Les modalités de la désormais traditionnelle
sortie "trappeur" ayant évoluées, le matériel évolue lui aussi.
La ligne du
parti directrice reste la même : du matos ancien (cuir, laine, coton, etc.).
Les nouveautés découlent directement du postulat de cette nouvelle formule : du déplacement avec tout le barda sur le dos. Pas de pulka, pas de logistique "lourde", nada.
Ainsi, nous devons faire des concessions et des adaptations : la logistique "lourde" en moins, c'est autant de marge de sécu en moins...
Les concessions servent à "en garder sous le pied". On voit ainsi apparaitre dans le sac à dos un sac de couchage adapté aux températures de saison, un matelas, un ensemble type k-way en cas de pluie froide et ignoble sous laquelle le coton et la laine trouveraient leur limite, un lampe frontale, etc.
Les adaptions sont en fait des mutualisations. Nous sommes plus fort à plusieurs que tout seul.
Nous formons donc un groupe et chacun prend une partie du matériel "commun" : cuisine (gamelles et bouffe), outils de camp (pelle, hache, scie), éclairage, etc.
Les conditions hivernales + le matos ancien + le fonctionnement en groupe nous ont naturellement dirigés vers l'équipement du chasseur alpin en partance pour la Norvège en 1940 :
Concrètement, voici ce que ça peut donner...
Un sac à dos type Bergam ou Lafuma (toile + cuir) :
Sur lequel on vient accroché du matos (et oui, petit volume) : ici un carré NVA et ses piquets qui servent à monter l'abri commun.
Dans le compartiment principal, on trouve :
-Le sac de couchage dans une housse étanche. Et oui, le sac n'est pas étanche et le sac de couchage étant mon assurance vie, pas question qu'il se mouille !
-Un matelas (ici un matelas de la BW)
-Un chapeau en cuir. Il ne rentre pas dans les poches de ma veste alors...
Et quoi ?! C'est tout ?!
Et oui, le peu de place qu'il reste est pour la bouffe et/ou du matos commum :
Dans chaque poche extérieur se trouve une gourde (1L) et d'un côté le quart et de l'autre la tasse et une cuillère :
Dans la poche avant, on trouve la trousse bobologie, la lanterne à bougie, des mouchoirs, etc. Bref, ce qu'on met d'habitude dans le rabat sommital du sac :
Et le k-way alors ? Et le bonnet ? Et ?
Et il ne faut pas oublier les poches de la veste ! Encore une fois, le sac à dos ayant un petit litrage (et tout le poids qui repose sur les épaules), il ne faut pas négliger la capacité d'emport de la veste :
On trouve ainsi :
-L'ensemble contre la pluie (j'ai de la chance,
ça se transforme en sursac),
-Une brosse à habit afin de brosser la neige avant qu'elle ne fonde et qu'elle ne perce les vêtements,
-De la ficelle,
-Les lunettes de soleil,
-Des gants en cuir,
-Un buff en laine.
Suivant les conditions, on peut aussi trouver une chapka ou un béret, des mitaines, etc.
Enfin, il ne faut pas négliger la possibilité d'augmenter l'emport grâce à des musettes en bandoulière. Les bidasses de l'époque le faisaient d'ailleurs souvent.
Au final, voici à quoi ça ressemble :
a+
PS : il manque encore un petit bâton de marche en bois. Outre l'équilibre, cela permet de taper la neige sur les branches avant de passer et de tout se prendre sur la tronche...