0°C c'est la valeur à laquelle gèle l'eau (sous reserve de pression etc), je vois pas en quoi c'est un seuil particulier pour les aciers.
A partir du moment où je ne m'exprime pas en degré Kelvin, c'est donc de façon implicite que je ne m'exprime pas dans un cadre "scientifique", ce que tu aurais dû relever.
Le zéro dans l'échelle Fahrenheit est censé être la température la plus basse relevée par son auteur en hiver lors de la mise au point de l'échelle. L'échelle Celsius se voulait basée sur des repères plus "scientifiques" puisque déterminée par les trois états physiques de l'eau (liquide, solide, gazeux) connus à son époque et très utiles dans une société essentiellement agricole. Ces deux échelles de mesures non métriques ayant en commun d'être "utiles" pour ceux qui les utilisent.
Comme lorsqu'on est en action on n'a pas toujours un thermomètre étalonné et la connaissance précise de la pression atmosphérique au lieu où on se trouve...j'ai pris le repère commode de "0° Celsius" que tout un chacun connais et peut constater sur le terrain (dois-je pour autant préciser que c'est approximativement la température à laquelle l'eau pure gèle, sous réserve d'un refroidissement pas trop rapide, à une pression atmosphérique donné ?). J'ai en somme appliqué le principe : Make it simple idiot.
Dans le cas qui nous occupe il s'agit d'un effort "statique" pas d'un choc. La référence au test de Charpy et à la "résilience" est hors sujet.
N'étant pas présent, je n'ai pas d'avis précis sur le type de contrainte qu'a subit le couteau, cela va de soit. Cela peut être un effort statique, mais aussi un cisaillement, ou bien encore un phénomène de vieillissement des aciers. Sans tenir compte des phénomènes plus complexes de type oxydatifs.
Je me bornais de constater, dans le cadre précis d'une réponse à Mad (tout en ayant pris le soin de préciser, explicitement pour lui, que mes connaissances étaient très parcellaires par rapport aux siennes sur un sujet traitant des matériaux), que certaines propriétés des aciers utilisés en coutellerie (par formation et métier il est certainement plus familier avec les aciers alliés techniques peu carburés utilisés dans la construction ou dans les milieux agressifs qu'avec les aciers de coutellerie, ce qui me permettait intellectuellement d'objecter sur ses propos avec un risque moindre d'être totalement ridicule) en l'occurrence la résilience au choc mesurée par le test Charpy (qui présente l'intérêt d'être souvent indiqué dans les tables descriptifs des aciers), étaient largement influencées par la température ambiante. Un autre facteur étant la forme de l'éprouvette d'acier simulée par une indentation (sachant que l'on constante des différences de comportement selon la forme de l'indentation elle-même, voir ASTM type A ou ASTM type C).
L'objectif limité de ma remarque était donc d'indiquer que les aciers, particulièrement ceux que l'on utilise en coutellerie, devenaient rapidement plus "fragiles" y compris à des températures de l'ordre de 0°C.
Mais c'est vrai que d'autres propriétés physiques comme la ductilité et des phénomènes comme la dislocation, le fluage, la diffusion, la recristallisation dynamique, et les phénomènes de vieillissement de toutes sortes peuvent intervenir. Mais sur ces points nous attendons des données plus précises de la part de Leif.
Ca casse au niveau du pivot car c'est là qu'il y a le moins de matière.
Tu as des données précises sur ce sujet, ou bien encore une argumentation, ou c'est simplement une affirmation gratuite ?