J'ai le droit de poster autre chose qu'un brassard noir?
J'avais 20 ans quand c'est arrivé, et je me souviens d'avoir suivi cela à la radio en direct, avec tout ce temps interminable et pathétique en un sens entre le crash des avions et l'effondrement de la seconde tour.
Comme dit plus haut, il y a un décalage entre ce drame (euphémisme pour ne pas dire "une bande de psychopathes qui pensent qu'un massacre va faire avancer le shmilblik") et ce qui s'est passé, ou se passe toujours ailleurs, tout aussi dramatique et dégueulasse. Est-ce que ce qu'il ne faudrait pour autant pas en parler? Je ne pense pas. Mais je pense qu'il serait aussi bon de parler du reste...
Mais tout ceci mis à part, cet évènement a été aussi l'occasion pour moi d'être le témoin de ce que l'on appelle de la "désinformation" pour la première fois - de façon consciente tout du moins (parce que cela faisait un moment que j'en bouffais).
Après le 11 septembre, lorsque l'Afghanistan était pointé du doigt et qu'il était clair que les US allaient y aller, on a commencé à se tourner vers le Pakistan (qui était, je le rappelle, l'un des deux seuls pays à accueillir une ambassade afghane à l'époque, et à reconnaître le régime des talibans).
Avant les attentats, lorsque les journalistes parlaient du chef du gouvernement pakistanais, ils en parlaient en tant que "Général Musharraf" (un simili dictateur, quoi). Quand les US ont posé un ultimatum au Pakistan en leur disant, en gros "vous êtes avec nous ou contre nous", pendant les quelques jours d'hésitation, les journalistes ont parlé du "président-général Musharraf". Et lorsque le Pakistan s'est rangé aux côté des US, ils se sont mis à parler du "président Musharraf".
Ca fait pas mal de changements en une semaine, je trouve...
Je crois que c'est ce que j'ai le plus retenu de cet attentat. Et c'est toujours aussi flippant quand j'y repense...