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Auteur Sujet: soudain je suis pauvre...mais pas (encore) SDF  (Lu 33666 fois)

30 avril 2009 à 21:58:49
Lu 33666 fois

philippe13


Ca m'est arrivé, au millieu des années 80, un appartement prévu pour deux salaires et je me retrouve seul, la boite ou je travaille est reprise, on n'est pas les bienvenus: salaires bloqués et en ces temps d'inflation perte de 5 % par an....Le temps que je comprenne que je ne peux garder l'apart ou j'avais investi dans des travaux et trouve une studette en banlieue je suis ruiné et endetté  et je perds mon boulot en plus.
 Si je retrouve vite, c'est bien moins payé et c'est la réorganisation totale de ma vie, d'abord vacances qui ne coutent rien (je redeviens moniteur de voile bénévole)  puis à second boulot en guise de vacances (ramassage de fruits). Je me retrouve avec des plans auquels je n'aurai jamais pensé: bien manger le midi à la cantine (steak) pour dépenser moins chez moi, j'ai vécu 4 ans sur mon stock de vêtements (+ qq cadeaux de ma mère) et de chaussures. Les loisirs en prennent un coup:
J'avais un carte orange au mois: visite de Paris en long et en large et après-midi lecture à la Fnac ou chez Gibert, découverte  de la cinémathèque et ses films a 1.50 €uro mais tout et n'importe quoi (art et essai serbo-croate...).   Déconsidération personnelle, déconsidération au travail considéré comme homme à tout faire, situation cachée a la famille, difficulté à se faire  des amis (mes vrais amis étaient en province). Je faisait du sport dans un club "course à pied + gym en plain air" mais ne pouvait suivre les retrouvailles au restau, pas de vie sociale donc.  Pas de voiture bien sur.
Petit a petit j'ai réussit à me recréer un vie et des loisirs avec beaucoup d'astuces, puis ai repris une carrière professionnelle plus normale  mais j'ai été marqué et vit toujours au dessous de mes moyens dans la hantise de manquer, au fond de moi même je suis toujours  presque smicard.   
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

30 avril 2009 à 22:22:02
Réponse #1

DavidManise


Eh ouais les travailleurs pauvres c'est de plus en plus une réalité.

Ceci dit, franchement en s'organisant bien, on peut aussi être heureux sans des tonnes de pognon...  mais bon c'est vrai qu'à partir d'un minimum la vie est quand même vachement plus facile.  Y'a moins besoin d'optimiser.

"Advertising has us chasing cars and clothes, working jobs we hate so we can buy shit we don't need."

"You're not your job.  You're not how much money you have in the bank.  You're not the car you drive.  You're not the contents of your wallet.  You're not your fucking khakis."

Tyler Durden.  Fight Club :love:

Ciao ;)

David, plutôt très heureux avec 640 euros par mois dans la Drôme :)

P.S.: bon honnêtement si j'avais plus de thunes j'irais chez le dentiste, je me paierais un vélo, je ferais ci, j'irais là.  J'irais au Québec de temps en temps, et j'aurais un duvet 0°C en plume, et j'aurais un couteau en blindage de char d'assaut damassé...  bref y'a tout ce qu'on aimerait bien.  La liste est illimitée, si on y pense bien.  C'est chiant ;D
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

Stages survie CEETS - Page de liens a moi que j'aimeu

30 avril 2009 à 22:35:46
Réponse #2

nemesys


...
La liste est illimitée, si on y pense bien.  C'est chiant ;D
oui, et ...non
si tu avais les moyens d'avoir tout ce que tu peux désirer, ne crois tu pas que tu te ferrais vite chier ?
La vie perdrais toute saveur...
Maintenant, c'est sur que un peut de beurre dans les épinards, c'est toujours agréable...

Je sais pas si j'exprime correctement ce que je veux dire ...

01 mai 2009 à 05:14:31
Réponse #3

Corin


Salut Philippe,

Merci de nous raconter cet épisode avec pudeur.

J'ai l'impression que c'est un phénomène de société démarré il y a longtemps qui prend tournure. Je vous livre mon analyse.

Les années 80 ont été marquées par la violence de la crise liée au choc pétrolier. Dès lors, le chômage est devenu un élément essentiel du bruit de fond de notre société. A partir de là, le chiffre mensuel de l'Insee a pris la même place dans les médias que la météo ou celui des morts sur les routes. Ainsi, la preuve que le modèle qui avait prévalu pendant les 30 glorieuses (on quittait son boulot le matin et on en trouvait un l'après-midi; on empruntait à des taux inférieurs à l'inflation et la hausse des salaires) a explosé.

Dès lors, il y a une rupture profonde entre la génération des parents qui s'est construite sur un système et celle de leurs enfants qui n'aura jamais leur niveau de vie.
Je vous glisse quelques références sur les fils de baby-boomers, sachant que le terme de génération sacrifiée (inventé en 1980) se retrouve utilisé à toutes les sauces (selon les auteurs, ils ont 25, 30, 40 ou 50 ans... :D)
http://abonnes.lemonde.fr/societe/chat/2006/10/16/enfants-de-baby-boomers-generation-sacrifiee_823785_3224.html
http://www.amazon.fr/G%C3%A9n%C3%A9ration-69-trentenaires-disent-merci/dp/2841862674

Vous verrez que tout le monde n'est pas d'accord:
http://www.lefigaro.fr/debats/20061009.FIG000000189_le_mythe_de_la_generation_sacrifiee.html

Ou en tout cas, porter un jugement définitif n'est pas si simple:
http://www.francesoir.fr/enquete/2008/04/29/chomage-emploi-retraites-la-generation-a-la-une-de-l-actualite.html?http://www.francesoir.fr/dossier/2008/04/29/generation-68-l-argent-des-seniors-menace-ou-opportunite.html

Quoi qu'il en soit, les quadra ont été élevés avec la petite musique du risque économique. Dès lors, des réflexes se font jour: faire des études supérieures et les poursuivre le plus loin possible, être économe, ne pas emprunter,...

S'ajoutent d'autres petites musiques qui vont venir orienter le bruit de fond sur la fragilité de notre environnement: Tchernobyl, trou de la couche d'ozone, tsunami...
Alors que l'affrontement est-ouest a disparu avec le Mur de Berlin en 1989, c'est une série de crises et de guerre qui ont pour origine le Maghreb et le monde arabe ou plus largement les pays musulmans: terrorisme, montée d'un intégrisme combattant (GIA algérien, Al Qhaida,...), Guerres du Golf I et II, Afghanistan...
Enfin plusieurs crises financières: krach de 1987, conséquences de la guerre du Golf (1991-1993) puis éclatement de la bulle internet et enfin la crise que nous connaissons aujourd'hui. En paralllèle, la hausse vertigineuse des dettes publique prédit une hausse considérable des prélèvements obligatoires.
J'ajouterai le développement du jetable (on ne reprise plus ses chaussettes) et du sans-effort (faire du sport sans effort étant à mes yeux le top).

Dès lors, on assiste à des comportements volontaires et notamment celui émergeant de la déconsommation:
http://www.google.fr/search?hl=fr&q=d%C3%A9consommation&meta=&aq=0&oq=d%C3%A9consom

Voilà le bilan... un peu pessimiste ;). Mais maintenant qu'il est posé, il faut réfléchir aux solutions (si on ne peut rien faire pour le passé, le futur nous appartient)

Alors, comment avancer?
Notre monde s'accélère et se virtualise: Internet nous donne accès facilement à des produits ou des informations inaccessibles il y a encore peu. Il crée un nouvel univers où les savoir-faire sont moins grands ou moins présents (nous savons beaucoup moins fabriquer quelque chose de nos mains, quant à réparer...) et où le concret est différent, le visible n'a pas besoin d'être solide. Il crée une nouvelle dimension, donne des espaces à déchiffrer.

Certains ont prédit le développement du deuxième boulot: créer sa petite entreprise sur le net est peut-être une option.
J'aurai tendance à dire que si l'avenir est incertain, il faut multiplier ses sources de revenus: salaires, droits d'auteur, activité commerciale, revenus patrimoniaux (location de logement comme placements en Bourse - elle est bien basse actuellement ;)).
Rentabiliser ses loisirs: apprendre quelque chose, fabriquer quelque chose,...

Je n'ai pas des masses d'idées mais si l'on essayait de se creuser les méninges sur le nouveau système D, si cher à nos grands-parents, ça pourrait être malin.
Je propose une philosophie: économiser, moins dépenser, c'est dépressif (économiquement comme psychologiquement). Je voudrais vous proposer d'essayer de trouver (mais surtout tester) des idées pour gagner plus, ce qui est plus dynamique sur le plan personnel comme économique.

A+
« Modifié: 01 mai 2009 à 05:21:38 par Corin »

01 mai 2009 à 09:07:34
Réponse #4

philippe13


Lorsque j'ai retrouvé un emploi mieux payé et rencontré ma femme, et la vie a deux salaires est bien plus facile, le plus gros poste de dépense à été le dentiste, j'avais sur ce plan été obligé de laisser filer les choses. Pose immédiate de plusieurs couronnes, alors que j'étais sur le point de me faire arracher les molaires du fond. A l'époque je ne savais pas pas qu'on pouvait se faire soigner gratuitement à l'école dentaire.

Certains reflexes me sont resté: de la réparation de vélo pour rouler moi-même, maintenant je répare des vélos trouvés abandonnés + ou -cassés pour revendre sur Ebay. Sans en faire un revenu cela autofinance mon loisir: achat d'outils de pro, vêtements spécialisés etc... Lucide sur mes limites je me contente d'une paire de vélos de course des années 70' (25 euros en brocante). J'ai eu accés à une formation en secourisme au-dessus du basique (afcpsa) une petite lumière s'est allumée: "au cas ou" je peux d'or et déjà être chauffeur VSL (ambulance -taxi ou on emmène des malade  qui peuvent voyager assis ou des handicapés) et ai un accès facilité à la formation d'ambulancier complète. J'ai fortement envisagé de préparer le BNSSA (surveillant de baignade) pour avoir un second métier mais suis trop juste et un peu vieux pour m'améliorer assez.

J'ai découvert les excellentes montres de plongée russes "Vostok" qui ne vallent que qq euros en occasion sur Ebay: résultat j'en ai 6 "au cas ou" idem pour les outils que je chine dans les brocantes: avoir de quoi tout réparer à la maison sans dépenser. Bien sur électrique doublé en manuel (chignole, pince à avoyer) "au cas ou", pour ne pas avoir à choisir un jour entre faire le plein du caddie ou appeler le plombier. C'est une tendance  profonde maintenant. Mon épouse coud très  bien, nous avons une machine à coudre, et si elle à peu de temps pour le faire, elle m'a démontré être capable de refaire un vêtement à partir d'un autre abîmé c'est rassurant!!!

J'ai incité mon père à garder les outils de cordonnier du grand-père bottier "au cas où". Bon il ne demandait que ça, mais lui comme souvenir....   
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

01 mai 2009 à 10:29:06
Réponse #5

DavidManise


Philippe : total respect.  Ce que tu nous décris là, c'est la reprise de l'autonomie.  C'est, pour parler en termes biaisés, se réapproprier les moyens de production ;D

Ciao ;)

David
"Ici, on n'est pas (que) sur Internet."

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01 mai 2009 à 10:33:39
Réponse #6

Leif


salut

faire tout soit meme ne veut pas dire etre pauvre ni etre radin.

Je trouve cela excellent de tout faire soit même, c'est personnel, ou de rencontrer des personnes qui vont t'accompagner sur ce chemin.

Il n'y a rien que l'on puisse pas faire si on apprend, sur le tas ou pres des gens.

l'argent ne sert que a combler des besoins et des désirs.

pour paraphraser rod l'argent n'est pas sale.

Mais a mon sens il salit trop de gens.

a+

jeff

01 mai 2009 à 11:40:14
Réponse #7

philippe13


Le gros problème difficilement solvable pour moi ça a été les dents. Même si j'avais su qu'on pouvait se faire soigner gratuitement à l'école dentaire (en cours d'année universitaire aux heures ouvrable donc demi-journée de congé) ils ne font pas des travaux très sophistiqués. Il faut participer aux frais d'appareillage à prix coutant et même à prix coutant 5 ou 6 couronnes ça douille. Pour des trucs plus jolis ils ne le font pas, pas de pivot en céramique donc. Il existe d'autres astuces gratuites comme les écoles de coiffure, intéressant pour une femme, mais au faible prix d'une coupe homme dans une banlieue populaire  pas encore motivant pour moi, même à l'époque.
« Modifié: 01 mai 2009 à 13:56:24 par philippe13 »
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

01 mai 2009 à 13:36:12
Réponse #8

Humain


J'ai eu des temps difficiles, sans un sous, avec des estomacs à remplir. Avec un sourire et en échange de menus services, certains petits commerçants acceptent de donner les produits alimentaires périmés ou abimés. Le glanage est aussi très rentable. Dans les décharges sauvages et dans les déchetteries ont peut récupérer pas mal de choses. Avec le bouche à oreilles on peut avoir beaucoup de vêtements usagés, tachés, troués, mais facile à bricoler pour les rendre à nouveau mettable. Financièrement il est intéressant de remplacer la viande par des céréales + légumineuses sans risquer de manquer de protéines. La cueillette de "salades" sauvages, si on s'y connaît un peu en botanique, donne vitamines et relief aux repas pauvres et monotones, pratiquement toute l'année.
Le plus difficile pour moi à été de mettre ma fierté dans ma poche pour faire tout ça. Le regards des autres peut être terrible (sans parler des co*nards qui veulent "profiter" de la situation), mais il y a aussi des gens formidables qui te tendent la main quand tu es dedans jusqu'au nez.
Pour moi, ce qui m'a fait tenir, c'est la certitude que je finirai par m'en sortir. Cette certitude n'est ni raisonnable, ni logique compte tenu de ma situation de départ, mais, tout en le sachant, je m'en suis servie comme un phare dans la tempête... ne pas perdre la bonne direction, continuer d'avancer quoi qu'il arrive, même si tout s'écroule.
 Le pire qui puisse arriver quand on est en galère, c'est de perdre espoir, de se laisser gagner par la dépression, et de se laisser couler.
« Modifié: 20 août 2011 à 21:02:37 par Humain »

01 mai 2009 à 13:54:48
Réponse #9

DavidManise


(sans parler des co*nards qui veulent "profiter" de la situation)

put**n ouais >:D

L'autre fois j'écoutais un reportage sur des mecs qui logent des jeunes femmes gratuitement en échange de services sexuels.  Style la fille a pas un rond, elle est étudiante, mignonne, on lui offre ouvertement de la loger contre une petite pipe de temps en temps, par exemple.

Ce genre d'abus d'une position sociale avantageuse me donne des envies de gégenne.  Y'a pas d'autre mot.

David
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01 mai 2009 à 14:30:24
Réponse #10

Patrick


put**n ouais >:D

L'autre fois j'écoutais un reportage sur des mecs qui logent des jeunes femmes gratuitement en échange de services sexuels.  Style la fille a pas un rond, elle est étudiante, mignonne, on lui offre ouvertement de la loger contre une petite pipe de temps en temps, par exemple.

Ce genre d'abus d'une position sociale avantageuse me donne des envies de gégenne.  Y'a pas d'autre mot.

David
Moi je voudrais juste voir la tronche du généreux bailleur qui aurait proposé ça à une jeune fille de mes proches après que je me sois présenté à lui pour "signer le bail". put**n y'à des mecs qui ont du bol.  >:(

01 mai 2009 à 14:39:52
Réponse #11

lepapat


Bin m*rde  :blink:. J' ais déjàs lus des trucs de ouf, mais çà  :o
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


01 mai 2009 à 14:47:58
Réponse #12

philippe13


Pour le vélo, c'est une bonne idée la brocante. :up: Il faudra que j'aille y faire un tour. Les vélos abandonnés, je n'ai jamais osé, parce que je me demande toujours si ce n'est pas un vélo volé... quoique je pourrais peut-être demander à la police si c'est bon ? ..

La brocante c'est une bonne idée mais il faut savoir mesure ta taille de vélo et aller sur la brocante  avec un mêtre ruban. Plutôt que d'en répéter une tartine ici je te conseille d'aller sur "docvelo"  http://www.docvelo.com  le meilleur site pour apprendre à calculer sa taille régler un vélo etc etc.
Un forum de bricoleurs fous, remonteurs, restaurateurs .....Le Philippe du forum c'est moi.

Tout vélo sans antivol et un peu vieux est réputé abandonné pour moi!!! le problème c'est les tailles:  j'ai eu profusion de vieux vélos   3 vitesses* pour dame de moins de 1.60 mètre!!! Une bonne opportunité ce sont les "demi-course" en vigueur jusqu'au 70' et dont personne ne veux même à 10 €.

Le secret c'est que la mécanique vélo coute très cher, bien plus cher qu'un mauvais vélo chinois de supermarché et dès qu'un peu compétent on trouve de super occasions avec un peu de réparation dans laquelle les gens ne veulent pas investir. Le cyclo-cross qui me sert d'avatar je l'ai eu pour 60 Euros avec le port (et des pneus de rechange en plus!!) très peu utilisé, mais démodé: seulement 6 vitesses et manette de dérailleur à friction. C'est un super vélo de fabrication artisanale.


*invendables sur le net et intransformables.
« Modifié: 01 mai 2009 à 15:02:45 par philippe13 »
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

01 mai 2009 à 14:51:42
Réponse #13

lepapat


Je me rappel quand je n' avais pas boulot et que je vivais en studio ( En bref, je fessais partis " des petits gens ", les " traînent misère " ), j' ai logé 4 filles ( pas toutes en même temps  ;D ) qui étaient à la rue. Je n' ais jamais demander de " faveur ", ni quoi que se soit. Faut vraiment soit " être malade " ou être un " cas désespéré "  >:D
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


01 mai 2009 à 14:57:27
Réponse #14

philippe13


put**n ouais >:D

L'autre fois j'écoutais un reportage sur des mecs qui logent des jeunes femmes gratuitement en échange de services sexuels. 

J'ai connu un homo qui faisait ça à des jeunes à la cloche, tiens à l'époque ou j'étais pauvre. Pas jeune, pas beau, pas riche, mais un confortable HLM pour tout viatique, il allait recruter dans un cinéma de nuit (à la Bastille??) qui était permanent + ou -18/24 h et ou des paumés sans logis venait dormir pour le prix d'une place moins cher qu'à l'hotel.  Il se faisait dépouiller régulièrement, les mecs remis sur pied foutaient le camp de chez lui en emportant tout ce qu'ils pouvaient. Ce comportement connu du petit cercle sportif n'était pas mal jugé: l'idée à l'époque c'était jeune clochard= fainéant et on rigolait de  ses malheurs réguliers avec ses "partenaires".
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires. »

PLATON

01 mai 2009 à 15:16:19
Réponse #15

DavidManise


Philippe : j'ai un pote qui avait récupéré un vieux vélo de très haut de gamme, style un vélo qui avait fait le tour de France début 80.  Les roulements étaient si doux, le truc était si bien qu'il ne roulait plus qu'avec ça. 

Moi je roule avec une vieille mercedes.  C'est une bouse, officiellement, mais elle roule super bien.  C'est la même qualité, même quand ça a 400000 bornes.

Ciao ;)

David
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01 mai 2009 à 15:18:44
Réponse #16

DavidManise


Sinon pour le reste, soyons clairs...  le regard des autres, les mécanismes anti-stress des mecs qui veulent se convaincre qu'eux ils ne sont pas comme ça et que ça ne leur arrivera jamais, ça me fait doucement marrer. 

On peut descendre et remonter les classes sociales assez vite.  Le truc c'est que la valeur des gens ne se mesure pas en bourse, et ne se compte pas en euros.  Ceux qui sont dans ce trip là, perso, je les encule tellement profond que ça leur gratte au fond de la gorge.

Allez ciao ;)

David
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01 mai 2009 à 15:27:34
Réponse #17

lepapat


Moi je roule avec une vieille mercedes.

Tu n' as plus ta 205 ?  :)

Citer
des mecs qui veulent se convaincre qu'eux ils ne sont pas comme ça et que ça ne leur arrivera jamais, ça me fait doucement marrer. 

On peut descendre et remonter les classes sociales assez vite.  Le truc c'est que la valeur des gens ne se mesure pas en bourse, et ne se compte pas en euros.  Ceux qui sont dans ce trip là, perso, je les encule tellement profond que ça leur gratte au fond de la gorge

David, le jour ou je tombe aussi bas, je  t' autorise de m' en*** profondément   ;D
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


01 mai 2009 à 15:32:22
Réponse #18

DavidManise


Tu n' as plus ta 205 ?  :)

Selon laquelle est la plus en panne, je prends l'autre ;D

D'ailleurs je vais vendre la Merco là.  A contrecoeur, d'ailleurs, mais ça coûte trop cher d'assurances de garder les deux.  CT OK.  Joint de culasse à checker.  Elle roule en l'état et ne pollue pas mais, mais elle crame un peu d'eau et elle bulle un peu dans le vase d'expansion.

Je sais pas encore si j'ouvre le moteur et si j'installe le Pantone avant de la vendre... j'ai peur de plus vouloir la vendre si je le fais en fait ;D

David
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01 mai 2009 à 15:35:56
Réponse #19

Patrick


David, le jour ou je tombe aussi bas, je  t' autorise de m' en*** profondément   ;D
Toi, je me demande si tu fais pas exprès de chasser l'ours bleu  :lol:

01 mai 2009 à 15:42:29
Réponse #20

lepapat


Non, t' inquiète pas. je suis pour la protection des ours  :lol:

Je veux dire simplement, que je connaît mes réactions, lors de " certains problèmes de la vie ". J' ais déjà crever la dalle, par le passé, je n' ais pas déraper ( Vol, agressions, ect ). J' ais accueilli les jeunes filles chez moi et j' aurais pus en profiter. Je ne l' ais jamais fait  :)

S 'est... Comment dire  :-\. Disons que j' ais ma " moral ", et que cette " moral " me permet pas de faire certaines choses  ;).

Par contre, je ne suis pas meillieur qu' un autre. Dans certaines circonstance, je serais sans doute capable de " certaines choses "  :(
« Modifié: 01 mai 2009 à 15:51:28 par lepapat »
John Wiseman, pardonne-leurs, aux " incultes" de ce forum :D


14 juin 2009 à 08:38:34
Réponse #21

vagabond


bonjour,

L'argent, le maudit billet vert, c'est en fait de la monnaie de singe car j'ai cru faire une descente aux enfers quand j'ai perdu successivement mes derniers emplois. Je vous passe les détails.

N'ayant pas de solution miracle, la boucle est bouclée quand on se retrouve au RMI, j'ai essayé de trouver une autre façon de "vivre ma vie".

Le quotidien n'est pas forcément simple, mais en réduisant mes besoins et en passant du mode "superflu" au mode "primordial", j'arrive à vivre physiquement.

Pour ce qui est du coté psychologique, c'est plus dur car nous sommes tous imprégnés de dogmes plus ou moins destructeurs. Croire qu'acheter c'est exister est un de ses implants sociaux qui nous mine. Il y en a une quirielle d'autres qui sont encrés en nous sans que nous ne nous en rendions compte.

Une recette pour les débusquer, si ça nous semble avoir toujours été comme ça, inné et naturel : Se poser très vite des questions.

Aujourd'hui, je suis heureux de vivre et je crois que je me marginalise de plus en plus volontairement car je réfléchi beaucoup chacune de mes décisions et incorpore dans cette réflexion la part de pression sociale qui essayera de me détouner de ma vraie nature si tant est que je m'en approche.

Je ne sais pas si je suis clair, car il m'est plus simple d'avoir des idées que de les traduire.

A votre disposition pour traduire ce que je viens d'écrire.

Vagabond

14 juin 2009 à 19:47:49
Réponse #22

Aust


Citer
j'ai été marqué et vit toujours au dessous de mes moyens dans la hantise de manquer, au fond de moi même je suis toujours  presque smicard.   

Cette phrase me fait sourire. Cette attitude, je la retrouve chaque fois que je vais aux "sources", dans l'Aveyron, chez les petits vieux au café du village. Feu la mère de ma grand-tante était de cette trempe. Un oeuf et une tranche de jambon par jour, pas de chauffage en hiver, pas d'achat ou presque en grande surface, plus par choix que par manque de moyens. Et à 90 ans, elle continuait toujours le même régime, sans pour autant se porter mal.

Mes deux centimes... ^^
"Il faut vouloir vivre et savoir mourir" Napoléon Ier

14 juin 2009 à 21:38:20
Réponse #23

Anke


Citer
On peut descendre et remonter les classes sociales assez vite.  Le truc c'est que la valeur des gens ne se mesure pas en bourse, et ne se compte pas en euros.  Ceux qui sont dans ce trip là, perso, je les encule tellement profond que ça leur gratte au fond de la gorge.
Perds pas ton temps avec ceux là ! On a mieux à faire...

En fait on "descend" bien plus vite que de monter .... Mais c'est bien le concept de l'ascenseur social dont il faut se préoccuper. Pour aller d'un point à un autre en bagnole on peut utiliser une BM dernier cri ou bien une vielle deuche. Bon c'est vrai qu'une Bm avec intérieur cuir, c'est vachement sympa. Mais tout seul dedans la bm, c'est moins drôle qu'une veiille deuche avec un pote dedans. Le but c'est quand même d'aller d'un point à un autre. C'est pas compliqué en fait, la règle des principes fondamentaux( à l'abri, chaud au cul et pas affamé) et la règle de trois, le reste c'est des noeuds au cerveau ( y'a des noeuds sympas, mais ça ne reste que des noeuds.)

14 juin 2009 à 22:03:20
Réponse #24

nemesys


Pour aller d'un point à un autre en bagnole on peut utiliser une BM dernier cri ou bien une vielle deuche. Bon c'est vrai qu'une Bm avec intérieur cuir, c'est vachement sympa. Mais tout seul dedans la bm, c'est moins drôle qu'une vieille deuche avec un pote dedans. Le but c'est quand même d'aller d'un point à un autre.

tellement vrais ... :love: :calin:


edit: me suis planté dans les balises .. :-[
« Modifié: 14 juin 2009 à 22:52:01 par nemesys »

 


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Bienveillance, n.f. : disposition affective d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. (Wikipedia).

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