Salut,
Bien entendu, le bruit non identifié la nuit seul dans la Montagne (surtout en zone de forêt) me fait un peu dresser les poils (restants) sur les bras. J'aime pas non-plus tomber nez à nez avec un serpent (mais si je l'identifie avec une belle marge de sécu, je suis heureux d'observer). Ou avec un cerf en rut (anecdote vécue...) EDIT : à bien y réfléchir, tomber en panne d'eau loin d'une source...
Mais à part ça, non, et je le dis sans vantardise,
j'ai pas peur. Ou très rarement (*).
Simplement parce-que je pratique la montagne
à mon niveau de compétences, d'engagement et d'équipement.
Si la neige ne m'inspire pas j'y vais pas, si y'a un risque de se prendre un orage sur la gueule je suis bien au chaud à l'abris, si il y a un risque de froid/vent/pluie je suis équipé en conséquence et mes partenaires aussi, donc pas besoin d'avoir à gérer de situations merdiques. Les vires glissantes j'évite[[ ou je passe protégé (bout de corde) et "aware"
[EDIT : ca c'est HS, sorry Pics :] Et concernant la survie urbaine, bah j'évite les situations qui craignent. Si j'habite dans un coin paumé de Montagne c'est pas pour rien... Je me suis trop souvent retrouvé le cul par terre pour une clope que j'avais pas lors de mon adolescence dans une banlieue morose... Maintenant je fuis tout ce qui peut me rappeler le cutter sous la gorge ou les agressions pour cause non identifiée (gueule de bon fils de famille peut-être ?)
Bref, je tente de maîtriser un max parce-que j'aime pas avoir peur, j'aime pas avoir mal, et j'ai peur d'avoir peur !
Sylvain.
* les quelques moments ou j'ai réellement eu peur ont été liés à des agressions avec arme blanche, et en montagne, un jour où avec mon compagnon de cordée de l'époque nous avions tenté de bien commencer l'année en réalisant un joli couloir dans le massif du Mont-Blanc. Tentative de nous échapper du couloir trop enneigé qui rendait la progression hyper difficile et dangereuse (neige haute comme nous dans un couloir à 50°, fallait creuser une tranchée). Nous n'étions pas équipés pour le rocher, j'ai failli y rester en me cassant la gueule, en hypothermie, déshydraté, hypoglycémie... Bref, nous l'avions cherché... Finalement on sort par le haut après réchauffement par l'effort (on s'est mis à tourner plus vite pour que le "creuseur de tranchée" ne s'épuise pas à l'effort et que le second n'ai pas le temps de se refroidir), boisson chaude (ahh le thermos au fond du sac !
) et barres énergétiques.