Capacités à éveiller et à développer pour le tracking.
Rien de révolutionnaire, mais veiller à exercer tous ces points régulièrement rend sacrément affûté. Seul ou à plusieurs.
MEMOIRE
Travailler l’usage de la mémoire, affûter la mémoire visuelle (jeu de Kim).
Silhouette > couleur > forme.
Exagération – groupage (cluster) – association – visualisation fantaisiste personnelle – construction d’une histoire.
Inventer des moyens mnémotechniques.
La maison : on dessine un plan de sa maison, et on y pose les objets dont on se souvient (radical pour « alléger » l’ameublement de tout ce qui est finalement inutile).
ODEURS
Travailler la perception des goûts et des odeurs.
Effet d’artefact : goût/odeur connu(e) et agréable plus difficile à reconnaître après avoir tester des désagréables.
Exercer la discrimination d’une odeur dans un environnement complexe (verser le produit à sentir sur de l’herbe, sur un tronc, etc.).
VUE
Apprendre à travailler en mode périphérique, exercer le sens de l’observation et de la discrimination.
Vision normale : 95% centrale et 5% périphérique.
Vision tracking : 70-80% périphérique et 20-30% centrale.
Passer en mode périphérique rapidement: tendre les bras, et les écarter en bougeant les doigts à la limite maximale.
Silhouettes, ombres et contrastes, formes, surfaces (brillances), espaces, mouvements
Scanner : lire un livre en 3D. D’un coté à l’autre, un plan après l’autre, et rester en vision périphérique. Demande de l’entraînement pour rester en vision périphérique.
Jeu de scanning, en mouvement et immobile pour exercer la vision de 20cm à 200m : le jungle snake trail. Un parcours, des objets différents (silhouette, couleurs, surface, distance, hauteur) à repérer. Regarder vers l’avant et vers l’arrière, rester relax, scanner lentement, changer de perspective (par au-dessous, au-dessus), chercher à discriminer des formes anomales, des ombres, des variations de motif, etc.
TOUCHER
Affiner son toucher, pour ressentir une chaleur résiduelle (couche d’un animal, cendres d’un feu), ou pour suivre une piste dans le noir, par exemple.
Toucher des surfaces inhabituelles, les reconnaitre : toucher un arbre, tourner sur soi-même et retrouver le bon arbre. Rochers, etc.
Chauffer des surfaces naturelles (avec une chaufferette), et les retrouver les yeux fermés.
ENTENDRE
S’exercer à écouter un environnement, isoler un son, et le reconnaître.
Ouïe 3D, repérer son oreille dominante.
Garder la mâchoire relaxée, libère le mécanisme de l’écoute.
Mains en conque derrière les oreilles (on entend de 5 à 10 fois plus, vérifiable facilement chez soi, sur des bruits ténus de nos appartements, tellement d’électronique qui siffle et vibre !).
DESCENTING
Descenting, ou le devenir neutre des trackers anglo-saxons : modifier et/ou couvrir son odeur.
Vêtements réservés au tracking : peu les laver, lessive neutre , et stockage à l’écart des autres vêtements (le soupline senteur lavande est peu adapté au tracking dans le Jura en automne !).
Chasse aux cosmétiques. Médicaments et onguents ont souvent une odeur forte. Régime alimentaire (éviter viande rouge).
La respiration sent fort (surtout sur la neige !!). Respirer dans une écharpe, ou son col (filtre). Pas de dentifrice à la menthe. Cagoule, masque.
Camouflage : odeurs naturelles locales. Fumée : les animaux y sont habitués depuis très, très longtemps, n’en n’ont pas peur. Cendre : odeur, couleur, évite les brillances (attention très caustique). Infusion de bourgeons sapin à sprayer sur les vêtements.
Vérifier les mouvements de l’air, même infimes avec un ash bag : un peu de cendre dans un pochon de tissu. On peut suivre le mouvement des toutes petites particules dans l’air.