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Auteur Sujet: Le bison, ressource des Indiens des plaines  (Lu 10435 fois)

18 janvier 2010 à 11:24:05
Lu 10435 fois

Gwangi


Je me suis dit que cette citation pourrait en intéresser certains. Désolé si je me trompe de section (j'ai hésité avec les lectures du moment). Je précise qu'en indien "Pte" désigne le bison.

Citer
Pte fournissait la viande fraîche et la viande séchée de tous les Indiens des plaines. La peau des mâles servait à faire des récipients pour transporter l'eau et toute autre denrée ; avec la peau plus fine des femelles ils fabriquaient les tipis, les vêtements, les mocassins. Dans le cuir épais du cou ils taillaient les petits boucliers qui détournaient les lances. Les manteaux, les couvertures étaient fabriqués à la partir de la peau tannée avec ses longs poils bouclés. Les intestins servaient pour les boîtes, les cordes ; les côtes pour les patins des traîneaux, les omoplates pour les haches, les os pour les outils. Les cornes, bouillies et ramollies, étaient transformées en écuelles et en cuillères, la panse en "casserole". Du grand corps de Pte venaient aussi des aiguilles et du fil, fabriqués à partir des tendons, et les sabots bouillis fournissaient la glue pour enduire les flèches. La queue devenait un balais ou un fouet à mouches, la peau du jarret des bottes résistantes pour l'hiver... Le cuir des selles, les carquois, les lanières, les sacs, tous les mille et un ustensiles dont se servaient les tribus nomades provenaient du généreux Pte.
Dès lors rien d'étonnant à ce que les Sioux le vénèrent. Rien d'étonnant non plus à ce que Crazy Horse mesure l'avenir de sa race aux chances de survie de cet animal divin.

La référence : Will Henry, L'indien blanc, Ed. Le Masque, coll. Spécial Western, 1980 (citation p. 104-105). Pour ceux qui n'auraient pas la chance de le choper chez les bouquinistes, il est réédité en 10/18 coll. Domaine étranger.

C'est une novélisation d'après un manuscrit historique contemporain de Little Big Horn. J'ai longtemps cru que c'était une pure invention de l'auteur, mais le personnage a bel et bien existé : on retrouve vraiment John Buell Clayton dans les archives de Georgie, la lignée de Walking Eagle existe toujours (un descendant actuel porte même le nom de Clayton Walking Eagle), et le récit correspond même au témoignage du chef Two Moons concernant ces événements. Sinon, c'est évidemment romancé pour de nombreux détails, mais il reste un très bon roman.

Sinon, c'était plus précisément cette citation que je trouvais intéressante, qui montre bien l'ingéniosité des ressources : une seule source, des usages infinis. Une leçon de survie, si vous m'en croyez.

18 janvier 2010 à 11:35:17
Réponse #1

Bison


Doucement hein!
Attendez que j'aie rendu l'âme! :)

Citation intéressante ...

Elle m'inspire une petite réflexion :

Une seule "source", et c'est la cata quand elle vient à manquer.
Diversifier ses sources, c'est une sécurité (que l'on parle de l'entreprise moderne ou de l'homme "sauvage").

Par association d'idées :
Pour une société (entreprise, famille, club, forum) ... la diversité de ses membres est une garantie d'adaptabilité, de "souplesse".
Diversité de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être ...
Un enfant qu'a pas une paire de bottes, une canne à pêche et un lance-pierre, c'est pas un vrai. (A. Gavalda)

18 janvier 2010 à 11:37:38
Réponse #2

Gwangi


Tu n'étais pas visé, Bison ! ;)

D'accord avec le caractère précaire de la source unique : c'est pour ça que j'ai étendu la citation aux deux dernières phrases. Cela dit, je connais mal les ressources de chasse de l'époque, mais les Indiens des plaines avaient-ils bien le choix à cette époque ? Quelqu'un aurait-il des connaissances sur les gibiers alors disponibles en plaines ?

18 janvier 2010 à 12:14:35
Réponse #3

zapi


Avant l'arrivée du cheval la chasse au bison était plus difficile et ils cultivaient le sol, le cheval a changé leur mode de vie en leur donnant accès a une source de nourriture abondante et en facilitant leurs déplacements. Le bison a un role dans la formation et la persistance de la grande prairie depuis qu'il a déserté certains territoires des arbres repoussent, c'est une interaction double: la présence du bison chasse ( en partie ) les autres gibiers

18 janvier 2010 à 17:00:17
Réponse #4

tsjok


le terme meme d' " indiens des plaines " est assez recent puisqu'il date , comme l'a souligné Zappi de l'apparition de cheval avec les espagnols . selon P.H.Carlson , la periode va de 1750 à 1890 .
Ne pas oublier les nombreuses " foires " organisées par les indiens des differentes tribus ( celles des Mandans étaient tres réputées !! ) qui permettaient les echanges commerciaux entre peuples sedentaires ( donc ayant une agriculture , l'art de la poterie etc...) et peuples semi sedentaires ou nomades .

10 février 2010 à 22:29:44
Réponse #5

blackelk


je suis chasseur à l'arc, et aussi grands passioné des cultures amerindiennes, et chasser le bison à l'époque devait etre quelque chose d'exceptionnel

on les appels les indiens je préfére le terme "native americans"

les indiens des plaines "lakota, commanches, pawnee, mandans, blackfoot,....... et d'autres sont arrivés lorsque les blancs ont poussés les tribus situées plus à l'est comme les cheyenne ils ont duent eux aussi se déplacer vers l'ouest!!

le bison est devenu leur principale nourriture on estime entre 60 et 70 millions j'insiste 70 000 000 de bisons avant la conquette de l'ouest ou les bisons furent massacrés pour anéantir les indiens des plaines qui voyaient réduire un peu plus chaque jour leurs territoires!! avant cela ils ne manqués pas de nourriture, et effectivement le bison était utilisé pour beaucoup de choses!!

les autres animaux qui peuplés alors les grandes plaines était les loups, coyotes, chiens de priairie, antilope pronghorn, cerf!! les carquois et habits sont aussi souvent confectionnés en peau de cerf

n'oublions pas que ces peuples nomades passent le printemps et l'été dans la prairie " pas de frontiere à l'époque les grandes plaines s'étendes du kansas jusqu'en alberta du nord et plus à l'est le manitoba"

lorsque le temps se refroidi ils se divisent en petits groupes et campent dans les montagnes rocheuses ou le grizzly, le wapiti, le mouflon, le carcaju"glouton" sont présents

ils échanges avec les tribus voisines

et ils ont des outils aussi tranchant que les notres l'obsidienne faite à 90 % minimum de quartz est beaucoup plus tranchante que n'importe quel scalpel "pointes de fleches, lance, couteau" finalement peut être pas plus de difficultés que aujourd'hui et beaucoup plus de gibier

les natives disaient tatanka "le bison" est venu ici en messager sur la terre sacrée

bonne soirée à tous

11 février 2010 à 01:08:52
Réponse #6

mad


...
et ils ont des outils aussi tranchant que les notres l'obsidienne faite à 90 % minimum de quartz est beaucoup plus tranchante que n'importe quel scalpel "pointes de fleches, lance, couteau" finalement peut être pas plus de difficultés que aujourd'hui et beaucoup plus de gibier
Une toute petite précision, sans porter aucun jugement sur le reste du fil : l'obsidienne n'est pas "faite à 90% minimum de quartz" . C'est une roche volcanique vitreuse qui - comme le quartz (qui est lui considéré comme un minéral, pas une roche) - est en majorité composée de dioxyde de silicium (silice), mais avec une teneur plutôt de l'ordre de 65 à 80 % (valeurs extrêmes), avec en plus pas mal d'oxyde de magnésium (MgO), et de magnétite (Fe3 O4), d'où sa couleur noire et sa dureté - sensiblement inférieure à celle du quartz (environ 5 au lieu de 7 - de mémoire  ;) ).

C'est un verre, alors que le quartz cristallise, et c'est ce qui explique qu'il est beaucoup plus facile de la travailler pour faire des pointes de flèches que le quartz (litote).
Le silex, aussi beaucoup utilisé pour faire des outils, n'est pas un verre, mais a une structure microcristalline (on dit même "cryptocristalline"). Quiconque a essayé de faire des tranchants avec du quartz, du silex, de l'obsidienne et du verre comprendra très bien les différences  :closedeyes: ...


11 février 2010 à 01:17:39
Réponse #7

mad


Par ailleurs (et je mets ça dans un autre post que mon commentaire sur l'obsidienne), il y a une théorie intéressante disant que le comportement en immenses troupeaux du bison américain est une conséquence de sa longue coexistence avec l'indien des plaines. Donc ne date que de quelques millénaires.
J'ai lu ça récemment dans "the omnivore's dilemna" de Michael Pollan, mais je vais chercher où il a trouvé cette source. Une référence accessible et passionnante que je connais est ici :

http://www.ic.arizona.edu/~anth235/Documents/Wheat%201967%20paleo-indian%20bison%20kill.pdf

11 février 2010 à 08:10:45
Réponse #8

blackelk


Ah je savais pas pour l'obsidienne car j'avais lu dans un magasine de chasse a l'arc quelle était composée de minimum 90% de quartz et quelle se rapproche du cristal

Parcontre effectivement pour l'affutage c'est long je connais un fabricant de couteau a l'obsidienne et au silex qui met environ 15 heures pour préparer une Lame

Et il faut utiliser ces outils uniquement sur des supports en bois

13 mai 2010 à 17:43:13
Réponse #9

aquinatis


tiens je suis un peu étonné de deux ou trois trucs que je lis ici: les grandes plaines aujourd'hui sont surexploitées, principalement par l'élevage de bovins. Ceux-ci sont responsables par la manière dont ils pâturent de la désertification progressive et de la raréfaction des espèces d'herbe, et de nombre d'espèces animales, oiseaux en particulier.

Les vaches pâturent beaucoup, mais mal, arrachant un peu tout, au contraire des bisons qui sont beaucoup plus rentables.
Les bisons entretiennent des "mares à bisons", trouvent l'eau beaucoup plus facilement, résistent bien mieux aux conditions climatiques extrêmes des grands plaines (plus de 100 000 vaches mortes pdt l'hiver 97/98, un seul bison). Leurs méthodes de pâturage favorisent la pérennité de la flore locale.
Je ne suis pas un spécialiste mais le dernier bouquin de Dan O'Brien est une belle introduction au truc.
 
Les indiens prélevaient une quantité minime de bisons sur les quelques 60 millions de têtes. Le problème n'est pas dans la non diversification de leurs ressources, mais dans l'intervention d'un élément non naturel provocant la destruction de leur principale ressource. La nuance est énorme: les bisons étaient une source de diversification pour les grandes plaines; l'homme a dévasté ses mêmes plaines, et le leurre des 65 ha gratuits donnés à tout américain à l'époque dans ces plaines a fait long feu: l'économie des Grandes Plaines est aujourd'hui basée sur les subventions de l'état, et les faillites de ranchs, suicides d'agriculteurs sont banals... parce que  l'élevage des vaches y est foncièrement anti naturel, et ultra peu rentable.
Rien à voir avec la diversification: si les phoques meurent, il n'y a plus d'inuits (je caricature hein), si les bisons meurent, plus d'indiens, mais en fait probablement plus grand chose dans les grandes plaines. C'est juste une question de fragile équilibre naturel, pas de diversification des ressources. et la quasi totalité des "chaînes alimentaires" naturelles sont faites ainsi. la destruction, disparition d'un élément entraîne la fin de toute la chaîne.
La morale de l'histoire n'est à mon sens pas vraiment celle proposée ci-dessus non....

13 mai 2010 à 22:31:35
Réponse #10

zapi


houla tu relances la conversation : l'agriculture est une industrie et donc elle utilise des espaces ( voir les exploite ) pour produire des denrées alimentaires ( essentiellement ) et d'autres choses ( du biocarburant ? ) en europe l'agriculture "reçoit" des subsides ( afin d'aider les agriculteurs a vivre puisque le prix mondial est trop bas) et dans les autres pays qui ont les moyens les agriculteurs reçoivent aussi des subsides. Pour ce qui est des suicides pas besoin d'aller aux usa on a ça en europe aussi. Je ne suis pas sur que le bison est plus rentable mais il abimait surement moins son espace de vie. Alors les plaines sont soit un espace naturel soit un espace agricole. Quand aux bisons ils ont quand meme étendus leur espace de vie notamment en détruisant pas mal d'arbres et en agrandissant la grande prairie ( ils ont peu de prédateur naturels ). Mais si une épidémie avait dévasté les troupeaux de bisons , les indiens auraient du se diversifier. et si ils ont souffert de la raréfaction du bison il y a eu d'autres mesures qui ont participé a leur déclin.

14 mai 2010 à 11:37:05
Réponse #11

aquinatis


ben ouais mais autant des lieux sont prêts à accueillir une agriculture ou un élevage intensif, autant les Grandes Plaines ne le sont pas, constituant, en grande partie à cause des aléas climatiques extraordinaires (qui sortent de l'ordinaire donc) de ce milieu. Et ce n'est pas pour rien que l'élevage de bisons revient furieusement à la mode là-bas, beaucoup moins aléatoire que celui des bovins. Quant aux épidémies sur ce point tu as tord: les épidémies sont le propre des animaux d'élevage enclavés, pâturant sur des espaces réduits et en enclos d'engraissement (chose commune aux US, plus rare ici). Il n'est pas décrit véritablement d'épidémies naturelles décimant une espèce de gros mammifères jusqu'à provoquer son extinction, loin des activités humaines modernes.
Enfin, le propre de l'élevage de bisons c'est justement de travailler sur des ranchs où les gars font sauter toutes les clôtures intérieures et laissent les bêtes se balader sur des milliers d'ha.

Dernier point sur les suicides: bien sûr les paysans du Cantal (ou d'ailleurs) se suicident aussi: mais les statistiques de la fin des années 90 sur les Grandes Plaines, après donc la chute du cours du bétail des années 80 donnaient de loin le plus fort taux de suicide dans le Sud Dakota.

14 mai 2010 à 14:38:54
Réponse #12

zapi


il n'y a pas beaucoup d'exemple d'epidemie d'animaux sauvages mais cela peut arriver ( les diables de tasmanie,.. ) les chevaux ont disparus d'amerique pour des raisons que l'on ignore, les indiens avaient ( d'apres wikipedia) commencé a disparaitre avant le declin des bisons ( du fait d'epidemies amenées par les européens) il y a des lieux plus aptes a l'agriculture que d'autres mais la maniere de conduire cette agriculture est aussi tres importante: élever des bisons en espace clos c'est aussi de l'agriculture. Elever des animaux sur des espaces reduits et en milieu clos les européens le font aussi ( cochons, poulets, bovins,veaux au lait, chèvre,..)et c'est vrai que ces animaux sélectionnés pour leurs performances productrices sont plus fragiles et que la pression d'infection due a la concentration d'animaux et les transports modernes ( qui propagent les bactéries et virus  rapidement) favorisent les epizooties. mais 60 a 70 millions de bisons est ce vraiment de la biodiversité ? et quel était l'impact réel des indiens sur leur milieu de vie ? d'apres wikip la grande prairie aurait été crée a partir de brulis provoqués par les indiens  ( et maintenant on brule des parcelles de prairie pour la regénérer, mais la foret c'est pas mal non plus pour la biodiversité ). Le bison pourrait aussi avoir façonné son milieu: a force de bouffer les arbres, de les abimer en se grattant, il aurait crée la prairie.

15 mai 2010 à 08:08:58
Réponse #13

aquinatis


Euh... le principe de l'élevage de bisons "bien mené", c'est précisément de virer les barrières, de les placer sur des ranchs de plusieurs dizaines de milliers d'ha pour éviter tous les stress de l'enfermement.
60 millions de bisons, sur l'ensemble du territoire américain, oui ça reste de la biodiversité dans la mesure où l'impact des bisons sur la prairie favorise cette même bio diversité, leur manière de pâturer permettant la croissance des trois espèces d'herbes principales des Grands Plaines, et par la suite de toute la flore et la faune locale. La biodiversité des plaines a précisément disparu avec le bison.
Enfin une fois de plus wiki raconte pas mal de conneries sur le sujet, particulièrement cette histoire de brulis.Il y a quand même pas mal de bouquins référence sur le sujet, de l'histoire des indiens Sioux à l'élevage de bisons moderne, autrement plus sérieux et documentés que wikipédia...
Et puis pour terminer, le bison ne bouffe pas les arbres...

16 mai 2010 à 19:40:03
Réponse #14

zapi


la prairie américaine s'étendait sur environ 3,5 millions de km² et supportait de 30 a 60 millions de bisons ( soit de 10 a 20 par km ² 10 me semble plus réaliste 1 km² vaut 100 hectares ) la grande prairie est constituée de plantes de plus de1 m de haut qui sèchent en été et deviennent vulnérable aux feux de prairies ( accidentel ou pas) et qui lui permettent de se régénérer, le reseau de racines de ces plantes est extremement important ( c'est ainsi qu'elles survivent aux feux ). Une partie de l'espace est occupée par des plantes plus basses 30 cm a peu pres. L'hiver les bisons devaient faire ceinture, certains migraient en bordures dans des zones boisées ( et donc abris et nourriture car ils consommaient de l'ecorce et des jeunes pousses d'arbre) la fonte des neiges apportait de l'eau a la prairie mais constituait un danger important pour les bisons qui pouvaient s'y noyer en grand nombre ( plusieurs milliers ). Les antilopes américaines étaient aussi plusieurs millions a vivre dans ce milieu. les amérindiens étaient environ 1 million.Avant l'arrivée du cheval les amérindiens chassaient surtout le bisons en le rabattant  vers des falaises, ensuite avec le cheval la chasse fut plus aisée ( vitesse du cheval +/40 km/h, vitesse du bison de 50 a 70 km/h ) . les elevages de bisons se font avec des animaux dont le patrimoine génétique est contaminé par des croisements avec des bovins, je doute que les éleveurs tolèrent la présence d'antilopes ou de cerfs, 10.000 hectares c'est un carré de 10 km de coté, les bisons migraient sur quelques dizaines de km en hiver ( voir plus) mais les bisons n'éprouvent pas un besoin irrésistible de migrer en hiver. il faut des clotures solides ( un male peut peser une tonne) un bison peut sauter 2 m de haut.les bisons ont presque tous disparus et la grande prairie aussi, les premiers essais de cultures ont entrainés a cause de la perte du manteau protecteur des plantes et du vent le dust bowl: vent chargé de poussiere de terre qui a ruiné des fermiers et stérilisé des centaines d'hectares. Les américains se sont adaptés et ont changé leurs pratiques agricoles et planté des rideaux d'arbres pour couper le vent ( le dust bowl aurait contribué a la grande dépression des années 30 et il peut etre observé en chine et en afrique bye bye les terres arables. les grandes plaines contribuent a nourrir plus de 300 millions d'américains  ( pour combien de temps?) faut il réformer notre maniere de cultiver? ( pour moi oui mais pas partout et il faudra aussi revoir la rétribution de l'agriculture)Tous ces bisons : les ancetres des hamburgers? ( il y avait aussi des loups a bisons et des grizzlis des plaines plus gros qu'un ours blanc et de couleur argentée )

16 mai 2010 à 20:44:07
Réponse #15

aquinatis


Ben je ne vois pas en quoi cela contredit ce que  je dis là-dessus non? Quand même: un des grands avantages du bison sur la vache, c'est justement de continuer à bouffer l'herbe sous la neige en hiver, en grattant le sol, ce que ne font pas les vaches. Ce qui le fait mourir, ce sont les alternances de fonte et regel, qui créent une pellicule de glace par dessus l'herbe, c'est-à-dire ce qu'il en reste, et il en reste beaucoup (dans les fermes à bisons, les gars n'amènent plus de foin en hiver, au contraire des vaches, les bisons se débrouillent seuls)
Et je le répète: hiver 98 99, 100 000 vaches mortes de froid sur les Grandes Plaines, un bison, renversé par un camion...
le problème est effectivement celui des clôtures: les gars abattent les clôtures intérieures des ranchs et sont obligés de refaire la clôture extérieure, aen alternant piquet métal, double piquets bois. Ils sont également obligés de refaire un corral, pour le tri des bêtes.
Les bisons des fermes à bisons viennent pour la plupart de ranchs d'état, sortes de réserves gigantesques où sont organisées des ventes aux enchères annuelles, et ne sont pas croisés avec des bovins non. En revanche il est vrai que certains fermiers se lancent dans l'élevage de bisons comme ils le faisaient avec les bovins, c'est-à-dire à l'américaine en enclos d'engraissement. Ce qui nourrit les américains, et mal, c'est la viande qui provient de ces enclos (et là il n'est plus question de pâture, les animaux ont à peine la place d'y bouger). La plupart de ces enclos sont dans les grandes plaines, en toute logique, mais ce qu'y mangent les bêtes n'a rien à voir avec l'herbe des Grandes Plaines.

Mais bon ce qui m'a vraiment fait tiquer au départ, c'est cette histoire de diversification, qui aurait été bénéfique aux Indiens. Je pense que c'est une grosse connerie, antinaturelle, comme de dire "les lions devraient se mettre à la salade" :-).

16 mai 2010 à 22:15:53
Réponse #16

zapi


en belgique on compte 3 millions de bovins et 5 millions de porcs, aux usa je sais pas, mais je crois que l'elevage de bison represente une portion infime en terme d'apport alimentaire. les indiens diversifiaient peut etre plus avant l'apport du cheval , j'avais lu un article ou il était dit que certains indiens avaient connus des problème de carences alimentaires parce qu'ils consommaient trop de mais ( qui est carencé en presque tout a part l'energie) avec le cheval ils ont eu un acces important a la viande de bison mais les différentes épidémies et les actions néfastes des blancs ne permettent pas d'avoir un retour la dessus.les amérindiens étaient des hommes et meme si ils avaient atteints une harmonie avec leur environnement ils commettaient aussi des erreurs.

16 mai 2010 à 22:45:00
Réponse #17

zapi


[PDF]
La viande bovine aux USA et l - La viande bovine aux USA et l ...
je sais pas encore le mettre mieux que cela mais ca donne acces a un texte tres interressant sur l'elevage aux usa, tres performant avec des fermes d'elevage parfois tres petites des unités d'engraissement enooormes, des tonnes de chiffres, un texte sur le brulis comme technique de régénération des prairies ( assez polluant en fait) permettant de mettre des animaux de 300 kgs a l'hectare et 900 grs d'engraissement par jour, alors que dans d'autres zones ( arides) on met un bovin pour 20 hectares.
100 millions de bovins aux usa ( 40 kgs de viande par habitant par an)

20 mai 2010 à 15:38:55
Réponse #18

aquinatis


Les enclos d'engraissement c'est exactement le contraire de ce qu'il faut faire, en tout: qualité de la viande, bien-être des animaux, écologie. Certes ça utilise peu d'espace.... sur place! Mais les farines de soja par exemple, ben faut bien que cela vienne de quelque part. Pour mémoire, pour la consommation de viande en France et depuis l'interdiction des farines animales, la France est le plus gros importateur européen de farine de soja, venant pour la plus grande partie du Brésil. On estime que pour chaque français, il y a 60 ha de Soja planté au Brésil, en général pris sur la forêt.
En termes de besoins alimentaires, la viande est probablement ce qui se fait de pire en termes de rentabilité, de très très loin, l'hectare nécessaire à une vache s'il était utilisé pour la production végétale permet de nourrir beaucoup plus de monde, de manière plus équilibrée, et à moindre coût.

Tout ça pour dire que non le bison n'est pas destiné à remplacer la vache, et heureusement. En revanche il faut impérativement que la consommation de viande mondiale diminue, dans des proportions importantes. Cela reste en termes de santé publique et d'écologie un objectif majeur.

Pour le maïs, ce que tu dis est vrai et faux à la fois: le maïs connu chez nous est effectivement pauvre en protéines, celui cultivé par exemple sur l'altiplano sud américain est au contraire à haute teneur en protéines. Il y a des carences possibles effectivement cependant dans une alimentation exclusive, principalement en certains acides aminés.

20 mai 2010 à 18:38:24
Réponse #19

jilucorg


Le maïs contient 8 % de protéines, comme le riz — on parle ici de céréales complètes, évidemment. Parmi les acides aminés dits essentiels (non synthétisables) il lui manque le tryptophane et la lysine, mais, comme toutes les céréales, il demande à être complété dans le même plat par des légumineuses, qui possèdent les acides aminés manquant aux céréales, et réciproquement (pour le maïs, les haricots sont le meilleur complément.) De plus, lorsqu'elles sont consommées ensemble, céréales-légumineuses en proportion 2/3-1/3 fournissent un taux de protéines assimilables de 30 à 50 % supérieur à celui qu'elles auraient fourni séparément.

Ce qui, comme par hasard, donne les régimes traditionnels qui ont maintenu en vie et fait prospérer l'humanité à travers la planète : riz + soja, riz + lentilles, semoule de blé + pois chiches ou fèves, pain + falafels, pâtes + haricots, pois + épeautre, bouillie de blé (puis pain) + fèves ou haricots, mil + sorgho ou niébé etc., et donc maïs + haricots (rouges).

Jamais de carences observées dans ces conditions, sans aucun apport de viande en dehors des fêtes — et très peu de protéines animales (œufs, produits laitiers), rares car coûteuses et/ou difficiles à produire —, pendant des millénaires jusqu'à aujourd'hui...

  
jiluc.

20 mai 2010 à 21:02:56
Réponse #20

marco 2


maïs + haricots (rouges)

D'ailleurs j'ai lu quelques part (mais je sais plus où donc a vérifier) que certaines  tribus indiennes cultivé les deux ensemble, en utilisant les tiges de Maïs comme tuteur pour laisser les haricots grimper dessus.....mais la je trouve qu'on part hors sujet non????
quand je rentre dans une foret, je pars pas au combat, mais je rentre chez moi
Moniot van moeren

il y en as pour qui le verre est a moitié plein, d'autre pour qui il est a moitié vide......et pour vous?????

20 mai 2010 à 22:29:40
Réponse #21

restonica


D'ailleurs j'ai lu quelques part (mais je sais plus où donc a vérifier) que certaines  tribus indiennes cultivé les deux ensemble, en utilisant les tiges de Maïs comme tuteur pour laisser les haricots grimper dessus.....mais la je trouve qu'on part hors sujet non????

Et meme les trois  :D  :
haricots +mais et courges aux pieds de ceux-ci
surtout les Indiens Pueblos (Hopis etc..)

 


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