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Auteur Sujet: la réalité des bagarres  (Lu 16099 fois)

13 février 2007 à 20:45:41
Réponse #25

BULLYSSON


ça dépends ce que tu entends par bagarre ??? si c'est un échanche de coups entre gaillards alors oui c'est "fast and furious" comme tu dis.

si c'est une embrouilles verbales qui peu à peu dévie vers un 1er coup puis une rafale... là ça peut être très long comme l'a dit Patrick... et la teneur du discours (orienté vice ou au contraire forte intimidation) peut largement inflencer les moins expérimentés.. et donc la suite des évènements.

perso j'aurai dit fast and vicious... enfin bref, le danger de ton approche (vouloir apprendre sur le combat de rue sur un forum) c'est que tu peux vite théoriser... mais t'as raison de te poser des questions..
Une seule loi dans ce Monde :
http://youtu.be/41Q21B7ap9M

13 février 2007 à 20:50:29
Réponse #26

DavidManise


Mais ça ne répond pas à ma question tout ça... Quel plaisir peut-on prendre à cogner sur quelqu'un ? Avoir la rage ?

Bonne question. 

On a des psys dans la salle...  Les mecs, vous avez des éléments de réponse là-dessus SVP ?

Citer
mais la violence gratuite, je pige pas du tout du tout du tout....

Bah la violence gratuite, c'est souvent de la violence que la personne s'est prise elle-même dans la gueule précédemment...  Heureusement tous ceux qui se sont pris de la violence sur le coin de l'égo n'ont pas comme unique solution pour s'en décharger que de la transmettre cash à autrui...

La violence gratuite, elle sert à limiter la souffrance de la personne qui cogne.  C'est comme pour se rassurer sur sa capacité à faire autre chose qu'encaisser et fermer sa gueule. 

Enfin c'est ma vision "psychologie à deux balles". 

Ce qui est sûr, c'est que les gens qui grandissent en se sentant aimés, respectés et appréciés pour ce qu'ils sont éprouvent moins le besoin de cogner, découper et faire mal à autrui ensuite. 

Quasi tous les grands sadiques, violents et réels détraqués de l'histoire ont été réellement maltraités, humiliés, battus, violés et déconstruits systématiquement étant gamins.  Attention : tous les gens qui se font maltraiter ne finissent pas psychopathes.  Certains, comme les lotus, donnent de magnifiques fleurs en poussant dans la m*rde.  D'autre deviennent pire.  La plupart font de leur mieux...  :(

Ce qui est sûr, c'est que si on veut éviter que nos gamins ne soient violents, il faut les aimer, les respecter, les écouter, tenir compte de leur avis et les traiter comme de véritables êtres humains à part entière.  Après, il faut encadrer quand-même, mais les baffes ça ne sert pas à grand chose pour ça. 

Faut les aimer, ces gamins.  C'est tout...

Bon voilà.

Ceci dit, quand un mec veut me démonter la tête, je commence pas à lui expliquer qu'il devrait avoir plus confiance en lui et que je comprends sa souffrance non plus...

Ciao ;)

David
« Modifié: 13 février 2007 à 20:54:07 par DavidManise »
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13 février 2007 à 20:56:55
Réponse #27

DavidManise


la bagarre de rue est Fast and Furious ?

Fast, c'est relatif.  Pour un gars entraîné, les coups de poings d'une bagarre de rue lambda semblent télescopés, lents et trop amples, en général.  Faciles à bloquer...  question d'entraînement.  Surtout qu'avec l'adrénaline on voit souvent tout ça au ralenti...

Furious, oui.  Ça oui. 

Ciao ;)

David
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13 février 2007 à 21:43:18
Réponse #28

Rouri


Bon, on avance dans la synthèse... :up:

Fast, Furious and Vicious

13 février 2007 à 21:47:17
Réponse #29

ipphy


Bon, on avance dans la synthèse... :up:

Fast, Furious and Vicious

Pour dédramatiser, voilà à quoi vous attendre:



 ;D

14 février 2007 à 12:44:16
Réponse #30

Persea


Ce qui est sûr, c'est que si on veut éviter que nos gamins ne soient violents, il faut les aimer, les respecter, les écouter, tenir compte de leur avis et les traiter comme de véritables êtres humains à part entière.  Après, il faut encadrer quand-même, mais les baffes ça ne sert pas à grand chose pour ça. 

Faut les aimer, ces gamins.  C'est tout...
En effet, le coeur de bien des problèmes sur le plan relationnel se trouve dans l'éducation.
Et là je pense que les psys du forum seront d'accord.
<<Si tu bois le sang de notre Terre, moi, femme jaguar de la montagne je boirai le tien...>>

texte pris lors d'une manifestation anti-pétrole a Macas (peuple Shuar, Equateur)

14 février 2007 à 13:23:34
Réponse #31

plonky


Je ne suis pas froncièrement d'accord avec cette vision déculpabilisante de l'auteur d'un acte délictueux.
La vie n'est facile pour personne, chacun à son niveau souffre, ressend de la frustration, est humilié, malchanceux, en particulier au niveau relationnel (parents, fraterie, camarade de classe...)

Cependant tout le monde n'est pas psychopate assoiffé de sang et violence.
Chaque acte est souvent conditionné par une recherche directe ou indirecte de satisfaction. C'est souvent une transition d'un etat désagreable vers un etat agreable. Que les gens manquent de créativité, manque de réflexion en allant par exemple se défouler en tapant un inconnu, est incontestablement de la responsabilité de l'auteur. Ses parents sont-ils responsables de son manque de créativité, de son manque de reflexion ? Je ne le pense pas. Simplement la majorité des gens est feignante, et préfère la solution de facilité avec satisfaction médiocre immédiate, plutôt que de changer certaines parties d'eux mêmes.

Au final 5, 10, ou 15 ans de prison permet une introspection assez poussée.

C'est par contre très dommage pour la victime.


14 février 2007 à 13:39:04
Réponse #32

DavidManise


Je ne suis pas froncièrement d'accord avec cette vision déculpabilisante de l'auteur d'un acte délictueux.

C'est le coup des deux frères qui discutent. 

- Pourquoi t'es devenu alcolo ?

- Parce que papa était alcolo.  Et toi, pourquoi t'es pas alcolo ?

- Parce que papa était alcolo.

(tiré et traduit grossièrement de Gavin de Becker, The Gift Of Fear)

Citer
Au final 5, 10, ou 15 ans de prison permet une introspection assez poussée.

Certes...  et cette introspection aurait parfois/souvent pu être évitée si le gars qui a fait des conneries avait grandi dans de meilleures conditions.  Et les dommages aux victimes, pareil.

Bref...  sans vouloir déresponsabiliser les enfants, j'essaie au contraire de responsabiliser les parents.  Nuance.

Je n'excuse rien.  J'essaie de décrire un mécanisme pour le comprendre et travailler dessus.  Rien d'autre.  Un c*nnard reste un c*nnard et il mérite d'aller en taule.  Le truc, c'est que j'aimerais bien jouer plus intelligemment et niquer direct la machine à fabriquer des connards.

Ciao ;)

David
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14 février 2007 à 13:47:24
Réponse #33

vince


Je ne suis pas froncièrement d'accord avec cette vision déculpabilisante de l'auteur d'un acte délictueux.
La vie n'est facile pour personne, chacun à son niveau souffre, ressend de la frustration, est humilié, malchanceux, en particulier au niveau relationnel (parents, fraterie, camarade de classe...)

Cependant tout le monde n'est pas psychopate assoiffé de sang et violence.
Chaque acte est souvent conditionné par une recherche directe ou indirecte de satisfaction. C'est souvent une transition d'un etat désagreable vers un etat agreable. Que les gens manquent de créativité, manque de réflexion en allant par exemple se défouler en tapant un inconnu, est incontestablement de la responsabilité de l'auteur. Ses parents sont-ils responsables de son manque de créativité, de son manque de reflexion ? Je ne le pense pas. Simplement la majorité des gens est feignante, et préfère la solution de facilité avec satisfaction médiocre immédiate, plutôt que de changer certaines parties d'eux mêmes.

Au final 5, 10, ou 15 ans de prison permet une introspection assez poussée.

C'est par contre très dommage pour la victime.



grillé par David  :)

Tant que l'on distinguera pas entre rationaliser  -c'est à dire chercher une explication non moralisante mais factuelle -, et qualififier moralement et juridiquement et bien on tournera sans fin en rond.

C'est terrible car la compréhension rationelle d'une évenement (et donc notre intelligence) sont pris en otages, niés et refusés au prétexte que leur objet est coupable, immoral, etc.... Bref, séparons à tout pris raison et morale sinon je jette mon cerveau.

Je sais bien que ces propos sont inaudibles pour une victime, il n'est cpdt jamais question d'excuse sociologique, mais d'explication sociologique, c'est complètement différent. Et dans une explication rationelle, dire que la cause d'un acte violent est due à son auteur, sa betise, son irresponsabilité, c'est pas une explication, c'est tourner en rond, c'est moralisant, ça permet de rien comprendre.

Un mec qui touche à mon intégrité ou celle de mes proches, j'ai immédiatement envie de lui démonter la tete, et j'espere le faire si j'ai pas le choix, et j'espere que la justice le sanctionnera, et j'assume tout ceci pleinement. En meme temps, je sais que son acte est explicable par une longue histoire familiale et collective, etc.... Bref, c'est pas contradictoire.  :)
« Modifié: 14 février 2007 à 13:55:27 par vince »

14 février 2007 à 14:07:14
Réponse #34

plonky


Je pense effectivement qu'on peut tourner en rond longtemps.
Cependant, cela replace la réalité.

On peut faire dans le sentimentalisme, comme cela est de mise depuis longtemps dans notre justice : "mais oui le pauvre c'est pas de sa faute s'il a tappé la mamie, son papa lui faisait déjà cela a 5ans, puis il lui fallait de l'argent pour sa dose d'heroine, c'est pas avec le rmi qu'on peut se le payer, comprenez monsieur le juge, c'est une réaction totalement légitime. Par contre que faisait la mamie à 23h dehors, surement en train de faire le guet, du racisme anti jeune, trêve de plaisanterie, elle l'a bien mérité, en plus on m'a dit qu'elle votait FN, alors franchement ce que ce brave jeune homme a fait est d'utilité publique".

Enfin bref, effectivement un environement sain, permet un épanouissement positif. Un environement malsain ne l'empêche pas. C'est juste plus dure.

Essayer de comprendre c'est bien, c'est louable, cela permet d'anticiper a volonté. Cependant cela n'excuse pas.



14 février 2007 à 14:20:27
Réponse #35

DavidManise


Enfin bref, effectivement un environement sain, permet un épanouissement positif. Un environement malsain ne l'empêche pas. C'est juste plus dure.

Essayer de comprendre c'est bien, c'est louable, cela permet d'anticiper a volonté. Cependant cela n'excuse pas.

Bah je pense qu'on est d'accord hein... 

Et je pense que pas mal de gens ici ont eu des enfances de m*rde et sont là pour prouver qu'il est vraiment possible d'être quelqu'un de bien malgré tout.

Je pense aussi que les explications psycho-sociologiques n'ont pas leur place dans un tribunal.  D'avoir eu une enfance de m*rde n'est pas une circonstance atténuante.  Par contre les explications psycho-sociologiques sont selon moi un argument en faveur d'un travail de fond de PRÉVENTION de la criminalité. 

Mais quand la prévention a échoué, que le gars a eu sa chance, et qu'il m*rde quand-même...  pour moi c'est plutôt une circonstance aggravante.  Mais bon c'est pas moi qui fais les lois...  j'ai même pas le droite de vote en France, donc ma gueule.

Ciao ;)

David
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14 février 2007 à 18:36:58
Réponse #36

Persea


Par contre les explications psycho-sociologiques sont selon moi un argument en faveur d'un travail de fond de PRÉVENTION de la criminalité. 
Oui mais comment peut-on bien faire concrètement pour que certains parents ne prennent pas leurs enfants pour des boucs émissaires en leur cognant dessus, ou dans l'autre sens, des petits princes à gâter sans modération ?
Quand j'étais gamine, j'ai remarqué une chose. Beaucoup d'adultes n'écoutent pas leurs gamins. On s'imagine qu'un gosse ne peut pas comprendre (l'est trop p'tit) alors du coup on l'écarte et le déresponsabilise, alors que beaucoup sont capables de tenir une discussion de "grands" sans problèmes. Un jour, lors d'une réunion familiale douloureuse où tout le monde accablait ma mère qui était malade, j'ai explosé, je me suis levée et je leur ai hurlé d'arrêter. Et tout le monde s'est tu et m'a regardé avec surprise. Et le calme est revenu.
Pour se faire entendre, pour avoir enfin une oreille attentive, il faut employer la manière forte. Et après on pleure parce qu'on vit dans un climat d'insécurité, parce que des jeunes foutent le bordel dans les cités, parce que la violence est partout. J'ai dit que je ne comprenais pas quel plaisir on pouvait prendre à frapper quelqu'un. Je parlais de ceux qui y prennaient vraiment leur pied. Mais pour d'autres, c'est juste histoire de se soulager, se venger, extérioriser la violence.
Y'a ceux qui sont forts et qui arrivent à s'en sortir et y'a les plus faibles. Et quand on a eu une enfance de m*rde et que la société n'est même pas fichue d'aider ses jeunes en leur permettant de trouver du boulot et s'en sortir, faut pas non plus s'étonner qu'il y ait autant de problèmes sociaux.

Alors pour la prévention, faudrait juste que les parents éduquent comme des parents et non pas comme des gamins irresponsables (maman fait la vaisselle, papa regarde le match, toi tu vas dans ta chambre avec ta console ou tu joues dehors avec tes copains), et que l'état ponde enfin de vraies mesures pour aider les citoyens de ce pays. Y'a plein de boulot, suffit de mieux répartir les richesses, c'est tout... Je suis sûre que le taux de violence diminuerait considérablement...
<<Si tu bois le sang de notre Terre, moi, femme jaguar de la montagne je boirai le tien...>>

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16 février 2007 à 22:43:59
Réponse #37

DavidManise


Oui mais comment peut-on bien faire concrètement pour que certains parents ne prennent pas leurs enfants pour des boucs émissaires en leur cognant dessus, ou dans l'autre sens, des petits princes à gâter sans modération ?

Si je le savais ::)

Citer
Quand j'étais gamine, j'ai remarqué une chose. Beaucoup d'adultes n'écoutent pas leurs gamins.

C'est clair.  C'est un truc qui me frappe, en France.  Les enfants ne sont pas considérés -- sauf dans les familles vraiment hors du commun -- comme des individus à part entière.  Ils sont là un peu comme dans une catégorie intermédiaire entre l'animal de compagnie et le demi-homme...

Quand les mamies du coin me voient parler à Mathéo, mon fils, comme s'il était un mec comme moi (bon peut-être plus gentiment et en me limitant à des préoccupations de gamins, mais juste en parlant sur le même ton que je parle à n'importe qui), elles me font des réflexions du genre "le pauvre petit mais vous êtes dur avec lui"...  En fait elles préféreraient que je lui parle "bébé" et que je l'écarte de la conversation pour le laisser tout seul à téter son doudou, je pense.

Je trouve ça nul.

Ils sont capables de comprendre...  et ils sont capables de s'exprimer, si on leur laisse un peu de place.

Citer
On s'imagine qu'un gosse ne peut pas comprendre (l'est trop p'tit) alors du coup on l'écarte et le déresponsabilise, alors que beaucoup sont capables de tenir une discussion de "grands" sans problèmes. Un jour, lors d'une réunion familiale douloureuse où tout le monde accablait ma mère qui était malade, j'ai explosé, je me suis levée et je leur ai hurlé d'arrêter. Et tout le monde s'est tu et m'a regardé avec surprise. Et le calme est revenu.

Tu les as scotché en fait :up:

Citer
Pour se faire entendre, pour avoir enfin une oreille attentive, il faut employer la manière forte.

Mouais...  même là, souvent ça ne marche pas. 

Mon fils a eu quelques problèmes pour "s'acclimater" chez sa nounou parce qu'il avait l'habitude de pouvoir discuter avec nous.  Pas nécessairement discuter ce qu'on lui disait de faire ou pas, mais discuter dans le sens de parler, quoi.  Il nous raconte ses délires (regarde là j'ai fait une fusée et ici y'a le "cot-pit" et là tu vois c'est le réacteur), pose des questions (pourquoi les boulangères elles ont toujours des grosses fesses ?) etc.  Bref, discuter.  Et là en fait chez elle (et pourtant c'est une nounou en or), ben on ne parle pas trop...  Mathéo il a pété les plombs au début.  On a dû lui expliquer que c'était une autre manière de fonctionner et tout.

Sa réaction, au pitchoune de 3 ans et des brouettes ?

Moi quand z'aurai des enfants je vais discuter toujours avec eux et je vais rire quand ils font des blagues...

(:love: :love:)

C'est des êtres humains !!!  Ils comprennent !  Ils gambergent !  Ils analysent !!  Faut arrêter de les prendre pour des cons !

David
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17 février 2007 à 21:12:03
Réponse #38

Persea


C'est des êtres humains !!!  Ils comprennent !  Ils gambergent !  Ils analysent !!  Faut arrêter de les prendre pour des cons !
En effet ! C'est cool y'a au moins une deuxième personne au monde qui pense comme moi.  :D
<<Si tu bois le sang de notre Terre, moi, femme jaguar de la montagne je boirai le tien...>>

texte pris lors d'une manifestation anti-pétrole a Macas (peuple Shuar, Equateur)

18 février 2007 à 00:24:30
Réponse #39

DavidManise


James aussi.  Kilbith aussi (enfin je pense, vu la façon dont il parle normalement de choses compliquées à ses gamins en partant du principe qu'ils sont doués d'un minimum d'intelligence).  Une pote que j'ai croisé l'autre jour aussi (elle enseigne dans une école Montessori).  Etc.

Ciao !

David
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26 février 2007 à 10:04:20
Réponse #40

garfield


salut,

tafdak avec David et Persea,.... euh pardon , les dames d'abord, donc avec Persea et David.   :D

Avec juste un petit bemol, le dernier mot reste aux parents même si après coup on en rediscute et que je reconnais mes torts.

En ce qui concerne le travail, quitte à tomber ds la caricature anti soixantehuitarde (tant pis j'assume à 100 %) , il y en a (les types de travail changent et évoluent, c'est tout).

Mais ce qui me met hors de moi c'est que bcp de jeunes ou moins jeunes ne veulent plus faire d'effort (d'ou l'importance de l'education) de travailler parce que c'est trop dur, il fait froid, il faut se lever,(je pense aux métiers de la construction par ex.)... ils veulent la grosse BMW et le dernier GSM à la mode et la blonde qui va avec SANS RIEN FOUTRE.!!!!!!
 >:( >:(
Voila, sinon je confirme bien que nos petites têtes blondes comprennent bien plus que ce que l'on s'imagine   :doubleup:

a +
raaaaouw
Apprendre-Rassembler-Transmettre

26 février 2007 à 10:57:22
Réponse #41

Waylander II


Pour Persea : les hommes aiment se battrent car, pour l'homme, le combat est un des meilleurs moyens de se sentir vivant. lis des témoignages d'anciens combattants : tous voulaient rentrés chez eux tous n'avaient qu'une hate : que la guerre se termine mais TOUS ont avoués qu'il n'y a que sur le champ de bataille qu'ils se sentis vraiment vivants. tout simplement parce que dans un combat l'homme est plus proche de la mort qu'autre chose. et ces mêmes combattants ont dit aussi que la fraternité et l'amitié sont décuplés par ce genre d'événements. c'est ce qui est dommage mais réel. un exemple : aujourd'hui tu prends David et...bah un nouveau du forum tiens. ils ne se connaissent pas du tout. un jour il y a une guerre et les deux se retrouve cote à cote pour on ne sait quelle raison. ils vont se battre, être proche de a mort etc..et un lien puissant va les unir. la fraternité, l'amitié. ATTENTION je n'ai dis que c'était MA vision mais celle que j'ai lue et que je comprend.


Pour Patrick : le sadisme et la cruauté ne nous différencie pas des animaux. la veuve noire tue son mari. les chatons et même les chats tout court jouent souvent avec leurs proies. si tu avais la chance de voir une forêt en 8000/image par seconde tu verrais que la orêt n'est pas un lieu en paix mais bien un champ de batailles où chaque feuille essaye de capter le soleil. les lianes qui entortillent et étouffent tout sur leurs passages.

et il y eu des histoires d'animaux psychopathes : les fourmis étudiées en Amazonie ont révélées ce genre d'actes. après on va me parler d'instinct mais je n'y crois pas. l'humain a trop tendance a se différencier des animaux alors qu'il est pareil. pourquoi renié ce qu'il y a en nous? faut s'en servir a de bonnes fins et comprendre tout ce merdier  mais pas le renier.

perso je suis de la tribu de Tyler (dixit Fight Club) quand il dit : " tu dois admettre que sans la souffrance on aurait rien. comme les chimpanzés de l'espace."

sans tous ce bordel beaucoup de ce qu'on aime aujourd'hui ne serait pas la. le forum peut etre...

alors je ne dis pas qu'il faut tout accepter je dis juste qu'il faut arrêter d'être anti-tout ce que fais l'humain et même en mal. d'ailleurs le mal s'est abstrait. ce qui fais mal ç l'un fais tout le contraire a l'autre. imaginez un village sans eau. le chef part seul et découvre une rivière qui ne passe pas du tout par son village. il appelle des gars et ils font dévier la rivière vers leurs villages. quelques mois après lui et des pisteurs en repérage tombe sur un village abandonné où des cadavres se compte par centaine. il se rend compte que la rivivère déviée passait par ce second village. le mec il a fait le bien ou le mal?
le renard qui mange la poule il fait le bien ou le mal?
l'hommequi est né en ville et qui suit la regle "avoir de l'argent, avoir le pouvoir" il fait le  bien ou le mal?

je n'ai qu'une seule expression pour toutes ces expressions : ILS SURVIVENT. au dépend des autres comme le font les animaux et la nature.


pour le dernier message : je comprends ces jeunes qui ne veulent rien fourte . aujourd'hui on vit pour travailler et ne pas avoir de retraite faut pas rêver. de nos jours c'est finie la retraite. on doit payer des impots et des taxes sans cesse. la vie coute de plus en plus et les payes restent au même niveau. quand j'entends dire des hommes politiques : "les jeunes doivent travailler pour payer les retraites" bah perso ça me donne pas envie de vivre dans cette foutue société où nos vies ne sont considérées que si l'on travaille et paye, paye toujours cette notion d'argent. alors les jeunes faudraient peut etre qu'on les motive avec d'autres arguments. pourquoi beaucoup se droguent? pourquoi d'autres braques? (aujourd'hui le braquage est rare mais il existe sous d'autres formes) pourquoi beaucoup s'enferment dans des mondes? (ces addicts du jeux vidéos, du cinéma, des livres)
pourquoi certains se battent ?

mais parce que les jeunes sont à la recherche de sensations de vie. la société les as coupés du soleil, de la pluie, du plaisir de la chasse, du plaisir d'un feu de camp . on ne ressent plus rien de nos jours. nos anciens nous verraient ils hallucineraient. nous ne sommes plus des hommes. on a tout perdu.
MAIS heureusement qu'il y a l'amour, l'amitié et pleins d'autres valeurs que certains n'oublient pas. heureusement que beaucoup ont une passion. c'est ce qui nous sauve.


pour ce qui est de la violence, au delà il y a la dignité et l'honneur. si on cherche à esquiver un combat inutile je dis oui mais esquiver une réaction face à un geste rabaissant là je suis contre. faut arrêter aussi de croire que les mecs ont des flingues sur eux. ça existe mais c'est rare. encore plus rare le mec qui osera appuyer sur la détente.

la paix avant tout. après viennent l'honneur, la dignité. ces deux valeurs sont abstraites pour beaucoup mais au fond : tu prends les celtes ou les samourais ou les indiens : ici tout le monde dit "ah oauis je les respecte ils se sont battus jusqu'au dernier". pourtant ils auraient pu évité cela. ils auraient pu capituler des le depart. mais non. parce qu'il y avait une notion de liberté à protéger. un mode de vie à préserver. bah c'est pareil pour moi. on veut atteindre à ma liberté de manière douce je serais doux. on veut m'atteindre par la violence je serais violent.


26 février 2007 à 13:48:49
Réponse #42

DavidManise


Salut Waylander,

Je partage en grande partie ta vision des choses.  C'est bien vrai que de savoir qu'on se décarcasse pour un salaire de misère et pas de lumière au bout du tunnel, ça motive pas des masses à se bouger, surtout quand on peut avoir la même m*rde -- ou pas tellement pire -- sans rien branler. 

La société et les médias sont bourrés d'exemples de gens qui s'en sortent mieux financièrement sans bosser que 99% des gens qui bossent.  C'est ÇA le modèle que certains gamins suivent.  Et il faut être réaliste : ils vont tous, sauf quelques exceptions, droit dans le mur.

Dans les faits, les médias nous cachent bien que derrière toutes ces vedettes et autres golden boys qui ont tout le pognon, il y a en fait souvent énormément de boulot et de passion pour un métier ou une activité.  Un feu sacré qui fait que le travail ne compte pas, ne demande pas vraiment d'effort, et que de se lever le matin est non pas un truc surhumain, mais simplement un moyen de finalement arriver à réaliser des rêves.

Moi, le matin de mes stages de survie, j'ai pas trop de mal à sortir du pieu, en général.  Même si c'est bénévole.  Les matins où je dois repeindre des volets pour la mairie pour 8 euros de l'heure, à me faire narguer par les petits vieux qui me font "ça va en haut, vous êtes bien accroché ?", là oui.  Je fais sonner le réveil 5 fois et j'arrive à la bourre. 

Qu'est-ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal ?  C'est vite vu.  Ce qui est bien, c'est le truc qui favorise la vie.  La vie de l'écosystème, la vie des animaux, des gens, des plantes...  la vie à long terme.  Ce qui est mal, c'est ce qui détruit la vie, à long terme aussi.  Le gros problème, c'est que nous sommes foutument mal placés pour prévoir les effets qu'un truc aura sur la vie à long terme.  Donc on fait tous ce qu'on peut, en espérant bien faire, et en rêvant à tirer un coup de temps en temps.

Buter un futur dictateur, est-ce que c'est mal ?  Sauver la vie d'un tueur en série, est-ce que c'est bien ? 

Ça me rappelle la vieille histoire taoiste du vieux qui avait perdu son cheval. 

Le pépé avait un magnifique cheval.  Un jour, il se lève et il voit que son cheval avait sauté la clôture et qu'il s'était barré.  Tout le village était triste pour lui.  Oh, pauvre vieux, un si beau cheval, tout ça... 

- Attendez !  Attendez !  On ne sait pas si c'est bien ou mal...  l'histoire n'est pas terminée !

Et là, le lendemain, le cheval revient...  avec 5 chevaux sauvages, tous plus beaux et plus en santé les uns que les autres.  Et là tout le village qui s'extasie...  Il est vraiment sage, le vieux, il avait prédit que ça finirait bien, et tout...  et le vieux secouait la tête...

- Attendez !  Attendez !  On ne sait pas si c'est bien ou mal...  l'histoire n'est pas terminée !

Le lendemain, le fils du vieux, en voulant dresser l'un des chevaux, tombe et se casse une jambe.  Tout le village, croyant décidément que le vieux est devin, s'empresse de venir le voir en lui disant à quel point il est sage, et qu'il avait raison, cette histoire de cheval perdu, de chevaux retrouvés, et tout ça...  n'était pas si bien que ça !  Et le vieux soupirait en regardant au ciel...

- Attendez !  Attendez !  On ne sait pas si c'est bien ou mal...  l'histoire n'est pas terminée !

Et le lendemain, les soldats de l'empereur débarquent au village, pour prendre avec eux tous les jeunes hommes valides, et les emmener à la guerre.  Mais le fils du vieux, avec sa jambe cassée, n'a pas pu les suivre, et donc a échappé à la guerre...  Et là tout le village qui s'extasiait carrément...  Ce vieux est vraiment TROP TROP fort !  Il savait que ça allait bien finir...  et là le vieux, découragé par autant de connerie, leur répétait :

- Attendez !  Attendez !  On ne sait pas si c'est bien ou mal...  l'histoire n'est pas terminée...

:)

Moi tout ce que j'espère, en fait, c'est que l'histoire ne se terminera pas trop tôt.  C'est tout :)

David
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26 février 2007 à 14:04:52
Réponse #43

Waylander II


 :yeah:

pour en revenir à la violence : nos vivons depuis le debut de la creation du monde et depuis notre arrivée dans un monde violent. au placard ceux qui font l'apologie du passé : aucune époque n'a pas eue son lot de batailles, de sangs, de régicides, de meurtres, de pillages, de viols...
ce qu'il faut c'est comprendre : pourquoi cette violence? quand? comment? le problème c'est que depuis le début l'Homme a compris sa nature (les philosophes, les conquérants...) . l'intelligence que nous avons aujourd'hui certains la possèdaient déjà dans le monde antique. mais l'humain est attiré par la facilité et on ne peut lui en vouloir. demain on me propose un travail pour 1600 euros net je le prends car me battre 1 an pour trouver un taff a 950 euros net me fera ch*er. et ce taff a à 1600 euros au bout d'un moment me gavera, me tuera de l'intérieur, me coupera de mes proches et me pourrira. alors quelque part vaut mieux utiliser cette violence que nous avons en nous et la transformer en volonté passionnelle et faire le nécessaire pour aariver à ce que l'on veut. si on n'y arrive pas alors assayons de nous en approcher.


26 février 2007 à 19:28:54
Réponse #44

Persea


Waylander et David, tafdac avec vous... J'aime bien la petite histoire du vieux et de son cheval, et c'est vrai qu'on a trop tendance à avoir des idées toutes faites et pas assez à changer la perspective.
Le gros problème de l'humain, c'est qu'il a conscience de la mort, du fait qu'un jour ou l'autre, le rideau se refermera et ciao ciao... Alors oui, Waylander, je te rejoins là-dessus, c'est sans doute dans les moments où l'on frôle la mort de près qu'on se sent le plus vivant. Et qu'ensuite, on se la joue carpe diem. Mais on peut également se sentir en vie sans pour autant passer par la violence. Quand on est seul dans un bois et qu'on ressent le souffle de la vie, partout, dans et sur le sol, dans les airs, les arbres. Quand tout est vivant et qu'on a conscience de sa propre place là au milieu. Perso, je me sens 100 fois plus vivante dans la forêt que sur cette cochonnerie de macadam. Et pas besoin d'une guerre pour me sentir heureuse d'être en vie.
Mais on vit trop à 100 à l'heure pour s'arrêter à de si petites choses dans notre monde actuel. Faut du spectaculaire, faut qu'on en prenne plein la vue, on voit ça partout. Beaucoup cherchent les limites, testent. Société d'expérimentation...
On pourrait en parler des heures... ;)
<<Si tu bois le sang de notre Terre, moi, femme jaguar de la montagne je boirai le tien...>>

texte pris lors d'une manifestation anti-pétrole a Macas (peuple Shuar, Equateur)

26 février 2007 à 19:43:52
Réponse #45

Patrick


Il y a plusieurs façons de voir.

Considérer par exemple cette société comme définitivement out et essayant d'y palier par un mode de vie résolument décalé.

Personnellement, j'ai plutôt la croyance profonde que nous pouvons tous par de petits actes insignifiants améliorer cette vie là.

Ca passe par de toutes petites chose, comme être à l'écoute de l'autre et si à la sempiternelle question "ça va" l'autre hésite ou grimace, prendre le temps d'un sourire, d'un café, d'un simple échange banal, quitte à devoir rattraper ensuite un emploi du temps surbooké. Prendre des nouvelles de ceux dont on sait qu'il sont dans la mouise. Faire jouer ses réseaux si l'on sait que quelqu'un est au chomage. Prendre le temps d'encadrer un élève qui a plus de mal ou  qui se sent plongé dans l'inconnu d'une pratique nouvelle.

Je crois décidément beaucoup que plutôt que dire que ce monde part en c*u!lle, on peut tous au quotidien changer un peu justement le quotidien des autres.

Et alors là, voir le regard qui paraissait éteint se rallumer, la courbe d'un dos vouté se redresser et un tout petit morceau d'humanité ainsi partagé, jamais je ne me sent plus vivant que dans ces moments là.

26 février 2007 à 20:09:06
Réponse #46

DavidManise


Et alors là, voir le regard qui paraissait éteint se rallumer, la courbe d'un dos vouté se redresser et un tout petit morceau d'humanité ainsi partagé, jamais je ne me sent plus vivant que dans ces moments là.

Pareil :up:

Ça, c'est l'amour de la vie.  Ce que décrivait Waylander, c'est la peur de la perdre.  C'est intense aussi...  mais c'est différent.  Enfin j'ai jamais vu de champ de bataille...  mais j'ai déjà failli y passer.  Et oui, je me sentais vraiment vivant.  Mais pas plus que quand je sens que je suis vraiment utile.

Tafdak aussi avec Persea.  Je me sens bien mieux et bien plus vivre dans la forêt. 

Ciao ;)

David
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