiment tombée.


Avoir un sac de 25L à la journée avec son kit, c'est déjà super. Mais l'idéal, c'est quand même de toujours avoir sur soi le principal (traitement de l'eau, poncho, couv de survie, couteau, bonnet et kit feu) -> moi j'aime bcp les grandes poches (smock, pantalon ksk, etc) et un buttpack EN PLUS du sac à dos.
J'avais mon kit dans la poche latérale de mon pantalon et il contenait largement de quoi faire sans sac. Les poches de la smoke offre d'avoir sous la main tout le matos dont on se sert souvent: gants, cordelette, ficelle, bonnet, allume-feu, firesteel, briquet, boussole, carte, nourriture. Avec le carcajou autour du cou, l'attirail était complet.

- C'est beau 2 Vulcan bien remplis, côte à côte  ;D Vous en êtes toujours satisfaits, Mathias et toi ? Je pense que, en ce qui me concerne, ce sera l'achat qui suivra le Defence4.
2 Vulcan.. Pas certain, dirais un Vulcan et un Karrimor... Je me trompe??
Perso, c'est un Karrimor Sabre 60. Il est sans doute un peu lourd, ce qui pourrait amener à le délaisser à terme (on se fait vieux, mon bon Monsieur ;)), mais le dos, quel confort. Ca faisait longtemps que je n'avais pas porté 20-25 kg, avec tout le matos de départ (4 sacs de couchage, des luges,...), avec autant de facilité. J'ai même couru avec, Gare de Lyon, pour avoir mon train.

0°C avec de la pluie et sans sac de couchage, moi je dis respect. La dernière fois que j'ai eu ça, j'ai fait demi tour très vite.
On se refroidit à une vitesse hallucinante dès qu'on s'arrête, la pluie s'infiltre partout, bref, je ne connais rien de pire.  ^-^
On doit pouvoir faire plus dur mais ça risque de ne pas être facile.  ;D
Effectivement, ce sont les conditions les plus éprouvantes car tu dois faire avec, tu ne peux échapper à la pluie, la condensation sous le tarp, les fuites, le sol humide... Il faut agir.

J'ai oublié un truc essentiel: la protection de pluie du sac à dos. Elle a été très utile pour éviter de mouiller le sac ou d'utiliser tout autre objet qu'après il faudrait rentrer dans le sac et mouiller ce qu'il y a dedans.

A+
« Modifié: 04 août 2015 à 15:06:14 par Achille »

07 janvier 2008 à 17:50:00
Réponse #95

fabsah


2 Vulcan.. Pas certain, dirais un Vulcan et un Karrimor... Je me trompe??

Fab... Pour le Vulcan, tu vas avoir un mail...
@++

Ouaip, t'as raison, mea culpa. Mais c'est beau quand même  :lol:

T'as un mail (réponse tardive) aussi, btw  ;D

07 janvier 2008 à 17:51:29
Réponse #96

fabsah



Céline utilisant le gras du saucisson pour protéger ses lèvres...


Ne ... pas ... ffff ... faire de ... blague ... grivoise, résister !!!  :lol: :lol:

ok je suis dehors
« Modifié: 04 août 2015 à 15:06:58 par Achille »

07 janvier 2008 à 18:00:39
Réponse #97

Corin


Ne ... pas ... ffff ... faire de ... blague ... grivoise, résister !!!  :lol: :lol:

ok je suis dehors
Oh! J'ai oublié de dire que le 1er commentaire de cette photo se verrait décerner le prix du gros c.... cochon (c'est bien connu, tout est bon dans le cochon)? Merci à Céline, explosée de rire.

A+

07 janvier 2008 à 18:04:25
Réponse #98

triptop


C'est vraiment chouette de prendre le temps de nous faire partager ça  :up: Merci Corin et merci les autres qui arrivent

Pour la démo (que tu évoques par David) de la couverture de survie en protection ultime, personne ne l'a essayée pour la nuit (trop bruyante comme d'hab ?)

Avec les années et les tests, toujours vos ponchos ferrino, RAS ?

 :)
"Honi soit qui mal y pense !"

07 janvier 2008 à 18:07:33
Réponse #99

Diesel


Les ferrino demandent une sérieuses réimperméabilisation après 2 ans.
Enfin je parle pour moi, mais je ne dois pas être le seul.
Pour ce qui est de la solidité, à part les oeuillets que j'ai resserti, pas de déchirure, il est nickel. 8)

 


Keep in mind

Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

« [...] ce qui devrait toujours nous éveiller quant à l'obligation de s'adresser à l'autre comme l'on voudrait que l'on s'adresse à nous :
avec bienveillance, curiosité et un appétit pour le dialogue et la réflexion que l'interlocuteur peut susciter. »


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