Pour revenir juste sur deux points intéressants:
1) L'efficacité d'une riposte au couteau et l'efficacité du couteau en général.
Le couteau est un arme très paradoxale...
Très efficace quand il s'agit de tuer ou de provoquer d'abominables blessures, mais très peu efficace quand il s'agit de stopper net un agresseur... deux bonnes raisons pour le considérer comme la plus mauvaise solution dans un cadre de self-défense civile.
Le couteau est une arme dangereuse, probablement LA plus dangereuse dans une distance de 1 à 5 m et pourtant elle arrête rarement net un agresseur déterminé.
Pourquoi?
Parce que c'est, dans l'immense majorité des cas, un saignement massif qui provoque la perte de conscience et la mort, rarement un impact lourd capable d'arreter net une autre force venant en sens opposé.
Et se vider de son sang, même après le perçage de voies d'évacutations non-prévues à l'origine, ça prend min. quelques secondes.
Et quelques secondes dans un combat ça peut suffire à faire de gros dégats avec l'énergie du désespoir, en ça je trouvais le parallèle avec le sanglier très bien vu.
Dans les faits, ça veut dire que dans la très improbable mais si fantasmatique hypothèse du duel au couteau (hypothèse qui est encore la plus légalement "séduisante"... au moins la proportionnalité des moyens est respectée...
), tous les tests que nous avons pu mener entre nous donnent la même conclusion: sans intervention médicale quasi-immédiate, les deux adversaires sont raides après max 1 min.
Evidemment, le premier qui touche aurait probablement la satisfaction de voir l'autre "mourrir" le premier... ça lui ferait un beau souvenir à raconter à St-Pierre...
2) La classification des "combattants au couteau".
Malgré tout le respect que j'ai pour le colonnel, je pense que les choses sont encore plus "simple" que ça...
Il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.
Ceux qui ne savent pas attaquent de manière franche et brutale, il vont "for the kill" au premier coup, ce qui laisse une (demi) chance à celui en face.
Ceux qui savent, eux, jouent au chat et à a la souris, controlent la distance, punissent sévèrement tout ce qui rentre à leur portée, provoquent de nombreux saignements et, là seulement, une fois qu'ils ont suffisemment diminué l'adversaire, rentrent au contact.
Ce qui laisse autant de chance au type en face, qu'au Standard de Liège de gagner la coupe d'Europe cette année...
Un prédateur reste un prédateur, quel que soit le contexte ou l'arme envisagée.