C'est vrai, mais on est pas non plus au fin fond de l'Alaska, tu fais en général 5 à 10 km dans n'importe quelle direction (soit une à deux journées de marche max) et noramelement tu tombe sur une route ou un sentier.
Bah oui... mais sur les 5/10 km des fois t'as des barres rocheuses, des marécages, des châblis infranchissables... marcher 10 bornes en ligne droite, c'est pas toujours évident, surtout sans carte et au jugé. Et je te parle même pas de blessure, stress, fatigue, déshydratation là...
Les situations de survie révèlent bien souvent le côté le plus pathétique de l'être humain. Rares sont les témoignages vraiment honnêtes à cause de ça. On devient cons, incapables, et dangereux pour nous-mêmes... sauf si on sait court-circuiter l'effet chimpanzé.
C'est comme ça.
Sinon juste pour info, Kenneth Hill et ses statistiques sur les personnes disparues nous disent qu'ils retrouvent les gens peaumés à une médiane de 2,18km du "PLS" (point last seen, ou dernier indice fiable de la présence des personnes disparues, le plus souvent leur voiture). Et ce même s'ils ont marché pendant 48h... ça laisse rêveur non ?
Des mecs qui s'imaginent que la survie ça n'est utile que dans les immensités du nord du Québec, y'en a des pelletées. Pourtant chaque année, en France, des dizaines de personnes meurent en montagne des suites d'une banale erreur de navigation, d'une petite chute ou d'une entorse au bon sens. Ce qui ne veut pas dire que la marge d'erreur est ENCORE plus réduite avec l'isolement plus important.
Ciao
David